celpri dit: Je ne comprends toujours pas pourquoi cette semaine des 4 jours est aussi polémique: en Bretagne elle est appliquée depuis longtemps: pas de cours le mercredi ni le samedi; les enfants ont seulement quelques jours de vacances supprimés de temps en temps. Et les résultats sont bons sur cette région.
Ce n'est pas la semaine de 4 jours qui fait polémique, mais le nombre d'heure globale sur l'année qui baisse. Qaund tu avais la semaine de 4 jours, tu avais moins de vacances. C'est plus vrai maintenant ! 3 heures par semaine ont disparus, sauf que les mauvais élèves ont comme punition de les faire pendant les 4 jours.
L'important, c'est quand même que les parents puissent partir à deauville le vendredi soir, hein ?
Je continue sur cette disparition des RASED; cela va encore augmenter la fracture; j’explique, un moment psy en libéral, j’avais rencontré la psy du rased qui devait couvrir une dizaine d’écoles!!! Bien évidemment certains enfants en difficulté ne pouvrait la voir qu’au bout d’un bon trimestre, et elle avait peu de temps pour mettre en place des actions d’aide. Et donc elle me les adressait. Et là plusieurs difficultés pour moi pour remédier au problème: 1) Peu voire pas de vue sur le contexte scolaire dans lequel se jouaient les difficultés, d’où un diganostic difficile et des actions parfois impossibles; un enfant seul dans un cabinet est absolument différent du même dans une situation sociale. 2)Difficultés financières pour les parents, qui ne pouvaient pas payer les séances: les plus riches pouvaient continuer pas les autres.
Et oui, les psys ne sont toujours pas remboursés par la sécu; certaines très bonnes mutuelles prennent en charge, et qui se paient de bonnes mutuelles…
Ce qui me gêne dans ce que tu écris, c'est que les enseignants sont, soit révolutionnaires (mais tu préfèreras certainement le terme "résistants" ) soit complices... Le refus n'est peut-être pas la seule manière de résister. Notre école a décidé qu'il était important que ces deux heures de soutien (chez nous, 4 x 1/2 heure de 8 h à 8 h 30) ne soient pas perçues comme une punition donnée aux "mauvais élèves". Alors, on y joue à "Durch die Wüste" pour le calcul mental, l'organisation, la résolution de problèmes ouverts (Pique-Plume pour la mémoire et l'attention, Les dragons du Mékong pour l'organisation, la lecture de consigne,...), on utilise des feutres de (jolies) couleurs biseautés pour faire de la calligraphie, on utilise l'ordinateur seul... et surtout, de bons élèves viennent aussi !
L'homme de la pampa dit: Mon avenir je ne le vois pas dans cette machine totalitaire, ce qui m'attriste car le métier au contact des élèves est très enrichissant.
C'est une réflexion qu'on entend de plus en plus souvent... Ce qui prouve aussi que les enseignants ne sont pas des rampants.
Ok, vous détournez le système, mais au final cela ne gêne en rien l’application de la réforme, au contraire cela va dans le sens des politiques de l’éducation. Faire jouer les élèves, est-ce le rôle de l’école ? Je ne le crois pas. C’est simplement creuser le fossé entre ceux qui travaillent classiquement et ceux à qui l’on fait croire depuis des années qu’on va leur apprendre à apprendre.
Je ne parle pas de révolution, mais de choses pratiques. Quand j’enseignais en Segpa, la réforme des IDD (itinéraires de découverte) s’est mise en route. Tous les collègues pestaient. Il y avait un moyen simple de refuser de faire les IDD, c’était de refuser tout simplement car c’était obligatoire pour les élèves mais sur la base du volontariat pour les enseignants. J’ai ouvert ma gueule en réunion, mais finalement tout le monde sauf moi a accepté de faire des IDD, même si certaines profs de français sont venues me voir le lendemain en me disant que j’avais raison et qu’elles avaient honte d’avoir gardé le silence. Lors d’un repas de fin d’année, la principale m’a expliqué que tout se jouait au moment des emplois du temps, que les teigneux fermaient alors leur gueule pour avoir la meilleure semaine possible. Elle a ajouté que les responsables syndicaux étaient les meilleurs alliés de la direction. Beaucoup ne crachent pas sur les heures supplémentaires (pour mémoire, une seule obligatoire dans le secondaire).
Dans cette histoire, on collabore ou on résiste, il n’y a pas de juste milieu. Après on peut s’en foutre comme de l’an 40. Nous vivons un tournant dans notre métier, tournant que le pays prend tout entier quand une conférence européenne sur l’intégration des immigrés se tient à Vichy. Tout est lié.
celpri dit: Je ne comprends toujours pas pourquoi cette semaine des 4 jours est aussi polémique: en Bretagne elle est appliquée depuis longtemps: pas de cours le mercredi ni le samedi; les enfants ont seulement quelques jours de vacances supprimés de temps en temps. Et les résultats sont bons sur cette région.
Ce n'est pas la semaine de 4 jours qui fait polémique, mais le nombre d'heure globale sur l'année qui baisse. Qaund tu avais la semaine de 4 jours, tu avais moins de vacances. C'est plus vrai maintenant ! 3 heures par semaine ont disparus, sauf que les mauvais élèves ont comme punition de les faire pendant les 4 jours.
L'important, c'est quand même que les parents puissent partir à deauville le vendredi soir, hein ?
Alors là d'accord, j'avais oublié les jours de vacances que nous allons gagné...et effectivement c'est grostesque, pour cette semaine des 4 jours, ils n'avaient qu'à appliquer le système breton...et tout aurait été bien; donc quelle est la finalité de la baisse du volume, si ce n'est une réduction des couts globaux, et une baisse de qualité du service rendu.
Quant à Dauville, nous, effectivement, nous avons besoin de partir certains week-end, non pas pour jouer les bobos en goguette, mais pour recréer le lien social et familial, faisant partie à mon sens de l'éducation que je dois à mes enfants, avec les grands parents, que nos emplois nous ont forcé à quitter.... Et la plupart des week-end, c'est aussi faire du sport en famille, du jardinage (c'est pédagogique, l'observation de la nature), de la cusine, une visite d'un zoo ou d'un musée un peu eloigné qui ne sera pas visité avec l'école. Quand les parents ont la volonté et la possibilité de jouer leur rôle, laissons en leur le temps!!!
celpri dit:Et oui, les psys ne sont toujours pas remboursés par la sécu; certaines très bonnes mutuelles prennent en charge, et qui se paient de bonnes mutuelles.....
Les psy...chologues, précisons. Ce qui est normal, vu qu'ils ne sont pas médecins. Les psychiatres sont eux remboursés.
celpri dit:Et oui, les psys ne sont toujours pas remboursés par la sécu; certaines très bonnes mutuelles prennent en charge, et qui se paient de bonnes mutuelles.....
Les psy...chologues, précisons. Ce qui est normal, vu qu'ils ne sont pas médecins. Les psychiatres sont eux remboursés.
Je vois pas le rapport entre le fait d'être médecin et que la prestation soit remboursée !
Les psychologues ont un rôle médical et social. Ils ne peuvent pas prescrire de médicament, mais leur séances peuvent être prescrites au même titre qu'un kiné. Et, à ma connaissances, seuls les psychologues hospitaliers sont remboursés (peut être dans certains cas, mais pas tous).
celpri dit:euh...les kiné sont-tils médecins???Les infirmiers???? Les dentistes???
J'ai été un peu rapide. Les professions que tu sites sont des professions d'ordre médical (j'aurais dû dire ça plutôt que "médecins"). Les psychologues ne rentrent pas du tout dans ce cadre, même si certains travaillent en collaboration avec le corps médical.
La médecine (du latin medicus : qui guérit) est la science dont l’objet est à la fois l’étude du corps humain, de son fonctionnement normal (physiologie), ainsi que de la conservation de la santé (prophylaxie), des dysfonctionnements (pathologie) et enfin des divers moyens pour obtenir le rétablissement de la santé (thérapie).
Je sais que ça va faire frémir certains de ma branche, mais à voir cette définition, je me demande si parfois notre pratique n’est pas médicale??? Ton “pas du tout” est choquant, Rody…Si il y a au moins quelques chose en commun, c’est le soin de l’humain. Mais là on s’éloigne du sujet sur les RASED!!!et je ne pensais pas débattre un jour de ce sujet sur ce forum…
Moi, ce qui m’énerve, c’est que d’un coté il y une droite qui change les choses “n’importe comment” et une gauche qui m’a déçu en ne faisant pas grand chose. Alors elle est où la bonne solution?
bobdju dit:Moi, ce qui m'énerve, c'est que d'un coté il y une droite qui change les choses "n'importe comment" et une gauche qui m'a déçu en ne faisant pas grand chose. Alors elle est où la bonne solution?
Sur l'éducation c'est un peu plus compliqué. La gauche a changé les choses avec pour résultat un affaissement de la qualité de l'enseignement en confondant démocratisation et massification. Elle a appauvri le contenu, mis en difficulté les enseignants dans leur autorité en changeant la finalité de leurs missions, etc. La droite finit le travail en démantelant un système moribond que personne ne défend véritablement et auquel plus personne ne croit vraiment. Elle le fait pour des raisons économiques car l'éducation est un très vaste marché à conquérir. Sarkozy et compagnie tentent de se faire des électeurs chez les profs et je pense qu'ils vont y arriver avec les jeunes par les primes à tout va, les heures sup à gogo et les jours de repos gentiment donnés (mercredi dans le primaire). Imagine un débutant qui prend un CM2 : 1500 euros de prime pour débuter, 400 euros pour corriger les évaluations de janvier (en projet), 20 jours chômés de plus dans l'année. Et la possibilité de comptabiliser une journée d'information syndicale comme conférence pédagogique.