[Actualité] De la grève

El comandante dit:
Philippe dit:[Et qu'à une époque, on avait tellement le respect du service public que la grève était interdite pour les fonctionnaires et que l'on était tellement fier d'en être chargé que l'on n'aurait pas imaginé faire grève (ne cherchez pas dans les dix dernières années, c'était il y a un siècle).

ah ben ma bonne dame, à l'époque y'avait du respect (à part pour les Boches).


Je suppose que c'est la seule réponse argumentée à laquelle j'aurais droit... Respect, respect... :?:

Toujours pour information :


http://www.ccomptes.fr/CC/documents/RPA/PensionsRetraites.pdf


à moins que l'on utilise les hélicoptères comme service minimum pour éviter les bouchons ? :pouicboulet:

El comandante dit:
bigsam dit:Sinon vous pouvez vous en donner à coeur joie, le chef est probablement déjà en Allemagne et la quasi-totalité des modos sont sur la route, alors.... :^: :^:

:D
profitons-en.



ouahh moi j'adore ce pingouin là

arthemix dit:Surtout qu'avec la droite en général et notre cher président en particulier, on est de plus en plus montés les uns contre les autres (c'est d'ailleurs un corrolaire du chacun pour sa gueule).


Je ne suis pas certain que la gauche fasse beaucoup mieux, avec sa diabolisation quasi systématique et son "plus à gauche que moi, tu meurs" (attitude qui heureusement, semble enfin en saouler un bon nombre au PS).

De toutes façons, la politique, ça consiste être très généreux avec l'argent de ceux qui ne votent pas pour vous. Une fois que tu as compris ça ... :?

Gray_Mouser dit:En fait je vais être au chomage à la fin du mois prochain mais je ne vois pas bien pourquoi j'irais manifester.

Oui mais tu en as le droit si tu estimes ton licenciement injuste... Et justement si tu viens me... mon petit quotidien, eh bien je respecterai ton droit car je sais que peut-etre cela pourrait m'arriver aussi : that's all.
Gray_Mouser dit:
Tu veux une uniformisation mondiale par le haut ? C'est marrant parce que selon Besancenot la France représente 1% de la population mondiale alors que son PIB représente 5% des richesses mondiales. J'ai eu la flemme de vérifier les chiffres (qui doivent être de monstrueuses approximations), mais en admettant que l'ordre de grandeur soit le bon, tu m'expliqueras comment tu fais pour créer les richesses qui manquent pour que le monde entier ait notre niveau de vie.

Oui une uniformisation sociale : congés, et retraites, qualités environnementales des produits, sécurité et droit des travailleurs mondiaux, pas de biocarburants pour nos jolies voitures, décroissance : arrêtons le mythe de la croissane sans fin, mode de vie économe en énergie : favoriser les comportements écologiquement durables, taxation des produits non écologiques, taxation des capitaux spéculatifs : la taxe tobin elle est où?
C'est cela dont je parle, pas de notre petit confort égoïste alors que beaucoup au sud crêve la faim, je le sais j'y travaille), et surtout un nivellement des inégalités, pourquoi l'on doit travailler plus revenir sur des acquis : une OMSociale.
Moi aussi j'ai la flemme de me lancer dans une grande discerte mais pour résumer : ce n'est pas de l'utopie verte, moi je pense que c'est une urgence.
Gray_Mouser dit:
Sinon je vois pas bien non plus où est le manque à gagner pour les petites gens (dont je fais partie maintenant que j'y pense). Ils travailleront plus longtemps mais leurs pensions seront les mêmes. Par contre si on ne fait aucune réforme ils auront vraiment du souci à se faire avec l'implosion de notre système de retraite.


Tu dois travailler plus pour avoir la même retraite et on oublie la pénibilité du travail : c'est là où le bas blesse pour moi. De plus ce sont pour la plupart des petites retraites : pas de revalorisation en contre partie par exemple : il n'y pas que des conducteurs de TGV à la SNCF.

Je rebondis juste sur le début du topic, ça a beau être une métaphore, il y en a qui sont douloureuses. Otage c'est Ingrid Bettencourt, pas ceux qui vont (hélas pour eux) galérer demain pour se déplacer.

Jopajulu dit:Je rebondis juste sur le début du topic, ça a beau être une métaphore, il y en a qui sont douloureuses. Otage c'est Ingrid Bettencourt, pas ceux qui vont (hélas pour eux) galérer demain pour se déplacer.


cf mon post sur rafles, purges (dans ce topic) ...
Je pense que parmi les métaphores douleureuses, celle ci est loin d'etre la plus contestable.

tupak amaru dit:
Gray_Mouser dit:
Tu veux une uniformisation mondiale par le haut ? C'est marrant parce que selon Besancenot la France représente 1% de la population mondiale alors que son PIB représente 5% des richesses mondiales. J'ai eu la flemme de vérifier les chiffres (qui doivent être de monstrueuses approximations), mais en admettant que l'ordre de grandeur soit le bon, tu m'expliqueras comment tu fais pour créer les richesses qui manquent pour que le monde entier ait notre niveau de vie.

Oui une uniformisation sociale : congés, et retraites, qualités environnementales des produits, sécurité et droit des travailleurs mondiaux, pas de biocarburants pour nos jolies voitures, décroissance : arrêtons le mythe de la croissane sans fin, mode de vie économe en énergie : favoriser les comportements écologiquement durables, taxation des produits non écologiques, taxation des capitaux spéculatifs : la taxe tobin elle est où?
C'est cela dont je parle, pas de notre petit confort égoïste alors que beaucoup au sud crêve la faim, je le sais j'y travaille), et surtout un nivellement des inégalités, pourquoi l'on doit travailler plus revenir sur des acquis : une OMSociale.
Moi aussi j'ai la flemme de me lancer dans une grande discerte mais pour résumer : ce n'est pas de l'utopie verte, moi je pense que c'est une urgence.

Je ne vois pas en quoi tu réponds à mes propos...

Mieux vaut être assassin que gréviste...

Leonidas300 dit:c'est un peu hors sujet, mais je suis épaté par l'obsession qu'ont certains de manipuler le vocabulaire employé.
Un article de Libe parlant de la diminution du nombre de fonctionnaires titrait "Un avant gout de Purge". On parle quand même du non renouvellement de postes de personnes partant à la retraite.
Besancenot parle de "rafles" pour les opérations de police.
Le Guignols font des sketches comparant la situation à celle sous l'Occupation et l'extermination des juifs (avec un détournement des films "Le pianiste" et "La vie est belle").
Lorsque Fillon utilise le mot "détail", certains hurlent à la mort (parce que Le Pen, 10 ou 15 ans plus tôt, a qualifié les chambres à gaz de détail de l'histoire ).
Je trouve cette diabolisation particulièrement contre productive, symptomatique d'une absence totale d'arguments, et insultante pour les victimes de ces sombres moments historiques.

+1 a tout ce qui est ecrit...sachons garder pour des mots aussi lourd de sens leur vraie valeur.
@ Lidou : Du grec μεταφορά, metaphorá, au sens propre, transport, c'est-à-dire une transposition de sens. Le procédé de langage dit métaphore relève de la linguistique et de la rhétorique. Une métaphore est une figure de sens (trope, ou métasémème dans la terminologie du Groupe µ), dans lequel un mot qui a habituellement un sens A est utilisé avec un sens B. Cette substitution se fait sur la base de propriétés communes aux deux termes (autrement dit, la métaphore suppose toujours une comparaison implicite). Mais l'intérêt de la métaphore est d'attribuer au sens B les nuances qui appartiennent au terme A.
J'ai beau chercher, je ne vois toujours pas le rapport entre une greve et une prise d'otage...

Sinon, oui comme l'a dit Richard, dommage que le sujet parte en vrille, mais comment l'eclairer lorsque les premiers mots enonces sont des juxtapositions de poncifs digne des meilleurs JT ?

avant-derniere chose:
Ymokal dit:
A chaque fois qu'il y a un sujet sur les fonctionnaires, ça démarre 9 fois sur 10 au quart de tour Pan, t'es mort ! Qu'est ce qu'on se marre !
Généralement avec à chaque fois des "extrémistes" des 2 bords ...

Ce n'est deja pas un debat sur les fonctionnaires, mais sur le droit de greve....
De plus meme avec des guillemets je n'admets pas le terme d'extremiste. ( c'est de moi que tu parles, j'etais le premier a reagir). Ma reaction ne porte pas sur le fond. Je l'ai dit, dans mon message, je comprends le fond de la colere -meme si je ne la partage pas-. mais je n'aime pas ce glissement lexical qui me semble plutot nefaste voire dangereux.
J'imagine que lorsqu'on aura galvaudé le mot de Shoah, on sera mur pour recommencer.

Enfin :
@ Bigsam :les deputes font leur reforme.... tant mieux, mais ils ont encore du travail a faire pour s'aligner sur le maçon.
Sinon, j'attends toujours unr reforme du regime TREEEEES special des militaires. Il coute bcp plus cher que tous les autres regimes speciaux confondus et councerne deux fois moins de monde. Pourquoi n'est-il pas concerné ???
Lisez le cahier numero 13 de l'OCDE :
http://www.oecd.org/dataoecd/24/23/1919068.pdf
sur La Faisabilité politique de l'ajustement
ou comment reformer.
Quelques echantillons :
OCDE cahier numero 13 dit:
(...)
Les facteurs politiques de succès
Un gouvernement peut difficilement stabiliser contre la volonté de l’opinion
publique dans son ensemble. Il doit se ménager le soutien d’une partie de l’opinion,
au besoin en pénalisant davantage certains groupes. En ce sens, un programme qui
toucherait de façon égale tous les groupes (c’est-à-dire qui serait neutre du point
de vue social) serait plus difficile à appliquer qu’un programme discriminatoire,
faisant supporter l’ajustement à certains groupes et épargnant les autres pour
qu’ils soutiennent le gouvernement.
(...)
Les dangers du corporatisme
L’autre obstacle tient au corporatisme. Plus il existe des groupes d’intérêt
puissants et bien organisés, plus la marge de manoeuvre du gouvernement est
réduite. Celui-ci sera incapable d’appliquer des mesures indispensables, même s’il
dispose d’une majorité parlementaire dans un régime démocratique et veut
ajuster avant la crise financière. L’histoire récente de pays développés comme la
France et l’Italie montre d’ailleurs que les PED n’ont pas le monopole des
corporatismes. Ce problème se pose surtout dans les entreprises parapubliques,
auxquelles, souvent, le gouvernement veut supprimer les subventions afin de
réduire le déficit budgétaire. Cette coupure entraîne inévitablement des baisses
de salaire et parfois des licenciements. Si ces entreprises appartiennent à des
secteurs clés (énergie, transports ou mines, lorsque les exportations minières
sont la première source de devises) et si les salariés de ces entreprises sont bien
organisés, ils peuvent s’opposer efficacement à la décision du gouvernement. Ce
qui importe en l’occurrence n’est pas le nombre, puisque des groupes même
minoritaires au sein de l’entreprise peuvent arrêter complètement son activité
dès lors qu’ils contrôlent des secteurs stratégiques.
Ainsi, toute politique qui affaiblirait ces corporatismes serait souhaitable :
d’un point de vue économique, cela éliminerait des entraves à la croissance et,
politiquement, le gouvernement gagnerait une liberté d’action qui peut lui être
précieuse en période d’ajustement. On objectera que cette politique soulèvera
des résistances, mais il vaut mieux que le gouvernement livre ce combat dans une
conjoncture économique satisfaisante, qu’en cas de crise, lorsqu’il est affaibli.
Cette politique peut prendre diverses formes : garantie d’un service minimum,
formation d’un personnel qualifié complémentaire, privatisation ou division en
plusieurs entreprises concurrentes, lorsque cela est possible.
(...)
La clairvoyance politique est indispensable pour agir rapidement et
efficacement. Si un gouvernement arrive au pouvoir au moment où les déséquilibres
macro-économiques se développent, il bénéficie d’une courte période d’ouverture
(quatre à six mois), pendant laquelle l’opinion publique le soutient et il peut rejeter
sur ses prédécesseurs l’impopularité de l’ajustement. Grâce à ce soutien, les
corporatismes sont temporairement affaiblis et il peut dresser l’opinion contre
ses adversaires.
(...)
Il faut dès
l’arrivée au pouvoir insister, voire en exagérant, sur la gravité des déséquilibres,
souligner les responsabilités des prédécesseurs et le rôle des facteurs exogènes
défavorables, au lieu de tenir un discours optimiste et de reporter l’heure de
vérité.
(...)
Par ailleurs, si l’on réduit
les salaires des fonctionnaires, des secteurs stratégiques (l’armée ou la police, par
exemple) peuvent être exemptés.
(...)
La meilleure stratégie pour des réformes structurelles :
(...)
Mais la réforme la plus souvent nécessaire, et la plus dangereuse, est celle des
entreprises publiques, qu’il s’agisse de les réorganiser ou de les privatiser.
Cette réforme est très difficile parce que les salariés de ce secteur sont souvent
bien organisés et contrôlent des domaines stratégiques. Ils vont se battre avec
tous les moyens possibles pour défendre leurs avantages, sans que le gouvernement
soit soutenu par l’opinion parce que les bénéfices de la réforme n’apparaîtront
qu’après plusieurs années et seront diffus, tandis que les perdants seront touchés
immédiatement. Plus un pays a développé un large secteur parapublic, plus cette
réforme sera difficile à mettre en oeuvre, le cas limite étant celui des économies
socialistes où les dangers sont les plus grands.
Quelques précautions sont souhaitables. Cette réforme ne devrait tout
d’abord pas coïncider avec un programme de stabilisation, car la coalition des
opposants serait très dangereuse, avec la conjonction de manifestations de masse
et de grèves dans des secteurs clés. Ensuite, il ne faut pas acculer ces salariés au
désespoir en les licenciant purement et simplement. Des fonds de reconversion
sont indispensables pour les réinsérer. Enfin, il est souhaitable, dans un premier
temps, d'exclure de la réforme les secteurs stratégiques comme l’énergie ou les
transports, quitte à prendre des mesures plus tard, dans une conjoncture
politique et économique meilleure.
(...)



Y'a tout dans ce fasicule

notre France endettée, le service minimum, les groupes montés les uns contre les autres...diviser pour mieux regner :D

mais je dois juste être parano hein ;)

.........je crois que je vais encore pleurer ce soir........!

Mais l'intérêt de la métaphore est d'attribuer au sens B les nuances qui appartiennent au terme A.
J'ai beau chercher, je ne vois toujours pas le rapport entre une greve et une prise d'otage...


Rho l'aut' hé! La mauvaise foi... :mrgreen:

Mais oui, quand on utilise de grands mots et monte sur de grands chevaux au nom du "respect de ce qu'on vécu les horreurs de les gens", ça ne fonctionne pas. Paille poutre, lui qu'a commencé, pas un pour rattraper l'argumentation qui n'a jamais commencé de toute manière.

De toute façon, on a droit de leur pourrir son forum, eux, ils sont a Essen et panous.

Leonidas300 dit:
Jopajulu dit:Je rebondis juste sur le début du topic, ça a beau être une métaphore, il y en a qui sont douloureuses. Otage c'est Ingrid Bettencourt, pas ceux qui vont (hélas pour eux) galérer demain pour se déplacer.

cf mon post sur rafles, purges (dans ce topic) ...
Je pense que parmi les métaphores douleureuses, celle ci est loin d'etre la plus contestable.


Ben j'en suis pas si sûr. On en a déja parlé (je ne sais plus si c'était avec toi mais bon...) Quand Besancenot parle de rafle ou quand Fillon parle de détail, ils ne font pas de métaphore, ils utilisent (sciemment dans le cas de Besancenot et sans réfléchir dans le cas de Fillon) un terme approprié mais connoté ultèrieurement par l'histoire ou par un évènement politique... Le terme de rafle est utilisé depuis 1843 pour désigner "une arrestation massive opérée à l'improviste par la police dans un lieu suspect", ce qui correspond exactement à ce que dénonçait Besancenot (à juste titre à mon avis). Le même terme a été utilisé plusieurs fois dans la presse sans qu'il soit possible d'y voir une allusion au Vel d'hiv...

En revanche, les usagers pris en otage c'est effectivement une métaphore mais une métaphore qui vise à assimiler les grèvistes à des brigands ou des terroristes. J'espère aller à paris vendredi et samedi, si la grêve se prolonge je l'ai dans l'os et ça m'emmerdera bien mais je ne me sens absolument pas pris en otage...

Batteran dit:
Mais l'intérêt de la métaphore est d'attribuer au sens B les nuances qui appartiennent au terme A.
J'ai beau chercher, je ne vois toujours pas le rapport entre une greve et une prise d'otage...

Rho l'aut' hé! La mauvaise foi... :mrgreen:

Mais oui, quand on utilise de grands mots et monte sur de grands chevaux au nom du "respect de ce qu'on vécu les horreurs de les gens", ça ne fonctionne pas.


aucune mauvaise foi


deja je n'ai jpas parlé, ni évoqué de "respect de ceux qu'ont vécu les horreurs de la gens" dasn ma reponse a Lidou... J'ai simplement exprimé le fait que pour moi, il n'y avait aucun rapport entre "otage" et "greviste". C'est Leonidas qui a evoqué cela et je suis assez d'accord avec sa facon de l'exprimer.

Pour ma part je suis pret a discuter sur le fond.....c'est bien pour cela que j'evoque le service minimum dès mon premier message afin de montere qu'a mon avis il y a avait d'autres facons d'envoyer le debat.

Mais comment commencer a dialoguer lorsque le premier message est en gros:

"Marre d'etre pris en otage' par des grevistes faut-il le rappeler...

???

en gros tu me reproches de venir avec mes gros sabots alors que justement je ne fais que deplorer ceux de Lidou ??? C'est le serpent qui se mort la queue non ???

Philippe dit:
El comandante dit:
Philippe dit:[Et qu'à une époque, on avait tellement le respect du service public que la grève était interdite pour les fonctionnaires et que l'on était tellement fier d'en être chargé que l'on n'aurait pas imaginé faire grève (ne cherchez pas dans les dix dernières années, c'était il y a un siècle).

ah ben ma bonne dame, à l'époque y'avait du respect (à part pour les Boches).

Je suppose que c'est la seule réponse argumentée à laquelle j'aurais droit... Respect, respect... :?:

Absolument. Je ne vois pas en quoi je chercherai à articuler des arguments face à ces poncifs qui en sont eux-mêmes totalement dénués. Balzac disait qu'on respecte un homme qui se respecte lui-même, il en va de même pour les arguments des conversations.
Quel intérêt de ramener ce débat à une comparaison il y a un siècle, à une époque où le droit administratif était à peine fixé (et qu'il protégeait d'ailleurs moins les usagers que maintenant), où les congés payés étaient un rêve, où les transports dits en commun relevaient pour la plupart de la sphère privée et non publique, etc ? A une époque où pour le coup - si l'on va un peu plus loin que les clichés Brigades du Tigre et Hussards noirs de la République - la notion de service public (et son "respect" - il manque "dans l'honneur", non ?) était beaucoup plus limitée en superficie et en profondeur qu'aujourd'hui.
Ce genre de comparaison a n'a de sens ni historique, ni sociologique, ni juridique.


Et si tu veux des arguments, prend un manuel de droit administratif et tu verras que la continuité du service public, le service minimum, etc., sont des notions bien existantes et bien encadrées.



C'est très ennuyeux quand il y a des grèves dans les transports en commun. Ca emmerde tout le monde et surtout les gens qui galèrent déjà assez. Le seul truc à ne pas oublier, c'est que tous nos droits sociaux, depuis 150 ans, n'ont pas été acquis et préservés par la bonne volonté de l'oligarchie, mais par des citoyens qui se sont battus pour, avec parfois de bons mots d'ordre, parfois de mauvais mots d'ordre. Des emmerdeurs de parasites de grévistes, fonctionnaires plus souvent qu'à leur tour, qui nous ont évité à tous, même aux passagers clandestins qui ne bougeront jamais leur fessier confortable pour un droit collectif, d'avoir un modèle social d'outre-Manche et d'outre-Atlantique.
Ca ne fait pas arriver la prochaine rame plus vite, mais ca permet de conserver un minimum de compréhension pendant de longues journées galère.

El comandante dit:
Philippe dit:
El comandante dit:
Philippe dit:[Et qu'à une époque, on avait tellement le respect du service public que la grève était interdite pour les fonctionnaires et que l'on était tellement fier d'en être chargé que l'on n'aurait pas imaginé faire grève (ne cherchez pas dans les dix dernières années, c'était il y a un siècle).

ah ben ma bonne dame, à l'époque y'avait du respect (à part pour les Boches).

Je suppose que c'est la seule réponse argumentée à laquelle j'aurais droit... Respect, respect... :?:

Absolument.
et plein de trucs bien.



Moi betement j'allais juste ajouter

"oui not' monsieur, oui not' bon maître....
Pourquoi ont-ils tués Jaurés ?"

Bref, un autre temps. Passé ????

Certains voudraient aussi en faire notre futur dirait-on. (je ne parle pas de toi Philippe)

Al1_57 dit:(...)une reforme du regime TREEEEES special des militaires.



ça c'est pas faux, ça fait plusieurs années (une bonne dizaine) que je me pose la question suivante:

pourquoi dans l'armée, moins tu es gradé, plus vite on te réexpédie dans le civil? sachant que pour le civil, les entreprises, etc, ton intérêt grimpe en fonction de ton carnet d'adresses (plus fourni chez un ancien colonel qu'un ancien lieutenant) et d'autres considérations de ce genre...

donc retraite moins importante, moins de chances de retrouver un emploi "intéressant", et à plus de 40 ans, bin forcément ta cote a déjà pas mal diminué...

finalement heureusement que l'estampille "ancien militaire" est assez prisée (discipline, respect de la hiérarchie...), parce que sinon ce ne serait pas gagné.


si quelqu'un a des précisions sur le sujet, je suis preneuse!

Jopajulu dit:Je rebondis juste sur le début du topic, ça a beau être une métaphore, il y en a qui sont douloureuses. Otage c'est Ingrid Bettencourt, pas ceux qui vont (hélas pour eux) galérer demain pour se déplacer.


Boh, une fois installé le syndrome de Stockholm, tout va mieux...

greuh, toujours le bon goût.

en gros tu me reproches de venir avec mes gros sabots alors que justement je ne fais que deplorer ceux de Lidou ??? C'est le serpent qui se mort la queue non ???

Ben en fait, les sabots étaient aussi gros de mon point de vue des 2 cotés ^^ Ceci dit, j'ai un peu mélangé les interventions sur le sujet, il est vrai.
Je trouve toujours embettant les discutions ou ça se radicalise quand j'aimerais bien y intervenir! Mais je m'abstiens car ça demande alors beaucoup d'efforts pour un résultat qui...
Car pour reprendre la dernière intervention du Commandante, par exemple, qu'est ce que tu veut bien pouvoir dire a quelqu'un qui affirme avec applomb que les grevistes d'aujourd'hui sont pour ainsi dire les héritiers des révolutionaires de 1789 (oups! Pas ceux là, c'est un peu vieux et de toute façon, ils ont tout fait foirer avec leur conscriptions forcée, résultat, la monarchie est revenue peu après... Enfin, voyez l'idée.) et ceux qui leur râlent dessus des fénéasses qui n'auraient jamais gagnés leurs droits tout seuls?
Moi, ça a tendance a me décourager d'emblée...
Adrien.
El Comandante dit:C'est très ennuyeux quand il y a des grèves dans les transports en commun. Ca emmerde tout le monde et surtout les gens qui galèrent déjà assez. Le seul truc à ne pas oublier, c'est que tous nos droits sociaux, depuis 150 ans, n'ont pas été acquis et préservés par la bonne volonté de l'oligarchie, mais par des citoyens qui se sont battus pour, avec parfois de bons mots d'ordre, parfois de mauvais mots d'ordre. Des emmerdeurs de parasites de grévistes, fonctionnaires plus souvent qu'à leur tour, qui nous ont évité à tous, même aux passagers clandestins qui ne bougeront jamais leur fessier confortable pour un droit collectif, d'avoir un modèle social d'outre-Manche et d'outre-Atlantique.


PS: j'aime bien les sabots aussi ^^

El comandante dit:
Philippe dit:
El comandante dit:
Philippe dit:[Et qu'à une époque, on avait tellement le respect du service public que la grève était interdite pour les fonctionnaires et que l'on était tellement fier d'en être chargé que l'on n'aurait pas imaginé faire grève (ne cherchez pas dans les dix dernières années, c'était il y a un siècle).

ah ben ma bonne dame, à l'époque y'avait du respect (à part pour les Boches).

Je suppose que c'est la seule réponse argumentée à laquelle j'aurais droit... Respect, respect... :?:

Absolument. Je ne vois pas en quoi je chercherai à articuler des arguments face à ces poncifs qui en sont eux-mêmes totalement dénués. Balzac disait qu'on respecte un homme qui se respecte lui-même, il en va de même pour les arguments des conversations.
Quel intérêt de ramener ce débat à une comparaison il y a un siècle, à une époque où le droit administratif était à peine fixé (et qu'il protégeait d'ailleurs moins les usagers que maintenant), où les congés payés étaient un rêve, où les transports dits en commun relevaient pour la plupart de la sphère privée et non publique, etc ? A une époque où pour le coup - si l'on va un peu plus loin que les clichés Brigades du Tigre et Hussards noirs de la République - la notion de service public (et son "respect" - il manque "dans l'honneur", non ?) était beaucoup plus limitée en superficie et en profondeur qu'aujourd'hui.
Ce genre de comparaison a n'a de sens ni historique, ni sociologique, ni juridique.

Et si tu veux des arguments, prend un manuel de droit administratif et tu verras que la continuité du service public, le service minimum, etc., sont des notions bien existantes et bien encadrées.


En plus, seul 9% des retards de trains sont dûs à des grèves. Le reste, c'est dysfonctionnement techniques ou humains. Le service minimum, dont la loi récente peut être superbement et facilement contournée*, ne changera pas grand chose.
greuh.
* : suffit que les mécanos se croisent les bras une journée, puis que les aiguilleurs se croisent les bras une journée, etc. En cycle toutes les semaines. D'autre part, étant donné les fonctionnement des voies ferroviaires, suffit que des petits malins relient les deux rails avec un fil électrique enterrés sous les ballasts pour bloquer trois tronçons contigus au feu rouge...