Hello guy’s.
Je cherche un ou plusieurs spécialiste du jeu de Trictrac pour m’expliquer quelque chose:
Dans le cadre d’un commentaire de texte en philosophie, j’ai eu à faire à la phrase suivante “étant comme un pion isolé au jeu de Trictrac” (Aristote la Politique, I,2) bref j’ai beau avoir épluché le wiki (http://fr.wikipedia.org/wiki/Trictrac) et les règles (http://academiedesjeux.jeuxsoc.fr/trictrac.htm) j’arrive pas à voir ce que ça signifie.
Donc si quelqu’un sait à quoi correspond un pion isolé au trictrac je suis preneur.
Merci d’avance
J’ai trouvé le site/forum un peu au hasard en googlant “Trictrac” c’pas un forum spécialisé sur ce jeux (est ce quelqu’un y joue encore ? ). Mais du coup étant un gros joueur de Warhammer batlle et 40k, jdr, et autres jdp, je crois que je vais parcourir un peu le site et le fofo en attendant les réponses.
Frakir,
Bonjour Frakir et bienvenue sur Tric Trac,
Le Tric Trac, est une variante du backgammon ou du jaquet. Ces jeux que l’on joue sur un tablier de 24 flèches demandent de sortir le plus rapidement ses dames du jeu. Le Tric trac permet grâce à un dé de doubler la mise chacun son tour.
On lance deux dés qui vont permettre de déplacer les dames dans le sens horaire pour un joueur et dans l’autre pour le second. Les pions adverses vont donc se croiser. Et si un pion adverse vient sur une flèche sur laquelle je n’ai qu’un pion, mon pion est sorti du jeu et doit refaire tout le circuit. c’est pour cela que les bons joueurs, malgré le hasard des dés, réussissent à regrouper leurs dames deux par deux, ce qui interdit la case à l’adversaire.
Se sentir comme un pion isolé au tric trac, veut donc dire être mal en point, vulnérable, proche de la sortie…
J’espère avoir été clair
Merci, pourtant selon ce site http://academiedesjeux.jeuxsoc.fr/trictrac.htm
c) on ne peut pas poser une dame sur une case occupée par une ou plusieurs dames de l’adversaire.
Je veux pas remettre en question t’es connaissances du jeu, mais du coup j’ai deux informations contradictoires.
Même si la tienne est plus satisfaisante car elle permet de comprendre et de justifier la phrase.
Il faut dire qu’entre le backgammon, le jacquet et le trictrac il doit y avoir de subtiles différences de règles d’où un possible mélange de pinceaux.
Si si, pour y avoir joué pendant des années, au Backgammon, tu peux placer un pion sur une case qui n’a qu’une dame adverse. Et tu sors la dame, retardant fortement ton adversaire.
Comme le dit Enpassant, tu as des centaines de règles différentes, mais la règle de base est celle là.
Et je pense aussi que ta traduction d’Aristote est légèrement fausse, ludiquement parlant s’entend, car si le jeu des 12 lignes ou 24 flèches existe depuis l’antiquité, l’appeler Tric trac est une erreur. en effet, le descendant le plus proche de ce jeu de course (le premier qui sort ses dames à gagné) est le backgammon.
Et puis les règles ont eu le temps de changer depuis Aristote !
Si tu fais référence au §9, j’ai trouvé d’autres traductions :
C’est bien à lui qu’on pourrait adresser ce reproche d’Homère :
Sans famille, sans lois, sans foyer…
L’homme qui serait par nature tel que celui du poète ne respirerait que la guerre; car il serait alors incapable de toute union, comme les oiseaux de proie.
celui qui est sans cité est, par nature et
non par hasard, un être ou dégradé ou supérieur à l’homme : il est est comme
celui à qui Homère reproche de n’avoir « ni clan, ni lit, ni foyer » ; un homme
tel par nature est en même temps avide de guerre : il est comme un pion
isolé au jeu de dames.
Je ne pense pas qu’il faille s’attacher à une métaphore qui fleure bon l’anachronisme (idem pour le jeu de dames), sans doute pour rendre la traduction plus compréhensible par rapport aux modes ludiques de son époque.
De toutes façons, la métaphore ne fait qu’illustrer l’idée qui précède et qui est -elle- tout à fait claire.
Ce qu’il te faut faire comme le dit (presque ) Roswell, c’est mettre la main sur une bonne édition de la Politique et aller voir le passage. Parce qu’à vues humaines, Aristote se réfère à un jeu qui peut être traduit de plusieurs façons et donc, t’as pas mal de chances qu’une note de bas de page y figure pour t’expliquer la chose.
Frakir dit:Hello guy's.
Je cherche un ou plusieurs spécialiste du jeu de Trictrac pour m'expliquer quelque chose:
Dans le cadre d'un commentaire de texte en philosophie, j'ai eu à faire à la phrase suivante "étant comme un pion isolé au jeu de Trictrac" (Aristote la Politique, I,2) bref j'ai beau avoir épluché le wiki (http://fr.wikipedia.org/wiki/Trictrac) et les règles (http://academiedesjeux.jeuxsoc.fr/trictrac.htm) j'arrive pas à voir ce que ça signifie.
Donc si quelqu’un sait à quoi correspond un pion isolé au trictrac je suis preneur.
Merci d'avance![]()
Tu utilises la traduction de Pellegrin? D'autres traductions évoquent plutôt un "jeu de dames".
Dans la traduction anglaise de Rackham, on lit:
From these things therefore it is clear that the city-state is a natural growth, and that man is by nature a political animal, and a man that is by nature and not merely by fortune citiless is either low in the scale of humanity or above it (like the “ clanless, lawless, hearthless
” man reviled by Homer,1 for one by nature unsocial is also ‘a lover of war’) inasmuch as he is solitary, like an isolated piece at draughts.
Draughts=jeu de dames. J’ai un peu l’impression de Pierre Pellegrin prend beaucoup de liberté dans sa traduction…
En grec: πεττοῖς c’est jouer aux dames mais aussi à un jeu qui ressemble au backgammon…
A la fin du IIe millénaire, le senet fait son apparition en Grèce. Le spécimen le plus ancien et la lus remarquable provient de 1’île de Chypre : il est en ivoire et sa décoration appartient à l’art mycénien (Metropolitan Museum of Art de New-York).
Ce jeu a peut-être occupé les loisirs des Achéens, pendant la guerre de Troie, puisqu’il est de la même époque ? Mais ce n’est certes pas le guerrier Palamède qui l’a inventé, comme on le répète complaisamment dans les dictionnaires.
La plupart des auteurs grecs l’appellent PETTEIA (en français : pettie), et il se joue sur un plinthon (tablette carrée), à l’aide de pettos (pièces). On doit savoir toutefois que le terme générique de “petteia” recouvre une assez grande variété de jeux, comme ce sera le cas pour les “jeux de tables” au moyen âge. Pour Homère, il se rapporte à un jeu de palets, donc d’adresse. Mais pour les auteurs qui suivent : Euripide, Platon, Phanias, Strabon, Plutarque, Pollux, Lucien…, il désigne sans équivoque divers jeux de dames, et non pas de trictrac ou d’échecs, comme l’affirment certains traducteurs abusifs.