Toute la mythologie grecque dans un jeu

Comme chaque année à cette période, , Matagot s'apprête à sortir une grosse boîte. Ce qui ne traduit pas forcément un gros jeu dans le sens lourd et long mais un jeu avec plein de matos. Avec ce jeu, le but de Bruno Cathala et Ludovic Maublanc a été de réaliser un "Civilisation Like" qui tienne en moins de 90 minutes. Pari tenu ? Il semblerait bien ! "Cyclades", qui renvoie immédiatement dans la Grêce antique, avec toute sa mythologie, allie développement, conquête et diplomatie, le tout dans un jeu hyper agressif.
Comme l'an dernier avec "Les Géants de l'île de Pâques", Matagot a confié à Miguel Coimbra les illustrations du jeu. Le moins que l'on puisse dire, c'est que le résultat est époustouflant et suffit à donner envie de sortir le jeu. Il suffit d'aller jeter un œil sur les différents paravents pour se faire une opinion (le bleu, le vert, le rouge, le noir et le jaune). Mais le truc qui les fait le plus kiffer chez Matagot, ce sont les figurines. "Cyclades" n'en sera pas dépourvu, comme chaque année avec les grosses boîtes. Dans celle-ci, il y en aura plus de 130.
Le but du jeu est d'être le premier à ériger deux métropoles. Il n'y a que deux façons de procéder : en ayant construit sur une île les quatre types de bâtiments existant (Port, forteresse, temple et université) ou en disposant de quatre philosophes.
Pour réussir cela, joueurs vont devoir faire appel aux dieux pour obtenir leurs faveurs. Poséidon offrira une flotte à celui qui lui aura fait les plus belles offrandes, Arès une troupe, Zeus un prêtre et Athéna un philosophe. Autant d'éléments indispensables pour viser la victoire. Reste Apollon, qui n'offre pas grand chose mais permet de ne pas repartir sans rien car, à chaque tour, un des dieux est absent et ne peut donc être choisi. Obtenir la faveur d'un dieu se fait aux enchères avec un système proche de celui utilisé par "Amun-Re" ou "Evo". Lorsqu'un joueur enchérit sur un dieu, il place son pion en indiquant la somme proposée. S'il surenchérit, le pion du joueur déjà présent doit être immédiatement replacé sur un autre dieu, pouvant provoquer une réaction en chaîne. Lorsqu'il n'est plus possible de surenchérir, il est alors possible de se tourner vers les faveurs d'Apollon.

Une fois que les dieux savent à quel joueurs ils vont offrir leurs faveurs, chacun joue à tour de rôle. Chaque dieu donne droit à un certain nombre d'actions : une gratuite et toutes les autres payantes. S'il dispose d'assez d'or, un joueur peut en jouer autant qu'il le souhaite. Sa seule limite sera certainement ce que les autres lui auront laissé pendant les enchères... Par exemple, avec Poséidon, il est possible de recruter plusieurs flottes et pas seulement une, ainsi que construire un port et déplacer ses bateaux pour attaquer ses adversaires. Ce sont eux qui permettent d'ériger les bâtiments indispensables à la victoire.
L'autre élément important du jeu, ce sont les créatures mythologiques. De la Sirène au Minotaure en passant par le Satyre ou les Cyclopes, elles sont au nombre de 17. Chacune apporte son lot d'avantages comme voler des philosophes à ses gentils camarades de jeu, protéger une île, détruire un bâtiment, etc. Toutes sortes de choses totalement indispensables pour gagner qui peuvent même se combiner entre elles ou avec les pouvoirs des dieux, à condition d'avoir assez d'or ce qui est rarement le cas. Sauf en début de partie, trois créatures sont disponibles à chaque tour, à un coût allant de 2 à 4 pièces et selon un système que Bruno Cathala a déjà expérimenté avec "Sans Foi ni Loi". La créature la plus ancienne coûte deux tandis que la dernière tirée coûte quatre. Comme il n'y en aura pas pour tout le monde, il vaut mieux essayer de jouer le premier durant un tour.

Régulièrement, des combats ont lieu. Normal pour un jeu qui se veut agressif ! Ceux-ci sont finalement pas si nombreux durant une partie car ils sont très meurtriers. Meurtriers et très simples à gérer. Chaque joueur impliqué lance un dé et y ajoute le nombre de troupes ou de flottes participant. Les ports ou les forteresses peuvent apporter un petit bonus. Celui qui réalise le meilleur total élimine une troupe adverse et si les deux adversaires le souhaitent -Sparte ne se rend pas-, ils peuvent continuer jusqu'à totale élimination d'un des deux camps. Grâce au combat, il est possible de s'emparer d'une métropole.
Une partie dure généralement entre 60 et 90 minutes. C'est le tour de force réussi par Ludovic Maublanc et Bruno Cathala. Ce dernier ne pouvait pas laisser son camarade Serge Laget être le seul à avoir réussi cet exploit !! Le jeu était prêt avant "Dice Town" du même duo mais les gros jeux, chez Matagot, c'est réservé pour Essen. En attendant le salon allemand, il sera possible de l'essayer au salon du jeu mais probablement sans les figurines et sur un prototype.
"Cyclades"
un jeu de Bruno Cathala et Ludovic Maublanc
pour 2 à 5 joueurs
édité par Matagot
disponible à Essen
[[Amun-Re](https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/amun-re)][[Cyclades](https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/cyclades)][[Dice Town](https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/dice-town)][[Evo](https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/evo)][[Les Géants de l'île de Pâques](https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/les-geants-de-l-ile-de-paques)][[Sans Foi ni Loi](https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/sans-foi-ni-loi)]