Ayant demandé autorisation à l’intéressé, je me permets de poster dans le message suivant une petite nouvelle écrite par mes soins que je trouve se marier très biens avec les écrits précédemment proposés.
N’hésitez pas d’y aler de vos commentaires.
Voilà donc: “Rêveries”.
Il étira ses longs bras malades dont le jaune fatigué montrait l’état de faiblesse dans lequel il venait juste de se lever. Glissant l’un d’entre eux au travers des carreaux d’une fenêtre, il s’arrêta pour caresser un visage encore endormi.
Dehors déjà, les bâillements des portes prenaient vie.
Le jeune homme, sortant doucement de ses songes, n’ouvrit les yeux qu’au bout de deux ou trois minutes.
Face à lui, le soleil qui ne l’avait pas attendu pour attaquer la journée, lui tendait une main blafarde et l’invitait à quitter son lit sous quelque promesse, impossible à tenir, de beau temps à venir.
Tel un mime, il étira ses bras à son tour, se leva et se dirigea vers la fenêtre dont il écarta les rideaux qui cachaient à moitié le paysage.
Là, il ouvrit cette dernière sans même se demander par quelle rêverie passagère il avait bien pu oublier de fermer les volets la veille. Il posa ses mains sur le rebord et, les bras tendus, le torse bombé, respira à pleins poumons.
Il ne dit pas un mot, se contentant de regarder. En bas, bien sûr, la ville remuait ; on devinait pêle-mêle les cris barbares des véhicules et leurs klaxons agressifs, les pas rythmés des passants sans oublier l’habituel refrain des premières ouvertures de boutiques de la matinée.
Après s’être attardé un instant sur cette scène coutumière où il s’était donné le temps sans même s’en rendre compte d’imaginer la vie de certains des éléments de ce singulier tableau, il referma la fenêtre, se croyant réveillé.
Ses pas le menèrent intuitivement jusqu’à la cuisine où, machinalement, il alluma un poste radio posé sur la table qu’il contourna comme chaque matin pour prendre son bol favori, ébréché de toutes parts, trônant sur une vieille étagère en pin, ainsi qu’une cuillère à café abandonnée la veille dans l’évier.
Ce premier rituel accompli, il se laissa tomber sur sa chaise, se versa le demi-litre de lait qu’il lui restait du matin précédent et ronchonnant intérieurement, ajusta la fréquence de sa radio afin d’éliminer les quelques parasites qui l’empêchaient de profiter au maximum de la musique.
La musique ! Il l’écoutait souvent ; elle le fascinait ; le moindre son était pour lui une douce note sur une partition.
Il s’essayait aux vers parfois, allant même jusqu’à tenter de composer les prémices d’une chanson qu’il gardait inachevée sous les traits d’un simple brouillon. Il n’en terminait aucune ; non pas qu’il lui aurait été impossible d’y parvenir mais il se savait bien incapable de leur donner vie oralement et pensait ne pas pouvoir retrouver la parfaite image qu’il en gardait depuis la bouche d’un autre.
Il réfléchissait justement à cela, le bol entre ses mains, laissant le poste chanter tout seul et buvant de façon mécanique et régulière quand de nouvelles pensées vinrent chasser les premières lui offrant du fait l’un de ces rêves éveillés qu’il croyait ne plus jamais faire.
Ces dernières furent sans doute provoquées par ce léger vent frais qui vint caresser sa nuque et auquel il associa un visage angélique, une jeune et belle femme qui lui soufflerait deux ou trois mots doux à l’oreille ; sa rêverie réussissant même à lui faire imaginer qu’il aurait pu les lui retourner.
Le second souffle, plus froid, lui sembla plus brusque et le fit frissonner. Il ne fallut pas plus que le petit spasme qu’il entraîna pour le ramener à la réalité.
Il écarta alors sa chaise de la table puis se leva doucement en appuyant ses mains sur ses genoux et se dirigea vers sa chambre comprenant qu’il avait mal fermé sa fenêtre.
Là l’attendait une scène onirique, une nature qui n’avait rien de morte et qui donnait de la couleur au cadre de bois tout entier : un oisillon, nullement apeuré par ce qui devait être pour lui un géant, le regardait et lui gazouillait ce qui paraissait être un chant de bienvenue.
L’ayant remarqué il n’y prêta néanmoins pas cas ; il se pencha pour crocheter ses volets et frôla le plumage du volatile qui ne s’en offusqua pas.
C’est au moment où il allait refermer la fenêtre qu’il lui donna enfin de l’intérêt et, ayant noté que son curieux visiteur était toujours présent, coupa son geste.
L’autre prit son temps avant de terminer sa mélodie. Après tout, les spectateurs se font rares ! Sans rien demander il pencha à son tour sa tête d’un côté puis de l’autre sans quitter son partenaire de ses deux petites billes brillantes qu’il semblait faire tourner sur elles-mêmes et qu’il recouvrait parfois d’un petit clignotement de paupières.
Abasourdi par la beauté de la scène le jeune homme n’eut pas le temps de lui répondre mais après tout, comment aurait-il pu le faire ?
Hébété, ensorcelé, il le regarda prendre son envol et resta ensuite quelques minutes sans bouger à contempler l’horizon.
A ce moment là il fut à nouveau emporté par une vague d’émotions magiques dont il ne fut pas conscient.
Il s’imagina pourtant bien flotter entre les nuages, libre comme un oiseau, sans rien d’autre autour de lui qu’un air frais caressant son visage…
Il frémit, secoua la tête comme si il niait ce qui venait de sa passer et ferma correctement la fenêtre.
« (… si tu crois que tu n’en as plus, sache qu’ils sont là à ton insu, les rêves, tes rêves. Si tu crois avoir le dessus tu te trompes car ils continuent même quand tu te lèves, les rêves, tes rêves. Toujours en toi tu en as eu, tous enfermés dans leur cellule, bloqués derrière cette serrure : tes lèvres, les rêves, tes rêves…) On remercie Cédric pour nous avoir envoyé ce poème et on retourne de suite à la chanson ; c’est pour vous et c’est sur… »
… la FM ! Elle venait de le rappeler à son petit déjeuner !
Il repensa à ce qui l’avait écarté de son chocolat du matin et eut un petit sourire teinté d’ironie en revoyant le visage imaginaire auquel il n’avait pu répondre. Bah ! Les femmes ! De toutes façons il se retrouvait sans voix face à une jolie fille. Il ne pouvait parler devant la beauté, devant l’amour. Cette incapacité, dans un moment de mélancolie, de fragilité, lui donna envie de crier, de hurler à la mort mais il n’y parvint pas.
Soufflant de désespoir, il se laissa tomber sur sa chaise avec la fâcheuse impression d’avoir déjà vécu pareil réveil. Le menton entre les deux mains il fixa le poste radio qui chantait sans lui. Bouillonnant intérieurement mais d’un calme extérieur, il l’éteint alors.
Sa seule satisfaction était de savoir qu’il avait oublié un instant qu’il était muet…
Très sympa comme nouvelle. Pas de fautes, un style fluide comme je les aime (même s’il y a un chouilla trop de guimauve à mon goût
mais il s’agit juste de goût, pas de qualité d’écrit) et une histoire intéressante (mais bon là aussi c’est subjectif
)
Deux choses :
- la chute est courue d’avance à cause du titre.
J’aurai plutôt mis quelque chose du genre “Et le silence se fit…”, ou autre, qui laisse suffisamment d’interprétation pour rendre la chute inattendue. - Sinon au début il caresse un visage ami… mais on n’entend plus parler de ce visage ami ensuite… sachant qu’en fait il a passé son bras à travers le carreau … euh en fait je n’ai pas du tout compris ce passage ^_^ Il se caresse son propre visage? A qui est ce visage scrongneugneu (j’ai pourtant relu 3 ou 4 fois la passage… mon cerveau doi têtre sur “off”)
PS: Sinon j’en profite pour re-demander des avis sur mes textes ^^ Je n’ai pas écrit que “Tempête”
Vieux chat dit:Très sympa comme nouvelle. Pas de fautes, un style fluide comme je les aime (même s'il y a un chouilla trop de guimauve à mon goûtmais il s'agit juste de goût, pas de qualité d'écrit) et une histoire intéressante (mais bon là aussi c'est subjectif
)
La guimauve est déliéremment voulue tout comme certains mots qui apparaissent plusieurs fois. J'ai tenté de faire mon exercice de style à moi. Merci d'avoir pris le temps de lire et dedonner ton avis. Je vais en faire autant; je n'avais pas trop osé...
Deux choses :
- la chute est courue d'avance à cause du titre.
J'aurai plutôt mis quelque chose du genre "Et le silence se fit..", ou autre, qui laisse suffisamment d'interprétation pour rendre la chute inattendue.
J'ai changé le titre. Tu es le premier à me faire la remarque, les autres se font avoir quand même par le texte. Néanmoins, je pese que tu as raison car ceux qui lisent un peu plus souvent vont de suite comprendre de quoi il en retourne. J'ai donc changé ça mais je vais essayer de trouver meilleur titre que "rêveries".- Sinon au début il caresse un visage ami... mais on n'entend plus parler de ce visage ami ensuite... sachant qu'en fait il a passé son bras à travers le carreau .. euh en fait je n'ai pas du tout compris ce passage ^___^ Il se caresse son propre visage? A qui est ce visage scrongneugneu (j'ai pourtant relu 3 ou 4 fois la passage.. mon cerveau doi têtre sur "off")
C'est le bras du soleil (enfin, un rayon...), La "main blafarde" est sensée lever le doute juste après...
PS: Sinon j'en profite pour re-demander des avis sur mes textes ^__^ Je n'ai pas écrit que "Tempête"J'ai des problèmes sur certains que je ne peux pas lire mais jen ai lu deux (pas "tempête) Je vais dire ce que j'en pense sous peu...
Si tu as des problèmes pour télécharger c’est que ton encodage n’est pas en iso-8859-1 (si je me souviens bien). Change l’encodage de ta page et tu pourras télécharger mes fichiers.
Sinon pour la main blafarde… en fait le “quiproquo” vient du fait que ton personnage principal est désigné par “Il” ainsi que le soleil au début… Remplacer le premier “Il” du texte par “l’astre” ou tout autre synonyme faciliterait la lecture, car même après que tu m’aies expliqué je trouve difficile de comprendre cela, même si cela ne gène pas la lecture ensuite (après c’est peut–être moi qui n’ai que 2 neurones
)
Je comprends… mais le truc est justement fait pour leurrer dans le premier paragraphe; ça fait une bonne introduction (et forcémment, ça marche plus avec “astre”)
C’est aussi une façon d’avertir que ce qu’on va lire par la suite n’est pas forcémment ce qu’on croit…
Si ça ne reste pas net ça vient pas de tes neurones: c’est que je n’ai pas réussi à le faire assez bien pour en faciliter la lecture…
En fait en relisant la confusion vient du fait que tu dis il, puis à la troisième phrase tu dis “le jeune homme” alors qu’avant il était cité par “le visage”.
Donc remplacer “le jeune homme” par “le visage” pourrait aider à identifier plus facilement le personnage.
Il faudrait peut-être rajouter un “ptit kekchoz” lorsque tu cite le soleil qui fasse référence à la précédente manière que tu as eu de le citer (en reparlant du jaune de ses bras qui se sont ragaillardis par exemple)
Je pourrai laisser libre cours à mon imagination car j’ai toujours été passionné par l’écriture
D’ailleurs durant mon adolescence de lycéen il m’est arrivé de faire des poèmes … ![]()
legrand dit:Je pourrai laisser libre cours à mon imagination car j'ai toujours été passionné par l'écriture
D'ailleurs durant mon adolescence de lycéen il m'est arrivé de faire des poèmes ....
On attend, on attend
Ouh la… si on part sur les poèmes j’en ai 300 à vous proposer, dans tous les genres…
non non pas 300 poèmes à lire …
Je plaisante, ça me rappelle les explications de textes d’antan !
Si tu pouvais poster un truc toi aussi, ça serait cool…
Si on se crée un petit noyau de pseudos écrivains, on aura peut être droit à notre post it, qui sait…
Est le mot car je n’ai pas ce talent
Promis j’essaie de dégoter qq chose du fond du tiroir ![]()
Bon et bien voilà, j’ai lu les 4 textes “Tempête”… J’ai un peu de retard sur les délais annoncés mais ça y est !
J’aime beaucoup le style en tout cas !
Sinon 1 ou 2 remarques :
_Il serait peut-être bon de rajouter quelques transitions quand Gallad pense, peut-être est-ce voulu d’intégrer son discours intérieur de façon aussi abrupt mais l’impression que j’en ai eu c’est que ça arrivait un peu trop souvent comme un cheveu sur la soupe bien que l’on comprenne parfaitement que ce soit le personnage principal qui pense.
J’ai relevé quelques oublis oublis/fautes :
_Des tirets qui manque lors d’inversion verbe-sujet (texte 2, l.26 : “amène moi”; et un autre que je n’arrive plus à retrouver…)
_Texte 2, l. 30 : “hommes” sans majuscules alors qu’il me semble bien que tu parle de l’humanité dans sn intégralité.
_Texte 4, l.3-4 : “L’ombre qu’ils procuraient était des plus délicieuse alors même que la température s’obstinait à faire miroiter le monde.”
Le coup de la température qui fait miroiter le monde… j’ai eu un peu de mal mais je ne crois pas me tromper en pensant que c’est une allusion au flou que la chaleur peut générer dans l’air ambiant… en tout cas si c’est l’idée que tu voulais faire passer je ne suis pas sûr que tu l’aies ecrit de la façon la plus claire qu’il soit.
_Texte 4, l. 25 : “me” à la place de moi
_Texte 4, l. 28 : “plaine” au lieu de pleine
Pour “L’inconnu (?)” à la ligne 31, le point d’interrogation c’est parce que tu n’es pas sûr de ton mot ?
Si c’est le cas je te propose de remplacer “inconnu” par “intrus”, tu me diras ce que t’en penses…
Bon voilà, à part ça je n’ai pas grand chose à ajouter, désolé si ma réponse est venue tardivement et si elle ressemble plus à une revue des petits défauts qu’à un simple avis mais à part relever des erreurs je n’ai rien à dire, j’ai beaucoup aimé l’introduction à ta future (peut-être ?) histoire, l’ambiance, la narration, etc… ça m’a donné envie de connaitre la suite !
J’espère que tu vas continuer sur ta lancée, et si jamais ça t’intéresse toujours je te donnerai mon avis sur tes autres textes d’ic 5/6 mois. ![]()
Merci pour les réponses ![]()
l serait peut-être bon de rajouter quelques transitions quand Gallad pense, peut-être est-ce voulu d’intégrer son discours intérieur de façon aussi abrupt mais l’impression que j’en ai eu c’est que ça aarivait un epu tro psouvent comme un cheveu sur la soupe bien que l’on comprenne parfaitement que c’est le personnage principl qui pense.
C’est en effet fait exprès … mais je réfléchirai s’il n’y a pas un moyen pour que la transition soit plus fluide.
“L’ombre qu’ils procuraient était des plus délicieuse alors même que la température s’obstinait à faire miroiter le monde.”
Le coup de la température qui fait miroiter le monde… j’ai eu un peu de mal mais je ne crois pas me tromper en pensant que c’est une allusion au flou que la chaleur peut générer dans l’air ambiant… en tout cas si c’est l’idée que tu voulais faire passer je ne suis pas sûr que tu l’aies ecrit de la façon la plus claire qu’il soit.
Exact
Pour “L’inconnu (?)” à la ligne 31, le point d’interrogation c’est parce que tu n’es pas sûr de ton mot ?
Si c’est le cas je te propose de remplacer “inconnu” par “intrus”, tu me diras ce que t’en penses…
Alors pour ce passage il faut citer correctement
C’est “L’inconnu(e?)” car tout le but du passage est de faire croire que le corps qui flotte est celui de sa mère (d’où le “e”) mais il n’en est pas sur (d’où le “?”)
Bon voilà, à part ça je n’ai pas grand chose à ajouter, désolé si ma réponse est venue tardivement et si elle ressemble plus à une revue des petits défauts qu’à un simple avis mais à part relever des erreurs je n’ai rien à dire, j’ai beaucoup aimé l’introduction à ta future (peut-être ?) histoire, l’ambiance, la narration, etc… ça m’a donné envie de connaitre la suite !
Tout avis fait toujours plaisir
Quant à mon rythme d’écriture j’écris par a-coup.
L’intrigue de l’histoire est fixée, quelques personnages aussi. La trame générale est fixée aussi mais est encore vague.
Donc je sais en gros où je vais ^___^ Mais je ne suis pas non plus un pro. (même si j’ai réecris les 4 chapitres suite aux conseils d’une pro)
Voili voilo, merci encore
Pour l’inconnue(e) ? et les fautes je viens de réaliser que j’avais les vieux textes (de novembre 2006 donc, oui je sais je suis très réactif) encore ua format .doc…
Voilà pourquoi nous n’avions pas les mêmes citations… Je me suis mis à jour !
A part ça, tu pourrais quand même faire un petit effort pour écrire plus vite ! ![]()
Arthas Anté dit:Pour l'inconnue(e) ? et les fautes je viens de réaliser que j'avais les vieux textes (de novembre 2006 donc, oui je sais je suis très réactif) encore ua format .doc...
Voilà pourquoi nous n'avions pas les mêmes citations.... Je me suis mis à jour !![]()
A part ça, tu pourrais quand même faire un petit effort pour écrire plus vite !
Aïe je sens que je ne vais pas avoir le choix