Une approche aisée du Kriegspiel par la bataille de Brandywine de chez CommandPostGames

Je vous ai déjà présenté la bataille de Brandywine qui s’est déroulée le 11 septembre 1777, dans le Pub Battles System.


Grâce à CommandPost Games, Brandywine existe aussi sous format Kriegspiel : 1/8000 au lieu de 1/16 000.
La carte est 2 fois plus vaste et les unités à l’échelle du régiment / Bataillon de 450 hommes.
On peut jouer avec les règles du Kriegspiel mais un livret est inclus (“Bataillon scale”) permettant d’utiliser les règles normales de Pub Battles avec quelques ajustements liés au changement d’échelle.

La boite / tube inclut également les ordres écrits à tous les généraux. Les unités et leurs effectifs pour le décompte des pertes Kriegspiel.
L’approche scénarisée kriegspiel et les notes de l’éditeur.
Bien sûr, les pièces de kriegspiel des unités de cette bataille, les jetons QG et les jetons de tirage.
Ah, la carte est en papier cette fois. Je suppose que vous pouvez la demander en toile mais moi, ça me suffit.
Voilà un test du jeu avec règles Pub Battles “Bataillon”. Les règles du jeu Pub Battles ne sont pas incluses car c’est un jeu Kriegspiel ici : vous êtes sensé les posséder (site : Two Fat lardies).
Si vous souhaitez jouer avec la VF version française des règles Pub Battles, demandez moi les règles traduites.

Les unités jouent découvertes car jeu en solo et c’est mieux pour les photos.
Les jetons “kriegspiel” de CommandPostGames permettent de tourner les blocks pour jouer avec les règles Pub Battles système. Ce que ne permettent pas les jetons de kriegspiel originaux.

Tour 1 à 8 de 45 minutes : en gros début de partie à 13h => fin à 19h00.

Petit rappel :
Nous sommes en 1777, les coloniaux ont revendiqué leur indépendance. les britanniques répliquent avec une armée afin de ramener ses brebis égarées à la raison (britannique).
Bref, l’armée des british commandée par le général Howe (surnommé “My God”) part en direction de Philadelphie, centre de la rebellion.
Une bande de coloniaux dirigés par le général félon Washington cherche à les en empêcher. C’est simple la guerre.

Re-bref, Washington place son armée le long de la Brandywine - une rivière - s’appuyant sur le terrain pour compenser son infériorité numérique.
Le rusé Howe (My God), comprend par ses reconnaissances ( et les coloniaux pro british) où se situe le dispositif rebelle. Il apprend également qu’un gué plus au nord ne semble pas gardé… et praticable.
Bon sang, mais c’est bien sûr, dans les 5 dernières minutes, il bâtit son plan.
Il envoie une “division” (à prendre au sens propre) commandée par le général Knyphausen, occuper l’armée rebelle et la détourner de sa manoeuvre.
Il envoie l’autre “division” commandée par Cornwallis sur la gauche, prendre un gué lointain et attaquer de flanc le dispositif américain. La manoeuvre préférée du grand Fréderic mais avec ici l’adjonction d’une diversion puissante. Knyphausen n’est pas qu’un plastron.

Washington pêche par présomption, par renseignements défaillants : il ne surveille pas le gué du nord, et attend Howe solidement derrière les rives de la Brandywine.

Une info quand même : l’armée anglaise dispose de troupes solides, d’élites et d’artillerie nombreuses. De quoi trembler.
Les américains disposent de troupes régulières et de miliciens. Une seule batterie d’artillerie… Mais 3 corps de manoeuvre contre 2 chez les Britanniques.

Les unités sont jouées visibles car solo, mais je suis resté honnête dans les renseignements décisionnaires (engros, Washington décide en fonction des rapports, pas de ce que j’ai posé sur la carte).

C’est parti pour les photos.
Knyphausen face à la division Green au niveau des gués. Tout à fait prévu par Georges… (Washington).

La longue colonne de Cornwallis, avec Howe qui serpente vers son destin. Si si. Pour l’instant, faillite des américains, tout passe inaperçu. Un petit poste de surveillance aurait permis d’éviter la surprise.
Vue du flanc gauche américain. D’ici, tout va bien. Tout fonctionne comme prévu. Georges est serein. “Une tisane please !”
Les petits carrés de papier blanc représentent les estafettes qui apportent les ordres et les courriers. Ils peuvent être pris… Par la cavalerie ennemie. De manière réaliste, cela simule le décalage entre ce qui est vu sur une partie du champ de bataille, l’envoi d’une estafette, son trajet, la lecture du courrier et l’éventuelle action consécutive… 2/3 tours. L’omniscience n’existe pas.
Chadd’s ford : Les régiments de Green font face et les unités de Knyphausen se mettent en place. Ca va pêter
Une estafette passe devant le QG de Green. Le courrier est adressé à Washington de la part de Sullivan : “Anglais en approche sur ma position, gué de Brinton. Suis prêt à les recevoir.” Vue sur les forces réservées de Georges.
Knyphausen lance ses lansquenets en avant. Le 10 régiment à Pyle’s Ford et Les Hessois se préparent pour Chadd’s Ford.
Point de vue général : une estafette court ventre à terre prévenir Washington de la surprise qui arrive : Howe (My God). Telle une flèche, une banderille sur son flanc, on observe l’approche de la longue colonne des rouges habits anglais (écossais and so one).
Pendant ce temps là, Green et Washington sont tout absorbés par les combats des gués sud. Georges envoie même son unique batterie appuyer ses contre attaques.
Ouf, la division américaine Sullivan, la plus au nord du dispositif, réagit au canon et tente une manoeuvre offensive.
Un 180 ° pour le dispositif de Sullivan. Pas mal. Il ira loin. Mais, n’est-il pas trop tard ? Heureusement qu’il n’est pas poursuivi par un Knynphausen omniprésent.
Les combats se poursuivent sur les gués : attaques - contre attaques. Les miliciens lâchent pied.
(Notes : les miliciens sont marqués M. Ils prennent 2 touches au lieu d’une. Donc reculent d’autant plus facilement. Contrairement aux unités d’élite qui elles, encaissent un coup sans effet.
Les ultimes réserves de Green. Les seules unités organisées (lisibles). Du côté de Knyphausen, le général a ouvert son train de bagages afin de rallier ses unités “choquées” et désorganisées par les combats précédents. Ce que ne fait pas Green sous peine de se trouver fixé.
Sullivan affronte seul les légions de homards. Washington arrive - enfin.
La dernière tentative de Green pour repousser les régiments de Knyphausen. Le bateau américain pourra t-il résister aux vagues d’assaut ?
Les renforts de la réserve en approche (bas de la photo)
Combats sur la colline : Sullivan doit affronter les unités d’élite. ET il y a de la réserve fraîche chez Cornwallis…

Sullivan retraite pour sauver sa division. Il risque d’être pris… Une catastrophe pour l’armée américaine.
Enfin Washington… Confronté à de misérables chasseurs montés… Tout ça pour ça…

Sullivan organise la retraite afin qu’elle ne se transforme pas en déroute.

On voit bien le risque pour Sullivan de se faire coincer dans les marais. ET les trains de bagages de l’armée américaine s’embouteiller.
Knyphausen lance ses troupes ralliées à la poursuite des troupes désorganisées de Green.
2 bataillons de hessois espèrent gagner des médailles en fin de bataille.
La gloire est à nous !! (en allemand siouplait)
Comme quoi, la bête n’était pas morte… un bataillon de hessois repoussé, l’autre détruit… ET Green termine par une petite victoire. “Un whisky siouplait!”
Vue générale : la partie s’arrête. Washington se replie, une défaite -de plus- dans sa musette.


Pertes US : 6 bataillons
Pertes british : 4 bataillons plus un escadron de cavalerie.

Une défaite pour l’américain qui ouvre les portes de Philadelphie, sans doute.
MAIS, Washington n’y a pas détruit la seule armée des indépendantistes, qui retraite en bon ordre, avec ses trains de bagages. Il a bien fait de ne pas s’acharner.
C’est donc une demi victoire pour Howe car il retrouvera Washington sur son chemin… Mais cela est une autre histoire.

C’est une échelle intéressante et agréable pour les manoeuvres. Comptez quand même du temps en plus. Et une table plus grande. La rançon de la gloire.

Pour le joueur américain : conseil : patrouillez devant tous les gués (contrairement à ce qui s’est fait historiquement).
Pensez qu’il y a un temps long avant de recevoir un rapport puis de réagir à la menace détectée. Sans oublier que lancer ses réserves sur des unités fantômes n’est pas non plus digne d’un général sûr de lui.

Voilà, c’était mon post étrennes 2022.
Bonne année à tous.

:+1::+1::+1:

Merci à toi pour tes posts sur ce système qui, décidément, semble te passionner.

Bonne année également.

Super compte rendu. 

Merci beaucoup. 

Je vais aller lire les infos sur ce jeu

ne pas craquer, ne pas craquer, ne pas craquer…

cossack39 dit :ne pas craquer, ne pas craquer, ne pas craquer...

Attend la version française… elle ne viendra jamais.

jmguiche dit :
cossack39 dit :ne pas craquer, ne pas craquer, ne pas craquer...

Attend la version française… elle ne viendra jamais.

La voilà = Download PDF
Miraculeux, non ?
Cliquez dessus la voir apparaître

Comme quoi, il ne faut jamais dire jamais.

Traduction perso mais traduction tout de même....

Ici une version simplifiée rapide :
Download PDF


Si vous voulez une version des règles de Kriegspiel, je peux vous en envoyer une. Pas parfaite mais suffisante.

Si certains le souhaitent, je peux traduire la version "Bataillon scale" des règles Pub Battles. Mais il faudra un peu de patience.
 

Pour ceux qui ne connaissent pas du tout, une photo des pièces utilisées en Kriegspiel.
Celles ci proviennent de CommandPostGames. Il en existe d’autres.
J’ai pris les versions bleu contre rouge. Il existe des versions armée sudiste - nordiste - impériale française …
Je les préfère çà d’autres versions plus d’époque car plus préhensible et on peut les pivoter pour cacher les unités et les utiliser avec les règles PuB Battles system.
A gauche l’infanterie, à droite, la cavalerie.
Chaque pièce d’infanterie est un rectangle de bois.
Un demi bataillon de 450 hommes sur trois rangs = 150 hommes par rangs
Un escadron de cavalerie = 150 cavaliers
Un régiment de cavalerie = 600 cavaliers
On peut les placer en colonne simple, double, en bataille = tout cela produit des effets dans la charge et sous un tir d’artillerie.
Les différents types de cavalerie disposent de mouvements différents et capacités différents au combat.
Une pièce d’artillerie = 4 canons et son caisson attitré.
Il manque l’équipage de pontonnier

Le peloton de cavalerie sert d’escorte, de poste d’observation, d’estafette…

Les pelotons d’infanterie de 75 hommes matérialisent les tirailleurs détachés. 2 pelotons par 1/2 bataillon. Ou une compagnie en défense dans un bois…
Le demi bataillon de chasseurs présenté ici (rectangle marqué J comme Jaegers) : les chasseurs se déplacent plus vite et se divise en plus de pelotons.