Copier-coller de retours que j’ai faits ailleurs, plus une nouveauté.
Kutna Hora : j’ai beaucoup apprécié ma partie mais ça ne m’a pas spécialement bouleversé.
On a affaire à un jeu de gestion très agréable mais assez classique. Il a un côté “Lacerda light”, dans le sens où c’est un empilement de mécanismes disparates imbriqués dans tous les sens, mais bien dosés pour ne pas mener à une indigestion, et sur un temps de jeu assez ramassé (les 5 manches passent évidemment très vite et on n’a pas le temps de faire la moitié de ce qu’on souhaiterait).
Donc c’est très bien pensé et agréable, mais ça ne laisse pas une saveur inoubliable en bouche non plus. J’espérais que le marché fluctuant aurait un impact plus fort que ça en jeu et que ça laisserait une vraie liberté aux joueurs de bâtir l’économie du jeu ensemble. Dans les faits, je n’ai pas eu cette impression.
En fait, le truc qui est vraiment marquant, c’est le matériel avec les pions en “re-wood”, à mi-chemin entre le meeple en bois et la figurine en plastique, ça c’est vraiment nouveau et ça donne un feeling assez unique au niveau visuel et au toucher. C’est peut-être surtout cet aspect du jeu qui fera école.
Marrakesh : Un Stefan Fled qui fait du trop-plein à mon goût. Un sentiment de jeu alambiqué, avec ses neuf mini-jeux sur plateau perso, et ce système tordu de kechis et de tour à dé, sans que cela ne contribue à m’apporter du plaisir ludique. Je préfère mille fois le côté plus direct des Châteaux de Bourgogne. Là, il y a à la fois trop de circonvolutions et trop de déjà-vu.
Hansa Teutonica : Ah, enfin je découvre ce grand classique, et voilà ! Quand on parle de jeu simple et direct, ça se pose là ! Pas de fioriture, les enjeux sont limpides, les tours de jeux s’enchaînent à la vitesse de l’éclair, et surtout c’est d’une violence, ouah ! On n’en fait plus des comme ça. Le jeu allemand à l’ancienne dans toute sa splendeur : règles simples, pureté mécanique, forte interaction, et un certain niveau d’abstraction. Miam miam.
Cat in the box : Ah oui dis-donc, superbe découverte là aussi. Un des rejetons de The Crew qui essaie de faire du jeu de pli autrement. Le jeu est déroutant à l’explication et on ne voit pas trop comment on va dompter la bête, mais en fait après une manche ça devient limpide et on rentre à nouveau dans le plaisir du jeu de plis. En plus, pas de composante mémorielle ici, le jeu garde le mémoire de qui a joué quoi, et on peut prendre des risques en connaissances de cause. À voir si ça tient sur la durée et si çe ne devient pas trop répétitif, mais vraiment c’est un gros coup de coeur.
Et puis j’aime ces jeux où on peut sortir des phrases absurdes comme : “Ah, zut, mon 5 rouge vient de disparaître.”
Perspectives : Le nouveau jeu d’enquêtes chez Space Cowboys. C’est extrêmement plaisant, je dois avouer. Un jeu qui encourage la communication puisque chaque joueur aura un certain nombres d’indice visuels (photos, captures d’écran, images de caméra surveillance etc.) qu’il ne peut pas montrer directement aux autres, il faut échanger verbalement sur ses indices pour tenter de comprendre comment ils se recoupent avec les indices des autres.
En ressort un vrai jeu de coopération, sans vraiment de leader émergeant, avec des enquêtes bien écrites et des indices bien dosés. Si la première enquête ne nous a pas trop posé de difficulté, la deuxième monte vraiment d’un cran dans la subtilité des détails visuels et la déduction à mobiliser.