J’ai parcouru une frange du forum et en fait une question me vient.
Entre les avis et certains posts ici je me rend compte de quelque chose.
Quand j’achète un jeu je m’interesse en premier lieu à son principe ludique.
Je ne veux pas froisser d’égo, mais l’auteur où l’éditeur, je m’en contrefout lors d’un achat.
C’est en lisant le compte rendu de la guerre Phal/Faiduitti que je me suis rendu compte que j’avais un Faiduitti chez moi, c’est en voyant que quelqu’un remerciait Ystari pour leur très bon boulot de traduction d’Endeavor que j’ai su qui l’éditait, etc… le seul nom d’auteur dont je me souviens c’est Vlaada Chvatil, mais c’est en raison de l’imprononçabilité profonde de ce patronyme.
Or beaucoup d’avis font ressortir un son de cloche différent, beaucoup semblant acheter un Ystari parce que Ystari ou un Cathala parce que Cathala (l’inverse est vrai aussi).
Est-ce une fausse impression ou y a t il du vrai là dessous ?
Ben y’a forcément du vrai, quand tu aime les jeux d’un auteur ou d’un éditeur c’est normal que tu regardes de près leur nouveaux jeux, parfois c’est une déception, et si tout va bien tu est enchanté.
J’aime beaucoup les jeux de Wallace, donc je connais ses futures sorties, une grande partie de sa production, donc je suis attentivement ses nouvelles sorties. Parfois je m’en mord les doigts et parfois c’est très bien.
Pareil pour :
- Ystari
- Vladaa Chvatil
- Corey Koniezska
- …
Sismik dit:- Corey Koniezska
"Konieczka"

En fait, c’est un peu comme pour les livres. Une fois qu'on a remarqué que l'on retrouve le même nom (auteur ou éditeur) sur la boîte plusieurs jeux que l’on apprécie, on finit par se dire que l’on est en phase avec la production de cet auteur/éditeur. Tout simplement parce que la vision de ce qui fait un bon jeu pour eux se retrouve avec ce que l’on apprécie nous-même. Du coup on s’intéresse de plus près à ce que font ces personnes... jusqu’à tomber sur un contre-exemple.
En ce qui concerne l’éditeur, son intervention est bien plus significative dans le monde du jeu que dans celui des livres, pour deux raisons :
- Un éditeur de jeu intervient bien plus fortement sur le produit final. De ce côté il peut être comparé à l’intervention du producteur dans un film.
- Il y a moins de personnes dans une société d’édition de jeux que dans une société d’édition de livres. Si tu prends un livre édité chez Gallimard par exemple, il y a beaucoup de personnes qui travaillent pour cette boîte, et donc on n’a pas une philosophie particulière qui se retrouve dans tous les ouvrages. A l’inverse si tu prends le cas d’Ystari, il n’y a qu’une seule personne qui prend les décisions, même si elle a su s’entourer d’autres personnes qui donnent leur avis. Donc si tu partages suffisamment de goûts communs avec cette personne, tu sais qu’un jeu édité par Ystari a toutes les chances de te plaire également.
Bref, avec le temps, on voit se dégager certaines constantes... autant les mettre à profit

tu sais… je travaille comme vendeur en boutique de jeux spécialisés deux jours par semaine… et je peux t’assurer que 99% des clients n’ont aucune idée du nom de l’éditeur et/ou de l’auteur lorsqu’ils font un achat.
Et seulement 20% d’entre eux savent vraiment ce qu’ils cherchent: à savoir un jeu qu’ils ont joué chez quelqu’un d’autre et qui leur a plu (loups garous, times up, carcassonne, aventuriers du rail, et les deux derniers à faire leur entrée ds la série des jeux spontanément demandés, à savoir Dixit et Mow)
Evidemment, cette proportion n’est pas la même si on faisait une analyse des membres de ce forum uniquement. Mais en boutique…
Disons que l’auteur de jeu est plus un repère, ce n’est pas une garantie. Par exemple de Knizia j’aime beaucoup Camelot mais pas Korsar, pour Stefan Felds j’aime bien l’année du dragon mais pas les piliers de la terre. Par contre si j’hésite sur un jeu l’auteur peut avoir une influence sur la décision, exemple récent : J’hésitais pas mal sur Cyclades redoutant un jeu trop mécanique, mais comme j’avais adoré Dice Town j’ai fait confiance à la “french touch” des auteurs pour apporter le petit piquant de fun que j’attends, et bien m’en a pris puisque j’ai et j’adore Cyclade !
Pour comparer avec d’autres secteurs, il m’arrive en musique d’acheter un album simplement sur la connaissance de l’artiste sans aucune écoute, je ne le ferai jamais pour un jeu (au minimum lire le principe du jeu et le résumé de règle, voir le thème et son design)
en tant qu’ancien gérant de magasin spé, je plussoie ce que dis bruno en ce qui concerne les auteurs, la plupart des gens ne retiennent pas les noms des auteurs.
pour les éditeurs, je pense que c’est un peu moins vrai, les gens connaissent un peu plus.
et comme le dis justement bruno, il y a aussi beaucoup de gens qui n’arrivent pas à acheter un jeu nouveau et qui repartent avec un jeu auxquels ils ont déjà joué.
trictrac n’est pas très représentatif (au niveau de ceux qui participent aux posts) à ce que l’on voit en magasin.
Il faut en effet bien avoir conscience que nous ne sommes pas du tout représentatifs ici. (bande de Geeks ).
Il suffit d’aller passer une heure dans une boutique “spécialisée” à une heure/période d’affluence pour le comprendre.
Ara Qui Rit dit:Il faut en effet bien avoir conscience que nous ne sommes pas du tout représentatifs ici.
tu es un contre exemple, dans mon magasin j'avais deux perroquets.... en peluche, tu n'aurais pas dépareillé

Personnellement, je ne fais plus confiance à rien. Ni à l’auteur, ni à l’éditeur. Car je ne connais aucun des deux qui aurait fait une suite de jeux où TOUS me plaisent. Je ne fais confiance qu’à mon ressenti sur le jeu.
D’ailleurs, cela m’a fait bondir les gens qui prétendent adorer un auteur ou pire un éditeur.
Lilian dit:D'ailleurs, cela m'a fait bondir les gens qui prétendent adorer un auteur ou pire un éditeur.
j'adore S.Pauchon et j'adore Ystari.
kouyne, boing boing...

Kouynemum dit:Lilian dit:D'ailleurs, cela m'a fait bondir les gens qui prétendent adorer un auteur ou pire un éditeur.
j'adore S.Pauchon et j'adore Ystari.
kouyne, boing boing...
Oui, mais tu ne "prétends" pas, alors tu es pardonnée.

ocelau dit:pour Stefan Felds j'aime bien l'année du dragon mais pas les piliers de la terre.
Version "Duel des Bâtisseurs" alors, parce que sinon, "Les Piliers", c'est pas de Stefan Feld.

Sylvano dit:ocelau dit:pour Stefan Felds j'aime bien l'année du dragon mais pas les piliers de la terre.
Version "Duel des Bâtisseurs" alors, parce que sinon, "Les Piliers", c'est pas de Stefan Feld.
oups effectivement


J’allais le dire Les Piliers de la Terre vient du duo Michael Rieneck/Stefan Stadler.
bonne journée,
sophie
plutot d’accord avec Lilian perso, puisque je viens de me rendre compte que le jeu que je considère comme l’un des meilleurs de ma ludothèque (Citadelles) et un des jeux qui m’a le plus fait hurler de dépit (Novembre Rouge, et pourtant j’adoooore le coop, mais celui là je peux pas)… sont du même auteur.
Ara Qui Rit dit:Il faut en effet bien avoir conscience que nous ne sommes pas du tout représentatifs ici. (bande de Geeks).
Il suffit d'aller passer une heure dans une boutique "spécialisée" à une heure/période d'affluence pour le comprendre.
Oui c'est clair.
Tu le vois aussi quand tu rentres dans une boutique, tu flânes, tu dis que tu cherches un jeu à compulser mais sans savoir quoi et là on te propose Carcassonne, Wanted, Les Aventuriers du Rail... Et pourquoi c'est comme ça ? Bah parce que comme dit plus haut, 99% des gens n'y connaissent pas grand chose (mais ne demandent qu'à passer du côté obscur !)

Avoir un auteur préféré ca me semble normal, de la même manière que j’ai des écrivains préférés, des réalisateurs favoris etc.
Ca ne garantit que se ruer sur tout ce qu’il fait est forcément une bonne idée. Mais ca veut dire qu’il partira avec un a priori favorable…
Quand aux éditeurs, il y a des maisons d’édition de bouquins qui, en effet, m’incitent à ouvrir plus facilement un auteur que je ne connais pas. Juste parce que j’apprécie leur ligne éditoriale.
Du coup pour les jeux, certains logos sont en effet sur-représentés dans ma ludothèque.
C’est mal?
Pour moi, le nom de l’auteur ou de l’éditeur est l’un des premiers critères qui vont éveiller mon intérêt pour un jeu. De même que lorsqu’un artiste sort un disque qui me plaît, je vais avoir tendance à surveiller de plus près ses productions suivantes. Pareil pour un réalisateur, ou pour un auteur de bouquins. C’est d’autant plus vrai pour les auteurs ou éditeurs qui adoptent volontairement ou non une ligne conductrice, ou chez lesquels on ressent une certaine cohérence globale. Quand on éprouve une affinité particulière vis à vis d’un auteur, on espère toujours qu’elle se prolongera avec les œuvres suivantes, même si le risque de tomber sur des contre-exemple est toujours important.
Je n’irais pas jusqu’à dire qu’on peut acheter juste en faisant confiance à tel auteurs ou à tel éditeur…
Par contre, c’est toujours un plus si, après quelques recherches, on retrouve une marque ou un auteur qu’on connait déjà… dans le sens, on sait un peu à quoi s’attendre !
Exemple :
_ un jeu de Knizia : forte chance pour que la mécanique soit parfaitement huilé. Bien quand on aime calculé.
_ un jeu de Faidutti : forte chance pour que la part de contrôle sur le jeu soit altérer par une composante de bluff ou de chaos. C’est souvent un bon générateur d’ambiance.
_ un jeu FFG/EDGE : le matos sera pléthorique. Souvent beaucoup de texte.
_ un jeu Ystari : le jeu ne se laissera pas apprivoiser dès la première partie, donc des jeux à creusés !
_ un jeu Days of Wonder : le matos d’une bonne qualité, les graphismes sont très soignés.
//!\ Attention : il y a toujours des contre-exemples et je suis conscient que ça peut-être réducteur de mettre des étiquettes sur chaque auteur / boite d’édition.
Cependant, de temps en temps, quand on voit la foultitude de jeux existants, ça aide un peu à s’y retrouver ! Si on aime tel composante dans un jeu, ça peut orienter la recherche vers un prochain jeu. Ou au contraire, quand on veut diversifier, ça peut servir à éliminer les jeux qui se ressemblent trop.
Bref le nom des auteurs/maison d’édition me servent un peu (j’insiste) de repères ! Et vous ?
Comme pour la lecture et le ciné, j’ai une bonne mémoire des noms… et comme je suis curieux, je lis souvent les noms sur les boites de jeux, comme dit précédemment, ça donne des repères.
Et pourtant, je ne m’appuie pas du tout sur des critères d’auteur, sauf pour écarter un jeu lors d’un choix entre plusieurs titres que je ne connais pas encore.
Pour les éditeurs, je sais que je vais apprécier certains aspects, surtout côté matériel, je sais aussi à quoi m’attendre du point de vue de la rédaction des règles, mais ça ne va jamais beaucoup plus loin.
Je ne mets, délibérément, pas d’exemples, mais une chose est sûre me concernant : je ne mise jamais aveuglément sur un nom seul.