Leonidas300 dit:c'est un peu hors sujet, mais je suis épaté par l'obsession qu'ont certains de manipuler le vocabulaire employé.
Un article de Libe parlant de la diminution du nombre de fonctionnaires titrait "Un avant gout de Purge". On parle quand même du non renouvellement de postes de personnes partant à la retraite.
Besancenot parle de "rafles" pour les opérations de police.
Le Guignols font des sketches comparant la situation à celle sous l'Occupation et l'extermination des juifs (avec un détournement des films "Le pianiste" et "La vie est belle").
Lorsque Fillon utilise le mot "détail", certains hurlent à la mort (parce que Le Pen, 10 ou 15 ans plus tôt, a qualifié les chambres à gaz de détail de l'histoire ).
Je trouve cette diabolisation particulièrement contre productive, symptomatique d'une absence totale d'arguments, et insultante pour les victimes de ces sombres moments historiques.
+1 a tout ce qui est ecrit...sachons garder pour des mots aussi lourd de sens leur vraie valeur.
@ Lidou : Du grec μεταφορά, metaphorá, au sens propre, transport, c'est-à-dire une transposition de sens. Le procédé de langage dit métaphore relève de la linguistique et de la rhétorique. Une métaphore est une figure de sens (trope, ou métasémème dans la terminologie du Groupe µ), dans lequel un mot qui a habituellement un sens A est utilisé avec un sens B. Cette substitution se fait sur la base de propriétés communes aux deux termes (autrement dit, la métaphore suppose toujours une comparaison implicite).
Mais l'intérêt de la métaphore est d'attribuer au sens B les nuances qui appartiennent au terme A.J'ai beau chercher, je ne vois toujours pas le rapport entre une greve et une prise d'otage...
Sinon, oui comme l'a dit Richard, dommage que le sujet parte en vrille, mais comment l'eclairer lorsque les premiers mots enonces sont des juxtapositions de poncifs digne des meilleurs JT ?
avant-derniere chose:
Ymokal dit:
A chaque fois qu'il y a un sujet sur les fonctionnaires, ça démarre 9 fois sur 10 au quart de tour Pan, t'es mort ! Qu'est ce qu'on se marre !
Généralement avec à chaque fois des "extrémistes" des 2 bords ...
Ce n'est deja pas un debat sur les fonctionnaires, mais sur le droit de greve....
De plus meme avec des guillemets je n'admets pas le terme d'extremiste. ( c'est de moi que tu parles, j'etais le premier a reagir). Ma reaction ne porte pas sur le fond. Je l'ai dit, dans mon message, je comprends le fond de la colere -meme si je ne la partage pas-. mais je n'aime pas ce glissement lexical qui me semble plutot nefaste voire dangereux.
J'imagine que lorsqu'on aura galvaudé le mot de Shoah, on sera mur pour recommencer.
Enfin :
@ Bigsam :les deputes font leur reforme.... tant mieux, mais ils ont encore du travail a faire pour s'aligner sur le maçon.
Sinon, j'attends toujours unr reforme du regime TREEEEES special des militaires. Il coute bcp plus cher que tous les autres regimes speciaux confondus et councerne deux fois moins de monde. Pourquoi n'est-il pas concerné ???
Lisez le cahier numero 13 de l'OCDE :
http://www.oecd.org/dataoecd/24/23/1919068.pdfsur La Faisabilité politique de l'ajustement
ou comment reformer.
Quelques echantillons :
OCDE cahier numero 13 dit:
(...)
Les facteurs politiques de succès
Un gouvernement peut difficilement stabiliser contre la volonté de l’opinion
publique dans son ensemble. Il doit se ménager le soutien d’une partie de l’opinion,
au besoin en pénalisant davantage certains groupes. En ce sens, un programme qui
toucherait de façon égale tous les groupes (c’est-à-dire qui serait neutre du point
de vue social) serait plus difficile à appliquer qu’un programme discriminatoire,
faisant supporter l’ajustement à certains groupes et épargnant les autres pour
qu’ils soutiennent le gouvernement.
(...)
Les dangers du corporatisme
L’autre obstacle tient au corporatisme. Plus il existe des groupes d’intérêt
puissants et bien organisés, plus la marge de manoeuvre du gouvernement est
réduite. Celui-ci sera incapable d’appliquer des mesures indispensables, même s’il
dispose d’une majorité parlementaire dans un régime démocratique et veut
ajuster avant la crise financière. L’histoire récente de pays développés comme la
France et l’Italie montre d’ailleurs que les PED n’ont pas le monopole des
corporatismes. Ce problème se pose surtout dans les entreprises parapubliques,
auxquelles, souvent, le gouvernement veut supprimer les subventions afin de
réduire le déficit budgétaire. Cette coupure entraîne inévitablement des baisses
de salaire et parfois des licenciements. Si ces entreprises appartiennent à des
secteurs clés (énergie, transports ou mines, lorsque les exportations minières
sont la première source de devises) et si les salariés de ces entreprises sont bien
organisés, ils peuvent s’opposer efficacement à la décision du gouvernement. Ce
qui importe en l’occurrence n’est pas le nombre, puisque des groupes même
minoritaires au sein de l’entreprise peuvent arrêter complètement son activité
dès lors qu’ils contrôlent des secteurs stratégiques.
Ainsi, toute politique qui affaiblirait ces corporatismes serait souhaitable :
d’un point de vue économique, cela éliminerait des entraves à la croissance et,
politiquement, le gouvernement gagnerait une liberté d’action qui peut lui être
précieuse en période d’ajustement. On objectera que cette politique soulèvera
des résistances, mais il vaut mieux que le gouvernement livre ce combat dans une
conjoncture économique satisfaisante, qu’en cas de crise, lorsqu’il est affaibli.
Cette politique peut prendre diverses formes : garantie d’un service minimum,
formation d’un personnel qualifié complémentaire, privatisation ou division en
plusieurs entreprises concurrentes, lorsque cela est possible.
(...)
La clairvoyance politique est indispensable pour agir rapidement et
efficacement. Si un gouvernement arrive au pouvoir au moment où les déséquilibres
macro-économiques se développent, il bénéficie d’une courte période d’ouverture
(quatre à six mois), pendant laquelle l’opinion publique le soutient et il peut rejeter
sur ses prédécesseurs l’impopularité de l’ajustement. Grâce à ce soutien, les
corporatismes sont temporairement affaiblis et il peut dresser l’opinion contre
ses adversaires.
(...)
Il faut dès
l’arrivée au pouvoir insister, voire en exagérant, sur la gravité des déséquilibres,
souligner les responsabilités des prédécesseurs et le rôle des facteurs exogènes
défavorables, au lieu de tenir un discours optimiste et de reporter l’heure de
vérité.
(...)
Par ailleurs, si l’on réduit
les salaires des fonctionnaires, des secteurs stratégiques (l’armée ou la police, par
exemple) peuvent être exemptés.
(...)
La meilleure stratégie pour des réformes structurelles :
(...)
Mais la réforme la plus souvent nécessaire, et la plus dangereuse, est celle des
entreprises publiques, qu’il s’agisse de les réorganiser ou de les privatiser.
Cette réforme est très difficile parce que les salariés de ce secteur sont souvent
bien organisés et contrôlent des domaines stratégiques. Ils vont se battre avec
tous les moyens possibles pour défendre leurs avantages, sans que le gouvernement
soit soutenu par l’opinion parce que les bénéfices de la réforme n’apparaîtront
qu’après plusieurs années et seront diffus, tandis que les perdants seront touchés
immédiatement. Plus un pays a développé un large secteur parapublic, plus cette
réforme sera difficile à mettre en oeuvre, le cas limite étant celui des économies
socialistes où les dangers sont les plus grands.
Quelques précautions sont souhaitables. Cette réforme ne devrait tout
d’abord pas coïncider avec un programme de stabilisation, car la coalition des
opposants serait très dangereuse, avec la conjonction de manifestations de masse
et de grèves dans des secteurs clés. Ensuite, il ne faut pas acculer ces salariés au
désespoir en les licenciant purement et simplement. Des fonds de reconversion
sont indispensables pour les réinsérer. Enfin, il est souhaitable, dans un premier
temps, d'exclure de la réforme les secteurs stratégiques comme l’énergie ou les
transports, quitte à prendre des mesures plus tard, dans une conjoncture
politique et économique meilleure.
(...)
Y'a tout dans ce fasicule
notre France endettée, le service minimum, les groupes montés les uns contre les autres...diviser pour mieux regner
mais je dois juste être parano hein