[Top] Films de Sydney Lumet

Récemment, Jer racontait qu’il se (re)faisait la filmographie de certains réalisateurs. Il citait Sydney Lumet, un réalisateur que j’apprécie aussi.

De là m’est venue l’idée de créer un top par réalisateur. Commençons l’exercice par Sydney Lumet.

Voici ma liste par ordre de préférence:

1- 7h58, ce samedi-là
2- 12 Hommes en Colère
3- La Colline des Hommes Perdus
4- Un après-midi de Chien

et beaucoup plus loin
5- Serpico.

Ouch, dur dur quand même.
D’ailleurs, il y en a beaucoup que je n’ai pas vu.

Mais parmi ceux que je place au sommet :

1- Un après-midi de chien
2- 12 hommes en colère
3- Serpico
4- Network
5- Le crime de l’Orient Express
(mais c’est peut-être de la nostalgie), alors je le met en concurrence avec
    7h58, ce samedi-là 


(Et ce topic m’y refait penser du coup, un ami grand fan de Lumet me bassinait avec A bout de course, mais je ne l’ai jamais vu)

Voilà un sujet qui me fait plaisir.

Sidney Lumet a réalisé 44 longs métrages entre 1957 et 2007.
Il commence très fort avec “12 hommes en colère”, un chef-d’oeuvre du cinéma, film de procès mais surtout réflexion sur la justice et la société que tout le monde devrait avoir vu.
Il achève sa carrière avec “7h58 ce samedi-là”, un drame familial de grande qualité.

Ce que j’ai vu de Lumet à ce jour :

“12 Hommes en colère” (1957)
“Long voyage vers la nuit” (1962)
“Le Prêteur sur gages” (1964)
“Point Limite” (1964)
“La Colline des hommes perdus” (1965)
“Le Groupe” (1966)
“MI5 demande protection” (1967)
“Le Dossier Anderson” (1971)
“The Offence” (1972)
“Serpico” (1973)
“Le Crime de l’Orient-Express” (1974)
“Un Après-midi de chien” (1975)
“Network, main basse sur la télévision” (1976)
“Equus” (1977)
“Le Prince de New York” (1981)
“Le Verdict” (1982)
“7h58 ce samedi-là” (2007)

Je n’ai quasiment rien vu de son travail des années 1980 et 1990 et certains de ses vieux films sont difficiles à trouver, du moins dans mes médiathèques habituelles.

Il y a peu de déchet. Lumet fait partie des réalisateurs qui sont constants dans leur travail. Même ce qu’il considère comme un film alimentaire, il le fait sérieusement.
Il y a un trait commun à tous ses films : une direction d’acteur irréprochable. Un type qui arrive à faire obtenir des louanges pour son jeu à Vin Diesel n’a pas à prouver qu’il sait diriger un comédien.

Maintenant, s’il fallait en faire un classement :

1- “12 Hommes en colère”. Je l’ai déjà dit, je le répète, c’est une merveille à tout point de vue : jeu des comédiens, mise en scène, scénario, tout est parfait.
2- “La Colline des hommes perdus”. Un rôle à contre emploi pour Sean Connery, qui voulait sortir de son personnage e James Bond et le début d’une belle collaboration entre les deux hommes. Surtout, un drame éprouvant sur l’injustice et la cruauté.
3- “Network”. Un réquisitoire contre la course à l’audience à la télévision. Un film qui a presque 50 ans et qui sonne toujours aussi juste. Avec des performances d’acteurs impressionnantes (les longs monologues de Peter Finch en particulier).
4- “The Offence”. A nouveau Sean Connery, dans le rôle d’un flic brutal lancé sur la piste d’un pédophile. Un policier sombre, violent et qui n’a pas été diffusé en salles pendant des décennies.

“Le Verdict” est aussi un très beau film de procès, avec Paul Newman dans le rôle d’un avocat cherchant sa rédemption.
“Long Voyage vers la nuit”, adaptation d’une pièce de théâtre, raconte l’éclatement d’une famille qui ne peut plus surmonter ses non-dits et ses souffrance. Avec Katharine Hepburn magistrale.

Les films avec Al Pacino (“Serpico” et “Un après-midi de chien”) sont à recommander aussi, “Un après-midi de chien” étant, soit dit au passage, un des premiers films qui parle ouvertement de transsexualité, élément clé de l’intrigue, sans militantisme ou dénonciation.

Lumet était un réalisateur très talentueux, qui a beaucoup mis à profit son expérience du théâtre pour préparer ses films et pour diriger ses comédiens. Il avait un grand respect pour les acteurs et arrivait à en tirer le meilleur. Je vous recommande fortement la lecture de son livre “Faire un film” qui est un formidable ouvrage sur le cinéma.

Et pour la prochaine liste, je suggère Robert Aldrich, qu’il est tellement triste de réduire à son seul “Les Douze Salopards”, (ou Charles Laugthon pour éviter trop de commentaires).

Jer dit :
Et pour la prochaine liste, je suggère Robert Aldrich, qu'il est tellement triste de réduire à son seul "Les Douze Salopards", (ou Charles Laugthon pour éviter trop de commentaires).

Je partirais très certainement sur un réalisateur plus contemporain, d'autant que je réduis Robert Aldrich aux 12 Salopards.

Pour faire simple sur Sydney Lumet, je dirais que généralement son cinéma confronte une personne lambda à une problématique morale, et convoque sa propre éthique.

En réalisateur contemporain que j’aime beaucoup il y a Richard Linklater. Très éclectique et assez expérimental par moment.

Côté français j’apprécie Nakache et Toledano, qui font du cinéma intelligent et fin. 

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Je m’aperçois que je n’ai regardé que 12 hommes en colère (que j’ai adoré) et family business (boaf).  Le reste donne bien envie !