Demandez nos jeux à votre détaillant

je me permets juste de dire ça j’ai connu certains boutiquiers qui bougonnaient à commander une référence juste pour un client un peu exigeant, parce que, “sincèrement, ça rapporte pas grand chose…” :smiley:

Cher Mr Guillaume, on parle là de l’uberisation de certains domaines, ou de phénomènes similaires. Une force de concurrence/complémentarité qui n’a pas vraiment d’équivalence dans l’histoire, ce qui rend la situation déroutante pour les professionnels “traditionnels”. L’exemple des garagistes me semble mauvais car il ne s’agit pas de la conversion professionnelle des mêmes individus.
Si je prend 2 exemples opposés que je connais de plus ou moins loin :
1/ On a d’un côté les taxis qui ont verrouillé dès l’origine leur métier par le mécanisme de licence, s’enfermant dans un mode rigide stoppant l’innovation, et même baissant la qualité de service et/ou le rapport qualité/prix.
2/ De l’autre, l’hôtellerie qui a l’habitude de tenter des initiatives (cabanes dans les arbres, base de loisir intégrée aux campings, offres package en fonction des atouts de l’environnement, etc…). Et pourtant une partie de la clientèle “fuit” vers les nouveaux marchés du particulier à particulier, qui ont comme gros avantages de subir 15 fois moins de pression légale et normative (ce qui est décourageant pour l’esprit d’initiative soit dit en passant).
Dans les deux cas, ces professions doivent accepter la donne et trouver une place plus petite qui puisse leur convenir et être viable. Et l’état d’esprit pour survivre, à mon avis, est de ne se refuser aucune idée originale. Se démarquer, en lien avec ses convictions/passions, tout en acceptant de ne pas conquérir la masse de clientèle catégorisée par le marketing. Oser offrir des concepts et expliquer la démarche au client qui, je le pense, est demandeur d’une consommation chez un commerçant au profil authentique, ne le prenant pas pour un mouton.
C’est cette réflexion qui devrait pousser les boutiques de jeux à prendre des risques, sans même attendre la demande explicite de la clientèle (voir ma proposition ;)).

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Peut-être que le système de remise à la commande est à revoir ?

Cher Monsieur Pikagraph,

Peut-être qu’il faut voir avec les boutiques qui en sont contentes s’il faut le changer :o)

Une remise proportionnelle à un volume commandé ne me semble pas problématique.
Mais l’obligation de commander de certains jeux en package comme pré-requis à la remise, ça me chagrine plus. Et je vois mal les boutiques profitant de la-dite remise se plaindre de la disparition de ce fonctionnement.
Asmodée semble globalement assez soucieux de maintenir un marché vivant et dynamique. ce serait bien qu’il existe une offre différentiée selon le type de clients (conditions plus favorable à certaines taille de boutiques modestes, par exemple). En même temps, je ne connais pas du tout l’offre d’Asmodée donc je suppute grave. ^^

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Bonjour Mr Guillaume,

Afin de mieux m’expliquer et de vous faire comprendre notre situation de boutiquier, je me permet de faire un parallèle avec TT, car nous avons un point commun,celui de conseiller les gens pour les aider à trouver le jeux qui leur conviendra le mieux. Et une grosse différence, je suis client d’Asmodée alors que pour TT c’est l’inverse, c’est un annonceur qui vous achète de l’espace publicitaire.

Que penseraient les lecteurs de TricTrac si tout les jeux distribué par Asmodée disparaissait de TricTrac, plus d’articles, plus de fiche de jeu, plus de TTTV. Cela représenterai combien de contenu en moins, 30%, 40%? (regardez pas curiosité, si vos stats vous le permettent)
Imaginez: Aucune info sur 10 jeux primé au As d’or et 4 Spiel ces 4 dernières années.
Difficilement envisageable, je suis dans la même situation

Que penserai un client lambda qui entrerai dans ma boutique est qui n’y trouverai pas:
Les aventuriers du rail, carcassonne, catan, 7 wonders, dobble, mystérium, splendor, jungle speed,…et j’en passe. Sans compter Novalis qui élargi sont catalogue à vitesse grand V, jeux de role, magic et débauche des éditeurs habituellement distribués par d’autre. Oui le secteur ludique est riche, la diversité de jeux est là, mais porter pas des locomotives bien souvent distribué pas Asmodée.

Dans tout les cas, il ne comprendrai pas pourquoi dans cette boutique, ou site d’information ludique il n’y as pas les jeux parmi les plus connus et les plus joués. Et on perdrai tous grandement notre crédibilité et très certainement notre emploi.

De plus, ce serai ce passer de moultes très bon jeu , c’est sur que si la qualité des jeux distribués par asmodée était celle des jeux dujardin/TF1 ça faciliterai les choses, mais ce n’est pas le cas. Et effectivement je ne pense pas qu’une boutique spé puisse vivre économiquement sans le catalogue Asmodée/Novalis (environs 2300 références) et il l’ont bien compris.

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Cher Monsieur Hérisson,

Juste une question, pourquoi TT retirerait les jeux de qui que ce soit ?

le sourire du client satisfait, ça n’as pas de prix :wink:

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Mr Phal

Je vous dis pas d’enlever des jeux, je vous demande juste d’imaginer ce que serai TT sans les jeux distribué par Asmodée, aussi vide que mes étagères si je faisais de même. Vous ne pouvez pas vous passer d’en parler, ce serait mal faire votre travail, comme je ne peux me passer de les vendre.

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Messieurs,
est-ce qu’un boutiquier a déclaré ici que les conditions d’Asmodee étaient abusives?
Si oui, est-ce qu’il pourrait les énoncer (sauf si elles sont confidentielles bien sûr) pour qu’on puisse juger de leur caractère abusif plutôt que de parler en supposant qu’elles incluent ceci ou cela?

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Cher Monsieur hérisson,

:slight_smile: certes, mais je n’ai aucune raison d’imaginer un jour devoir retirer ou ne plus parler d’un éditeur ou d’un distributeur. C’est un peu comme le demander d’imaginer écrire des articles sans la lettre E :slight_smile:

@ Mr Phal : Phoenixeux a bien résumé la chose : la ristourne appliquée c’est très bien, tout le monde est content, mais quand on vous refile dans le même temps un bundle qui contient des jeux que vous savez ne pas pouvoir vendre facilement comme pré-requis, c’est un peu moins avantageux.
Finalement, si la ristourne est conditionnée par un côté moins attrayant, pourquoi ne pas faire disparaître la ristourne et l’obligation de prendre ceci ou cela ? Ca permettrait à chaque boutique, même celles qui sont plus modestes d’être sur un pied d’égalité.
Je suis bien conscient que ce n’est pas dans l’intérêt du distributeur, mais pour la survie des points de ventes plus modestes mais nécessaires dans le paysage, peut-être faut-il y réfléchir.
Je serais personnellement très ennuyé que ma crémerie ferme.

Cher M Phal,
le Monsieur Herisson répondait a Mr Guillaume qui lui le suggerait, que les boutiques se passent de Asmodée, d’ou la comparaison avec ce meme cas de figure chez TT.

Ceci dit, je serais content d’avoir le meme type de discussion/vision sur le monde du jeu en UK (ou j’habite), les boutiques n’ont pas l’air de fonctionner de la meme maniere …

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Cher Mr Phoenixeux,

je ne citais pas l’exemple du garagiste pour la conversion professionnelle. La voiture qui, pourtant à son démarrage n’était pas “positive” pour tous(sale, bruyante, un peu lente…), restait à l’époque des charrettes et des chevaux une concurrente. Les professionnels “traditionnels” ont bien dû être “déroutés”.
Et ça ne contredit pas, je trouve, les exemples que tu donnes :

  1. Über, face à une situation verrouillée (celles des taxis) montre bien à quel point ces derniers, appuyés sur leurs “privilèges”, en protecteur de leur pré carré et (peut-être) incapable d’évoluer, se crispe sur leurs acquis et veulent bloquer toute évolution. (Peut-être sentent-ils qu’ils risquent de “mourir” sinon ?)
  2. L’hôtellerie, visiblement plus adaptative, change et évolue (au moins en partie) pour perdurer.

On se rejoint donc pour ne se refuser aucune idée originale, se démarquer… et savoir ce que l’on veut (qui peut être "ne pas conquérir la masse de clientèle catégorisée par le marketing). Là encore, une boutique qui voudrait “conquérir la masse de clientèle catégorisée par le marketing” devrait donc jouer avec les règles de ces “gros du marketing, de la com’, du chiffre & co”… en sachant ce que ça coûte… et ce que ça “coûte” !

Effectivement, cher mr Hérisson, je vois la différence… et surtout, je me rends compte qu’on pouvait trouver mon ton très péremptoire sur les boutiques.

Si nous cessions (avec tout plein de scénarios différents quant aux raisons de cette cessation) de parler des jeux Asmodee, il y aurait effectivement une grosse période de “vide”, de “changement”… peut-être même la possibilité que nous “mourrions”…
Cependant, je veux croire, même à tort, que l’inflexion serait possible, que notre ton et nos choix changeraient pour présenter des alternatives, des jeux autres, avec un public cible certainement plus restreint… au moins au départ… mais avec un intérêt et une histoire réelle afin d’emporter avec nous le public… et donc finalement une adaptation et une survie possible… mais autrement… et si le public suit… sinon…
… et bien sinon, changer de métier… :(… :wink: :smiley:

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Oui, nous sommes d’accord : rien ne sert d’aller contre un courant de fond. Il faut l’accompagner, éventuellement lui opposer résistance en déviant avec conviction les tendances qu’il impose.

Punaise, on dirait un maître de arts martiaux qui parle ! ^^

Ceci dit, ayons une pensée pour les maréchaux-ferrants qui n’avaient guère de choix que celui de disparaitre…
Tentative d’uchronie pour le fun : ils réagissent avant l’avènement de l’automobile, forment une coopérative d’échelle européenne, proposent des chevaux clé-en-main avec contrat vétérinaire de maintenance et revendent en même temps les vieux attelages (hors leasing) à bas coup aux usines de voitures qui trouve là une force mécanique moins chère que la vapeur et le charbon. De part leur poids économique, ils influencent la politique de construction du réseau routier et on se retrouve avec un Paris hippique à base de vignettes anti-crottin et de service de Galop-bleu.

Hum. Pardon. :stuck_out_tongue:
Ca sent la fin de notre raisonnement si personne n’y trouve à redire.

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donc … pour eviter ce scenario cata, les boutiquiers sont bien obligés de remplir leurs etageres avec une palette d’Asmodée ne laissant que peu de place à l’alternative, aux autres editeurs non distribués par Asmo.
nou y revoici au point de depart de la discussion
et c’est souvent le cas lorsqu’il s’agit de faire un constat, un etat des lieux ou de la chose.

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C’est vrai que la notion d’adaptabilité diffère franchement entre un site web dont la trésorerie est simplement lié à ses charges de fonctionnement et une boutique qui immobilise une bonne part de sa trésorerie dans un stock de marchandise.
Le défi de renouveler son métier est plus difficile dans le second cas et passe probablement par une diversification d’activité (boutique-bar, boutique-animationPro, boutique-collectivitéLudothèque, etc…) afin de réduire l’amplitude du risque lors d’un changement de politique dans le coeur du métier (la vente de jeux en contact direct).

Cher Mr Phal, pourquoi pas, il y a bien eu un livre écrit sans la lettre “E” :slight_smile:

Enfin demander des knakis à son crémier ça ne me semble pas très logique.