Surconsommation ludique

Ou des gens qui aiment bien jouer, mais qui préfèrent beaucoup d’autres activités.

Si je compare le nombre de fois que madame m’a dit “on pourrait faire un jeu ce soir/demain/ce week end”, au nombre de fois qu’on a vraiment joué ensemble, c’est assez triste…

Oui…

Je connais quelqu’un qui n’aime pathologiquement pas jouer, qui ne jouera à aucun jeu. Sauf, exceptionnellement et pas avec n’importe qui, aux échecs.

Je connais beauuuuucoup de gens qui aiment trop parler (d’eux, en général) pour prendre le temps de jouer.

Je connais beaucoup de gens qui n’ont envie de faire aucun effort intellectuel quand ils ont quitté le boulot.

J’en connais qui sont “trop vieux” et qui ne jouent plus à rien sauf au rami.

J’en connais quelques-uns qui jouent aux jeux vidéo, mais pas/peu aux jeux de société (et généralement des party games).

J’en connais quelques-uns et surtout quelques-unes qui aiment bien jouer.

Et j’en ai connu un qui avait toujours mieux à faire, mais maintenant il aime bien prendre le temps de jouer quand même (devinez qui).

Merci pour vos retours argumentés, c'est rassurant de voir que ma pensée est partagée
Ce qui me perturbe le plus, c'est que j'ai l'impression que l'acte d'achat est en quelque sorte une finalité dans notre loisir, une partie intégrante du plaisir et peut-être parfois même la plus importante.
Encore récemment, j'ai vu un sujet qui parle de Bruxelles 1893, du coup j'en ai lu d'autres, j'ai lu des avis, j'ai lu les règles... dans l'idée de l'acheter (bon finalement je me suis dit qu'il aurait du mal à sortir à la maison donc j'ai laissé tomber retardé).
J'écume les sites d'occasion, je vois un Orléans près de chez moi, et c'est parti pour étudier si ça tourne bien à deux, quelles extensions seraient les plus adaptées, combien ça me coûterait au total, etc. Et ensuite c'est le Payo qui nous moubourre avec son Haspelknecht. En fait ce n'est pas tant un besoin de les acheter qu'une grande envie de les essayer. Mais malheureusement on n'a pas toujours cette possibilité.

Paradoxalement je sais que j'ai largement de quoi faire à la maison et que je ne joue déjà pas assez à mes jeux favoris.
Pourtant, j'ai comme une impression de manque si je ne vise aucune prochaine acquisition, j'ai toujours besoin de savoir "et après ce sera lequel ?" pour me projeter (un peu comme quand on revient de vacances, qu'on déprime et qu'on se demande quelles seront les prochaines), sensation que je n'avais pas lorsque je jouais davantage aux JV, je terminais ce ce que je faisais et je pensais à la suite après. Bizarre cette différence non ? Peut-être parce que le JV est plus narratif, plus immersif ?
 

booroomir dit : - Il y a, je pense, différent profils de joueurs, mais de la même manière que pour les jeux vidéo. L'auteur cite son expérience de gamer. Mais un constat similaire au JDS pourrait s'appliquer aux jeux vidéo : certains achètent des jeux et font uniquement la campagne narrative (type God of war ou autre) et revende le jeu ensuite pour en acheter un nouveau. Je pense au contraire que les comportements sont très similaires de ce point de vue là.
 

Je comprends ce que tu veux dire mais je ne sais pas si la comparaison est forcément adaptée, peut-on dire que terminer une seule fois un JV en solo revient au même que de jouer une seule fois à un JDS pendant 2 heures avant de passer à un autre ?
Je ne suis pas sûr, en effet, sur les 20 ou 40 heures que va durer une campagne de JV (j'ai joué plus de 100H à Fallout 4 sans finalement jamais le finir), on va progresser et s'améliorer, sans que les débuts où l'on apprend les bases aient vraiment d'incidences sur la fin. Alors que dans un JDS, une partie de 2 heures ne permettra pas vraiment de s'améliorer en cours de partie, le début de partie ayant trop d'incidence sur la suite (même si au fur et à mesure on comprendra mieux les mécaniques). Donc pour faire mieux, pas le choix, il faudra recommencer depuis le début, et on verra le jeu sous un nouvel angle. Ce qui de mon expérience est assez rarement le cas dans un JV.

Liopotame dit :

 sensation que je n'avais pas lorsque je jouais davantage aux JV, je terminais ce ce que je faisais et je pensais à la suite après. Bizarre cette différence non ? Peut-être parce que le JV est plus narratif, plus immersif ?
 

Les jeux vidéos sont aussi plus "immédiats". Je veux jouer, j'allume mon pc/ma console, et hop. Et selon les jeux, avoir 10 minutes devant soit permet de faire quelques trucs, et avoir un peu de satisfaction.

Pour les jeux (non solo), il faut trouver les joueurs, trouver le jour selon leurs disponibilités de chacun, se mettre d'accord sur le jeu...
Il y a aussi le temps de mise en place, faut que la table soit propre et débarassée, ect...

Tiens je n’avais jamais remarqué que moins on joue plus l’envie d’un achat ludique pointait le bout de son nez. Mais bien sûr que c’est vrai !
A la maison nous jouons beaucoup avec mon conjoint. Pour ainsi dire presque tous les jours, tous les 2 jours grand max. Et il est vrai que les quelques grosses envies d’achat que j’ai connues avaient surtout lieu dans les phases où l’on jouait beaucoup moins. D’ailleurs j’me souviens avoir dit une fois “j’ai acheté un jeu parce qu’on ne joue pas beaucoup en ce moment !”, comme si cela allait réellement changer la donne. Oui la nouvelle boîte avait provoqué une soirée ludique sur le moment mais pas dans la durée.

J’ai aussi remarqué que plus le jeu a une mécanique peu profonde, une mécanique dont on fait vite le tour, une mécanique qui ne nous surprend pas, plus on aura envie d’aller découvrir d’autres boîtes.
Juste en exemple nous avons tout récemment loué Orbis et Solenia pour les découvrir. Nous avons trouvé la mécanique d’Orbis plutôt simple, sans réel apprentissage, sans réelle nouveauté d’une partie à l’autre. A l’inverse Solenia ne nous a montré qu’une partie de ce qu’il a dans le ventre. On a donc envie d’y rejouer et donc de ne pas aller découvrir d’autres boîtes.
Or j’ai tout de même l’impression qu’une bonne partie des nouveautés qui sorte chaque année est dans la première catégorie de jeux (sympathoches mais peu profonds). D’où peut-être une certaines frénésie acheteuse de certains.

Pour ce qui est des associations, je reconnais que j’y vais principalement pour découvrir de nouveaux jeux, jouer à des jeux plus costauds que l’on ne sortirait pas à la maison. Même si le fait de jouer pour la énième fois au même jeu plus familial ne me rebute pas non plus.


Dans ce débat, selon moi, la question écologique est centrale. C’est devenu pour moi le point essentiel qui limite désormais mes achats… j’ai quand même une centaine de jeux dans ma « ludothèque » mais j’essaye de me soigner

J’en rejoins beaucoup, c’est une question complexe, et peut-être même paradoxale.
Je suis de ceux qui achètent relativement beaucoup, même si justement avec le temps ce rythme ralenti, faute de place, d’envie, de réflexion avant achat.

Toutefois, acheter un jeu ce n’est pas que y jouer. C’est d’abord s’intéresser à tout, ce qui sort, voir ce qui nous intéresse vraiment, réfléchir à s’y le jeu est indispensable (même si parfois la vrai réponse ne vient qu’après l’achat), c’est parfois l’attente d’un jeu (surtout pour ceux qui vont sur kickstarter), c’est déballer le jeu (un plaisir en soit), le dépuncher, lire les règles, y jouer; vouloir y rejouer, le ranger et l’admirer.
C’est donc un jeu, mais aussi un livre, un objet de décor (je range régulièrement ma ludothèque et la réaménage), un objet de collection. Et devenant, tout cela à la fois, y-a-t-il au final surconsommation?

ex.: je viens d’acheter wingspan, surtout pour la beauté du jeu, même si ça à l’air un bon jeu. Je n’y ai pas encore joué (donc 0minute de jeu), et pourtant j’y ai déjà consacré un certains temps de vie dessus (vidéos, photos, lecture…).

Donc la surconsommation, c’est pour moi une question sans réponse, car c’est très relatif.

Je pense que les personnes passionnées par les jeux de société consomment ces derniers comme des livres plutôt que comme des jeux. Nous faisons une ou deux parties, puis nous en discutons entre nous. Et nous passons au suivant.

Discuter des jeux, se renseigner sur ce qui est en cours de création, ça peut avoir pour certains autant d’intérêt que le fait de jouer. De mon coté, à cause de mon métier, je suis “obligé” de suivre tout ce qui se fait. Quand j’ai le temps, je regarde en diagonal des parties filmées. Du coup, je peux prendre du plaisir avec un jeu, sans même y avoir jamais joué. Est-ce que ce n’est pas notre cas à tous ici ?

KiwiToast dit :Je pense que les personnes passionnées par les jeux de société consomment ces derniers comme des livres plutôt que comme des jeux. Nous faisons une ou deux parties, puis nous en discutons entre nous. Et nous passons au suivant.

Discuter des jeux, se renseigner sur ce qui est en cours de création, ça peut avoir pour certains autant d'intérêt que le fait de jouer. De mon coté, à cause de mon métier, je suis "obligé" de suivre tout ce qui se fait. Quand j'ai le temps, je regarde en diagonal des parties filmées. Du coup, je peux prendre du plaisir avec un jeu, sans même y avoir jamais joué. Est-ce que ce n'est pas notre cas à tous ici ?

J'adhère complètement !!!!En plus ça me permet d'avoir une excuse pour toute la liste de nouveauté que j'ai prévu, essentiellement des kickstarters d'ailleurs. J'ai une liste de 8 jeux qui me font de l'oeil, et pour l'instant j'ai resisté à Wingspan que j'ai vraiment aimé à Cannes

Pour ma part, j’ai beaucoup de jeux même si j’ai ralenti mes achats ces derniers temps pour justement me concentrer sur ceux que j’ai déjà.

Mais au delà, du plaisir personnel, j’aime acheter des jeux pour les faire découvrir aux gens et partager avec eux l’après partie sur “j’aurai du faire ça”, “telle mécanique est pas mal”, etc

En bref contrairement à ce que j’ai l’impression de lire, j’achète pour ma part des jeux pour passer un bon moment avec les gens et leur donner un plaisir qui j’espère égale le mien. En aucun, je joue pour devenir expert sur un jeu, ça ne m’interesse point donc faire 100 parties d’un jeu pour l’approfondir ne me semble pas la seule finalité de notre loisir.

Donc oui je me retrouve souvent à expliquer des règles en club ou avec mes groupes de joueurs mais qu’importe j’aime justement ce débat qui suit la découverte et faire découvrir aux gens des jeux/univers.

Cela ne m’empeche pas d’avoir des jeux avec plus de 20-30 parties au compteur et que j’apprécie.

La surconsommation pour moi elle vient uniquement au moment où on achète un jeu et on y joue pas une seule partie même si j’entends bien le raisonnement sur la recherche pré achat qui peut en elle même procurer du plaisir!

Après la comparaison sur les autres loisirs me semble difficile car déjà pour un même loisir il peut y avoir autant de pratique que de gens et j’ai pas l’impression que jouer à des jeux de société soit plus noble que regarder la télévision ou jouer à des jeux vidéos.

My 2 cents.

KiwiToast dit :
Quand j'ai le temps, je regarde en diagonal des parties filmées. Du coup, je peux prendre du plaisir avec un jeu, sans même y avoir jamais joué. Est-ce que ce n'est pas notre cas à tous ici ?

Pas spécialement. Pour moi, les vidéos de parties me servent surtout à me faire un avis sur un jeu avant de l'acheter ou m'assurer des règles.

rodshin dit : En aucun, je joue pour devenir expert sur un jeu, ça ne m'interesse point donc faire 100 parties d'un jeu pour l'approfondir ne me semble pas la seule finalité de notre loisir.
 

Pour moi le but n'est pas de devenir expert d'un jeu, mais d'en voir les possibilités, de dépasser la phase de découverte, (le fameux syndrome Marco Polo: "j’ai fait 2 parties, c'est nul, pas équilibré,  next"...) , de varier les stratégies, de voir la richesse du jeu, de sa (ses mécanique(s), ...

Mon plaisir est celui-là, enchainer les parties de découverte de jeux, ne les effleurer qu'en surface ne m’intéresse pas vraiment.
 

La surconsommation ne répond elle pas au besoin de la découverte ? C’est à dire aux premières années de passion ludique, où tout semble génial et où les possibilités semblent infinies. Il faut faire son expérience ludique, tester des mécaniques et des univers différents pour apprendre à se connaitre, à connaitre aussi les goûts de ses joueurs réguliers.

Entre les nouveautés qui font florès, qui sont photographiées jusqu’à plus soif façon instagram, les KS et leur show, ainsi que l’ensemble des jeux plus anciens, des collectors qu’il fait bon ton d’afficher chez soi, les madeleines de son enfance, les classiques qui ne prennent pas une ride, etc.

Et puis, à force de tester, la sélection s’affine, les choix sont plus précis, moins portés par l’air du temps, la mode du moment. Et sont plus joués, approfondis.


Bref, Est-ce qu’après plusieurs années de passion et de pratique ludique, la consommation n’est pas plus facilement maitrisée et raisonnable?

sinamapongolle dit :La surconsommation ne répond elle pas au besoin de la découverte ? C'est à dire aux premières années de passion ludique, où tout semble génial et où les possibilités semblent infinies. Il faut faire son expérience ludique, tester des mécaniques et des univers différents pour apprendre à se connaitre, à connaitre aussi les goûts de ses joueurs réguliers.

Entre les nouveautés qui font florès, qui sont photographiées jusqu'à plus soif façon instagram, les KS et leur show, ainsi que l'ensemble des jeux plus anciens, des collectors qu'il fait bon ton d'afficher chez soi, les madeleines de son enfance, les classiques qui ne prennent pas une ride, etc.

Et puis, à force de tester, la sélection s'affine, les choix sont plus précis, moins portés par l'air du temps, la mode du moment. Et sont plus joués, approfondis.


Bref, Est-ce qu'après plusieurs années de passion et de pratique ludique, la consommation n'est pas plus facilement maitrisée et raisonnable?    

Parfaite réponse en forme de questions pleines de bon sens.
Liopotame tu peux ajouter la balise [résolu] devant le titre du sujet ?

el payo dit :
sinamapongolle dit :La surconsommation ne répond elle pas au besoin de la découverte ? C'est à dire aux premières années de passion ludique, où tout semble génial et où les possibilités semblent infinies. Il faut faire son expérience ludique, tester des mécaniques et des univers différents pour apprendre à se connaitre, à connaitre aussi les goûts de ses joueurs réguliers.

Entre les nouveautés qui font florès, qui sont photographiées jusqu'à plus soif façon instagram, les KS et leur show, ainsi que l'ensemble des jeux plus anciens, des collectors qu'il fait bon ton d'afficher chez soi, les madeleines de son enfance, les classiques qui ne prennent pas une ride, etc.

Et puis, à force de tester, la sélection s'affine, les choix sont plus précis, moins portés par l'air du temps, la mode du moment. Et sont plus joués, approfondis.


Bref, Est-ce qu'après plusieurs années de passion et de pratique ludique, la consommation n'est pas plus facilement maitrisée et raisonnable?    

Parfaite réponse en forme de questions pleines de bon sens.
Liopotame tu peux ajouter la balise [résolu] devant le titre du sujet ?

Au bout de combien d'année ca s'arrêtre Docteur, j'ai commencé le JDR en 85 et le JDP un peu plus tard

el payo dit :
sinamapongolle dit :La surconsommation ne répond elle pas au besoin de la découverte ? C'est à dire aux premières années de passion ludique, où tout semble génial et où les possibilités semblent infinies. Il faut faire son expérience ludique, tester des mécaniques et des univers différents pour apprendre à se connaitre, à connaitre aussi les goûts de ses joueurs réguliers.

Entre les nouveautés qui font florès, qui sont photographiées jusqu'à plus soif façon instagram, les KS et leur show, ainsi que l'ensemble des jeux plus anciens, des collectors qu'il fait bon ton d'afficher chez soi, les madeleines de son enfance, les classiques qui ne prennent pas une ride, etc.

Et puis, à force de tester, la sélection s'affine, les choix sont plus précis, moins portés par l'air du temps, la mode du moment. Et sont plus joués, approfondis.


Bref, Est-ce qu'après plusieurs années de passion et de pratique ludique, la consommation n'est pas plus facilement maitrisée et raisonnable?    

Parfaite réponse en forme de questions pleines de bon sens.
Liopotame tu peux ajouter la balise [résolu] devant le titre du sujet ?

Hé, tout se passait bien jusqu'à maintenant, alors viens pas me pourrir mon topic, tu t'es cru au Putsch ou quoi ?
Pour répondre à Sinamapongolle, je ne suis pas tout à fait d'accord : je considère avoir de l'expérience, j'ai eu mon lot d'achats compulsifs (aujourd'hui revendus pour la majorité) et pourtant j'ai quand même l'impression de passer mon temps à chercher quel sera le prochain jeu qui viendra enrichir mes étagères... la seule différence est que je suis plus sélectif par rapport à mes goûts et mon entourage de joueurs ; donc je finirai peut-être par ne pas acheter, mais je suis malgré tout dans une démarche motivée par un éventuel achat.

Et je suis assez d'accord avec l'idée que moins on joue plus on achète : si je fais une soirée jeux avec Madame ou autres, je ne suis pas sur le téléphone à lire des avis sur TT
(et j'aurai peut-être tendance le lendemain à chercher des informations sur le jeu joué (stratégies, points de règles...) plutôt qu'à me renseigner sur un nouveau jeu)

Liopotame dit : tu t'es cru au Putsch ou quoi ?
Bah un peu oui, quand même. C'est pile l'idée.
fatmax66 dit :Salut,

Je pense que l achat compulsif dans le jeu est par phases. Et un joueur à plusieurs états dans sa vie ludique. La soif de découverte, la boulimie, des passages de sagesse ou parfois de gros coupes de coeur pour un jeu. Bref...on évolue.

 

Complètement d'accord pour mon cas :) En 2 ans j'ai craqué pour pas mal de KS, donc une bonne somme dépensée et maintenant je suis calmé ;)
J'ai aussi mon passage "sagesse" et j'arrive à me résonner et revendre les jeux qui sortent le moins même si pour certain je le regrette mais comme ça je fais tourner la ludo et évite l'abus inutile car il faut l'avouer la plus part d'entres-nous (je pense) ne font pas plus de 20 parties sur chaque jeu.

Pour répondre à Sinamapongolle, je ne suis pas tout à fait d'accord : je considère avoir de l'expérience, j'ai eu mon lot d'achats compulsifs (aujourd'hui revendus pour la majorité) et pourtant j'ai quand même l'impression de passer mon temps à chercher quel sera le prochain jeu qui viendra enrichir mes étagères... la seule différence est que je suis plus sélectif par rapport à mes goûts et mon entourage de joueurs ; donc je finirai peut-être par ne pas acheter, mais je suis malgré tout dans une démarche motivée par un éventuel achat.

Je n'ai pas l'impression d'être en désaccord là dessus, mais peut-être me suis-je mal exprimé. Mon questionnement soulevait le fait que l'expérience entrainait potentiellement une meilleure connaissance de soi-même et de son entourage, qui aboutissait, avec le temps, à ralentir la frénésie initiale pour mieux choisir ses jeux. Et le mieux est souvent l'ami du moins.

Par contre, passer son temps à regarder des vidéos de jeux, lire des avis, des tests et plus encore, même si cela aboutit à un éventuel achat n'est pas - à mon sens - de la surconsommation, c'est juste de la passion. Tu dis d'ailleurs toi-même que tu es plus sélectif. Tu limites donc tes achats aux seuls jeux que tu joueras, soit une consommation raisonnée. Démarche d'achat n'est pas achat. Peut-être qu'au début de ta plongée ludique, tu achetais plus que tu ne jouais ou même des jeux qui ne te correspondaient pas (je dis "tu", mais je pense en général) juste pour répondre à la hype du moment, à un conseil de ton vendeur, à un sujet tric-trac bien vendeur ou à un show KS bien huilé ?

Bonjour

J’ai aussi acheté des jeux de manière compulsive. En général je les revends.
J’ai une ludotheque de 40 jeux environ, c’est beaucoup.
Et j’achete 3 jeux environ par an, et je ne compte pas en acheter plus. Ce que je souhaitais c’est d’avoir 2 jeux environ par style, (2 jeux de conquete legers, 2 jeux de conquete plus costauds, 2 jeux de pose d’ouvriers leger (age de pierre et Pillards), 2 jeux de pose d’ouvrier costaud (Agricola), quelques party games. Au dela de cela, je considère ne plus pouvoir jouer aux jeux. Donc si je veux un nouveau jeu j’en vends un autre sauf si je le consière comme invendable… Mon El Grande, impossible à revendre, rien à faire.

Je trouve que depuis 2-3 ans il y’a une grande bascule dans le jeu de société. Aupravant, le public etait plus influencé par un public Experts qui demande une profondeur de jeu et une durée de vie plus longue.
Mais nous avons tellement converti de monde que le jds s’est “mainstreamé”… 
Je constate cela sur les réseaux sociaux avec de plus en plus de “kikoulol” comme on les appelle, ces gens qui prennent des photos de leur partie et les posent sur un groupe facebook bien connu des ludistes, il suffit aussi de voir le nombre de commentaires avec une pelletée de fautes d’orthographe. Regardez la hype sur Wingspan. Que l’on ne m’accuse pas de mépris de classe, je considère juste que le jeu s’est déplacé d’une certaine “élite” geek vers un public pus casual…
En faisant le parallèle avec le jeu vidéo, le public avant était joueur PC (jeu de gestion genre sim city, command and conquer ou jeu de role) et là on a les adeptes de la Wii qui débarquent… C’est un raccourci, une caricature meme.

Et regardez le catalogue de jeux de la wii, c’etait démentiel. Des jeux de Barbie, d’elevage de son chien. De tout.
Bref, on est dans un public majoritaire qui n’a plus les mêmes besoins. qui marche à coup de licences, de spectacle, de jetable, de “suivage” (j’achete parce que ca à l’air cool puisque tout le monde le dit…alors que le gars l’a pas testé). Le graphisme des jeux prends une couleur de BD mainstream (ex: les blondes)…

Mais nous avons de l’offre. Perso, j’ai déconnecté toute notification de groupes ludistes sur réseaux sociaux. quand je veux un jeu j’y vais un peu, je regarde les forums, et je joue.
Voili voilou.