Sport ou jeu d'adresse?

Tout est sport, a partir du moment ou physiquement on observe une depense d’energie consequente. cela concerne aussi bien les “efforts” classiques que les echecs faits a haut niveau et autres sports d’adresse, de precision (tir, billard), etc. Faire le garde a vous pendant 5 heures par grand froid fait partie du sport ainsi que d’etre barreur a l’aviron.

Pour faire très court, il n´y a sport que s´il ya compétition. Sinon on peut parler d´activité physique. C´est simple pour des sports classiques, moins pour les echecs et autres. Le ministère jeunesse et sport les définit comme sport et reconnait leurs fédérations comme sportive. Après chacun est libre d´y mettre ce qu´il veut derrière.

Ces histoires de fédération et de compétition me laissent songeur… le jogging, ce n’est donc pas du sport ?

Quand je disais que ce n’était pas incompatible, c’était en rapport avec ta question : tu dis chercher une “frontière”. Je dis qu’il n’y a pas de frontière nette puisqu’on peut appartenir aux deux ensembles.

Si ta question devient “qu’est-ce qui permet d’affirmer que tel sport est aussi un jeu ou pas, et que tel jeu est aussi un sport ou pas ?”, c’est nettement plus compliqué.

Pour moi, il n’y a sport que s’il y a activité physique (épreuve de force ou d’adresse). Le bridge ou les échecs classés dans les sports, je veux bien, mais c’est artificiel, ça vient justement du fait de l’existence de fédérations et de compétitions. D’ailleurs, on parle de sport “cérébral”…

Les sports sont-ils tous des jeux ? Difficile à dire, je pense que c’est très subjectif. Pour moi, le 100m, ce n’est pas un jeu. Ça le deviendrait si on pouvait se faire des croche-pieds. Ça manque d’interaction en fait.

Pourtant, c’est une discipline inscrite aux “Jeux” olympiques…

grolapinos dit: Pour moi, le 100m, ce n'est pas un jeu. Ça le deviendrait si on pouvait se faire des croche-pieds.


grolapinos invente le 100 mètres haies aléatoires :lol:

Vous n’avez probablement pas lu mon message précédent, mais la définition est très claire :

Au sens propre, le sport est une activité physique … entraînement … jeu ou compétition … règles définies.

La compétition n’est plus un jeu (par définition, le jeu implique liberté et on le retrouve en mécanique).
En dehors de la compétition un sport peut être un jeu s’il est pratiqué assidument. Si je vais courir tous les jours 5 km à mon rythme (en m’imposant des règles) je fais du sport, si je cours une fois de temps en temps ce n’est plus du sport.

Au sens figuré, les échecs sont un sport (cérébral) par analogie avec le sport au sens propre : activité assujettie à un entraînement … jeu ou compétition … règles définies.



Les définitions les plus simples sont les plus efficaces … pas la peine d’en faire un bouquin qui ne ferait que tourner en rond autour d’un sujet aussi simple.

Des définitions du sport, il y en a plusieurs donc… (ne parlons pas des définitions du jeu :))

Alors revenons encore plus loin, à l’étymologie, qui a défaut de nous donner des sens modernes, nous éclaire un peu sur le sens fondamental. Le mot sport vient de l’anglais “disport” qui signifie s’amuser.
Le sport et le jeu (jocus) ont donc bien une parenté de sens très proche.

Le mot sport s’est teinté d’une nuance physique et le jeu s’est nuancé d’une teinte de plaisir.
Aussi n’est-il pas vain de chercher une distinction ferme et une frontière dans des activités aussi jumelles ?

Pour répondre à Monsieur Phal qui a habilement noté l’usage ou l’absence d’usage du verbe jouer dans certains sports, j’ajouterais, à contrario, que l’on parle des Jeux Olympiques même et surtout quand il s’agit d’athlétisme.

Au delà de la performance individuelle (dépassement de soi, record), il y a bien une scénographie ludique : Les coureurs sont réunis, il y a un classement, un podium, des récompenses…

L’usage des mots évolue et se fait aussi en fonction de l’environnement et de l’époque. Si on prend du recul pour voir le sens général, le sport et le jeu restent étroitement imbriqués.

Petit aparté :
Les profs de sports se défendent souvent d’avoir l’esprit “sportif”. Ils préfèrent de beaucoup parler d’éducation physique en opposition avec l’aspect compétitif lié à l’image du sport. On retrouve parfois cette méfiance de la compétition suprème chez les joueurs qui distinguent le jeu pour le plaisir du jeu “professionel”.

Docteur Mops dit:... Alors revenons encore plus loin, à l'étymologie, qui a défaut de nous donner des sens modernes, nous éclaire un peu sur le sens fondamental. Le mot sport vient de l'anglais "disport" qui signifie s'amuser.
...


Et disport vient de l'ancien français "deport" :

Nicot (1606)
"Deport , és Romans souvent signifie autant comme Esbat. Celuy jour passerent en joye et deport tant que vint le lendemain. Guy de Waruich. Ils revenoient de la chasse où ils avoient en moult gratieux deport et deduit. Guy de Waruich. A grand deport passerent celle nuit. Guy de Waruich"

On tourne en rond entre Français et Anglais !
Damon dit:
Les définitions les plus simples sont les plus efficaces ... pas la peine d'en faire un bouquin qui ne ferait que tourner en rond autour d'un sujet aussi simple.


Oui les plus simples sont les plus efficaces mais pas forcément les plus pertinentes.
Je comprend que ces problèmes de sémiologie ne soient pas forcément très palpitants et ils changent rarement la réalité de ce qui passe.
Mais pour butiner régulièrement sur le sujet de "qu'est-ce que le jeu ?", le sujet est assez complexe. Il y a d'ailleurs quelques bouquins qui ne tournent pas en rond et qui montrent bien que la notion de jeu regroupe des champs d'investigation divers et passionants pour ceux qui veulent bien s'y interesser.
Damon dit:
Et disport vient de l'ancien français "deport" :
Nicot (1606)
"Deport , és Romans souvent signifie autant comme Esbat. Celuy jour passerent en joye et deport tant que vint le lendemain. Guy de Waruich. Ils revenoient de la chasse où ils avoient en moult gratieux deport et deduit. Guy de Waruich. A grand deport passerent celle nuit. Guy de Waruich"
On tourne en rond entre Français et Anglais !


Il y en a des choses qui tournent entre les anglais et les français :)

"Desport" est en effet un mot français qui apparaît par écrit au XIIIe siècle. Il est surtout utilisé comme verbe : "se desporter".
Le sens restera très longtemps proche du jeu.
Ce n'est pas un hasard si les anglais se sont appropriés ce mot qui se diférencie du jeu car on peut dire que c'est en Angleterre au XVIIIe que "naît" le sport moderne.
Le mot "sport" reviens alors en France.
En 2005, des internautes se demandent quelles sont les différences entre jeu et sport. :wink:

pour grolapinos, faire un jogging n´est pas faire du sport, qu´on le fasse quotidiennement ou pas.
Par contre, si il s´inscrit dans le cadre d´un entrainement en vue de compétition dans un autre sport (ou dans le cadre de la course à pied), oui c´est du sport.

Il faut de la compet pour faire du sport.

SInon ton jogging est une très saine activité physique.

20100 dit:...
Il faut de la compet pour faire du sport.
...


C'est ta vision du sport, mais le sport n'impose pas la compétition, simplement un entraînement régulier.

Je connais des judokas qui ne font pas de compétition mais qui pratique le sport "Judo" 2 fois par semaine depuis de nombreuses années.

Cependant pour participer à une compétition il vaut mieux pratiquer le sport concerné. Mais encore une fois, on peut pratiquer un sport sans faire de compétition.

Cher Monsieur,

Ben, comment dire, pour mettre mon grain de sel

Sport
activité physique (jeu, lutte, effort…) dont la pratique est basée sur des règles et sur un entraînement spécifique.

entraînement
préparation à une épreuve sportive, une compétition.

La boucle est bouclé et Monsieur 20100 n’est pas loin de la vérité de je suis pas mal d’accord :lol: Je crois qu’on utilise un peu trop facilement sport, mais c’est parce que c’est plus classe que “activité physique” :lol:

Bien à vous de cordialement

Monsieur Phal

Damon dit:C'est ta vision du sport, mais le sport n'impose pas la compétition, simplement un entraînement régulier.

Je crois qu'il veut dire qu'un sport implique qu'il y ai affrontement (donc compétition) entre les participants. Au 100m comme au tennis il faut être meilleur que les autres, il y a toujours un gagnant même si on joue "pour de rire" pour s'entrainer. Au footing, ni gagnant ni compétition dans tous les cas.
elv dit:
Damon dit:C'est ta vision du sport, mais le sport n'impose pas la compétition, simplement un entraînement régulier.

Je crois qu'il veut dire qu'un sport implique qu'il y ai affrontement (donc compétition) entre les participants. Au 100m comme au tennis il faut être meilleur que les autres, il y a toujours un gagnant même si on joue "pour de rire" pour s'entrainer. Au footing, ni gagnant ni compétition dans tous les cas.

Au footing, le gagnant c'est le kiné, c'est super mauvais pour la colonne vertébrale, ça tasse les vertèbres :?
Il parait que le mieux c'est la marche...
Sinon, pour ne pas trop dévier de la question de base ce n'est pas jeu ou sport mais jeu d'adresse ou sport...
Dans le sport il y a une notion d'endurance, qui est absente du jeu d'adresse il me semble.

Pour le billard (français pour ce que j’en sais), dès que la partie excède une heure, la concentration est primordiale. C’est une forme d’endurance très particulière, mais vraiment très difficile. En général, quand je rentre de 3-4 heures de billard, je suis à ramasser à la petite cuillère.

Je suppose que pour d’autres jeux d’adresse, c’est pareil.

elv dit:... Au footing, ni gagnant ni compétition dans tous les cas.


La compétition est à décorréler du sport et du jeu.

Au départ tout est jeu. Puis l'assiduité et l'entraînement allié à des règles strictes font que le jeu devient sport.

Il faut rajouter qu'un sportif à besoin de s'étalonner. Il y parvient grâce à la compétition mais il peut se satisfaire d'un étalonnage en club ou seul (bien entendu dans le cas d'un sport individuel).
Par exemple celui qui pratique seul le footing en tant que sport, à son niveau, il ne cherchera peut être pas à participer à une compétition, mais il s'étalonnera seul en se chronométrant lors de ses entraînements.
Le sport implique une recherche de performances. Lors d'un footing on se fixe des règles : distance, temps et des limites : pulsations cardiaques. Si sur une même distance on améliore son temps ou que sur un même temps on fait une distance plus grande, ou que l'on améliore son temps de récupération, on a amélioré ses performances (pas besoin de compétition).

Certains sportifs préfèreront la compétition pour s'étalonner relativement aux autres compétiteur.

Certaines compétitions ne sont pas ouvertes qu'aux sportifs, on peut très bien pratiquer de temps en temps une activité physique et participer à une compétition (le résultat sera généralement très bas pour le joueur par rapport au sportif).

Pour Jesuska : un jeu d'adresse peut devenir un sport de la même manière que le footing. Il faut pour cela s'y entraîner régulièrement pour que l'endurance vienne et chercher à améliorer ses performances.

La pétanque peut être un simple jeu, mais aussi un sport (endurance physique et psychique).

Les Echecs sont un jeu mais deviennent un sport au sens figuré quand on les pratique sérieusement et régulièrement: ils demandent une endurance psychique importante.

Hm hm… :)
Alors on passerait de “jeu” a “sport” quand la pratique assidue de ce jeu demande et entraîne une dépense physique/mentale importante ?

Les jeux de société peuvent ils alors être pratiqué comme un sport?
Cf deux nuits blanches d’affilée lors de conventions de joueurs…

Jesuska dit:Hm hm... :)
Alors on passerait de "jeu" a "sport" quand la pratique assidue de ce jeu demande et entraîne une dépense physique/mentale importante ?
Les jeux de société peuvent ils alors être pratiqué comme un sport?
Cf deux nuits blanches d'affilée lors de conventions de joueurs...


Bien oui, n'importe quel jeu peut sous ces conditions être comme un sport.

Ouah je sui trop fort j’ai répondu presque tout seul a ma question :oops:

Vous êtes d’accord avec cette définition alors?

Le jeu c’est un sport assis.

Inspiré par Coluche et son célèbre “Le tennis, c’est comme le ping pong sauf qu’ils sont debout sur la table.”