WWF - Coupe du Monde 2020

La ferveur du public a baissé. Plus aucune équipe sud Américaine pour une coupe du monde au Mexique, C’est Balllo …!
1er demie Final Italie-France ce soir 21h.
A vos pronostic !

Salut Seb

Réponse en MP

Demi-Finale : France - Italie

Je balaie le stade du regard, tout au tour de moi, il est plein à craquer, tout de bleu vêtu. Je me réajuste mes protège-tibia et l’arbitre, à quelques mètre de moi, siffle le coup d’envoi.
Dès le début, un français tente un grand-pont sur Francesco ! Ahaha, je reconnais bien là l’arrogance française, évidemment on récupère la balle, et on relance vite. Je pars dans l’axe, et cherche un espace entre les lignes. Notre milieu offensif me voit, je parviens à contrôler le ballon à l’entrée de la surface, je crochète, un pas pour me remettre sur le bon pied, j’arme ma frappe et je…aahhh ! Un coude me percute violemment la nuque et je m’écroule… Je suis sonné mais entend tout de même l’arbitre siffler un penalty… 

De la ligne de touche, une poche de glace derrière la tête, je vois notre attaquant expédier la balle au fond du but, mener dès la 4ème minute, c’est la meilleur chose qui pouvait nous arriver !
Les Bleus rattaquent directement, construisent bien leur action, facile on est que 10 car l’arbitre ne me fait pas signe de rentrer… allez !! Passe en profondeur, il trouve leur attaquant particulièrement efficace… mais cette fois-ci il envoie le cuir dans les tribunes. Ouf.

Je rentre enfin sur le terrain, et me lance sur l’aile. Les français ne sont pas replacés, je repique dans l’axe, reçois la balle, une touche de balle pour distancer le défenseur, je lève la tête et frappe… Argh, c’est complètement dévissé, quelle occasion ratée… Je prends la tête entre mes mains pour ne pas voir le sourire des Bleus.
La France se heurte souvent à notre bloc défensif, Stefano relance, il efface Rapahel Arnault, j’appel la balle en profondeur, mais elle est interceptée.

On joue depuis une grosse demi heure et ça joue beaucoup au milieu, je tente des courses mais aucun ballon ne me parvient, c’est frustrant ! Mais heureusement, c’est pareil pour les attaquants français… Quoique sur celle là, je vois au loin leur 9 qui arme, il va tirer… ouf, un défenseur est revenu au dernier moment…

Les français manquent de jus sur la fin, et perd des ballons précieux… Soudain, on tente une contre attaque, je pars comme un fou sur mon aile, le bras tendu vers l’avant pour être vu… passe, paaaasse !! Mais un défenseur gène notre progression et on perd la balle… Je reviens en trottinant, les poumons en feu. Je m’assure de ne pas être hors jeu, et tente de reprendre mon souffle, mains sur les genoux. J’entend alors une clameur s’élever du stade… Je lève la tête, ma défense a récupéré la balle et tout le monde cavale vers moi ! Je me retourne et pars dans la profondeur, j’imagine qu’on est dans les arrêts de jeux, il faut tenir ! La passe est longue, je parviens à la contrôler dans la course, les buts ne sont pas loin, c’est le moment de frapper !! Mais le défenseur me gêne bien, et le ballon m’échappe… No !!

Là-dessus, l’arbitre siffle la mi-temps. A bout de souffle, je m’allonge dans l’herbe fraiche. On mène 1-0, la finale 'est plus très loin…

La suite après le passage au vestiaire…

Novateur ce genre de récit, j aime bien :slight_smile:

Joli… et le suspens qui reste entier !

f.alex1 dit :Novateur ce genre de récit, j aime bien :)

Merci :)
Je commence à être en galère d'idée de point de vue, j'ai ai adopté pas mal sur cet autre topic... C'est pas ma première fois sur le terrain, j'avais déjà été dans la tête d'un gardien ;)

Moi qui était dans le stade, je vie le moment avec les mêmes émotions.

Je fais rouler le ballon sous mes crampons, une lente expiration, et l’arbitre lance la seconde période. Je pousse la balle vers mon coéquipier et file vers l’avant. On pose une offensive, et je vois déjà mon milieu s’écrouler, coup franc. Il est joué rapidement, on l’a travaillé ainsi à l’entrainement. Je me décale sur l’aile opposée, et je vois le ballon envoyé en longue transversale dans la surface de réparation. Je vais pouvoir le jouer ! Je suis au duel avec un défenseur français, je tente de m’élever au plus haut et parviens à décroiser une tête rageuse. Le gardien est loin, il plonge sur le coté et arrive à détourner la balle en corner… Ha, encore raté ! C’est pas fini, je me place dans la surface, ça joue des coudes, ça se tire, se pousse… mais qu’est ce qu’ils font ?! Ils tentent un truc à deux et perdent la balle…

Les bleus ont toujours du mal face à notre bloc défensif, et se créent peu d’occasions. Il est temps pour nous de faire le break ! Justement le ballon me parvient dans le rond central, on remonte la balle en quelques touches, on écarte sur la droite, j’accélère, mon ailier m’a vu, il centre dans ma course ! Sa passe est magnifique, je la reprend de volée et… ha, un défenseur se jette encore et la détourne du mollet… c’est pas possible !!

Je regarde le ballon repartir dans notre terrain, et mes copains faire faute. Ils sont tendus, on rate trop de choses devant… Les français jouent le coup-franc, Martinez s’en va seul, à toute vitesse, il frappe ! Je suis masqué mais le hurlement dans le stade est une mauvaise nouvelle, les bleus viennent d’égaliser…

Je sens mes équipiers fébriles, on perd la balle et les bleus contre-attaquent… Stefano est éliminé, puis un milieu perd son duel, les français s’approchent, faites quelques chose, cazzo !! L’attaquant tire ! Heureusement, il est contré… Andréa récupère la balle et la remonte. Ca joue vite, passe longue vers moi, je contrôle, il y a de la place, j’avance un peu, entre dans la surface de réparation, je vois l’autre attquant sur la droite, mais il est marqué, il faut que je tire… trop tard, un tacle m’enlève la balle au dernier moment… je commence à desespérer…
La France ne perd pas de temps, il doit rester une 10aine de minute à jouer. Koba repart dans l’autre sens, ces bleus sont endurants, finalement… Ils progressent, s’approchent de la surface, mais malgré leur créativité, sont bloqués par notre défense.

Dernière action peut-être, je descend prêter main forte dans notre camp, et on relance tout en passes. Ca joue vite, je vois mon attaquant se lancer, je glisse la balle dans le dos de… Ah non, Kowalski intercepte…
Il ne reste que quelque minutes à jouer, on voit bien que les deux équipe ne veulent pas prendre de risque… Et l’arbitre finit par siffler la fin du temps réglementaire, sur le score de 1-1. Après 6 grosses occasions dans le match, c’est frustrant ! Je m’en veux de tous ces tirs avortés, j’aurais dû simuler !
Je tente de me calmer, et me rapproche de mon banc. On me tend une gourde et je rejoins la squadra, près du coach qui prépare la liste des tireurs pour la fatidique séance…

daamdam dit :On me tend une gourde et je rejoins la squadra, près du coach qui prépare la liste des tireurs pour la fatidique séance...
 

Le coach ne sait pas qu'il y a des prolongations ? :D

Superbe récit, en tout cas : quel suspense !

Je peux te révéler juste a toi ce qui s’est peut être passé, et que même la presse ne sait pas.
Moi du terrain j’ai pas tout vu, mais il parait que vers la 78eme minute, les deux coach se sont absentés et sont allé dicuter rapidement dans le couloir. Personne ne sait exactement ce qu’ils se sont dit, mais apparemment un des coachs aurait été attendu par sa femme, l’autre par ses enfants, il etait tard, et il se raconte qu’aucun d’entre eux n’avait vraiment préparé de stratégies pour une éventuelle prolongation… il aurait donc été décidé d’aller directement au tir au but…
mais bon, garde ca pour toi, ce ne sont que des rumeurs…

La 78e minute va faire les choux gras de la presse rose italienne et de l’Equipe demain :smiley:

Guadalajara  stade Jalisco 17h00

Corée du Sud - Cameroun 

Demi finales surprenante ; personne n’attendait ces deux équipes à ce niveau de la compétition .

L’arbitre siffle le début de la rencontre , c’est le Cameroun qui donne le coup d’envoie .

La tension est palpable , les deux équipes sont tendus , on assiste à une bataille au milieu du terrain .
Aucune des deux équipes n’arrivent à tromper la défense adverse .

Les joueurs de chaque camps sont crispés .
Aprés 30 minutes  de jeu , toujours 0-0 .

Offensive de la Corée ; passe en profondeur , le défenseur camerounais se jette et ne controle pas son tacle . Ahhh on le sentait venir la tension sur la terrain est à son comble et c’est le Cameroun qui craque en premier. 

L’arbitre siffle un coup franc ? pas de carton pour cette fois  il calme les joueurs .

Le tireur ( pour les noms pas évident ) s’élance pour frapper ce coup franc . une frappe magistrale qui laisse le portier du Cameroun pantois  ; et c’est l’ouverture du score 1 -0 pour la Corée .

Enfin est ce que la match va se débrider ?

Attaque du Cameroun , il mette l’attaquant en position de frappe ; oh lalala !!!  tir complétement manqué .

La Corée subi les assauts du cameroun, qui ne parvienne pas à déborder la défense Coréenne

Longue relance de la Corée , la balle dans la surface , 

Coup de sifflet de l’arbitre , qui désigne le point de penalty sur cette charge du défenseur . Il met la main à la poche on craint le pire ; carton jaune .

Le gardien est sur sa ligne de but , frappe à bout portant sur la droite , le gardien s’élance mais il ne pourra qu’effleurer la balle qui finit sa course dans les filets .

2-0 les affaires sont bien engagées pour la Corée .

Les Camerounais sont abattus , la Corée fait circuler le ballon attendant le coup de sifflet de l’arbitre .

Voilà Mi-temps sur le score de 2-0 pour la Corée deux but sur coup de pied Arrêtés

Bravo à la Corée et au commentateur…

Guadalajara  stade Jalisco 18h00

Voici les équipes de retour du vestiaires

Le Cameroun à opéré quelques changement tactique et s’orientent sur un jeu beaucoup plus offensif ; tandis que la Corée remanie sa défense et passe en défense de zone ,

la Corée donne le coup d’envoi de la seconde période ,

Ils perdent rapidement la balle ,
C’est une autre équipe du Cameroun que nous avons sur la pelouse pour cette seconde période ,

Débordements sur l’aile ,suivi d’un centre ,

Goalllllllllllll Formidable but , ohlalalala qu’elle geste parfaitement exécuté , une bicyclette qui ne laisse aucune chance au gardien Coréens

Et voilà le Cameroun qui revient au score dés le début de cette seconde période , cela nous promet un match palpitant ,

Les Coréens ont bien du mal à reprendre leur esprit , le Cameroun domine les débats et multiplie les
attaques mettant la pression sur le but Coréens ,
Ces derniers résistent mais on les sent fébriles .
Nouvelles attaques du Cameroun , dribble  passe tacle ; ohlalal le Coréens embarque tout sur son passage , L’arbitre siffle , mets la main à la poche et Carton rouge ,

Coup dur pour la Corée réduit à dix pour les 20 dernières minutes ,

Le Cameroun jette toute ses forces dans la batailles , les joueurs Coréens restent soudés et la défense Coréenne tiens bon .

Récupération de la balle suivi d’une remontée rapide , passe et superbe frappe instantanée qui prend le chemin de la lucarne (6) , et magnifique parade du gardien camerounais qui sur une envolé monumentale parviens à détourner le ballon en coup de coin , Quel arrêt ,

Coup de coin est tiré , la balle dans la surface , une frappe cadrée le gardien masqué par ces défenseurs ne pet rien faire et c’est la délivrance pour la Corée qui inscrit son troisième but à la 85 éme minute,

Mais qu’elle folie ce match ; alors que tout le monde voyait le Cameroun égaliser , la Corée inscrit le but qui la propulse en finale .

Les camerounais sont abattus , le cœur n’y est plus ,

Ce sont même les Coréens qui se procurent la dernière occasion du match , mais voit leur tir capter par le gardien adverse ,

L’arbitre siffle la fin du match ,

Les camerounais sont abattus , en larmes sur la pelouse de Guadalajara , ils ne leur manquaient pas grand chose ; ils étaient si prés de cette finale que de regrets ; surtout avec cette seconde période de rêve ,
Ils quittent cette compétition la téte haute beaucoup se souviendront de cette équipe qui à réalisé un parcours formidable ; ils auraient tellement mérité leur places en finale ,

Voilà il est temps de se quitter sue les images de cette splendide bicyclette qu’on ne se lasse pas de voir

A bientôt

J’ai bien cru que le Cameroun allait encore renverser la situation à la faveur de cette Bicyclette ! Bravo aux Coréens et une pensée amicale pour le sélectionneur du Cameroun qui m’avait pourtant fait une superbe impression en quart de finale.

Avec tout ça, on sait toujours pas si les Bleus sont en finale… Elle vient, cette séance de tirs au but ? :slight_smile:

Nous sommes tous alignés dans le rond central, les bras dans le dos de nos coéquipiers voisins. Les français sont un peu plus loin, enlacés de même. On échange quelques regards, nous sommes adversaires mais à ce moment là on se trouve presque compatissants : on est ensemble dans le même stress, dans la même incertitude, et une seule équipe en sortira vainqueur.
Le stade est étrangement calme, seuls quelques timides chants s’élève ça et là, mais la tension a rendu presque tous les spectateurs muets.

C’est Francesco Marchetti qui s’avance le premier, notre défenseur hors norme, un des meilleurs du monde. Il nous a sauvé tant de fois dans cette coupe du monde, je suis sûr que tous nos adversaires s’en souviennent… il prends quelques pas d’élan, sa frappe part sur la droite du gardien, mais trop près du centre… et Fournier à choisi le bon côté et repousse le tir.
Je lève les yeux au ciel, ça commence mal… mais quitte à en louper un, autant que ce soit maintenant… Francesco, tête basse en revenant vers nous, croise le tireur français. On l’accueil comme on peut, avec un sentiment étrange d’empathie et de reproche. Le tireur français s’élance, sa frappe est forte au ras du poteau. Luigi a plongé du bon côté mais le tir est imparable, les Bleus prennent la tête.

Luca De Rossi se présente à son tour face aux buts. Notre meilleur buteur, qui a enchainé le bon et le moins bon dans cette compétition. Il place précautionneusement le ballon puis, comme à son d’habitude, se signe à plusieurs reprises. je devine ensuite son regard vers le ciel, implorant. Quelques pas d’élan, puis une frappe lourde, plein centre. Le gardien n’est pas parti vite, et la balle vient frapper sa cuisse avant de revenir vers Luca… J’entends du centre la grossierté déséspérée qui raisonne dans le stade. Ca devient compliqué.
L’attaquant français doit se sentir léger en prenant ses nombreux pas d’élan. Sans pression. Il place bien sa balle, Luigi est parti du mauvais côté, et sa fait 2-0. On échange des regards qui se veulent rassurant. Non, rien n’est perdu, mais mais au fond des yeux personne ne parvient à cacher la profonde inquiétude…

Andrea Santoro nous lance un coup d’oeil en s’éloignant, puis nous tend son poing serré. Il y croit. Il faut garder confiance, il a raison. Je sens la main de Stefano Costa qui me serre la hanche. “Dai”, souffle-t-il. Un sentiment de révolte semble nous parcourir tous, face à l’assurance de notre capitaine. Il reste des tirs, on peut le faire !! Andrea sautille, puis pietine, avant de lancer sa course d’élan. Juste quelque pas, et une frappe de l’interieur du pied. Et enfin les filets tremblent. Si !! Allez, c’est reparti !!
Allez Luigi ! A toi maintenant ! Le défenseur bleu qui se présente face à lui n’est pas un expert, et ils ont joué dans le même club il n’y a pas longtemps, ça va le faire ! Je trépigne, on est tous revigorés malgré la situation, on a tous renversé des situations dans nos carrières. Je regarde vers le banc et perçois la même hargne. Forza !
Le ballon est frappé fort. En pleine lucarne. Luigi n’a pas bougé. La douche froide.

Je déglutis difficilement.
A moi.
J’avance lentement dans le silence du stade. J’ai en tête les images des actions ratées, toutes ces fois où j’aurais pu marquer, on a eu tellement d’occasions… allez, on se calme. Moi qui ai eu la qualification au bout du pied tant de fois, je me retrouve maintenant à devoir juste maintenir éveillé un feu mourant, quelle ironie. Allez, on se calme. Je pose tranquillement le ballon sur la craie, les mains tremblantes. Si je rate c’est terminé. Si je rate, c’est terminé. On se calme… Je prends quelques secondes pour regarder les spectateurs italiens derrière le buts. Ils ont l’air terrifié, abattus. Je recule de quelque pas, et ferme les yeux. J’expire lentement pour calmer mon rythme cardiaque. Allez, une frappe pour entretenir l’espoir, une frappe puissante, de l’exterieur du pied, comme à l’entrainement. Je souffle. On se calme. L’arbitre siffle. C’est maintenant… Je m’élance, fixe le gardien. Il part du mauvais côté. Et le bruit de la barre transversale me pétrifie. Je ne vois même pas le ballon s’envoler dans le ciel mexicain, et tombe à genou.
J’ai raté. Je sens Fournier m’adresser une tape compréhensive sur le dos en passant, avant de rejoindre les français euphoriques. Je m’allonge dans l’herbe. Laissez-moi là. Je ferme les yeux et laisse les larmes couler sur mes joues.

France - Italie : 1-1 ap. 3-1 tab
But de Martinez.

Bravo à la Corée et aux Français.
La France, qui était en ballotage très très défavorable en poule, se hisse en finale. Hugo aura surement droit à la légion d’honneur et une place au panthéon au vue de ses performances match après match.

Alors là je dis bravo, quel récit !!!
Quand je disais que vous mettiez la barre haute !
Et la France, après être passée si près de l’enfer, qui se retrouve quasi au paradis…
Ca nous fait une finale très déséquilibrée sur le papier, avec une équipe archi favorite (la France, hein ? ;-)).
Mais attention à la Corée du sud, qui n’est plus une surprise… à ne surtout pas sous-estimer :wink:
Bon, je vais essayer de faire à mon tour un récit original de l’autre demi-finale…


Incroyables scénarios!!! 

cemi qui ne visait pas la finale avec la Corée , tu y es finalement arrivé ! ;-) 

La France de sguinet est décidément une miraculée avec ce gardien incroyable. 

Je suis content d’avoir croisé la route des 2 finalistes avec  le Brésil 


France Corée du Sud… Ahaha…qui l’eu cru! 


Bravo au Cameroun qui me rappelera toujours Roger Milla et à la Squadra qui n’etait vraiment pas loin et les commentaires fantasquecomique  de daamdam!

Le jeune FOBINYAM est aux anges au moment de prendre place dans les tribunes du stade Jalisco de Guadalajara…
C’est la première fois qu’il assiste à un match de ses idoles, en dehors du Cameroun.
Lors du 1/4 de finale contre les Pays-Bas, il avait demandé à son père d’installer une télé dans la rue principale du village de Wantchande. Toute la famille et tous les amis s’étaient rassemblés, sur des chaises, par terre, ou tout simplement debouts, pour visionner le match à ciel ouvert… à partir du début de la deuxième mi-temps, des voisins nigérians s’étaient même joints au rassemblement, pour partager - avec une pointe de jalousie, le bonheur des camerounais.
Au coup de sifflet final, dans la liesse populaire, les anciens du village avaient pris une décision inédite : en l’honneur de cette qualification historique, et pour remercier le jeune garçon, tout le village allait se cotiser pour payer un billet jusqu’au Mexique à Fobinyam et à son père. C’était un gros effort pour la plupart, bien sûr, mais la circonstance exceptionnelle le justifiait. La dernière participation digne de ce nom du Cameroun à une phase finale de coupe du monde remonte à 1990, autant dire une éternité.
Le père de Fobinyam n’était lui-même même pas encore né, c’est dire…
Depuis cette décision, Fobinyam compte les jours, les heures, les minutes. Ce sera son premier voyage hors du village, hors du pays, hors du continent… la première fois qu’il prendra l’avion… et bien sûr, la première fois qu’il assistera en vrai à un match des Lions indomptables !!!

Et voilà que le jour tant attendu est enfin arrivé : Fobinyam s’assoit dans ce stade immense, jette un regard circulaire, plisse les yeux sous les rayons du soleil de fin d’après-midi. Il fait chaud, mais pas autant qu’au village…La chaleur ne devrait pas gêner ses idoles. Dans le livret distribué à l’entrée du stade, il découvre les photos et les noms des joueurs sud-coréens. Il n’en connaît aucun, il ne parvient pas à prononcer ces étranges patronymes. Il ne sait même pas où se situe ce pays inconnu, qui n’a encore jamais marqué la moindre grande compétition de son empreinte. Son père lui a dit que c’était l’une des meilleurs équipes asiatiques, mais enfin, soyons sérieux, ce pays obscur ne peut en aucun cas briser le rêve de Fobinyam.

Et voilà que l’arbitre donne le coup d’envoi, ce sont les sud-coréens qui ont la balle. Fobinyam renonce à tenter de reconnaître ces joueurs qui se ressemblent tous, il préfère se concentrer sur les joueurs camerounais dont il connaît tous les détails, tous les trucs, tous les gris-gris…
Les premières minutes du match sont assez stériles, les équipes se jaugent, se neutralisent. Fobinyam est serein, le match contre les Pays-Bas avait pris la même tournure.
Et voilà que Roger Mella, le héros de toute une nation, récupère le ballon dans sa moitié de terrain, il accélère le jeu comme il sait si bien le faire, adresse une passe longue millimétrée sur laquelle un défenseur Coréen se jette infructueusement, un Lion Indomptable récupère la balle en situation favorable, à l’intérieur de la surface, il prend le temps d’ajuster son tir (bonus +2) et déclenche sa frappe. C’est l’ouverture du score, Fobinyam en est convaincu… Pourtant, le ballon s’envole dans les gradins. Malgré ses efforts, le joueur a complètement dévissé, mais ce n’est pas grave, Fobinyam ne peut lui en vouloir pour ce loupé, il sait que ce n’est pas que partie remise, il faut bien régler la mire. Confiant dans la tranquille sérénité de son équipe, Fobinyam ne s’inquiète pas de voir enfin les coréens s’approcher de la surface camerounaise. Il ne s’inquiète pas davantage lorsque le défenseur intervient de manière un peu trop appuyée et provoque une faute. Il ne s’inquiète toujours pas lorsque le tireur adverse s’élance et lorsqu’il voit que la frappe est cadrée… Sa stupeur est donc totale lorsqu’il constate que le ballon a fini sa course au fond des filets, au grand dam de toute l’équipe rouge et vert…
Les Sud-coréens mènent au score, et Fobinyam sent une pointe d’inquiétude monter en lui.
A ses côtés, son père le rassure vite. La mi-temps n’est pas encore là, les Lions ont tout le temps d’égaliser, voyons.
Mais Fobinyam voit bien que la fébrilité a subitement gagné l’équipe du Cameroun, il le sent, il le devine, et il n’est même pas surpris, seulement très énervé, lorsque l’action coréenne suivante se solde par un pénalty sifflé contre le Cameroun, pour un duel un peu viril.
Fobinyam adresse une prière aux anciens : c’est le moment pour le gardien de sortir l’une de ses parades miracles, sinon les choses vont commencer à devenir singulièrement compliquées pour les Africains. Les anciens semblent vouloir exaucer la prière de l’enfant, car le gardien se détend bien… mais insuffisamment pour détourner la frappe.
Cela fait 2-0 pour la Corée, et pour la première fois, Fobinyam a peur… son équipe ne contrôle pas sa demi-finale, et le rêve commence à se dissiper.
Heureusement, les Lions repartent pied au plancher, ils vont être récompensés, l’enfant en est certain. Et voilà justement qu’un tir joliment appuyé prend la direction de la lucarne coréenne… ça y est, ça va être la réduction du score, enfin…
Mais quoi ??? Que s’est-il passé ?? Comment le gardien coréen, qui paraissait battu, a-t-il trouvé le ressort pour aller sortir cette frappe ? (6 requis). C’est un corner à suivre, sur lequel la défense coréenne replacée parvient à desserrer l’étreinte…
On atteint la mi-temps sur ce score très inquiétant pour Fobinyam.

De retour de la buvette, son père lui rapporte des tacos et des tamales… Fobinyam n’a jamais goûté de tels plats, mais il a l’estomac noué par le match, et décline l’en-cas proposé. Tout juste accepte-t-il de se désaltérer avec un cola, le même que celui qu’il boit dans son village… décidément, cette marque de boisson est présente partout sur la surface du globe. Est-ce que les coréens boivent aussi la même boisson ?
Fobinyam médite encore cette question sur la mondialisation qu’il découvre, que l’arbitre siffle le coup d’envoi de la seconde mi-temps.

Ce sont les camerounais qui sont à la manoeuvre et Fobinyam voit bien, à leur détermination, qu’ils n’ont pas encore abdiqué. Leur entraîneur européen a dû leur passer un savon à la mi-temps, réveiller leur fierté africaine, en leur rappelant que le continent qui a donné tant de grands joueurs au football moderne méritait enfin de briller au sommet d’une compétition internationale…
Ses mots ont payé : au terme d’une action d’école, dribble, passe longue, contrôle orienté, centre, la bicyclette de l’attaquant camerounais fait trembler les filets coréens.
Ca y est, le match des Lions indomptables est enfin lancé, avec ce regain de confiance, ils vont terrasser les coréens, c’est sûr…
Fobinyam pense à son village, aux amis restés là-bas, aux anciens qui lui ont fait cette incroyable proposition, il sait que la liesse a du envahir les rues, que ce but repassera en boucle sur les vieux magnétoscopes de Wantchande. Il s’en réjouit d’avance.
Il n’attend plus maintenant que l’égalisation camerounaise pour faire enfin la fête qu’il avait prévu de faire dans ce drôle de pays des amériques.
Bien sûr, les coréens se rebiffent… comment leur en vouloir ? La victoire ne serait pas belle si l’adversaire ne se débattait pas un peu…
Il les regarde repartir à l’offensive, un grand sourire sur le visage, les dents éclatantes de blancheur !!!
Soudain, un frisson lui remonte l’échine, une frappe enroulée file au ras du poteau, le gardien camerounais est en retard, il va prendre le but, ce n’est pas possible !!! Ouf, tel un félin aux aguets, il s’est détendu et du bout des doigts, a réussi à détourner la balle en corner (6 requis). Fobinyam en est désormais certain, les anciens ont entendu ses prières, le sort est enfin favorable aux rouges et verts. Nul doute que ce corner va se transformer  en attaque camerounaise, et qui sait, peut-être en égalisation.
Il reste interdit devant l’explosion de joie des coréens. Le ballon a franchi la ligne, sans que le goal esquisse le moindre geste… Non !! Ce n’est pas possible !!! Pas maintenant !!! Alors que le Cameroun allait égaliser, prendre l’avantage, composter son billet pour la finale, Fobinyam en est sûr…
Il suit la fin du match dans un état d’impatience énervée. Il voit bien que ses joueurs adorés se ruent à l’attaque, jouent le tout pour le tout, mais tout cela est désordonné, et la défense coréenne bien en place coupe toute les trajectoires… les occasions sont encore là, mais elles ne sont plus franches… Le Cameroun tente des contre-attaques de la dernière chance, mais l’arrière garde coréenne veille. Les asiatiques répondent par des grands coups de pied en avant (kick & rush), mais guère dangereux… les équipes ne semblent plus avoir le jus suffisant pour changer le cours du match… ce qui arrange la Corée, mais désespère Fobinyam. La Corée se procure une dernière occasion, lointaine, mais le match se termine comme il avait commencé, par un tir dans les nuages…

Lorsque l’arbitre siffle la fin du match, synonyme d’élimination camerounaise, de grosses larmes coulent sur les joues de Fobinyam, emportant avec elles le maquillage rouge et or qui ornait son visage.
Son père le prend dans les bras et lui fait un gros câlin, qu’il accompagne de paroles réconfortantes : “ce n’est pas grave, c’est le foot, la Corée a bien joué, on peut être fier de notre équipe, qui a fait un beau parcours, il faut être fair-play et souhaiter bonne chance à nos adversaires…”
Fobinyam l’écoute à peine… son regard est perdu sur le terrain, sur ses joueurs chéris qui ont les chaussettes baissées, la tête basse, le maillot de leur adversaire entre les mains…
L’image de ce jeune supporter affligé est triste et belle… tellement belle que la caméra du stade, qui parcourt les tribunes, s’arrête quelques instants sur lui et zoome sur son visage.
A plusieurs milliers de km de là, l’image est retransmise en direct sur les postes de télévision du Cameroun.
Mais à Wantchande, personne ne voit le visage en gros plan de Fobinyam, l’enfant du village… les anciens ont éteint le poste installé sous l’arbre à palabres.
La vie reprend son cours normal, loin des espoirs douchés de cette coupe du monde mexicaine !

Merci quand même, les Lions indomptables !!!