[Achat] - Influence du nom de l'auteur ou de l'éditeur

Je vais quand même répondre un peu, même si c’est au bord du hors sujet.
En bandes dessinées, par exemple, je ne regarde jamais ce qui sort chez Soleil, éditeur dont j’exècre la ligne éditoriale (mais je respecte ceux qui aiment, hein, pas de polémique).
Pourtant, j’ai un album de chez eux : Billy Brouillard de Guillaume Bianco.
Il était là, sur un présentoir, j’ai flashé, j’ai feuilleté, j’ai acheté et après j’ai vu que c’était un Soleil.
D’autre part, il y a des auteurs dont j’achète tout, à de rares exceptions près (Andreas, par exemple, même sans feuilleter, j’achète).

Pour les jeux, c’est peut-être un peu différent, mais le même genre de sentiment doit exister, puisque certaines maisons sont spécialisées dans un type de jeux et pour un certain public. Mais pas toutes.
Par exemple quand je vois Sébastien Pauchon, je cherche à en savoir plus.
Quand je vois un jeu de chez Zoch aussi. Mais je n’achète pas aveuglément quand même.

(on dit tous un peu la même chose, en fait)

Matthieu.CIP dit:Sur 33 jeux de poche sortis, celui qui se vend le moins bien (et de loin) est :
- Signé par l'auteur le plus connu et le plus prolifique du marché ;
- Le seul où le nom de l'auteur figure sur le devant de la boîte.
Il s'agit pourtant d'un excellent jeu, joliment dessiné mais probablement trop calculatoire pour notre gamme.
Je porte la responsabilité complète de cette édition et n'en veux en aucun cas à l'auteur concerné.

Ca kÊumencerait par K le nom d'cet auteur ? :mrgreen:
Rody dit:Pour moi, c'est comme en littérature : c'est un auteur qui me dirige en priorité. L'éditeur n'est "que" l'emballage.


C'est un peu réducteur car, outre les graphismes, l'ergonomie et autres, on bosse aussi au développement des jeux. Plus qu'un éditeur de bouquins donc...

Cela dépend des éditeurs Karis d’après ce que j’ai comprit chez cocktail Games ils préferent un jeu clef en main à édité.

Karis dit:
Rody dit:Pour moi, c'est comme en littérature : c'est un auteur qui me dirige en priorité. L'éditeur n'est "que" l'emballage.

C'est un peu réducteur car, outre les graphismes, l'ergonomie et autres, on bosse aussi au développement des jeux. Plus qu'un éditeur de bouquins donc...


Certes, mais sans l'idée à la base, il n'y a pas de travail d'édition à faire. Pour moi, l'éditeur est transparent, malgré le gros travail accompli (qui diffère selon les jeux). C'est "l'homme de l'ombre" pour le grand public, seuls les artistes sont reconnus (ou pas, d'ailleurs).
Or-Azur dit:
Or beaucoup d'avis font ressortir un son de cloche différent, beaucoup semblant acheter un Ystari parce que Ystari ou un Cathala parce que Cathala (l'inverse est vrai aussi).
Est-ce une fausse impression ou y a t il du vrai là dessous ?


Le nom fait que je vais me pencher dessus, mais cela n'assure pas de finir dans ma ludotheque.

Ce qui compte c'est le contenu, et si certains noms sont plussouvent dans ma ludo, c'est plus sur la qualité que j'accorde aux jeux qu'a l'auteur ou l'éditeur.

Réellement, le nom d’un auteur ne m’influence nullement lors de l’achat d’un jeu, pour la simple raison que je ne le regarde jamais. Je suis en général plus influencé par le contenu de la boite, la description que je trouve au dos ou sur un site comme Tric Trac, les avis des joueurs. Les règles en lignes sont pour moi un énorme + car c’est vraiment là que je saurai si j’aimerai ou non un jeu.
Après si j’analysais ma ludothèque, j’y trouverai sans doute plusieurs jeux d’un même auteur, mais ce n’est pas ce dernier qui a fait que son jeu se trouve chez moi ;)

Rody dit:
Certes, mais sans l'idée à la base, il n'y a pas de travail d'édition à faire. Pour moi, l'éditeur est transparent, malgré le gros travail accompli (qui diffère selon les jeux). C'est "l'homme de l'ombre" pour le grand public, seuls les artistes sont reconnus (ou pas, d'ailleurs).


je ne suis pas d'accord du tout parce que les auteurs ne font pas que des bons jeux (et c'est bien normal) par contre c'est l'éditeur qui décide si il estime le jeu bon.
quand un auteur sort un mauvais jeu, pour moi ça n'est pas sa faute. lui c'est son jeu, il en a une vision personnelle forcément partiale et il peut occulter inconsciemment des défauts. ensuite, le boulot d'un auteur c'est de le présenter à un éditeur qui lui doit avoir ce recul pour améliorer ce qui doit l'être (on est bien d'accord que parfois le développement peut être achevé et que le jeu est éditable en l'état).

il y a des maisons d'édition qui sortent des jeux (que l'on aime ou pas) qui tournent sans problème. et puis vous en avez d'autres où régulièrement le développement est clairement bâclé. bon généralement ces maisons d'édition ne durent pas très longtemps
Rody dit:
Certes, mais sans l'idée à la base, il n'y a pas de travail d'édition à faire. Pour moi, l'éditeur est transparent, malgré le gros travail accompli (qui diffère selon les jeux). C'est "l'homme de l'ombre" pour le grand public, seuls les artistes sont reconnus (ou pas, d'ailleurs).

Pas tout à fait d’accord. Je pense que la visibilité de l’éditeur varie énormément en fonction de celui-ci ainsi qu’en fonction des différentes fractions du public. En l’occurrence, j’imagine que lorsqu’on achète un jeu développé chez Karis c’est avant tout un Ystari que l’on achète plus que le jeu de tel ou tel auteur voir même tel ou tel thème ou système. Dans ce cas (certes très spécifique) le poids de l’éditeur me semble prépondérant.

Je plusois RicoH.

Dès qu’une Wallacerie sort, je surveille, pour ne pas dire que j’achete.

Pour les éditeurs ma démarche est différente: j’ai rarement été déçu avec un jeu Ystari alors qu’avec du FFG…

Pour moi, l’esthétisme importe peu ( sinon je ne prendrais pas des Warfrogs ou des Treefrogs), mais je me dis que si un éditeur édite un jeu, c’est qu’il correspond à leur clientèle de joueurs.

Quand je vois du FFG ou du Edge, je me méfie car le matos va être (trop) abondant et le jeu moyen. Si bien que j’ai l’impression que le prix du jeu est déterminé au poids de la boite, passant outre l’aspect ludique. (Évidement, j’ai des contre exemples comme AOEIII et Tribun).

On ne peux évidement pas comparer le monde de l’édition du livre et le monde de l’édition du jeu.
La preuve, en littérature on va dire (par ex.): “Tu a lu le dernier Houellebecq?” et en jeux on va dire (par ex.): “Tu a joué au dernier Ystari?”
Pourquoi? parce qu’on est pas dans le même quantitatif. Si on reprends le cas de Houellebecq qui est édité par Flammarion depuis 96, Flammarion, au même moment, va sortir une quantité de bouquins d’autres auteurs alors que dans le même temps, Ystari ne va sortir qu’un ou deux jeux.
Le milieu du livre est grand public, et beaucoup de gens connaissent Houellebecq sans avoir jamais rien lu de lui. Dans le milieu du jeu, par sa petite échelle, on ne retiens en général que le nom d’un jeu.
Je ne sais pas si je suis très clair, là :lol:

Edit: pour l’exemple de Wallace, dans mon cas à moi c’est un contre-exemple, c’est à dire que dés que je vois que c’est un Wallace, je n’ai surtout pas envie d’acheter ! :P

A mon avis ce qui détermine la gamme d’un éditeur, avant et bien plus que sa façon de développer les jeux, ça va être son choix des jeux à éditer. Et donc suivant ses goûts et sa ligne éditoriale, on va s’y retrouver plus ou moins. Personnellement je sais qu’un jeu Ystari a beaucoup plus de chances de me plaire qu’un jeu Cocktail Games : je suis typiquement dans le public du premier, alors que mon côté réservé et timide fait que j’ai beaucoup plus de mal avec les jeux du second - ce qui n’enlève rien à leurs qualités, c’est juste que je ne me sens généralement pas à l’aise sur les jeux d’ambiance exubérants, peut-être qu’en fait il faudrait d’ailleurs qu’on me les prescrive comme une thérapie ;-)

Pour ma part, un nouvel Ystari c’est un achat probable. Pareil pour un jeu de Chvatil. Quant à Wallace, j’assume et j’ai carrément pris l’abonnement Treefrog (précommande de tous ses jeux d’une année) depuis le lancement de la gamme.

Dod dit:La preuve, en littérature on va dire (par ex.): "Tu a lu le dernier Houellebecq?" et en jeux on va dire (par ex.): "Tu a joué au dernier Ystari?"


Ca, c'est une remarque propre à un geek, pas une personne normalement constituée ;)

En ce qui me concerne, je regarde d’abord qui a créé le jeu. C’est réellement mon point de départ : un Kramer ou un Knizia n’aura pas le même impact psychologique pour moi qu’un jeu d’un auteur que je ne connais pas ou dont je connais des jeux que je n’apprécie pas.
Dans la même logique, je sais que les jeux de certains éditeurs ne sont, en général, pas trop faits pour moi et je ne regarde pas. Sauf si on me les présente en me disant un truc du genre “celui-là il pourrait te plaire”.

Je tiens compte des deux.
J’ai un faible pour les jeux FFG/EDGE mais pas tous, et je trouve Knizia hyper créatif, Wallace aussi sauf que lui il fait des jeux trop peu funs à mon gout un peu comme les jeux Ystari, bons mais pas marrants en général.
Ystari, quoi qu’on en pense à le grand mérite de proposer une gamme hyper cohérente et de qualité avec un vrai parti pris éditorial. Je trouve ça très respectable.
J’aime beaucoup C.Konieczka qui, dans un style qui me convient mieux, a des idées qui déchirent et évidemment je jetterai un oeil attentif à tout ce qu’il va nous sortir à l’avenir.
Je vois mal comment on peut être passionné par quelque chose sans s’intéresser un minimum aux personnes qui oeuvrent plus ou moins dans l’ombre.

leking dit:Je vois mal comment on peut être passionné par quelque chose sans s'intéresser un minimum aux personnes qui oeuvrent plus ou moins dans l'ombre.


Et c'est très exactement le point : la question de l'auteur ou de l'éditeur n'est à ce jour qu'une préoccupation de passionnés. C'est la raison pour laquelle son poids me semble dépendre de la cible de l'éditeur. Ex : Pour Ystari qui, clairement, a un public "core" constitué de passionnés, l'image qui émane de la société est sans doute un élément prépondérant dans la mesure justement où son coeur de public la connait et s'appuie dessus pour ses choix. A contrario (sans mauvais jeu de mot) Cocktail games s'adresse à un public beaucoup plus large, pour qui le nom de l'auteur ou de l'éditeur n'a sans doute globalement que peu d'importance (contrairement à l'attrait qu'engendre les thèmes et l'esthétique des produits _ boites métals, thèmes amusants ... _ ).