Quelle différence entre Burn out et dépression?
Je suis au bord de tout lâcher de mon coté. Je bosse dans l’entreprise de mon père depuis plus d’un an, et je ne le vois jamais car j’entretiens aucun rapport avec lui (j’ai trois enfants dont deux jumelles de 2 ans et il à dû les voir deux fois depuis qu’elles sont nées, pour dire…), je ne sais même pas comment je suis arrivé dans cette boite, j’ai un bac +4 et je tire des fils électrique pour en faire des bobines…cool c’était pour un salaire au début car le métier du jeu s’arrêtait pour moi après de très bonnes années ou je pouvais concilier mon amour du jeu et le travail (j’ai fais vendeur dans pleins de boutiques, j’ai essayé de monter ma boite et je me suis brulé les ailes…puis la grande distribution, toujours dans le jeu, et ça m’a un peu freiner du coup…). Aujourd’hui je dépend énormément de mes enfants, si un est malade, ou l’école en grève, ou maman en formation ou n’importe quoi qui arrive, c’est moi qui reste à la maison, en gros je ne suis pas soutien de famille au niveau salaire, mais bon ce n’est pas le problème. Je ne suis pas aller bosser aujourd’hui pour une de ses raisons et je passe encore pour un “gros glandeur”(et qui joue en plus!). Je crois que je pête un câble, tout seul dans mon coin, je peux pas partir, je peux pas rester, pas m’effacer, retrouver du boulot dans le jeu ou dans n’importe quoi d’autre tiens aux mêmes chances que de gagner à l’euromillions en ce moment avec cette crise de m. à part si je veux gagner 1000 euros à 3 heures de transport en commun par jour comme je fais en ce moment. Sérieux si ça continu je sais pas ou je vais.Ça commence vraiment à sentir le sapin pour moi.
nikoII dit:Quelle différence entre Burn out et dépression?
Si, il y a une grande difference, ce sont deux choses completement séparé.
J´ai connu les deux donc je sais ce que c´est.
La depression professionnelle: j´ai subi ça á la fin de mes études quand j´ai du pour bouffer faire un job qui ne me correspondait pas du tout. J´ai pas tenu 6 mois.
Le burnout (je ne connaissais pas le terme non plus): j´ai eu ça l´année derniere, en fevrier premiers symptomes, en mai je commençais á etre mal, en juin j´ai fini á l´hosto.
Apres tout la serie d´examens medicaux reglementaires, les medecins et spécialistes n´ont pas su detecter mon usure psychique et ultrafatigue professionnelle. Ils m´ont filé des anti-depresseurs, que j´ai jeté á la poubelle. Rien á voir avec une depression....
nikoII dit:Je suis au bord de tout lâcher de mon coté. (scéance de psy)...
si tu te sent si mal dans ta peau, prévoit de franchir le pas.
lance des candidatures spontané, tu semble avoir une grosse expérience en commercial, et cherche a entrée dans une boite qui peut te plaire, s'il juge que t'as un bon potentiel, il te proposerons surement une formation pour connaitre leur produits.
dès que t'auras une réponse positive, tu pourra quitter ton poste actuel si celui-ci ne te plait pas, avoir une bonne ambiance au travail est important pour ... bien travailler.
pense aussi que les autres personnes, les enfant encore plus, ressente nôtre humeur, et donc ton état dépressif.
perso, j'ai perdu 5 ans avant de tenter de me reconvertir, et maintenant je suis sous tout les critères recherché pour une embauche, mais je tente quand même, ma situation actuel me plaisant pas
Nighteye dit:nikoII dit:Je suis au bord de tout lâcher de mon coté. (scéance de psy)...
si tu te sent si mal dans ta peau, prévoit de franchir le pas.
lance des candidatures spontané,
Ouah ouah ouah, CALME. J'en ai bouffé des gens qui m'ont dit: si tu ne te plais pas, tu n'as qu'à changer de boulot après tout......J'étais incpable de chercher autre chose tant le boulot détruisait toutes mes capacités. Et si j'allais malgré tout à un entretien d'embauche, j'étais incapable de me vendre correctement, c'étair peine perdue. La situation était suffisemment difficile que pour supporter les "mais pourquoi tu ne changes pas de boulot si ca ne va pas". Je me suis très violemment engueuler avec ma mère qui ne comprenait pas ce qui se passait.
Quand on a épuisé beaucoup trop d'energie au travail (il n'est pas question que d'énergie physique, certain font des burn out à cause de l'ennui au travail), il est souvent vain de reprendre immédiatement un autre travail. 1 an, 2 ans sont souvent nécessaires! Il faut se retrouver, il faut réapprendre à s'écouter, il faut reprendre confiance...Prendre du temps..
sebduj dit:Nighteye dit:nikoII dit:Je suis au bord de tout lâcher de mon coté. (scéance de psy)...
si tu te sent si mal dans ta peau, prévoit de franchir le pas.
lance des candidatures spontané,
Ouah ouah ouah, CALME. J'en ai bouffé des gens qui m'ont dit: si tu ne te plais pas, tu n'as qu'à changer de boulot après tout......J'étais incpable de chercher autre chose tant le boulot détruisait toutes mes capacités. Et si j'allais malgré tout à un entretien d'embauche, j'étais incapable de me vendre correctement, c'étair peine perdue. La situation était suffisemment difficile que pour supporter les "mais pourquoi tu ne changes pas de boulot si ca ne va pas". Je me suis très violemment engueuler avec ma mère qui ne comprenait pas ce qui se passait.
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Aujourd'hui, je travaille depuis quelques années maintenant, mais j'ai vraiment envie depuis un moment de changer de service. J'en ai vaguement parlé avec ma mère, et celle-ci m'a dit, en toute simplicité et sans aucune ironie : "Mais pourquoi tu changes pas carrément de boulôt ?"...vas lui expliquer toi que les choses sont devenues très complexes, que la liberté dont nous jouissons sur le plan politique où autres n'existe pas ou plus vraiment dans le monde du travail actuel, car les contraintes économiques et sociales sont telles que...enfin bref...
Le Zeptien dit:sebduj dit:Nighteye dit:nikoII dit:Je suis au bord de tout lâcher de mon coté. (scéance de psy)...
si tu te sent si mal dans ta peau, prévoit de franchir le pas.
lance des candidatures spontané,
Ouah ouah ouah, CALME. J'en ai bouffé des gens qui m'ont dit: si tu ne te plais pas, tu n'as qu'à changer de boulot après tout......J'étais incpable de chercher autre chose tant le boulot détruisait toutes mes capacités. Et si j'allais malgré tout à un entretien d'embauche, j'étais incapable de me vendre correctement, c'étair peine perdue. La situation était suffisemment difficile que pour supporter les "mais pourquoi tu ne changes pas de boulot si ca ne va pas". Je me suis très violemment engueuler avec ma mère qui ne comprenait pas ce qui se passait.
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...non, j'ai un sourire là, car sans m'être engueulé avec ma mère, il y a eu entre nous néanmoins une grande incompréhension sur ce point, et c'était tout simplement un problème de génération et de situation économique qui avait bien changé. Ma mère m'avait expliqué que lorsqu'elle avait cherché du travail dans les années 60 (en 66 je crois), après deux semaines de recherche, elle avait déjà le choix entre 4 places...aussi, elle comprenait pas qu'après l'envois d'une soixantaine de CV, je n'obtienne que 3 réponses (négatives d'ailleurs) et qu'en plus avec tous mes diplômes, je trouvais rien. Elle a pensé pendant un moment que je faisais exprès...oh elle l'avait pas pensé fort, mais je sais que l'idée lui était venue à l'esprit.
Aujourd'hui, je travaille depuis quelques années maintenant, mais j'ai vraiment envie depuis un moment de changer de service. J'en ai vaguement parlé avec ma mère, et celle-ci m'a dit, en toute simplicité et sans aucune ironie : "Mais pourquoi tu changes pas carrément de boulôt ?"...vas lui expliquer toi que les choses sont devenues très complexes, que la liberté dont nous jouissons sur le plan politique où autres n'existe pas ou plus vraiment dans le monde du travail actuel, car les contraintes économiques et sociales sont telles que...enfin bref...
On ne parle pas de la même chose. Je te parle de l'aspect purement psychologique. Perso, j'ai un diplôme qui me permet de trouver un boulot "facilement" avec mon expérience. Malgé ca, je n'avais pas les capacités psychologiques pour chercher un travail. Et toutes les personnes qui me disaient sans arrêt "Mais cherche un boulot" ne faisait que me mettre la tête dans les chiottes.
sebduj dit:
On ne parle pas de la même chose. Je te parle de l'aspect purement psychologique. Perso, j'ai un diplôme qui me permet de trouver un boulot "facilement" avec mon expérience. Malgé ca, je n'avais pas les capacités psychologiques pour chercher un travail. Et toutes les personnes qui me disaient sans arrêt "Mais cherche un boulot" ne faisait que me mettre la tête dans les chiottes.
Tu as besoin de faire une pause quoi et de changer d'air...de plus ton travail, dans lequel tu sembles avoir été très investi t'as vraiment cramé, j'allais dire "aliéné". Ok, ça j'ai bien pigé. Maintenant, les gens qui te mettent "la tête dans les chiottes" ne pensent sans doute pas à mal, mais à quelles autres réactions t'attendais-tu ? Tu voudrais qu'elles te disent quoi ? Je ne sais pas comment cela se passe en Belgique, mais en France, nous avons une majorité politique qui nous expliquent en termes plus ou moins choisis que le travail est l'alpha et l'omega de toute vie. Beaucoup de gens finissent par le croire et le burn out est un phénomène qui leur passe bien au-dessus de la tête tant nous sommes dociles à présent face à certains phénomènes. En fait, on ne sait pas ce qu'est le burn-out tant qu'on l'a pas vraiment ressenti....et pour certains, si tu craques au boulôt, tu passes limite pour une lavette (et au mieux pour un incompétent) qui fait pas le poids et qui doit laisser sa place à un autre. C'est triste, c'est un recule en terme humain, mais c'est comme cela en ce moment.
Le Zeptien dit:sebduj dit:
On ne parle pas de la même chose. Je te parle de l'aspect purement psychologique. Perso, j'ai un diplôme qui me permet de trouver un boulot "facilement" avec mon expérience. Malgé ca, je n'avais pas les capacités psychologiques pour chercher un travail. Et toutes les personnes qui me disaient sans arrêt "Mais cherche un boulot" ne faisait que me mettre la tête dans les chiottes.
Tu as besoin de faire une pause quoi et de changer d'air...de plus ton travail, dans lequel tu sembles avoir été très investi t'as vraiment cramé, j'allais dire "aliéné". Ok, ça j'ai bien pigé. Maintenant, les gens qui te mettent "la tête dans les chiottes" ne pensent sans doute pas à mal, mais à quelles autres réactions t'attendais-tu ? Tu voudrais qu'elles te disent quoi ? Je ne sais pas comment cela se passe en Belgique, mais en France, nous avons une majorité politique qui nous expliquent en termes plus ou moins choisis que le travail est l'alpha et l'omega de toute vie. Beaucoup de gens finissent par le croire et le burn out est un phénomène qui leur passe bien au-dessus de la tête tant nous sommes dociles à présent face à certains phénomènes. En fait, on ne sait pas ce qu'est le burn-out tant qu'on l'a pas vraiment ressenti....et pour certains, si tu craques au boulôt, tu passes limite pour une lavette (et au mieux pour un incompétent) qui fait pas le poids et qui doit laisser sa place à un autre. C'est triste, c'est un recule en terme humain, mais c'est comme cela en ce moment.
Comment ca se passe en Belgique? On est 6 mois sous mutuelle puis le patron à le droit de te licencier sans préavis et tu touches ton chômage. En gros, quand ca va plus, on te donne une chance plus que convenable de recharger les batteries.
Pour répondre à une autre de tes questions, les gens ont énormément de chose à dire plutot que "mais cherche un boulot". En tout cas, les gens munient de cerveaux et d'un minimum de sensibilité
sebduj dit:
Pour répondre à une autre de tes questions, les gens ont énormément de chose à dire plutot que "mais cherche un boulot". En tout cas, les gens munient de cerveaux et d'un minimum de sensibilité
D'accord avec toi, mais ne perds pas de vue que sans en avoir l'air, les sociétés se durcissent par le biais du monde du travail, et anihilent un peu cette sensibilité dont tu parles. C'est pas vraiment une question de cerveaux, mais plutôt d'un conditionnement plus ou moins doux, qui fait que certains ne peuvent comprendre ta situation, ton état d'esprit actuel... un conditionnement qui en conduisent d'autres à traiter les chômeurs de feignasse. Il faut être très vigilant la-dessus.
Enfin bref, je suis bien conscient que je ne fais guère avancer les choses pour toi en parlant comme cela, parce que je ne suis guère plus malin que les autres et que je ne sais pas quoi te dire dans le fond pour te redonner la pêche...
sebduj dit:Nighteye dit:nikoII dit:Je suis au bord de tout lâcher de mon coté. (scéance de psy)...
si tu te sent si mal dans ta peau, prévoit de franchir le pas.
lance des candidatures spontané,
Ouah ouah ouah, CALME. J'en ai bouffé des gens qui m'ont dit: si tu ne te plais pas, tu n'as qu'à changer de boulot
...
j'avais pas dit changer de boulot, mais chercher à avoir d'autres possibilité d'emploi, qui lui conviennent mieux.
j'ai eu l'exemple avec une copine, qui avait déménagé pour se rapproché du lieu de son emploi, et qui a coté à chercher à avoir mieux. elle a trouvé au bout de 6 et est reparti 2 mois après, le boulot quel avait ne lui offrant aucune perspective d'avenir.
donc elle cherchait mais avait déjà un emploi.
Le Zeptien dit:
D'accord avec toi, mais ne perds pas de vue que sans en avoir l'air, les sociétés se durcissent par le biais du monde du travail, et anihilent un peu cette sensibilité dont tu parles.
C'est le fruit de ta réflexion ou issu de références sociologiques?
Mitsoukos dit:Le Zeptien dit:
D'accord avec toi, mais ne perds pas de vue que sans en avoir l'air, les sociétés se durcissent par le biais du monde du travail, et anihilent un peu cette sensibilité dont tu parles.
C'est le fruit de ta réflexion ou issu de références sociologiques?
En tout cas, il est assez malheureux de confondre l'aspect efficacité exigée dans le monde du travail et la compréhension humaines des personnes qui constituent le monde du travail. Si ca ne va plus, biensur qu'il faut nous remplacer par quelqu'un d'autre afin de remplir les objectifs de la boîte. Ce n'est pas pour ca que les personnes ne sont pas sensibilisées par ce qui nous arrivent. Ce n'est pas pour ca que personne n'est là pour vous aider et que vos anciens collègues ne sont pas touchés car ils savent très bien les difficultés que vous avez rencontrées.
Ce qui me chagrinne bcp dans le discours du zeptien, c'est qu'il part du principe que cette disctinction ne se fait plus. Je suis très loin de partager son avis, fort heureusement. Même si le monde du travail est exigeant et que la rentabililté est nécessaire, il n'est pas encore totalement déshumanisé. Ca sera un jour le cas si tout le monde tient le même discours que le Zeptien.
Mitsoukos dit:Le Zeptien dit:
D'accord avec toi, mais ne perds pas de vue que sans en avoir l'air, les sociétés se durcissent par le biais du monde du travail, et anihilent un peu cette sensibilité dont tu parles.
C'est le fruit de ta réflexion ou issu de références sociologiques?
Pour ma part je pense que pour certaines boites la tendance s'est tres nettement inversée, l'humain prend plus de place et l'abiance également. (en tout cas s'est le cas dans la mienne)
Je pense (et la, c’est le manager qui parle
) que gérer des gens en seuls termes de productivité est le chemin le plus sur vers l’impasse.
Un lieu de travail est un lieu de vie, il est nécessaire d’y entretenir de l’espace de communication et d’interaction entre les personnes.
Typiquement, les boites ou un ‘petit chef’ (une espèce sur-représentée dans le middle management) passe son temps a chicaner sur de petits détails ou gère les gens ‘à la feuille excel’ en terme d’objectifs et de productivité n’arrivent qu’a démotiver leur personnel. Il ne faut alors pas longtemps (quelques années suffisent) pour que les ‘bons’ s’en aillent, que les ‘mauvais’ trouvent des failles au système, et que globalement un nivellement par le milieu s’effectue dans les troupes.
Bien sûr la boite continue a tourner, mais il n’y a plus vraiment d’éléments brillants, d’innovation, de plaisir à venir bosser, …
ehanuise dit:Typiquement, les boites ou un 'petit chef' (une espèce sur-représentée dans le middle management) passe son temps a chicaner sur de petits détails ou gère les gens 'à la feuille excel' en terme d'objectifs et de productivité n'arrivent qu'a démotiver leur personnel. Il ne faut alors pas longtemps (quelques années suffisent) pour que les 'bons' s'en aillent, que les 'mauvais' trouvent des failles au système, et que globalement un nivellement par le milieu s'effectue dans les troupes.
Bien sûr la boite continue a tourner, mais il n'y a plus vraiment d'éléments brillants, d'innovation, de plaisir à venir bosser, ...
C'est très vrai, et ça peut mener à un autre trouble psychologique, le bore-out (la dépression par l'ennui ou le manque de motivation). http://en.wikipedia.org/wiki/Boreout
entendu aujourd’hui dans le café, à propos d’une usine de confection…
“non mais y’en a parmi les filles, elles arrivent en retard systématiquement, elles sont les premières devant la pointeuse le soir à 17H…alors que moi je blablabla”
eh ça change pas le monde …en plus c’est les “plus jeunes filles” qui font ça !
non mais vraiment ma pov dame mais où va t’on ???
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Une pauvre fille dit:non mais y'en a parmi les filles, elles arrivent en retard systématiquement, elles sont les premières devant la pointeuse le soir à 17H...alors que moi je blablabla
Le pire, avec les vieux aigris qui n'ont que leur boulot dans leur vie, c'est qu'ils reprochent aux autres d'avoir d'autres centres d'intérêt après le travail... Le monde à l'envers...
PS: Pour éviter tout sous-entendu malheureux, le "pauvre fille", c'est pour la dame de la radio, pas pour Girafe, hein...
gloomy dit:Une pauvre fille dit:non mais y'en a parmi les filles, elles arrivent en retard systématiquement, elles sont les premières devant la pointeuse le soir à 17H...alors que moi je blablabla
Le pire, avec les vieux aigris qui n'ont que leur boulot dans leur vie, c'est qu'ils reprochent aux autres d'avoir d'autres centres d'intérêt après le travail... Le monde à l'envers...
PS: Pour éviter tout sous-entendu malheureux, le "pauvre fille", c'est pour la dame de la radio, pas pour Girafe, hein...
meuh j'avais bien compris
et pis à vrai dire je suis loin d'être une "pov' fille"
plutôt une "pov' femme" maintenant
en plus en mai fin des allocs chomages
je vais être miséreuse à souhait je vais pouvoir écrire enfin un livre à la dickens
Mitsoukos dit:Le Zeptien dit:
D'accord avec toi, mais ne perds pas de vue que sans en avoir l'air, les sociétés se durcissent par le biais du monde du travail, et anihilent un peu cette sensibilité dont tu parles.
C'est le fruit de ta réflexion ou issu de références sociologiques?
Oh pardon, j'avais pas vu ta question...
Oh, et bien, un peu des deux, et je dirais même un peu des trois si je rajoute l'expérience personnelle. Mais pas de malentendu hein, c'est une évolution que je déplore...ça ne m'enchante pas du tout, et je tiens à rassurer le collègue sebduj, c'est un constat que je fais, ce n'est pas un souhait de ma part sur ce qui doit être.
En fait, en entrant dans le monde du travail, j'espérais y trouver des formes de solidarité qui n'existent pas ou plus, ce qui m'a fait redéscendre sur terre. Il y avait-il à la base une part de fantasme ou de naïveté de ma part ? C'est possible...
...mais je peux pas m'empécher de repenser aux années 80 (période de "déïfication" de zig comme Bernard Tapie) et au "dressage" que j'ai connu au lycée. Nos profs étaient clairs : "nous vivons dans une société où la concurence sur le marché de l'emplois est forte, il y a un chômage important, il faut être compétitif, ne pas compter ses heures, être toujours dispo pour l'entreprise, etc..." et en prime, les mots travail, frics, bénef, chiffre d'affaire, etc....revenaient toutes les 3 phrases...et j'étais même pas dans une filière économique !
lorsque je dis que la société s'est durcie, je pense d'une part aux conditions d'accès à l'emplois, mais aussi aux relations humaines dans le cadre du travail : Emplois sous-payés proposés à des personnes sur-diplômés par rapport au poste (je vous parle pas des frustrations qui en résultent), entorses diverses et variées au droit du travail, chantage à l'emplois ("t'es pas content ? Vas voir ailleurs, il y en a 2 millions qui attendent ton poste"), DRH qui s'en tient parfois à un service très minimum, et la dessus je pourrais en raconter beaucoup, mais bon... (et puis le terme même de "ressources humaines" m'a toujours un peu dérangé), idée même de formation en interne presque inexistante (on veut des gens immédiatement "prêts-à-l'emploi") , exigence de période de travail antérieur pour pouvoir...travailler (difficile de commencer alors, en toute logique), réduction systématique du personnel pour minimiser des couts, disparition de liens qui faisaient sens, et j'en passe beaucoup...
Une chose aussi très importante : il y a une différence entre être content d'avoir un travail, et être content du travail que l'on fait.
Aujourd'hui, c'est "tu as un travail ? Alors tu dois être content et tais-toi". Or, il faut savoir que beaucoup de gens n'aiment pas ou ne supportent plus ce qu'ils font. Il y a beaucoup de souffrance sociales qui viennent de ce constat, et qui se traduisent notamment par des comportements sociaux et/ou politiques difficiles à comprendre même pour des sociologues où des politistes...mais c'est un autre sujet.
Paul Lafargue, dans le Droit à la paresse dit:Et les économistes s'en vont répétant aux ouvriers : Travaillez pour augmenter la fortune sociale ! et cependant un économiste, Destut de Tracy, leur répond : « Les nations pauvres, c'est là où le peuple est à son aise; les nations riches, c'est là où il est ordinairement pauvre. ».Mais, assourdis et idiotisés par leurs propres hurlements, les économistes de répondre : travaillez, travaillez toujours pour créer votre bien-être ! Travaillez, travaillez, prolétaires, pour agrandir la fortune sociale et vos misères individuelles, travaillez, travaillez, pour que, devenant plus pauvres, vous avez plus de raisons de travailler et d'être misérables. Telle est la loi inexorable de la production capitaliste.
EDIT : désolé pour la référence à un bouquin.
"OW MY BALLS !!!"