Dod dit:Certes, ce parti néo-nazi n'a fait "que" 6%. Sauf qu'il y a quelques années, c'était 0, rien, walou, nada. Ce sont les petits ruisseaux qui font les grandes rivières.
J'entends bien. Mais depuis une semaine AVANT les élections, on entend le discours "ohlala c'est terrible la bête immonde va prendre le pouvoir en Grèce".
1. Prendre le pouvoir ce n'est pas entrer minoritairement au parlement.
2. Pour moi l'info primordiale, ça reste que les messieurs en costard qui disent s'y connaître en économie, partis qui se couchent devant la doxa libérale, FMI, BCE et cie, ont tellement fait n'importe quoi que leurs remèdes ont aggravé la situation du malade. Du coup, le courant le plus soutenu aujourd'hui, est celui qui passe partout en Europe pour des gentils hurluberlus utopistes ou des méchants bolchéviques le couteau entre les dents selon la situation politique de l'observateur. Comme quoi les solutions proposées ne sont pas si hallucinantes que ça.
La dette est avant tout constituée d'intérêts et ce notamment depuis que les banques privées sont des intermédiaires obligatoires alors qu'ils n'ont pour rôle QUE de prêter un argent qui n'est même pas leur mais l'argent des banques centrales.
La hausse récente de la dette est due au fait que les états aient absorbé sans quasiment la moindre contrepartie les produits toxiques des banques privées qui ont fait juste n'importe quoi (et au passage qui continuent).
La politique qui depuis 30 ans consiste à diminuer les recettes de l'Etat et notamment en cassant le principe de la sociale démocratie européenne qui veut que plus l'euro gagné est le suivant de précédents plus il est taxé (auprès des particuliers comme des entreprises).
Quand en plus la volonté derrière, c'est de détruire ce qui reste de redistribution pour diminuer la colonne dépenses sans remettre en cause : les raisons de la dette, les raisons de son accroissement récent, ni faire une analyse de la composition de la colonne recettes (parler dépenses sans parler recettes... c'est juste incohérent), là on rentre dans le stupide.
Bref le TINA c'est bien gentil, mais le néo-libéralisme n'est pas la seule solution et la situation économique en Europe aujourd'hui n'est pas celle de la deuxième partie du XXe (jusqu'au milieu des années 70 grosso modo). Faire comme si le souci est les dépenses faites pour une redistribution équitable (via la santé, l'éducation ou les aides), c'est juste faire preuve de déni.
La victoire de Syriza c'est aussi la confirmation de tout cela... mais oui parlons de 6 à 7% des sièges d'illuminés qui font des pseudo ratonnades et QUE de ça.