Maximus Vulpes dit :Je vais me répéter, mais l'ED pour les antifa, ça commence à Bayrou.
Peut-être parce que Bayrou est moins clair que De Gaulle sur son message anti-raciste.
La zone grise d'acceptation du discours d'extrême droite s'est très largement étendu. Pour certains antifa, ça commencera même au PS (voire LFI), pour d'autres à LR.
Mais, ça vient du fait que certains discours sont en partie laxiste face à la menace fasciste.
Ce que je conteste c'est le fait qu'il existe un péril fasciste en France,
Et tu as tort. Le péril fasciste est une réalité qui est vérifié presque tous les jours et sans soucis toutes les semaines en France. Beaucoup de gens se voilent la face en disant que ce sont des actes isolés, que ce n'est pas grave. La réalité, c'est que le risque est réel et qu'il faut être aveugle (sinon complice) pour penser le contraire. Les agressions racistes, les dénis de démocratie, la montée de la violence de la police,.... sont tous des marqueurs de la montée du fascisme. Ca commence comme ça. Pour faire tomber un pays fortement démocratique dans le fascisme, il faut, au bas mot, 10 ans, sûrement le double. Et ça commence tout doucement par des dérives sur l'acceptation de la parole raciste (de ce point de vue là, les voyants sont au vert (enfin plutôt au brun)), une dérive autoritaire avec des moyens policiers renforcés (les budgets sur de nouvelles armes de gestion des foules sont éloquents en France), des dénis de démocratie (les conseils de Défense, état d'urgence, loi d'exception passé dans la loi "commune"),.... Tout ça, ce sont des dérives qui sont déjà bien avancés et qui sont des marqueurs très clairs d'une dérive du pouvoir en France qui ne peut aboutir qu'à une seule chose s'ils ne sont pas combattus très vite : l'arrivée du fascisme.
Contrairement à ce que tu penses, c'est incontestable. Il reste un peu de temps pour réagir, mais pas tant que ça car la dérive est déjà bien avancée (on avait des prémices, très léger mais déjà reconnaissable, dans les années 90).
Je vous laisse comptabiliser le nombre d'agressions verbales ou physiques que vous avez subi et dont vous avez été témoin durant votre vie, et remplir vos petites coches dans la colonne "agressions de skinheads".
Victime, quasi aucune : mâle blanc cis-genre d'1m90 pour 100 kg, même les plus gros connards ne s'approchent pas de moi.
Témoin oui, évidemment, et pourtant je suis très casanier et ne prends jamais les transports en commun. Mes amis qui le font me rapportent régulièrement des faits d'agression, évidemment. Là encore, dire que ça n'existe pas relève du fantasme.
Dire que la France risque de basculer dans le fascisme, et cautionner la violence intrinsèque aux mouvements antifa en est une autre.
La France risque de basculer dans le fascisme, c'est pour moi un fait, comme je l'ai expliqué plus haut. C'est pas pour autant qu'il faut cautionner les violences antifa. Maintenant, les violences d'EG sont souvent montées en épingle dans les médias (ce qui ne veut pas dire qu'elles n'existent pas ni qu'il faut les cautionner) alors que les violences d'ED sont systématiquement minimisée. Donc, là aussi, il y a de gros biais.
Après j'ai bien conscience que pour beaucoup de gens à gauche, l'Italie de Meloni, la Hongrie d'Orban, les USA de Trump, ou même le Danemark avec sa nouvelle politique migratoire, ce sont des régimes fascistes. Ceci rejoint mon premier point.
Pour Meloni, j'en sais rien, c'est un peu récent et j'ai pas regardé de près. Pour Orban, c'est une évidence (culte de la personnalité, muselage des oppositions, politique nataliste poussée très fort pour "renforcer la "race" hongroise, méthodes policières très musclées : là, y'a juste tous les marqueurs, je ne sais pas ce qu'il te faut de plus pour qualifier un régime fascisant), Trump a nié le résultat des élections démocratiques et a presque soutenu un coup d'Etat, là encore, difficile de nier une dérive forte (heureusement, le président américain a moins de pouvoir que le notre et les institutions américaines sont solides, mais le coup de canif dans le contrat démocratique est quand même assez violent (surtout que par bien des aspects, les USA s'asseoient déjà bien gentiment sur pas mal de principes démocratiques).
Donc, voilà, les faits sont clairs, il y a des dérives nationalistes, autoritaires et/ou fascisantes dans de plus en plus de pays, et les situations géopolitiques actuelles font craindre une accélération des basculements. Pour ne pas le voir, il faut vraiment faire l'autruche. Un pays démocratique ne bascule pas du jour au lendemain, c'est un processus lent avec des prémisses qui sont bien présents chez nous.
Avant de décéder il y a quelques années, ma grand-mère me disait que l'ambiance générale dans le pays lui rappelait de plus en plus l'avant 2nde GM et que ça lui faisait très peur. Oui, les dérives autoritaires sont très claires en France aujourd'hui, accompagné de la libération de la parole xénophobe, le risque est grand.