Je vais tâcher de commenter Deepdelver et Berri, bon on va faire 2 posts séparés parce que c’est compliqué…
deepdelver dit:Hier, ce fut donc le marathon Ystari Box : 10 heures de jeu non-stop, et encore, sans Metropolys.
Déjà, bravo pour cette belle initiative ! J’aimerai trouver le temps de faire pareil !
Bilan : Cela renouvelle très bien le jeu, en l’alourdissant un poil. Peut-être un petit bémol : tout joueur dans le palais bénéficie d’un effet, ce qui peut également inciter à ne pas beaucoup se battre, puisqu’on aura quelque chose.
C’est un peu l’idée du Palais. Faut -il investir beaucoup pour avoir le choix de son action ou peu (c’est à dire une fois par exemple) pour bénéficier à tous les tours d’un bonus non choisi ? Disons que la réponse est au milieu, et qu’il ne faut en tout cas pas investir à outrance et surtout pas contre sa stratégie globale. Je dirai que le palais est une “course au ralenti” qui ouvre pas mal de nouvelles possibilités…
Bilan : C’était ce qui manquait pour rendre toutes les stratégies viables.
L’extension Yspahan est un enrichissement du jeu, que je conseille aux joueurs qui ont bien le jeu en main. Dès que c’est le cas, je ne vois pas de raison de jouer sans, puisqu’elle ne rallonge pas le jeu et permet de tenter de nouvelles choses…
Bilan : Difficile de se faire une vraie opinion après une seule partie, disons que cela ne change pas beaucoup de choses.
Là encore, l’extension de Sylla est un enrichissement du jeu plutôt qu’un renouvellement. Comme Sylla est un jeu “situationnel”, les nouvelles cartes peuvent devenir fortes…ou pas. Dans tous les cas c’est un peu de richesse, c’est à dire de bons ou de mauvais choix en plus et il faut effectivement quelques parties pour faire le tour de ces nouvelles cartes, mais effectivement, je ne vois pas l’intérêt de jouer sans dès qu’on possède l’extension…
Bilan : Comme Amyitis, cela procure de nouvelles sensations et possibilités. En fait, je préfère dorénavant ce jeu à son glorieux aîné. Par contre, nous n’avons pas vu l’intérêt de la piste des pts de prestige : on ne gagne qu’un point à la fois, alors qu’avec le jeu de plateau, c’est exponentiel (+1, +2, +3, +4, +5).
Tu as bien saisi l’idée. les extensions CMC et Amyitis offrent des jeux différents, et les autres de “simples” enrichissements. En même temps pour CMC, l’objectif était d’implémenter les faveurs tout en n’obtenant pas la formule CMC+extension=Caylus. Pour cette raison les faveurs marchent très différemment, et les points par exemple ne sont qu’un complément de stratégie…
beri dit: Amyitis: j'ai lamentablement perdu en faisant connerie sur connerie (dans le jeu en lui-même, sans tenir compte du palais). Mon avis est donc peut-être biaisé par ceci. J'ai trouvé que l'extension complexifiait beaucoup le jeu.
C'est d'ailleurs la raison pur laquelle le palais (qui est dans mes plans depuis le début du jeu) n'a pas été inclus à la version finale...
Moi qui suis un habitué et un immense admirateur du jeu, je n'ai pas apprécié que la procession et la place de premier joueur ne soient JAMAIS connues au tour précédent. Résultat: quand on a très peu d'argent comme moi, on morfle car soit on subit le palais (souvent synonyme de "ni procession, ni premier joueur"), soit on cherche à s'y maintenir et on manque encore de sous... Avant la partie, je craignais déjà cette extension (on n'améliore pas la perfection) et après... voilà. A refaire une fois.
En fait, ce qu'il faut comprendre, c'est qu'avec l'extension on est en face d'un jeu totalement différent. Les réflexes des "pros" d'Amyitis (dont je pense tu fais partie) sont largement mis à mal avec le palais et les "recettes" acquises lors des parties normales, ne fonctionnent plus exactement de la même façon. C'est exactement ce que l'on cherchait, c'est à dire à propulser les joueurs dans un monde connu, et à la fois totalement nouveau avec finalement peu de nouvelles règles. Du coup il faut apprendre à dompter cette extension et à appréhender l'ordre du tour de manière différente. Comme je le disais à Deepdelver, on peut par exemple n'investir qu'une fois au palais et ce peut être profitable si les autres joueurs s'y battent beaucoup (surtout que si le dernier au palais récolte "Courtisan + pièce", ce qui est fréquent, il continue à lutter au palais en s'enrichissant). D'un autre côté un "rush" tôt dans la partie peut donner de la puissance et de la tranquillité pour quelques tours. De même, procession et position de premier joueurs peuvent t'échapper, c'est vrai, mais il est important de comprendre à qui échoiront ces rôles et à adapter sa stratégie en conséquence. Bref, je sais que c'est paradoxalement plus dur pour les fans hardcore d'Amyitis, mais ça se dompte quand même
Sylla: nous avons eu la configuration parfaite pour mettre en valeur les gladiateurs: le grand projet faisant grimper les loisirs était écarté. Je pars sur une stratégie assez mixte, avec 2 sénateurs. Je finirai avec 1 esclave, 2 chrétiens et 3 gladiateurs. Ces derniers m'auront rapporté au moins 7 points. Si la crise des loisirs avait eu lieu (c'était juste) ils m'auraient rapporté 3 points de plus. Chacun de mes adversaires finit avec un philosophe qu'il utilise le plus souvent pour les événements. Je l'emporte avec 6 points d'avance. Cette extension semble très sympa, j'aime bien les pouvoirs des persos. Je me demande si les gladiateurs sont intéressants dans une partie avec le Colisée.
Disons qu'au moins (et ces facteurs sont souvent sous-estimés à tort), les gladiateurs sont bicolores, ont peu de problème aux événements, et que même la présence du Colisée ne signifie pas qu'il n'y aura pas de crise.
Régler les gladiateurs n'a pas été simple, et quand ils étaient un poil plus fort on s'est vite rendu compte qu'ils étaient trop puissants. Actuellement, en plus de leur pouvoir, ils se fondent bien dans une stratégie "bâtiments" et c'est un facteur à ne pas négliger...