<img src=“https://cdn.trictrac.net/documents/formats/news_xlarge/documents/originals/00/81/4fe71524bdd7cb939a532549510f1c0ef3cb7e0e46448242f8f43d258f77.jpeg” alt=“Au sujet de “L’affaire Nostromo”…”/>
Amis ludistes, dimanche 19 mai était publiée l’annonce de Wonderdice
concernant la prochaine sortie d'un jeu intitulé « USCSS NOSTROMO ».
Elle m’a fait se dresser les poils et pousser quelques boutons, étant donné ce qu'elle implique...
Son contenu en a choqué plus d’un (content de ne pas être le seul).
Pour celles et ceux qui souhaitent en prendre connaissance, c’est --> ICI <--
Si vous n’avez pas suivi l’affaire l’année dernière, tapez donc « Affaire Nostromo » dans votre moteur de recherche préféré et vous devriez y trouver pas mal d’informations.
En résumé, j’ai créé en 2010 un jeu (Nostromo), basé sur le film Alien, que j’ai présenté à plusieurs reprises au « Toulouse Game Show », et dans diverses manifestations dont «Time2Play ».
L’équipe de Wonderdice y a joué une première fois lors du salon « Time2Play » du 15 Février 2015 dans les locaux de l’école Epitech de Toulouse, et m’a contacté en Novembre de la même année par mail pour me faire savoir l’intérêt qu’elle portait à mon jeu. A cette époque, étant en tractations avec Edge Entertainment, j’avais indiqué à Mr Aldebaran Genest que mon jeu n’était pas disponible.
Il m'a ensuite relancé plusieurs fois. Avant l’été 2016, l’édition de Nostromo par Edge n’étant plus d’actualité, j’ai accepté que Wonderdice m’adresse un projet de contrat pour l’édition de mon jeu. Contrat que j’ai reçu par mail le 6 juillet. Quelques jours après j’écrivais à Wonderdice en précisant que le contrat comportait une zone d’ombre et que je souhaitais discuter les termes dudit contrat, notamment la rémunération.
Plus de réponse. J’ai relancé le 3 septembre sans plus de succès. J’ai donc pensé que Wonderdice avaient abandonné l’idée de travailler avec moi. Ayant de nombreux autres projets en cours, je n’ai pas insisté.
Presque 2 ans se sont écoulés, puis j'ai découvert l’année dernière que Wonderdice annonçait la sortie d’un jeu du nom de « USCSS NOSTROMO »... dont plus d’une dizaine de mécaniques et éléments de jeu sont identiques à celles de mon prototype !
Aussi, je souhaite partager avec vous
quelques-unes de mes pensées et interrogations du moment.
En principe, deux jeux dans le même univers peuvent se ressembler. Même background, même intrigue, mêmes protagonistes.
Mais là, c'est quand même un peu fort car leur jeu aurait pu au moins s’appeler « Alien le 8e passager », par exemple... Mais non, c'est quasiment le même nom, mais aussi le même mode de jeu, le même but, les mêmes moyens pour y parvenir : les similitudes sont extrêmement troublantes et nombreuses. Elles ont été largement analysées par la communauté ludique : il semble bien que mon jeu ait servi de base et ait été développé sans mon autorisation.
Wonderdice annonce une foultitude de nouveautés à venir, avec licence, sans licence, avec des nouveaux auteurs, des projets de Crowdfunding... avec tant de jeux que cela dans les tuyaux, pourquoi s’entêter et risquer un procès avec moi ? Pourquoi continuer à alimenter une très mauvaise image d’éditeur avec le jeu Nostromo ?
Le fait d’acheter une licence vous autorise-t'il pour autant à développer puis éditer le jeu de quelqu’un sans son accord ?
La société WD ne devrait-elle pas se concentrer sur ses nouveaux projets au lieu de continuer à être l'artisan d’une réputation qui risque de lui nuire très longtemps. Dans ce petit monde de l’édition du jeu de société, la réputation d’un auteur, d’un éditeur, d’un distributeur compte beaucoup…
« Errare humanum est perseverare diabolicum » !
Les médias spécialisés dans le jeu de plateau (site d'information, Facebook,...) verrouillent rapidement les commentaires portant sur l’affaire Nostromo. Je comprends qu’il faille empêcher tout débordement. Mais verrouiller les sujets étouffe l’affaire et cela n’avantage-t’il pas l’une des deux parties ?
Je comprends la problématique des administrateurs des médias du monde ludique, surtout quand on voit les menaces brandies face aux critiques, qui étaient pourtant inévitables étant donné les méthodes employées.
Alors, amis ludistes, je vous le demande, restez modérés dans vos propos, « likez », « dislikez », et si vous avez des commentaires, restez courtois car sinon les modérateurs verrouilleront le sujet et ils auront raison.
L’année dernière l’équipe de WonderDice a essayé de se défendre sur le fait que leur/mon jeu « Wonderdicisé » était un jeu totalement différent du mien...
J'en déduis que si j’offrais gratuitement la version « Print and Play » de mon prototype Nostromo (en français et en anglais), cela se résumerait à l'initiative d'un passionné du jeu qui offre un jeu à une communauté de passionnés du jeu. Le tout sans utiliser la moindre image du film original, bien sûr.
Puisque pour eux les deux jeux sont si différents, cela ne les gênera donc en rien.
Autre point que je souhaitais soulever : suis-je visé plus ou moins directement par les termes de leur communiqué ? Il n’est certes pas très précis et ne cite personne en particulier, mais comme je suis directement concerné par cette affaire, le doute est autorisé.
Je cite :
• Nous ne tenons pas rigueur aux membres de la communauté ludique s’étant laissé manipuler par des personnes mal intentionnées. Wonderdice, ses équipes et les auteurs avec lesquels nous travaillons ont été très touchés par les fausses accusations proférées par une communauté que nous considérons comme une famille, propageant sans les vérifier des rumeurs infondées.
En conclusion méditons cette phrase du philosophe indien Swami Ramdas : « La vérité ne devient pas une erreur simplement parce qu’une foule de gens défendent l’erreur et se rangent de son côté »
Si je suis visé par leur communiqué, en quoi étais-je dans l’erreur et si mal intentionné que cela, puisqu'ils m'ont envoyé l’année dernière un protocole d’accord me proposant de me payer des royalties sur les ventes ?
Protocole que j'ai envisagé d'accepter avant qu'une succession de contradictions dans leur communication à mon égard ne finisse par me dissuader de travailler avec eux.
Pour terminer, l'heure des citations.
Pauvre Swami Ramdas, avoir ainsi utilisé ses écrits, c’est regrettable.
Par hommage pour mes camarades de WD, je terminerai donc également par une citation qui pourrait leur plaire, tirée de contes et légendes indiennes... c’est plutôt une mini histoire :
Un vieux chef Cherokee a enseigné ceci sur sa vie à son petit fils : - Il y a un grand combat qui se passe à l'intérieur de nous tous, lui dit- il. Et c'est un combat entre deux loups l'un est le mal, il est colère, l'envie, culpabilité, tristesse, tromperie et ego, et l'autre est bon, il est joie, amour, espoir, vérité, honnêteté et foi.
Le petit fils demande : - Quel est le loup qui gagnera ?
Et le chef répondit : - Celui que tu nourris.
François BACHELART