Festival de Cannes 1ère partie : Du sang, de la sueur et des larmes

Je vois les échanges avec Andda38 au dessus. Je partage son point de vue en fait.

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C’est là que vous vous trompez sur un point important: je ne fais pas cette différence entre vous, moi.
Ni d’ailleurs avec la rédaction de Tric Trac, de Plato, celle de Ludovox.
A ma connaissance, il n’y a en France, à ma connaissance, aucun journaliste spécialisé dans le jeu de société, au sens strict.

Je vais te citer Wikipedia à ce sujet: "La carte de presse a été créée pour éviter que des journalistes soient influencés dans leur écrits par le fait qu’ils exercent majoritairement leur activité dans un autre métier (publicitaire, avocat, commercial) pour le compte d’une entreprise ne vivant pas de la vente d’un média. Sa détention est la condition nécessaire pour accéder au statut de journaliste professionnel. (…) La carte de presse est attribuée par la Commission de la carte d’identité des journalistes professionnels (CCIJP) (…) L’article L. 7111-6 du code du travail2, indique que le journaliste professionnel est celui qui a « pour occupation principale, régulière et rétribuée l’exercice de sa profession dans une ou plusieurs publications quotidiennes ou périodiques ou dans une ou plusieurs agences de presse et qui en tire le principal de ses ressources ».

Par choix (comme dans le cas, revendiqué à plusieurs reprises, des patrons et rédacteurs de Tric Trac) ou par obligation (car les revenus viennent d’ailleurs) personne n’est journaliste au sens strict. Personne ne peut ou ne veut rentrer dans ce cadre. j’ai un doute sur le mec qui fait Ravage Plateau, mais il m’avait expliqué faire ça le soir après son travail, donc je ne pense pas. J’ai un doute aussi pour le Dr Mops, pour feu 20100 ici, mais c’est à peu près tout.

Pourtant, il y a des diffuseurs d’informations, qui parfois le font de manière extrêmement professionnelle. parfois.

Vous-même revendiquez votre badge presse (plutôt qu’un badge pro) qui vous a permi de rencontrer les gens, la forme de votre travail emprunte la forme d’un reportage, les interviews ressemblent à celles des magazines.

C’est un point particulier concernant les médias, encore plus depuis internet. Alors que personne, du moins personne sain d’esprit s’imaginerait pratiquer la chirurgie sans connaissance de base et sans référence au code de déontologie médical, l’information parait un domaine moins dangereux, ù tout le monde pourrait faire n’importe quoi.

La différence entre vous et moi n’est pas que l’un serait journaliste et l’autre pas, c’est celle que je martèle depuis le début: ce n’est pas parce qu’on ne se revendique pas journaliste que la déontologie ne s’applique pas comme source de référence, d’inspiration et de réflexion. Wikipedia est encore tout à fait riche à ce sujet (Code de déontologie journalisme).

“Pour Marc-François Bernier, professeur à la Faculté des arts de l’Université d’Ottawa, « la vérité, la rigueur et l’exactitude, l’intégrité, l’équité et l’imputabilité » constituent les « piliers normatifs du journalisme » et la « déontologie prescrit des devoirs professionnels qui font l’objet d’un consensus pour un grand nombre de situations » 2. Selon lui, la déontologie contribue à protéger les journalistes des manœuvres de propagande, de promotion et de désinformation et les incite à s’en méfier3.”

Même si le texte n’est pas opposable aux pigistes non membres d’une rédaction, il peut rester une source d’inspiration.

Je cite cette fois le SNJ:

"Déclaration des devoirs
Les devoirs essentiels du journaliste, dans la recherche, la rédaction et le commentaire des événements, sont :

  1. respecter la vérité, quelles qu’en puissent être les conséquences pour lui-même, et ce, en raison du droit que le public a de connaître ;
  2. défendre la liberté de l’information, du commentaire et de la critique ;
  3. publier seulement les informations dont l’origine est connue ou les accompagner, si c’est nécessaire, des réserves qui s’imposent ; ne pas supprimer les informations essentielles et ne pas altérer les textes et les documents ;
  4. ne pas user de méthodes déloyales pour obtenir des informations, des photographies et des documents ;
  5. s’obliger à respecter la vie privée des personnes ;
  6. rectifier toute information publiée qui se révèle inexacte ;
  7. garder le secret professionnel et ne pas divulguer la source des informations obtenues confidentiellement ;
  8. s’interdire le plagiat, la calomnie, la diffamation, les accusations sans fondement ainsi que de recevoir un quelconque avantage en raison de la publication ou de la suppression d’une information ;
  9. ne jamais confondre le métier de journaliste avec celui du publicitaire ou du propagandiste ; n’accepter aucune consigne, directe ou indirecte, des annonceurs ;
  10. refuser toute pression et n’accepter de directives rédactionnelles que des responsables de la rédaction.
    Tout journaliste digne de ce nom se fait un devoir d’observer strictement les principes énoncés ci-dessus ; reconnaissant le droit en vigueur dans chaque pays, le journaliste n’accepte, en matière d’honneur professionnel, que la juridiction de ses pairs, à l’exclusion de toute ingérence gouvernementale ou autre."

Ebsuite, quand bien même vous considéreriez que cela peut être écarté d’un revers de main, il reste le droit commun auquel nous somme tous soumis. Il est dommage que parmi les nombreux anciens qui soient partis d’ici il me semble qu’il y ait quelqu’un qui intervenait régulièrement sur des questions de droit, par ailleurs auteur de Starfighter.

Un élément de réflexion pour commencer

"Tout d’abord, le blogueur est responsable des propos qu’il tient en son nom propre et qui peuvent entraîner sa responsabilité civile et pénale s’ils constituent une infraction ou causent des dommages à un tiers.

Aux termes de l’article 93-3 de la loi du 29 juillet 1982, sont sanctionnées les infractions dites « de presse » lorsque celles-ci sont commises au moyen d’un service de communication en ligne. Ainsi, sont visées l’injure (art. 33) ; la diffamation (art.29) qui s’entend comme « toute allégation ou imputation d’un fait précis de nature à porter atteinte à l’honneur ou à la considération d’une personne déterminée ou identifiable » ; la provocation et l’apologie aux crimes et délits (art.23 et s) et l’atteinte à la présomption d’innocence (art.35)."

http://www.murielle-cahen.com/publications/blogs-liberte.asp

Je ne cite pas le droit pour pointer une éventuelle faute, mais pour indiquer une référence. C’est trop facile, comme le disait en substance un rédacteur des inrocks dans un article sur la critique musicale, de s’octroyer la jouissance et les privilègres des journalistes en refusant les contraintes et les obligations morales.

En somme c’est injuste, c’est tombé sur vous, comme ça tombe parfois sur l’élève un peu plus turbulent au fond de la classe. Ca aurait pu être Gus, ça aurait pu être d’autres, ça a souvent été monsieur Phal, ça a été La Radio des jeux, parce que je suis souvent intervenu sur ce thème. C’est juste que les procédés sont un peu plus grossiers ici, que les ambiguités marchand - reporter et les écarts vis à vis de l’éthique sont un peu plus affirmés. Là où vous avez raison, c’est que je ne devrais pas perdre de temps là dessus et rendre l’article que j’avais à faire pour hier. Je prend note cependant que mes questions sont simples, que celle que j’ai ajouté dans le message précédent l’est aussi, et que vous bottez élégament en touche.

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Là où vous avez raison par contre, c’est que votre propos est peut-être seulement borderline et pas répréhensible. Toujours dans le texte cité plus haut, il y a ce point. J’ai fais une fois un article ici, mais je ne me souviens pas d’avoir vu des freins de type charte, relecture, modération a posteriori. Mes sources ne sont peut-être pas actualisés, mais encore, vous noterez que les termes employés pour parler de l’activité “blog” sont très proches de la presse:

"Il convient enfin de s’interroger sur le statut du blogueur lorsque des tiers ou des invités interviennent et participent au blog. En effet, l’exploitant de contenu devient alors une sorte d’exploitant de forum et même un modérateur dans certains cas. Peut-il alors, dans le cadre de cette autre activité, être responsable des propos tenus par ces personnes et si oui quel est alors le régime qui lui est applicable ?

En sa qualité de directeur de publication, il est responsable en qualité d’auteur principal de l’infraction. La responsabilité sera retenue dès lors que le message incriminé revêt un caractère public et qu’il est fixé préalablement à sa diffusion.

Ainsi, si le blogueur exerce une modération a priori des messages postés, il doit s’assurer que le contenu desdits messages ne peut entraîner sa responsabilité. Certains considèrent qu’il doit en être de même pour les cas de messages ne subissant pas de modération a priori et qui sont publiés dès l’envoi par l’internaute. Il appartiendrait au blogueur de vérifier tous les messages et de supprimer, le cas échéant, ceux pouvant être préjudiciables et entraîner sa responsabilité."

Je pense que les tenanciers du lieu seront à même de vous informer sur le sujet.

Je suis moi aussi assez d’accord avec Andda38. Ayant lu votre article avant son intervention j’étais même assez étonnée des commentaires uniquement élogieux. Je pense que ses remarques , toujours exprimées selon moi avec respect , devraient vous nourrir plutôt que vous braquer. Effectivement vous revendiquez une carte de presse et un travail journalistique ( ce qui n’empêche pas un parti pris) , hors votre papier est totalement maladroit. Vous auriez écris dans votre coin sur votre blog cela n’aurait pas posé problème mais vous êtes sur un site qui rassemble de nombreuses personnes et vous impose donc un certain professionnalisme ou au moins des faits expliqués à vos lecteurs.
Sur ce, bonne continuation à vous.
J’en profite pour une légère parenthèse, je me demandais si l’équipe de tric trac faisait un travail de modération. J’ai l’impression de vous voir réagir en commentaires sur des avis de joueurs concernant les jeux de société mais pas sur des articles un peu polémiques. Notamment sur des discussions que j’ai pu avoir sur une certaine image de lancement Kikstarter et sur le machisme dans le monde du jeu. Voila loin de moi l’idée d’une critique il s’agit juste d’une question!

J’applaudis sincèrement le développement documenté de la critique journalistique.
J’apprécie moins l’acharnement qui vise un “bloggueur” insouciant, même si c’est au fond pour le protéger. Sur la forme, mieux vaut choisir un message privé ou un débat ouvert à tous, plutôt qu’une accusation publique si longue d’un individu.

Ceci dit, encore merci pour les pistes de réflexion.
Notez tout de même qu’il faut aussi prendre en compte le degré d’intelligence du lectorat. Et j’aime à croire que, au moins ici, la très grande majorité des lecteurs sait filtrer et analyser la qualité de l’information reçue. En fin de compte, c’est même devenu une compétence acquise par l’habitude, tellement Internet est devenu la source de toute information. Reste à maintenir une fort sensibilisation sur le sujet, en particulier pour la jeunesse.
Tiens, pour la détente, une petite série de vidéos sur le thème :
https://www.youtube.com/playlist?list=PL8kpTYGNfAcbVL-wbRm65_YRhols6n2ha

“ça a souvent été monsieur Phal, ça a été La Radio des jeux”
Je suis très honoré d’être cité avec eux même si je ne le mérite pas :slight_smile:

Merci à l’auteur de l’article pour les multiples photos de protos. Pour la partie qui semble poser des problèmes à certains, je suis mitigé : En ce qui concerne Matthieu D. de Cocktail et Marcus, pas de soucis sur vos phrases puisqu’elle refléte un fait connu de longue date pour l’un et logique pour l’autre : Marcus n’a pas de légitimité aux yeux de certains parce qu’il n’a aucun rôle dans le monde ludique pour ces gens, puisque son coeur de métier a toujours été le jeu vidéo (cherchez le wiki de Marc Lacombe pour ceux qui ignorent qui il est… vous auriez du le faire avant de critiquer JVàV normalement et vous auriez eu votre réponse comme des grands); quand à Mathieu, il organise en parallelle du FIJ une remise de prix maison “cocktail” à Cannes chaque année, donc la phrase de JVàV est logique, rien de plus.
Pour la vraie partie polémique sur iello, je suis d’accord que le monsieur ne s’est pas caché pour le dire, donc il ne peut pas se plaindre que ça apparaisse sur des forums, en revanche donner son avis sur ça ne fait pas du tout journaliste pro mais plutôt “Voici”. Votre article aurait gagné en professionnalisme si vous aviez évité le jugement, un journaliste relate les faits, mais ne juge pas.

Je pense que j’en ai assez dit, et je vois que maintenant ça ne peut plus vraiment faire avancer le débat. A mon avis, en tant que pro comme en tant que blogueur, il faut faire plus gaffe.

Assez dit? Vous êtes sur? Non là j’hésite… vraiment…

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Ne simplifiez pas la partie qui pose problème au seul épisode Iello, c’est plus complexe. Lisez, relisez.

Quant à Marcus, je vais citer Serge Halimi qui disait que les questions les plus évidentes ne sont pas posées: “Qui ? Quoi ? Comment ? Où ? Pourquoi ?”.

Je suis tout a fait heureux que quelqu’un se lance sur ces sujets là, mais encore faut-il procéder autrement que par allusions.

Donc Marcus est critiqué: "Qui ? Quoi ? Comment ? Quoi ? Où ? Pourquoi ?
Donc le patron de Iello a insulté: "Qui ? Quoi ? Comment ? Quoi ? Où ? Pourquoi ?

Ensuite, si derrière les couches d’amour et d’envie des acteurs du jeu, on peut se dire aussi qu’il y a aussi un marché économique en croissance, qui est pour l’instant uniquement célébré comme en croissance mais qui parviendra peut-être un jour à saturation (belle métaphore de la couverture de M. Phal). Et que, tiens donc , l’opposition qui est mise en scène, par le biais de cet auteur, entre Iello et un studio particulier d’Asmodee, est aussi l’opposition de deux concurrents sur le marché de la distribution, au niveau français et international, on peut arriver à un niveau d’analyse un peu plus complexe. Un niveau qui pourrait être intéressant si on considère le modèle de la BD, de la création, de la distribution, etc.

Mon idée c’est que quelque chose transite à travers cet article. Des éléments qui normalement restent un peu plus off, et que l’enthousiasme évident et la belle énergie de son auteur met à jour, alors que personne ne s’est encore exprimé là dessus, c’est pour ça que j’invitais l’auteur à faire attention.

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Vous avez les réponses à vos questions :wink:

Vous n’avez pas l’impression que les critiques qui vous sont adressées de la part de andda38 même si elles sont insistantes sont bienveillantes? Vous avez le droit de ne pas y apporter de réponses mais je trouve vos interventions condescendantes et peu argumentées.

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Non, certainement pas. J’ai un certain nombre d’informations, il est vrai, mais elles sont incomplètes et non étayées. C’est pour ça que je suis très intéressé de voir enfin un article sur les sujets que vous développez là, c’est pour ça que je n’ai rien écrit non plus sur le sujet. Je trouve cependant que vous êtes resté au milieu du gué, et que le problème méthodologique rejaillit sur le fond. Il ne reste du bel article que vous auriez pu faire que des insinuations pouvant prêter à moultes interprétations, interprétations qui sont dommageables pour les personnes. Dire “je sais, j’ai mes sources” ou “je vous dirai plus tard” ne suffit pas en l’occurrence, de mon point de vue. Vous avez publié un truc et vous vous dérobez devant la responsabilité de ce que vous avancez, d’une manière toute contemporaine.

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Je trouve que le débat est très respectueux également. Si tous les débats télévisés étaient aussi bienveillant et étayés que celui-ci ça serait bien. C’est dommage que JVAV ne le ressente pas également, un vrai débat constructif aurait été intéressant entre ces deux-là car je ne ressens pas de violence ou de jugement dans ce qui est écrit. Par contre je regrette justement la position un peu braquée de JVAV qui me déçoit tout autant que le patron de

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de Iello

Il ne faut pas me reprocher d’être insistant ou acharné si non seulement vous ne répondez pas aux questions de bases que posent votre travail mais qu’en plus vous êtes dans la provocation. Vous voulez être pro dans le milieu du jeu, vous vouliez créer votre entreprise, visiblement, vous l’avez fait ou êtes en train de construire votre aventure. Super. Ensuite, vous voulez un badge presse, vous l’avez eu; vous vouliez des interviews avec des pros, vous les avez eu; vous vouliez un espace de publication de vos idées, vous l’avez eu. Sauf que quand vous avez quelqu’un qui vous lit avec attention, va au delà du j’aime / j’aime pas, vous pose des questions, vous n’en voulez plus. Comment dire, c’est structurellement… indissociable.

En ce qui concerne Marcus, il suffisait d’écouter des conversations entre des personnes qui étaient à la remise des prix l’année dernière, beaucoup se demandaient pourquoi “lui” était à cette place alors que son cœur de métier est le jeu vidéo. Que te dire de plus ? J’ai pas demandé les cartes d’identité du groupe de personnes assises devant et derrière moi.
Pour iello, je l’ai appris en étant assis en jouant à une table dice forge : 2 personnes discutaient à 1 mètre de la table en disant que Iello avait eu une réaction exagérée en réagissant à l’as d’or. J’ai pas les détails donc, mais du coup ça doit pas être confidentiel si des gens en discute en plein milieu du festival.

Bonjour,
Je trouvais vos interviews plutôt sympas mais votre condescendence envers Andda38 m’insupporte.
Mr ou mrs derrière JVAV, vous devriez prendre en compte les remarques d’une personne qui à l’ air bienveillante envers vous et qui a pris de son temps pour vous décrire vos erreurs et les axes sur lesquels vous pourriez progresser.

In…sup…por…table!

Ca fait vraiment sale mioche de 15 ans à qui on ne peut rien dire.
Je vous pensez plus mature.
La remise en question est une qualité qu’il serait temps d’assimiler.

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La publication écrite sur un site public n’est pas la même chose qu’une conversation informelle et à chaud.
On peut reprendre le texte où des rumeurs vagues sont érigées en vérité générales.
Qui ? Quoi ? Comment ? Pourquoi ? Où ? Combien ? On en revient toujours à ces questions de base.
“Beaucoup se demandaient…” ça ne veut strictement rien dire.
Par ailleurs, je ne sais toujours pas ce qu’à dit le boss de Iello.

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La bienveillance du monsieur? Ah on n’a pas du lire la même personne
Je préfère rester un sale mioche qui tente des choses chaque semaine qu’un insupportable critique qui ne produit manifestement rien.
Ne me lisez plus si cela vous gêne