Vers la fin des rased : non !

http://www.sauvonslesrased.org

Ca prend 10 secondes à remplir, et c’est très important !

Le rased, même s’il est parfois décrié par certains professeurs, est efficace à sa manière et ne pourra pas être substitué par ces nouvelles heures de soutien scolaire !

Pour faire court, le rased est un réseau de soutien personnalisé de l’élève, qui a lieu en journée, et pas le soir quand le gosse est fatigué (ce qui est un ineptie pédagogique), avec des profs spécialisés (Maitres G, Maitres E, etc) ayant reçus une formation dédiée (avec de la psychologie, des enseignements alternatifs, etc).

En début d’année, les élèves en difficultés sont repérés, puis pris en charge.

Bref, c’est efficace, et quoi qu’en dise le gouvernement les supprimer serait une belle connerie, et dire que les 2 heures de soutien scolaire les remplacerait serait une grosse (mauvaise) blague !

Merci pour vos signatures


edit: mettez une vraie adresse mail, car sinon vous ne pourrez pas valider votre signature (mesure pour limiter les abus)

a signé !!!

itou

Merci les gars. Pour les gens qui veulent plus de détail, une lettre bien connue désormais qui expliquera ça mieux que moi :

« Un saccage incommensurable »
Message d’André OUZOULIAS
à Gérard TOUPIOL, président de la FNAME,
Lundi 29 septembre 2008

Mon cher Gérard,
J’imagine que vous êtes assommés par les dernières nouvelles (suppression de près de la moitié des postes d’enseignants spécialisés en RASED). Luc Ferry avait beau l’avoir annoncé, nous avions beau redouter depuis quelques jours que de telles coupes soient inscrites dès le prochain budget, je reste sans voix face à l’ampleur du fauchage. De plus, il faut maintenant considérer comme probable que le gouvernement ne s’arrêtera pas au milieu du gué et qu’il a déjà décidé de supprimer l’autre moitié des postes de RASED dans le budget 2010.
C’est un saccage incommensurable : chaque maître spécialisé de RASED représente un trésor de compétences, un appui irremplaçable pour les maîtres et les équipes d’école. Je pense à Ghislaine, à Martine, à Françoise, à Magali… des maîtres E que j’ai côtoyés au cours de ces dernières années et qui m’ont tant appris et j’enrage ! Je pense à tous ceux qui, comme elles, ont acquis une authentique expertise diagnostique et pédagogique sur la grande difficulté scolaire, après des années d’expérience dans le travail auprès d’élèves qui ont des difficultés graves de toutes sortes dans les apprentissages scolaires. Et j’enrage ! Dans les écoles primaires aujourd’hui, personne ou presque ne sait vraiment faire ce travail.
Si on considère que chacun des 7 000 maîtres E et G de RASED sauve chaque année du désastre, ne serait-ce que 10 gamins de cycle 2, c’est 70 000 enfants qui, au lieu d’être soustraits à l’échec scolaire, seront bientôt pratiquement abandonnés à leur sort. Malgré toute la bonne volonté des enseignants (et elle est grande !), ce n’est évidemment pas deux fois 50 minutes de « soutien » par semaine qui peuvent remplacer une prise en charge spécialisée E ou G, éventuellement au sein même de la classe. Comment croire que le gouvernement souhaite vraiment diviser par 3 le nombre d’élèves en grande difficulté face à l’écrit, s’il raye ainsi d’un trait de plume, sans aucun scrupule, un dispositif dont bénéficient les élèves les plus en difficulté ?
Et quelle économie fera-t-on finalement ainsi dans les divers budgets de l’État, si demain, ces 70 000 élèves se retrouvent aux limites de l’analphabétisme ? Combien de postes faudra-t-il créer en SEGPA dans quelques années ? Combien de classes-relais ? Et dans vingt ans, combien de pauvres, que l’on qualifiera d’« inemployables » et pour lesquels on débattra pour savoir s’il vaut mieux un RMI, un RSA ou une quelconque autre allocation-pauvreté ? Et dans trente ans, combien d’enfants de ces personnes qui, à leur tour… ?
Victor Hugo disait : « Ouvrez des écoles, fermez des prisons ». N’est-il pas curieux de constater que, dans le projet de budget 2009, on supprime des milliers de postes d’enseignants, tandis que le nombre de postes de gardiens de prisons est l’un des rares à augmenter fortement ?
Xavier Darcos pense peut-être que, du fait que les effectifs moyens par classe ne monteront pas significativement et qu’il offre 2 h de « soutien » aux « élèves-en-difficulté », les parents ne s’apercevront de rien et ne diront rien. Mais pour cette fois, je crois qu’il se trompe. Les parents peuvent comprendre qu’il y a là une escroquerie. Si on leur explique qu’en supprimant les psy, les E et les G des RASED, le ministère prend, dans le domaine de l’éducation, une mesure qui reviendrait, dans celui de la santé, à supprimer les spécialistes (ophtalmo, ORL, gastro, etc.) tout en proclamant que les généralistes sauront répondre aux besoins des patients, ils ne laisseront pas faire.
Les parents des élèves en situation de handicap doivent aussi savoir que la fin des RASED sera une entrave à l’intégration dans bien des écoles, là où des élèves sont intégrés dans des classes ordinaires et où ils bénéficiaient de l’aide d’un maître E ou G au titre de la difficulté scolaire. Ils ne laisseront pas faire.
Le ministère dit : les maîtres spécialisés « pourront, au sein des écoles et dans le cadre de la nouvelle organisation de la semaine scolaire, traiter au mieux et en continu la difficulté scolaire ». Il ajoute qu’« ils garderont leur indemnité spéciale ». Je crains qu’il veuille rouvrir 3 000 classes d’adaptation à l’année, où l’on mettra les élèves les plus en difficulté, encadrés par les maîtres E sédentarisés. Même chose l’an prochain pour 3 000 autres classes. Pour l’instant, il y a des obstacles juridiques à une telle réforme. Mais aussitôt que la loi sur les EPEP sera adoptée (elle sera débattue en janvier), cela pourrait devenir licite, la classe d’adaptation d’un EPEP pouvant vraisemblablement accueillir des élèves qui relèvent actuellement de plusieurs secteurs scolaires.
Un tel projet n’aurait d’autre avantage que de faire des économies à court terme. Pour le reste, il serait anachronique et paradoxal : au moment où l’école fait un effort considérable pour intégrer les enfants en situations de handicap, nous serions le seul pays d’Europe à créer des dispositifs pour externaliser le traitement de la difficulté. Y aura-t-il quelqu’un, au ministère, pour démentir cette tentation d’un retour déguisé aux classes de perfectionnement des années 1970 ?
Un observateur impartial aurait quand même peine à croire que le gouvernement a pris cette décision uniquement pour des raisons budgétaires. N’y a-t-il pas d’autres raisons ? Le ministère a-t-il fait réaliser une évaluation du travail des RASED ? Les personnels des écoles, spécialisés ou non, ont besoin de le savoir. Les parents d’élèves et les citoyens doivent également être éclairés sur ce point, car il s’agit à la fois de l’avenir de dizaines de milliers d’enfants et de la gestion des deniers publics.
Quoi qu’il en soit, on se pose inévitablement beaucoup d’autres questions : À quoi ressemble ce pilotage de l’institution scolaire, quand on efface ainsi quarante ans d’histoire de l’adaptation scolaire sans aucun débat préalable ? Au moins, le ministre précédent, pour réformer tel ou tel volet de la politique scolaire, commençait-il par demander un rapport à des IG ou à un universitaire ou par réunir des spécialistes lors d’une journée d’études… Que dire de cette façon de bouleverser ainsi l’école, de chambouler l’approche de la grande difficulté scolaire sans consulter ni les personnels, ni l’Inspection Générale, ni les spécialistes, ni même les instances officielles comme le Haut Conseil à l’Éducation ? Quelles autres professions accepteraient d’être ainsi méprisées ? Cette façon d’exiger des personnels qu’ils obéissent sans comprendre devrait-elle être considérée comme le modèle éducatif de ce ministère ?
Nous avons quelques mois pour susciter un mouvement ample et uni parmi les enseignants et les parents : il s’agit de préserver l’un des moyens les plus efficaces que nous ayons pour travailler à la réussite de tous les enfants. La FNAME peut compter sur mon soutien… et sur mon aide.

Amicalement et solidairement.
Bien à toi,

André OUZOULIAS

professeur à l’IUFM de Versailles-UCP (Université de Cergy-Pontoise),
Département PEPSSE (Philosophie, épistémologie, psychologie, sociologie et sciences de l’éducation)

Moi même prof des écoles, la pétition est signée depuis belle lurette…^^
Le pire est à venir, ne pas baisser les bras nous devons… :evil:

En trois ans, tout le réseau va disparaître, ni vu ni connu car ceux qui en bénéficient sont les élèves en difficulté lourde, qui ont souvent des parents eux-mêmes en difficulté et donc peu investis dans l’école.
Pendant ce temps-là, la majorité des instits applique le soutien individualisé, destiné à combler les lacunes passagères et à faire perdre 72 heures d’enseignement aux élèves sans problèmes.

Pourquoi les enseignants acceptent-ils de mettre en place une réforme qu’ils trouvent la plupart du temps ridicule et dangereuse ? Tout simplement parce qu’en allongeant la journée de classe (solution la plus répandue), ils gagnent 20 jours de congé par an. C’est imparable. Quel travailleur refuserait un tel progrès social ? Hélas, ce manque d’honnêteté intellectuelle se retournera contre les enseignants un jour ou l’autre. Le gouvernement les brosse dans le sens du poil pour mieux les enfiler sur d’autres sujets, en particulier sur la pratique du métier, qui va devenir de plus en plus surveillée.

C’est aux parents de réagir dans les conseils d’école et dans le quotidien, en refusant le soutien scolaire, en réclamant le retour aux 26 heures d’enseignement pour tous les élèves.

Ne comptez pas sur les enseignants pour sauver l’éducation, ceux qui s’y emploient sont minoritaires et subissent des vexations et des pressions multiples. J’en sais quelque chose.

J’ai signé aussi, même si le post de L’homme de la pampa m’a fait hésiter.
En effet, pourquoi défendrai-je les enseignants alors qu’eux-mêmes ne pensent qu’à leurs jours de congé (+ 20 !) en se désintéressant de l’être et du devenir de leurs élèves…
Tiens, j’espère que le ministère les enfilera derechef…

Je connais pas mal de profs, et aucun n’est d’accord pour avoir ces 20 jours.
Ils ont juste pas le choix.

Et quand ils font grève, on les traite de fainéants ou d’inconscient qui ne comprend pas le monde dans lequel on vit, voire de preneurs d’otages !

l'homme de la pampa dit:Pourquoi les enseignants acceptent-ils de mettre en place une réforme qu'ils trouvent la plupart du temps ridicule et dangereuse ? Tout simplement parce qu'en allongeant la journée de classe (solution la plus répandue), ils gagnent 20 jours de congé par an. C'est imparable.


Je trouve souvent tes posts sur les enseignants et leur métier pleins de bon sens, mais là, je te garantis que tu délires totalement.
Derek Thom dit:J'ai signé aussi, même si le post de L'homme de la pampa m'a fait hésiter.
En effet, pourquoi défendrai-je les enseignants alors qu'eux-mêmes ne pensent qu'à leurs jours de congé (+ 20 !) en se désintéressant de l'être et du devenir de leurs élèves...
Tiens, j'espère que le ministère les enfilera derechef...


Un bon conseil, ne tombe pas dans le panneau très facile du mépris et de la généralisation grossière. Et ne prête pas foi à n'importe quelle allégation sans te renseigner un minimum...
L'homme de la pampa dit:
Pourquoi les enseignants acceptent-ils de mettre en place une réforme qu'ils trouvent la plupart du temps ridicule et dangereuse ? Tout simplement parce qu'en allongeant la journée de classe (solution la plus répandue), ils gagnent 20 jours de congé par an.


Mon dieu qu'est ce qu'il faut pas lire...
Les enseignants ne peuvent aller contre les lois comme tout bon fonctionnaire qui se respecte. Je vais pas aller faire cours le samedi sous prétexte de rébellion. Le combat est différent.
Et pour ma part, la coupure du mercredi est assassine chez les élèves qui arrivent le jeudi comme un lundi...
Et non, personne n'a gagné 20 jours de congé, nous sommes toujours sur la base de 27 heure de travail...Mais bon pas grave, pissons dans un violon ça soulage...
Derek Thom dit:J'ai signé aussi, même si le post de L'homme de la pampa m'a fait hésiter.
En effet, pourquoi défendrai-je les enseignants alors qu'eux-mêmes ne pensent qu'à leurs jours de congé (+ 20 !) en se désintéressant de l'être et du devenir de leurs élèves...
Tiens, j'espère que le ministère les enfilera derechef...


La plupart des enseignants ne pensent pas qu'à leurs jours de congés!!! C'est la deuxième année que je prépare le concours pour devenir enseignant dans le primaire, je vois lors de stages des enseignants motivés qui pensent à leur boulot tout le temps, même pendant le week end. Tous sont unanimes, ce qui compte, ce sont les enfants, peu importe le nombre d'heure et de jours travaillés.

Moi aussi, avant de m'intéresser au métier, je croyais que les enseignants étaient des feignants (ben oui, le moubourrage, yen a pas que sur tric trac) Je n'imaginais pas le nombre d'heures en amont (préparer ses cours) et en aval (voir les parents, corriger les cahiers, les conseils d'école, de cycle, de maître) et les inquiétudes qui en résultent (pourquoi je n'y arrive pas avec cet élève, comment faire pour que mon travail soit plus efficace, quels projets je peux mettre en place avec mes élèves...).

Je suis sûr que beaucoup préfèreraient travailler du lundi au samedi inclu (en comptant les mercredis) mais avec des journées plus légères pour les enfants, afin de respecter au mieux leur rythme d'apprentissage, même si ça leur fait des "jours de vacances en moins" (système à l'Allemande)

Les réformes actuelles n'ont qu'un but économique et politique (que les parents puissent avoir un week end entier tranquille pour partir quelques jours, que ça coute moins cher à l'Etat...). Le gouvernement se moque totalement des élèves en grandes difficultés.
Ici, supprimer les Rased, ca revient simplement à mettre les élèves fragiles dans une plus grande difficulté scolaire, et à les faire haïr encore plus l'école. En effet, ça les oblige à y rester plus longtemps à cause de l'aide personnalisée qui rallonge la journée scolaire, ce qui est innefficace (les études montrent que les enfants ont un pic d'efficacité dans les apprentissages de 9h à 11H et une petite partie de l'après midi (je me souviens plus des heures exactes).

Enfin bon, ya tellement de choses à critiquer en ce moment dans l'éducation nationale... C'est déprimant...
Derek Thom dit:J'ai signé aussi, même si le post de L'homme de la pampa m'a fait hésiter.
En effet, pourquoi défendrai-je les enseignants alors qu'eux-mêmes ne pensent qu'à leurs jours de congé (+ 20 !) en se désintéressant de l'être et du devenir de leurs élèves...
Tiens, j'espère que le ministère les enfilera derechef...


.........heu.........une mauvaise note au dev' de maths aujourd'hui???? :shock:

À grolapinos, ZaTaWee, krapoto

Mon post était ironique…
Je suis instit, (instit, pas prof des écoles, c’est vous dire le dinosaure que je suis) et j’ai été passablement vexé par les propos limite Café du Commerce, tenus par L’homme de la pampa.
sebporcel tient les propos que j’aurais tenus si la colère m’avait moins rendu con.

Je dis simplement ce qui se passe dans mon école. Les collègues étaient unanimes en juin pour dire que cette réforme était de la pure connerie. Arrive septembre et tout le monde applique en décidant comme par hasard de ne pas faire de soutien le mercredi. Je rappelle qu’avant 1969, les instits et les élèves bossaient 30 heures par semaine, samedi après-midi inclus. La profession a obtenu trois heures de réunion le samedi qui très rapidement sont devenues trois heures de rien du tout. On prend le même chemin.

En région parisienne, des écoles refusent de mettre en place le soutien et les ien reculent. Chez moi tout le monde est mou et infantilisé, chacun pense à sa note d’inspection et à sa tranquillité. Pourtant le décret sur les 108 heures indique que l’on peut faire de la formation continue à la place du soutien. C’est ce que j’ai dit à mes collègues. On m’a répondu qu’on allait nous faire bosser pendant les vacances scolaires.

Je délire peut-être, mais délirent aussi ceux qui font bosser les gamins en difficulté une demi-heure de plus par jour pour rester le mercredi chez eux. Pour moi beaucoup d’enseignants ont aujourd’hui une attitude de schizophrène : d’un point de vue théorique ils n’adhèrent pas à la réforme, mais d’un point de vue pratique ils en profitent, ce qui ne peut qu’augmenter la défiance des parents à leur égard.

Etre fonctionnaire n’empêche pas de s’exprimer librement et de défendre ses convictions, seuls les fonctionnaires d’autorité ont un devoir de réserve et ils sont payés en conséquence. C’est le prix du silence.

La tribune d’Antoine Prost dans Le Monde en juin résume bien la situation.
http://www.dirlo.org/modules.php?name=N … le&sid=977

Je n’ai pas envie de rester les bras croisés dans mon école, à être pris pour un gros fainéant par les parents, sous prétexte qu’un fonctionnaire doit obéir.

Continuez à faire du soutien mais ne signez pas de pétition pour les Rased, car c’est vous qui les foutez dehors en acceptant l’inacceptable.

Derek Thom dit:
sebporcel tient les propos que j'aurais tenus si la colère m'avait moins rendu con.


Je te rassure je suis en colère quand même!!
Un dinosaure est parmi nous, luttons aussi pour eux, j'en ai plus que 3 dans ma circonscription!! :D
L'homme de la pampa dit: Plein de trucs intéressants

La teneur de ton deuxième message me convainc... Tu n'as pas vendu ton âme au Café du Commerce !
Au contraire, j'admire ta capacité à encore t'indigner (là, il n'y a aucune ironie).

En colère contre quoi ? Contre mes propos parce que je mets le doigt sur les incohérences de la profession. Moi je suis en colère contre ceux qui disent vouloir défendre les rased tout en acceptant de faire un boulot, le soutien, dont la mise en place justifie la disparition des rased.
Et je ne parle pas des EPEP, du futur salaire au mérite qui signent le triomphe des petits chefs.

La seule résistance possible, elle est aujourd’hui dans les classes, au quotidien et pas dans la grève d’un jour ou deux. C’est l’addition et la coordination des résistances individuelles qui feront reculer les ennemis de l’école.

Derek Thom dit:
L'homme de la pampa dit: Plein de trucs intéressants

La teneur de ton deuxième message me convainc... Tu n'as pas vendu ton âme au Café du Commerce !
Au contraire, j'admire ta capacité à encore t'indigner (là, il n'y a aucune ironie).


Je ne sais plus à quel degré tu parles !

Oui je m'indigne, je m'énerve, je tempête car j'aime mon métier et je sens qu'il meurt. J'en ai marre de voir les collègues faire profil bas, fermer leur gueule, se satisfaire des os qu'on leur jette en bons petits fonctionnaires. Nous sommes des enseignants bon sang pas des rampants. Sinon, quel exemple pour nos élèves...

Mon avenir je ne le vois pas dans cette machine totalitaire, ce qui m'attriste car le métier au contact des élèves est très enrichissant.
L'homme de la pampa dit:Je dis simplement ce qui se passe dans mon école. Les collègues étaient unanimes en juin pour dire que cette réforme était de la pure connerie. Arrive septembre et tout le monde applique en décidant comme par hasard de ne pas faire de soutien le mercredi. Je rappelle qu'avant 1969, les instits et les élèves bossaient 30 heures par semaine, samedi après-midi inclus. La profession a obtenu trois heures de réunion le samedi qui très rapidement sont devenues trois heures de rien du tout. On prend le même chemin.

Je tiens juste à signaler qu'avant 1969, bcp de nos têtes blondes avaient de braves mamans à la maison et que le lever le matin se faisaient à 8h, et qu'ils rentraient à 17h (avec le repas de midi au calme à la maison). Effectivement en classe le prof devaient être moins victime de la fatigue des loulous.
Aujourd'hui les temps ont changé: je lève mes enfants à 7h du matin (parfois ça a même été 6h30) et ils rentrent parfois à 18h00; pour aller gagner la croute que mon tane ne peut plus ramener à lui tout seul.
Alors désolée mais du temps en plus à l'école, je suis contre (pour eux, mais aussi pour les profs; je ne suis pas sûre que ce serait plus productif); et la coupe du mercredi est vraiment bénéfique.
Je ne comprends toujours pas pourquoi cette semaine des 4 jours est aussi polémique: en Bretagne elle est appliquée depuis longtemps: pas de cours le mercredi ni le samedi; les enfants ont seulement quelques jours de vacances supprimés de temps en temps. Et les résultats sont bons sur cette région.