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bah ça peut arriver si le jeu n’a pas de distri français …
j’ai eu 2 fois le coup : flamme rouge (pourtant avec une regle en fr) et chocolatl (extension pour cacao)

tu veux parler du truc qui prend des selfies ?

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“Indépendant” ça n’est pas seulement une question de taille pour moi, ça veut surtout dire que les décisions finales sur la gestion et les directions à prendre de la boite appartiennent au(x) dirigeant(s) et que ce(s) dirigeant(s) travaillent exclusivement pour cette boite.

En gros, quand il y a des actionnaires majoritaires qui ne sont pas là pour faire avancer la boite, alors ce n’est plus une boite indépendante.

(maintenant que j’ai déblatéré tout ça, concernant Asmodée, j’en sais rien du tout :slight_smile: Si ca appartient à un groupe financier dont le métier n’est pas uniquement le jeu, alors non, ils ne sont pas indépendants)

Kingdomino est certainement excellent mais en effet je suis d accord avec ehanuise. Pour ma part en 2016 j ai découvert Isle of Skye que j ai apprécié, j ai aussi trouvé 4 Gods et en “vieux” jeu Gaïa. Qui dit plus de jeux ne dit pas que problème de capacité de stock. Il dit aussi problème de capacité de temps pour les joueurs. En 2016 j ai donc eu déjà des bons jeux de tuiles et l envie d acquérir Kingdomino ne nous disait rien pour mon groupe de jeu.

Bonjour Fred,

Pour moi l’indépendance est une relation réciproque entre deux entités ou personnes. Tu est un auteur indépendant car tu es libre de choisir avec quel éditeur tu vas travailler à chaque jeux que tu fais, de même que j’imagine qu’un éditeur est libre de refuser d’éditer un de tes jeux même si il t’as déja édité auparavant.
Ce qui à mon sens n’est plus le cas avec Asmodée. Asmodée est libre de faire ses choix, par contre en tant que clients d’Asmodée je le suis beaucoup moins: obligation de référencement, objectifs de CA, et objectifs de vente. La taille de leur catalogue rend asmodée indispensable à toute boutique, ce qui les mets dans une position de force vis vis des revendeurs et certainement également auprès des éditeurs qu’il distribue. le fait qu’Asmodée soit détenue par un fond d’investissement les poussent à une rentabilité extrême. Aucun autre distributeur avec lesquels je travaille ne se permet de changer aussi régulièrement ces conditions toujours à son avantage.

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Tu entends peut-être “indépendant” dans le sens où le distributeur ne fait que distribuer (et n’est pas éditeur) ?

Oui, bien sûr, le téléphone existe (et je déteste téléphoner), mais on a aussi inventé d’autres moyens de communication plus modernes. Pourquoi se contenter que du téléphone ? Ca me fait penser aux majors de musiques qui ont mis tellement de temps à passer du CD au MP3.
Enfin bref, je donne juste mon avis en tant que client et ce qui fait que je choisisse une boutique plutôt qu’une autre. Et ce qui pourrait, pour mon cas personnel, permettre à la boutique de gérer ses commandes auprès des distributeurs.

Petit point de vue de client et de joueur à cheval entre le causual et le core :
Je pense que l’une des missions des boutiques physiques (qui s’adressent effectivement en priorité au grand public) pourrait être de réserver un espace, même réduit, à la mise en avant de certain jeux très core vendus hors distribution traditionnelle. Un peu dans une optique de montrer : “ça existe, peut-être êtes-vous un passionné en devenir de tel ou tel type de jeu. Et voici comment acquérir ce gros jeu.” (via la boutique directement ou un code promo désignant la boutique comme prescripteur de la vente).
Outre la commission minime possible en cas de vente, cette mission de présentation ne serait pas forcément bénévole : le marchand pourrait “vendre” l’espace "publicitaire et demander (imposer ?) des éléments de matériel pour démo (PnP de bonne qualité, petit module d’initiation, etc).
Bref, j’imagine qu’une relation boutique/éditeur voir boutique/auteur-autoéditeur pourrait se développer.
Et mon côté core serait content de conseiller des titres au crémier pour que la bonne parole soit diffusée sans pour autant effrayer le débutant !

Chers tous,

Je crois que pour pas mal de monde, l’utilisation du mot “indépendant” est sans doute un abus de langage. Si l’on fait un parallèle avec le cinéma, la musique, la BD, Asmodee est un distributeur indépendant, comme tous les autres. Ils ne sont liés part contrat à personne, même si un fond d’investissement possèdent la majorité des parts. Ils n’ont pas de contrat les liants à une entité supérieure. Par contre, leurs studios d’éditions ne sont pas des éditeurs indépendants. Space Cowboys, par exemple, s’ils font bien ce qu’ils veulent, n’est pas un éditeur indépendant. Ils sont liés à Asmodee.

Penser que l’indépendance est une question de taille, de CA ou de nombre d’employés est une erreur.

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Bonjour hérisson,

je me permets une petite intervention. Vous dites donc qu’une boutique ne peut plus vivre sans Asmodee ? ça me paraît très contraint et catastrophique, dit comme ça.
J’avais l’impression que ça restait un choix de la boutique, en fonction de sa taille, ses possibilités, ses clients qu’elle connaît… et enfin, d’un choix personnelle du propriétaire de la boutique. J’avais l’impression qu’une boutique pourrait bien (en ayant tout-à-fait conscience que ça demanderait un gros travail de conseils et de restructuration) si elle en faisait le choix, celui justement de ne plus travailler avec Asmodee, avoir de quoi satisfaire tous les types de clients avec d’autres jeux à mettre en face de chaque jeu “manquant”, vu la richesse du milieu ludique… donc d’innover et se ré-inventer pour faire face à un élément déplaisant et dont le ratio “intérêt/pénibilité” est défavorable.

Ainsi, si la boutique reste avec Asmodee malgré des changements vécus comme des contraintes fortes, c’est que “l’intérêt commercial et économique” pour la boutique est encore de rester avec Asmodee comme partenaire commerciale… c’est dans son intérêt… Si ce n’est plus intéressant (que ce soit économiquement, certainement la raison première, ou autres puisqu’on peut faire des choix éthiques différents aussi), pourquoi rester ?

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On est d’accord.
J’entends plus “indépendant” dans le sens de l’indépendance vis-à-vis du contenu du catalogue : si je suis distributeur-éditeur, j’aurai probablement tendance à mettre le paquet sur les titres que j’édite parce que je vais gagner plus d’argent avec. En même temps, le risque est de faire fuir les éditeurs qui sont en contrat avec moi pour les distribuer, mais la tentation est là.

Chacun est dépendant du marché, mais un éditeur petit par la taille (de l’entreprise) peut prendre ses décisions tout seul et assumer ses erreurs tout seul.
Plus gros, il y a plus d’obligations et de dépendance a d’autres parametres (dividendes pour les actionnaires, croissance, payer et satisfaire ses employés, tenir les contrats avec les partenaires extérieurs …), ce n’est donc plus un acteur indépendant.

Cher Monsieur Pikaraph,

Je crois que tous les distributeurs français sont tous aussi éditeur… Si j’applique votre utilisation du mot, il n’y en a donc aucun distributeur indépendant. Me trompe-je ?

Cher tous,

J’ai créé un sujet dans le forum, cela sera mieux pour discuter…

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Le point de vue de Phoenixeux est intéressant et pour moi, symptomatique. Je n’analyse pas la proposition, même si elle me semble intéressante, mais juste ce qu’elle représente : face à un système, constitué de sous-systèmes inter-connectés, changeant, tous doivent s’adapter, changer et se remettre à inventer… ou mourir (même si c’est un peu rude).
Je reprends un exemple que m’a susurrer Monsieur Phal dans nos discussions : Lorsque les voitures sont arrivées, je veux bien croire que les maréchaux-ferrants ont dû tirer la gueule pour leurs emplois, leurs petits commerces… il aurait donc fallu stopper les voitures ? possible… mais ça n’a pas été le choix fait… et depuis, il y a des garagistes.

Si on renonce au catalogue d’Asmodée, on renonce donc entre autre à Cocktail Games, Ferti, Lui-même, Ludonaute, Filo, Bombyx, Libellud, Edge, Space Cowboys, Hurrican, Days of Wonder, Repos Prod, GameWorks, FFG…
Comment une boutique peut espérer survivre sans la majeur partie de ces éditeurs dans son magasin ? C’est une vrai question que je pose. J’ai du mal à entrevoir la possibilité pour un revendeur de se passer de tout ou parti de ces éditeurs.

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Monsieur Guillaume
Pour rebondir sur l’article, une boutique aujourd’hui ne peut pas se passer d’Asmodée: ses titres sont demandés.
Si tu rentres dans une boutique de jeux et qu’il n’y a pas Dobble, Splendor, Aventuriers du rail ou Timeline, je ne pense pas que tu puisses t’en sortir, meme avec toute la bonne volonté du monde et une qualité de conseil haut excellente.

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Cher Monsieur eldarh,

Une boutique qui n’est pas considéré comme un gros client par Asmodee (basé sur le chiffre de commandes j’imagine), qui ne commande donc pas beaucoup, n’a juste pas la même remise, les même conditions qu’un gros client qui lui, parce qu’il commande beaucoup aura une bonne remise. Les boutiques qui se plaignent du système sont donc des boutiques qui n’ont pas accès à ces remises parce qu’elles ne commandent pas assez. Si elle commande quand même, elle aura quelques euros de moins de marge. A la boutique de voir si cette différence est trop importante. Asmodee n’a aucun interêt à mettre à mal les boutiques qui vendent leurs jeux, ce sont ses clients. Si le système est mauvais, il finira par s’effondrer car si plus aucune boutique ne peut commander chez Asmodee, comment Asmodee va gagner de l’argent ? Comment les éditeurs qui passent par Asmodee vont gagner de l’argent ?

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comment Asmodee va gagner de l’argent ? Comment les éditeurs qui passent par Asmodee vont gagner de l’argent ?
J’aurais tendance a dire: avec des gros volumes et des grosses/tres grosse boutiques

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Si le système ne “s’effondre” pas, localement on assiste à des ajustements. Par exemple, ma petite (vraiment petite) boutique à moi, semble avoir simplement décidé de “favoriser” les commandes Asmodée au “détriment” des autres distributeurs. Et en effet, à part quelques Iello (en tant qu’éditeur mais aussi par l’intermédiaire de la gamme “contes”), Gigamic et l’incontournable Habba (boutique familiale) peu d’autres distributeurs présents, avec qui elle me dit travailler “moins”. Je pense, je suppose, car je ne lui en ai pas parlé en détail, qu’elle se satisfait de cela car Asmodée propose suffisamment de jeux qui ciblent sa clientèle.
Je suppose que ce genre d’arbitrage a lieu dans pas mal de boutiques de ce type, et finalement ça rejoint le propos de l’article.

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