[Tabannusi - Les Bâtisseurs d’Ur]
2600 av. J.-C. L’aurore qui se lève sur la ville naissante d’Ur annonce le début d’une civilisation nouvelle…
Je viens de mettre les pieds dans une sorte de machine infernale : la construction de l’antique cité d’Ur.
Le jeu n’a pas fait pour l’instant de bruit, pourtant il n’est pas moche, il est plutôt même joli si on aime la Mésopotamie et que l’on rêve de cités Sumériennes. C’est aussi le dernier né des jeux en T de Tascini, un label qui devrait faire parler de lui (j’avoue que cet aspect ne m’intéresse pas forcément).
J’ai vu dans les remerciements qu’il y avait eu des conseillés culturels pour donner une touche historique aux graphismes du jeu. En regardant les couleurs des éléments du jeu on reconnait l’inspiration de l’étendard d’Ur qui met une ambiance très sumérienne.
Le jeu lui même consiste à construire des palais de trois couleurs différentes dans 5 quartiers différents: 3 résidentiels, un port et le quartier de la Ziggurat. Il y a un peu de Médina dans ce jeu car tous les joueurs plantent les fondations des palais, mais au final un seul possèdera vraiment le palais de 1 à 3 bâtiments. Construire sur ses propres fondations est cher, mais construire sur les fondations des autres va les aider à progresser sur des pistes qui aideront à scorer. C’est donc un jeu très interactif car on passe son temps à poser des fondations pour les autres et à profiter de celles des autres.
…encore faut-il le faire intelligemment… …ce qui ne fut pas mon cas lors de ma dernière partie … …car on ne choisit pas forcément le prochain quartier où on va pouvoir faire son action. Pour choisir ce lieu il faut piocher un dé dans le bateau correspondant au quartier où on est, dont la valeur définira le lieu.
A force de piocher les dès dans les barques, il n’y en aura plus et cette pénurie entrainera le décompte du quartier associé et ceux qui auront des palais dans le quartier gagneront des points correspondant à la taille du palais multiplié par la leur avancée sur la piste de la bonne couleur …
…et c’est là que de la fumée blanche commence à sortir de mes oreilles. Comment faire pour avoir des palais, mais aussi avoir avancé sur la piste de la bonne couleur… …(ah oui ! On avance sur une piste si quelqu’un construit sur nos fondations de la bonne couleur… …tous s’imbrique… ou pas …argh.
…ah oui, il y a même des jardins et des canaux pour les nostalgiques d’Amytis.
Cette mécanique est infernale: prévoir les constructions, deviner les quartiers qui vont scorer, planifier des constructions, ne pas se faire piéger dans des quartiers où on a rien à faire, jardiner, chopper des avantages en allant au port, construire la ziggurrat pour encore du score… …tout s’imbrique de manière précise dans une sorte d’horloge infernale où il est vraiment dur de faire ce qu’on veut faire !
Le pire c’est que les règles ne sont pas si compliquées que ça, tout est très logique… …sauf la suite de mes actions à moi, car le jeu est déroutant.
Il faudra trouver les bons timings pour faire les actions au bon moment et ne pas se retrouver à ramer à contre courant.
Tabannusi va-t-il gagner le diamant d’or cette année ?