Le seul jeu qui pourrait me faire penser à ce sujet, c’est Agricola. Mes joueurs favorisaient le draft et ce n’était pas le cas pour moi. je trouvais que dans 14 cartes “sèches”/non draftées, il y avait toujours matière à former des choses et chercher à être imaginatif dans nos choix de cartes à placer, en plus cela donnait un part de hasard dans un jeu assez “rude” autrement. Et de surprise aussi, sinon tu sais la plus part des cartes présentes dans chaque partie…
Bref j’étais un fervent supporter du non-draft pour Agricola. J’y joue beaucoup moins souvent maintenant…
Excellent débat, je partage plusieurs avis et personnellement je trouve moyen voire bidon le fait de drafter avec des joueurs peu à l’aise avec le jeu ou le draft en général car tu ne comprends pas tout les mouvs et si tu es le seul qui anti-draft bah tu perds ton temps, tu ne pourras pas gérer tout le monde. Bref c’est pas pour les joue-peu ni ceux qui ne lèvent pas la tête en jouant.
My 2 cents
Je trouve fascinant ce débat, il nous pousse à réfléchir sur notre attitude envers la victoire et la défaite lors d’une partie de jeu de plateau. Est-ce réellement crucial qu’un jeu soit toujours équitable ? Si une distribution aléatoire provoque notre échec, est-ce nécessairement négatif ? Peut-être s’agit-il d’une leçon d’humilité. Personnellement, tant que le hasard n’est pas excessif, je n’ai aucun problème à accepter une défaite contre un débutant sur un jeu que je maîtrise, voire contre un adversaire de niveau similaire.
Édit : pourquoi je répond à SDO alors que je voulait répondre à @ncccg ?
Merci !
Un jeu de toute façon n’est jamais équitable !
Même un jeu sans hasard, a information complète a peu de chance d’être équitable. Le jeu d’échec ne l’est pas : les blancs on l’avantage.
Certain jeux, comme le go je crois, peuvent intégrer un système de handicap si il y a un trop grand différentiel de niveau entre joueurs, mais ce n’est pas la norme.
Mais, dans la grande majorité de « nos jeux », avec du hasard et de l’information cachee , l’équilibre parfait est illusoire.
Et cette obsession de l’équilibre elle me semble, je me trompe peut être, aller de paire avec l’obsession de la victoire. Et on retombe sur un vieux débat, pourquoi jouons nous. Certains répondent « pour gagner » et en effet, l’équilibrage forcé est peut être une illusoire nécessité. D’autres répondent « pour passer un bon moment » et là, même si « jouer c’est essayer de gagner », l’équilibrage approximatif de jeux incluant du hasard et de l’information cachée suffit largement.
Elle va aussi de pair avec la capacité de chaque joueur à participer au jeu. Un jeu plié dés la distribution des cartes ou des rôles va lasser surtout si le jeu est punitif (quand le fait d’être à la traine réduit rapidement tes options de jeu pour cause de perte de pions, de territoire, etc… transformant le joueur en spectateur)
Si un jeu reste amusant même même quand on est en train de perdre sans espoir de remonter (parce que l’on y construit son donjon, parce qu’on peut continuer à pourrir les autres joueurs, parce qu’on peut s’y fixer et poursuivre activement des objectifs personnels), le fait que l’on sache dés le début que le joueur rouge n’a aucune chance n’est plus si grave, parce que le joueur rouge va quand même pouvoir “faire quelque chose” plutôt que de juste subir.
La durée de partie est un gros facteur, aussi. Le fait que les scénarios de Memoir44 soient complétement déséquilibré n’est pas un problème parce que les parties durent 30 minutes, ce qui permet de jouer un aller-retour. Alors que pour un jeu fleuve, je vais l’avoir saumâtre si je m’aperçois que j’ai pris un camp “souffre douleurs” que je vais devoir subir pendant 30 heures.
En général, un jeu pensé comme asymétrique a plus de chances de supporter un déséquilibre, du fait que les joueurs ne jouent pas totalement au même jeu, et que ces notions d’objectif personnel et de possibilités pour le joueur désavantagé sont prévues dans le jeu.