[Les Aventuriers du Rail][Mémoire 44][Small World]
Je me souviens d’une discussion, un soir, il y a un an, dans un restaurant, à Cannes, où j’expliquais les lignes problématiques liées à la masse d’informations ludiques, à notre travail rédactionnel et aux lignes éditoriales possibles chez Tric Trac. C’était avant la V4 et j’expliquais à qui voulait l’entendre que nous voulions plus de fond, que nous avions envie de parler de jeux après y avoir joué, que nous avions envie de suivre des projets plus en amont et pas seulement en ayant lu les règles ou un communiqué de presse… Bref, que nous voulions retourner aux fondamentaux. Nous sommes des joueurs, nous voulons jouer. Après tout, nous connaissons un paquet de monde dans le milieu, des auteurs, des éditeurs, des illustrateurs, des distributeurs… Alors nous avons initié un petit quelque chose qui, l’air de rien, semble avoir eu un petit écho dans le secteur. Nous appelons ça « l’effet bâtisseurs ». Et, chose incroyable, cet effet a une conséquence inattendue chez un éditeur inattendu pour un jeu inattendu. Lisez plutôt…
De la communication.
Vous connaissez Days of Wonder, ou du moins leurs succès. « Les Aventuriers du Rail », « Mémoire 44 », « Small World »… Vous savez que depuis plus de 10 ans, ils ont une maîtrise totale, un contrôle complet de leur communication. C’est carré, précis, réglé comme du papier à horloge. Rien qui ne dépasse. Pas de fuite. Des communiqués sous contrôle. C’est propre. C’est beau. Ce qui va donc se passer sur Tric Trac est une grande première. Oui.
Days of Wonder est venu nous voir à l’officine avec un prototype. Un jeu pas terminé, mais presque. Et si la mécanique est quasi définitive, rien n’est fait niveau graphisme, niveau matériel, niveau boite, niveau prix. Normalement, à ce stade, seuls les initiés sont au courant. Les proches de l’auteur, les « testeurs »… Et maintenant il y a nous.
Days of Wonder fait une entorse à sa stratégie de communication pour les lecteurs de Tric Trac !
Du public
Vous connaissez Days of Wonder, ou du moins ses succès. « Les Aventuriers du Rail », « Mémoire 44 », « Small World »… Vous savez donc que leur spécialité est le jeu familial / familial +. Là, pour le coup, avec ce projet qui n’a pas encore de nom, on entre de plain-pied dans du bon gros jeu de joueur habitué. Du « Core » comme disent les spécialistes. Un truc avec de la « gestion d’ouvriers », du « Meeples », mais le tout assez accessible, bien que très profond. Alors forcément, quand nous avons fait notre partie à l’officine, nous avons été grandement excités par la chose. Rholala oui. Vous voyez où je veux en venir ?
De la révolution.
Le jeu occupe une place un peu particulière dans la gamme DoW. Nous y avons joué et il nous a plus. Et quand je dis nous, c’est le Docteur Mops et moi. Les deux. Oui. De fait, nous avons, d’un commun accord, décidé de briser la routine habituelle de communication de l’éditeur. Oui. Nous allons suivre ce projet comme nous l’avons fait avec « Les Bâtisseurs ». Et Days est d’accord avec ça. Ils ont dit oui. Dingue.
Plus d’infos !!!
Là, pour l’instant, nous n’avons pas grand-chose à dire si ce n’est ce que je viens de vous dire. Enfin si. Allez. Je vous ai dit que le jeu n’avait pas encore de nom, c’est vrai, ni vraiment de thème, mais il a un auteur. Oui. Son nom : Bruno Cathala ! Oui Madame. Oui Monsieur. Cet homme est fort. Monsieur Bruno nous a pondu un jeu d’opportunisme à base d’égrainage. Genre Awalé, mais avec des ouvriers. Un truc qu’il va falloir apprendre à maitriser. Un truc malin. Vicieux. Un bonheur pour les joueurs comme moi. D’ailleurs, il suffit de voir la photo de la feuille de score pour comprendre pourquoi le jeu m’a séduit.
L’idée générale
Allez, afin de ne pas vous faire trop languir, voici deux ou trois détails. Il y a des tuiles, sur ces tuiles il y a des ouvriers. Les couleurs correspondent à leur métier, leur spécialité. A votre tour, vous allez prendre tous les ouvriers d’une tuile, et vous allez les égrainer sur les tuiles autour. Le dernier que vous posez va déclencher des choses en fonction de ceux déjà présents sur ladite tuile. Et c’est là que vos neurones vont devoir agir. Parce qu’en égrainant, vous ouvrez des possibilités aux autres, ceux qui joueront après vous. Il va donc bien falloir préparer vos coups, tenter de faire croire que vous voulez faire ça, alors que pas du tout.
Bruno Cathala confirme sa position d’auteur d’exception !
Les détails.
Comme vous pouvez le voir sur la feuille de scores, il y a 7 façons de marquer des points. Et pour y arriver, il y a plusieurs possibilités. Vous imaginez bien que de mémoire je vais avoir du mal à tout vous sortir là, d’un coup. Dès que Days of Wonder est revenu de la foire de Nuremberg, dès qu’ils ont avancé sur 2 ou 3 bricoles, des images, des illustrations, on vous fera un descriptif beaucoup plus complet. Le jeu est prévu pour cet été. Nous avons le temps. Je vous laisse saliver…
Le planning.
Prochaine étape, donc, une explication approfondie, puis un suivie du travail d’illustration, un article sur le “gameplay” et des analyses de l’auteur et pourquoi pas un journal de l’auteur sur le jeu, et un sur le travail de l’éditeur… Oui. Se serait bien ça.
NdlR : Les photos ont été faites avec le smartphone de Monsieur Adrien de DoW qui a voulu immortalisé sa défaite. Merci à lui. Pour les photos, pas la défaite…