Alfa dit :Ça veut dire que je n’ai pas le droit de découper quelques cases de mon album de Tintin pour mettre ça dans des sleeves , les scanner en un pdf pour diffuser un citadelles fanmade ?
ça gênerait Moulinsart. Et B. Faidutti ?
Pour le droit français, - tu as le droit de le faire chez toi, pour toi je pense. Tout le monde s’en fout. On est dans le cadre d’utilisation privée dans le cadre familial d’un truc que tu as acheté par ailleurs. C’est de la copie privée à l’usage du copiste. C’est prévu par la loi et c’est ok. - plusieurs exemplaires pour quelques copains… j’en sais rien, je ne suis pas assez calé en droit, mais c’est pareil, tout le monde s’en fout. Enfin… ça dépend peut être du nombre de copains… - en libre accès sur le net par exemple, non. C’est évident, tu lèse l’auteur et l’éditeur. Et tu risque les emmerdes.
Et si tu fais un pdf que tu donnes à tes copains et que l’un d’eux se met à le distribuer à grande échelle… tu risques aussi des emmerdements. C’est une infraction de diffuser, mais si c’est diffusé, cela devient aussi une infraction de faire ou d’avoir fait.
Et, à mon avis, si les « Carcassonne mario » ou les « love letter n’imp » sont en téléchargement, c’est parce que les ayant droits n’ont rien dit. Sinon l’équipe BGG ne s’amuserait pas à faire un combat juridique pour se prévaloir du fair use mais retirerait le fichier. Si on regarde la page wiki du fair use donnée plus haut, utiliser une règle de jeu non original et des illlustrations non originales, le tout soumis à droit d’auteur pour faire un « truc a télécharger » ne rentre dans aucune des cases du fair use (enseignement, citation, critique,…) alors que la, ce qui est fait, c’est utiliser la renommée (Carcassonne, love letter, mario, star war…) pour diffuser un truc. En France cela s’appelle un détournement de notoriété au moins. Surtout que via la pub, cette diffusion est un acte commercial pour BGG.
J’ai l’impression de répondre plusieurs fois à la même question, posée sous des formes différentes, mais fondamentalement identique.
Merci pour le détail apporté jmguiche. Ton paragraphe sur bgg et la pub, tu veux dire que comme bgg est rémunéré par la pub tout ce qui génère du traffic peut être vu comme une activité commerciale, et donc par exemple une page de PnP avec licence Star Wars par exemple ?
Rodenbach dit :Merci pour le détail apporté jmguiche. Ton paragraphe sur bgg et la pub, tu veux dire que comme bgg est rémunéré par la pub tout ce qui génère du traffic peut être vu comme une activité commerciale, et donc par exemple une page de PnP avec licence Star Wars par exemple ?
Alors… pour faire enlever le truc, Disney n’a pas besoin de le faire remarquer. Il lui suffirai d’envoyer un mail « virez ça, ou on vous fait un procès ». Là, ils ignorent, cela ne doit pas leurs porter préjudice ou plutôt, s’ils faisaient enlever, cela leur porteraient encore plus préjudice (d’image).
Si en plus Disney veux « faire payer », à mon avis ça se plaide : « étant donné qu’il y a de la pub sur la page qui permet d’accéder au jeu qui utilise frauduleusement ma propriété intellectuelle, cet accès est 7ne activité commerciale puisqu’elle rapporte de l’argent ». Mais ça, c’est mon avis et on est aux limite de mes compétences.
L’auteur du jeu, Jamey Stonemeier, a suivi le truc avec enthousiasme (il a posté le machin sur son Facebook).
Quelques temps plus tard, ça a donné un jeu officiel che l’éditeur : My Little Scythe.
Alors effectivement, l’adaptation de base sur l’univers de My Little Pony est “hors des clous” puisqu’elle “pille” sans vergogne cet univers sans autorisation des ayants droits. C’est d’ailleurs pour cela que ça n’a jamais mis dispo sur internet. D’ailleurs, Stonemeier Games a préféré partir sur un univers “ressemblant mais rien à voir” en gardant les créatures mignonnes mais en effaçant toute référence à MLP (My Little Pony, pas notre dirigeante d’extrême droite, suivez un peu).
Bon, ça n’apporte pas beaucoup d’eau au moulin de ce topic, mais ça montre la jolie histoire d’un petit projet amateur qui est devenu un vrai jeu publié. Je ne sais pas s’il y a eu d’autres histoires de ce genre dans le milieu du jeu…
Joe Klipfel a un loisir rigolo : c’est un adepte du “shrinking”, à savoir qu’il adapte des jeux existants en version “compact”, et pas des moindres. Ainsi, il est à l’origine de Pocket Watch (Set a Watch en 18 cartes), Pax Pamini (Pax Pamir , toujours en 18 cartes) ou Birdscaping (qui a une bonne tête de Wingspan , mais là aussi en 18 cartes).
Il y a 3 ans, il avait fait parler de lui avec GloomHoldin’ , qui reprends un jeu aussi gros et massif que Gloomhaven , mais en… 18 cartes, oui, je vois que vous commencez à comprendre.
Tout ça est toujours donné gratuitement à la communauté, et tous ses jeux sont téléchargeables sur BoardGameGeek et imprimables chez vous.
Là où c’est sympa, c’est que ce GloomHoldin’ a tapé dans l’œil d’Isaac Childres, le papa de Gloomhaven … et hop, le voilà édité en tant que jeu officiel. Il est renommé Gloomhaven: Buttons & Bugs et arrive cette année chez Cephalor Fair Games (l’éditeur de la gamme). Uniquement en VO pour le moment mais vu la renommée de son ainé, il n’est pas impossible qu’une localisation arrive.