Salut Christophe,
oui j’évoquais ce plaisir subtil et intense que tu décris bien mieux que moi
Waouh ! Pourquoi ai-je fais des études scientifiques et non de la philo à outrance ?
D’abord il faut répondre à la question : à quoi sert le jeu de société ?
Il peut servir à sociabiliser les individus (à la cohésion familial ou d’un groupe par exemple), à éduquer (ou à éviter de s’abêtir devant des programmes de télévision idiots !), à apprendre, à soigner (effet dérivatif par exemple), à “faire passer le temps”, à s’amuser et prendre du plaisir tout simplement ! Un jeu répond donc à un/des besoin(s).
Pourquoi avoir beaucoup de jeux ?
Le choix du jeu varie selon l’objectif visé qui varie selon le cercle de joueurs autour de la table, le moment de la journée, le lieu ou je suis, mon humeur, etc. En bon biologiste je dirais que mon choix varie selon des facteurs environnementaux et individuels très fluctuants dans le temps : d’où la nécessité d’une grande ludothèque !
A un instant T, un jeu peut être idéal, à l’instant T+1 être obsolète ou ne plus convenir à nos besoins et à l’instant T+2 revenir en force. Par exemple en fin de soirée quand tout le monde est fatigué, un petit jeu pas compliqué c’est le top !
Qu’est-ce qui conditionne mes achats ?
La fréquence potentielle des parties, l’atteinte du ou des objectif(s) escompté(s) pour ce jeu, l’originalité du jeu, mes finances, sont autant de facteurs qui rentrent en comptent.
Le temps est aussi un facteur très important : notamment quand on a des enfants … A cinq ans et à treize ans les envies ne sont plus du tout les mêmes. Donc mes besoins varient, changent avec le temps.
Pourquoi acheter des jeux plutôt que de les créer ?
Les objectifs ne sont pas les mêmes tout simplement. Je suis “origamiste”, je plie des diagrammes d’autres plieurs et crée mes propres origamis. Lorsque je crée une oeuvre cela nécessite un savoir faire (expérience, technique, qualités propres) et des moyens (du temps, beaucoup de temps, de l’espace, de l’argent : fabriquer différents types de papier, refaire les schémas de plis si ça ne va pas). Créer engendre certes un grand plaisir (autosatisfaction) mais aussi une certaine forme de frustration et de la fatigue. En origami créer c’est s’investir personnellement, reprendre un diagramme c’est avant tout se faire plaisir !
Enfin, égoïstement je ne pense pas à l’avenir de la planète qui est fortement compromis par mon acte consumériste, je ne pense pas non plus à l’ascétisme dont doit faire preuve tout à chacun pour aboutir à un état de sagesse et de plénitude ultime ! Cependant bien des gens benoîtement tiennent des discours moralisateurs et en aucun cas ne se les appliquent.
Plus sérieusement, un jeu de société c’est un objet très peu périssable qui a une durée de vie très longue, il se transmettra sur plusieurs générations probablement. Sa durée de vie est conditionnée entre autre par la fréquence de son usage (au plus on joue au moins il se conservera dans le temps). Mais c’est le soin accordé aux jeux que l’on possède qui est à mes yeux le seul point à prendre en compte pour calculer le nombre de parties réalisables avec un jeu (et donc le bilan carbone du jeu dans toute sa globalité, durant toute sa durée de vie) et non la fréquence d’utilisation de celui-ci : le “collectionneur” en général bichonne ses jeux, ce qui n’est pas toujours le cas d’autres joueurs …
Pour aller jusqu’au bout de mon raisonnement : les personnes si soucieuses de l’environnement au point que cela conditionne leurs achats de jeux de société (au détriment du reste à les croire) sont-ils si irréprochables que ça ? Leur choix devrait alors être conditionné alors par les matériaux utilisés (pas de plastique), le distributeur et le circuit de distribution (“le plus court possible” : pas de jeux US qui arrivent par avion qui nécessitent de brûler des quantités astronomiques de kérosène), le rapport entre le nombre de parties réalisables (c’est à dire la fréquence d’utilisation divisée par la durée de vie) et le coût carbone de sa production, etc
Qu’en est-il alors des plateformes en ligne ? Un ordi ça consomme de l’énergie, c’est un objet dont l’obsolescence est rapide et sa production est polluante, même si un ordi est un objet multi-usage (avec, on fait d’autres choses) et on peut faire des milliards de parties en ligne avec un seul ordi … Mais qu’en est-il aussi des center-data qui stockent les parties et qui sont excessivement friands en énergie ? … Quand on regarde l’envers du décor, pas sûr que le bilan carbone soit très bon !
Houston, vous me recevez ?
Ce topic est en train de quitter son orbite et s’élève de plus en plus loin. C’est toujours intéressant mais ça manque un peu de rigolade quand même.
ben quand tu veux comparer le ratio cout/plaisir d’un string par rapport à celui d’un jeu, en mettant autours de la table un scientifique, un pratiquant, un athée, un innocent, une teigne, et un papa, et ce, en attendant le policier, le végétarien, le fumeur de pet ou l’anarchiste (liste non exhaustive pouvant être multicritère…), c’est parce que la qualité de réponse ne tient pas dans celle du coton ni de la dentelle, mais des fesses qui sont dedans et de ce que ça cache tout en le montrant…
la quête de la bite en or mise toujours sur la corde raide…
cetrod dit : ben quand tu veux comparer le ratio cout/plaisir d'un string par rapport à celui d'un jeu, en mettant autours de la table un scientifique, un pratiquant, un athée, un innocent, une teigne, et un papa, et ce, en attendant le policier, le végétarien, le fumeur de pet ou l'anarchiste (liste non exhaustive pouvant être multicritère...), c'est parce que la qualité de réponse ne tient pas dans celle du coton ni de la dentelle, mais des fesses qui sont dedans et de ce que ça cache tout en le montrant...Désolé, mon message était un peu (beaucoup) chiant : froid, faussement analytique ... Je fais partie de ces papas, plus ou moins scientifiques, campagnards, teigneux parfois et surtout pas végétariens car éco-responsable (à bas les monocultures !) ... Oups, je dérive (un peu de provoc' aussi !) .... Je vais essayer d'être plus drôle mais ça va pas être facile car ma femme m'a battu à Tzolk'in donc je suis d'humeur morose ... Et puis j'ai peut être plein de jeu à la maison mais c'est sur prescription médicale pour soigner ma dépression chronique (j'ai un mot du médecin, ça m'exonère et reporte la responsabilité sur ses épaules) ! Quant au string, toute personne éco-responsable a le devoir d'en porter plutôt qu'un caleçon long (sauf si cela constitue un crime contre l'humanité : par exemple ma voisine qui souffre de la maladie de dercum, d'une hypertrichose et d'un lupus discoïde disséminé sur tout le corps ...).
A baaa, plus on joue avec sa femme, plus on prend des raclées en fait… moi je change souvent de jeux pour palier à ça mais elle s’adapte…
quand à voir son cul, on n’a pas encore des yeux dans le dos… donc intégrer le pardon comme règle de voisinage!
ayé, après être partis loin ,on est revenue… on touche le fond!
what a journey!
et si oui, est ce qu’une fois (re)déplié , emmergera de ta bienveillance naturel un peu plus de tolérance malgré que le ratio qui tend vers le tonga exprimant l’envie de sentir belle et désirable ne suffit pas à sublimé une provocation par toi non accepté?
t’ain je vais devoir ouvrir un sondage pour pour ou contre une rubrique sur la transcendance du jeu société!
je trouverai un autre titre cela dit… genre “pourquoi tu joues ?”
cetrod dit :@aleph71:
le string c'est un origami nan ?
Horreur ! Le string c'est du Kirigami, tandis que le slip kangourou est un magnifique Origami ... Comme tout origamiste intégriste : JAMAIS de découpe, chez moi hors de question d'avoir un objet qui puisse couper, cisailler, fendre le moindre bout de papier ... Pas de couteaux, ni de ciseaux ou autres ouvre-lettres ce serait un sacrilège ... Attention, l'origamiste intégriste est encore pire que le joueur de Magic fondamentaliste, c'est dire !
Le kirigamiste est l’ennemi juré de l’origamiste …
Evoquer le string dans un topic qui parle de profondeur…
znokiss dit :
Pour ne pas être un gentil con-sot obéissant, peut-être. Pour apprendre à garder la tête froide dans un climat où on fait tout pour nous dicter nos émotions et nos envies.
(Fun fact : en raccourcissant grossièrement, on peut presque dire que le marketing est inversement proportionnel à la créativité du truc qu'il essaie de vendre. Est-ce que ça veut dire qu'il faut faire beaucoup de pub pour vendre de la merde ?).
Ben oui, regarde les dernières élections politiques