Bon, quand mon regard glisse sur les reliures dorées de mes livres, sur les tranches glacées de mes Bds, sur les lourdes boîtes de mes jeux, j’avoue sentir la douce joie du collectionneur de meubles anciens ou de laques japonaises en considérant mon Scythe version KS “Art Connoisseur " …
Mais, tout de même, entre un très bon jeu dans un emballage sublime et une sublime mécanique dans un très bon emballage, comment ne pas voter Ystari ?
La bataille paraît mal engagée, mais mon petit doigt m’a dit que la riposte se prépare dans le plus grand secret …
En effet, si le projet “Back to Caylus” se fait discret, c’est que toute l’équipe prépare un projet bien plus ambitieux, afin d’animer la Cup :” Back to Ys".
Plus fort que M. Cathala proposant des variantes de ses jeux engagés dans la Cup, Cyril devrait bientôt venir annoncer une règle-hommage à tous les piliers d’Ystari, un “jeu des jeux” ne nécessitant que quelques boîtes pour être pratiqué !
Voici le thème : le bon William propose à qui veut l’acquérir sa dernière pièce : “Le Roy d’Ys”, qui saura proposer les meilleurs acteurs, décors, costumes afin d’obtenir le plus de points de prestige et de convaincre notre barde de lui confier son manuscrit ?
Le matériel : pour l’instant, un exemplaire de Shakespeare, d’Ys, de Métropolys et d’Yspahan suffisent, plus à venir avec les extensions !
Les règles :
On commence par tirer au hasard 9 gemmes d’Ys et à les disposer par couleurs dans la tour à dés d’Yspahan. Le jeu reprend la mécanique de choix d’un étage d’Yspahan, mais, en remplaçant les dés par les gemmes, permet d’évaluer, au fur et à mesure que le sac se vide, la probabilité de voir sortir telle ou telle couleur !
Le plateau d’ Ys représente Londres, ses quartiers et ses boutiques. Les courtiers d’Ys vont servir à enchérir afin d’obtenir les faveurs des différents marchands de la ville. Comme dans Métropolys, les enchères sont géographiques, chaque enchère déplaçant le lieu de la bataille.
Le vainqueur de l’enchère pourra choisir en premier les gemmes d’un étage de la tour, et faire l’action liée au quartier choisi. Les gemmes permettent, en fonction, de leur couleur, d’acquérir les décors, costumes et acteurs de Shakespeare. Le poids de ces différents éléments dans le décompte final varie selon un système de “bourse”, sur le plateau d’Ys. Certains bâtiments permettent de faire varier le cours relatif des décors, costumes et acteurs quand d’autres donnent directement des points de prestiges ou des capacités spéciales …
Voilà, il reste un peu de développement, bien sûr, mais tout cela ne pourrait s’envisager que si Shakespeare passe encore un tour !
Pour finir, un extrait de l’oeuvre, mise en musique par Edouard Lalo, le passage à la fois martial et émouvant dans lequel le roi Cyril Demaegd confie au jeune auteur de Shakespeare l’épée qui en a fait le dernier chevalier Ystarien, devant un choeur ému de kubenboisistes en pâmoison :
Oui, je le sens, je l’atteste, je passerai ce tour encore !