[Olympos][Rick le Géant][Sherlock Holmes - Détective Conseil][Takenoko]
En fait, ils sont 4 !
Et voilà, le grand moment est passé, nous connaissons le jeu de l’année. Les jeux de l’année devons nous dire puisque il y a eu 3 prix. Oui. Voire presque 4 finalement puisqu’il y a eu de la surprise lors de la cérémonie. J’explique.
Cette année, le jury a sélectionné 12 jeux plus 1. Oui. Vous connaissiez les 12 nommés, mais personne ne savait qu’il y aurait un prix du jury spécial. Non. Je vous dis non. Oui, je sais ce que je dis. Parce que si les années précédentes le prix du jury allait à un jeu plutôt joueur, cette année les choses ont évolué. J’explique.
Là, je vais vous donner le nom du jeu de l’année, il s’agit de “Takenoko” d’Antoine Bauza chez Bombyx et Matagot. Une surprise, une hérésie même pour ceux qui voyait « King of Tokyo » vainqueur. Un succès annoncé pour les autres, car avec ce jeu, Antoine Bauza démontre qu’il est vraiment en phase avec le public, avec le secteur. L’année dernière il remportait le prix du Jury, et le Spiel Expert à Berlin et des tonnes de récompenses un peu velues, avec « 7 Wonders »., un jeu à la limite gros joueurs / grand public. Mais il y a fort à parier que cette année, avec “Takenoko” et son panda, il squattera tous les prix grand public. Son bébé offrant la douceur des jeux dit « moderne » tout en ayant la simplicité qui sied au main Stream comme on dit. Il est fort ce Bauza.
Le jeu de l’année, c’est aussi un prix pour les enfants, et dans cette catégorie, c’est “Rick le Géant”, de Marco Teubner, édité par Haba, qui a séduit le jury. Un jeu qui est apparu plaisant autant pour les enfants que pour leurs parents. Avec son plateau qui rappelle « SmallWorld » et son système de dépense de cartes qui rappelle « Les Aventuriers du Rails », il ne pouvait que faire frétiller les membres d’un jury ludique de haute volée.
Et maintenant, la première surprise. Il y a un nouveau prix, le Grand Prix, une prix qui est là pour récompenser clairement un jeu pour joueur, mais avec du poil. Du velu comme on dit par chez nous. Jusque là, c’était le prix spécial du jury qui avait tendance à jouer ce rôle. Un rôle un peu flou. Mais là, c’est clair, net, précis. Et le premier jeu à remporter cette récompense est “Olympos”, de Monsieur Philippe Keyaerts édité par Ystari. Le jury récompensant là un travail d’auteur remarquable sur un jeu de développement, de conquêtes, de « civilisation » qui tient en moins de deux heures. Oui Madame. “Olympos” a été Tric Trac d’Argent, ce qui démontre tout de même les qualités de ce jeu. Oui. Voilà un jury qui s’y connaît en ludique velu.
Et maintenant, la seconde surprise, car qui dit arrivé du Grand Prix dit « le jury a toujours le pouvoir du prix spécial, faut pas déconner ». Ce prix spécial est une espèce de genre de nouveauté, une carte blanche donnée aux membres. Ils l’utilisaient jusque là pour récompenser les jeux un peu costaud, mais il y a maintenant le Grand Prix. Là, du coup, ils pourraient récompenser quelqu’un, quelque chose, un auteur, un illustrateur, une réédition même s’il voulait ! Et bien c’est ce qu’ils ont fait. Le jury a craqué devant le travail effectué par Ystari sur “Sherlock Holmes : Détective Conseil” et c’est tout naturellement qu’il a décidé d’accorder à l’éditeur son prix spécial. Pour récompenser les qualités de ce jeu, de cette édition. Pensez donc, le jeu de Raymond Edwards, Suzanne Goldberg et Gary Grady a 62 notes sur Tric Trac et se paye un 4,9 de moyenne sur 5 ! Du jamais vu. Quasi que des 5 sur 5. Un Objet non identifié à essayer si on ne veut vivre une expérience ludique. Pour sûr. Ce prix est plutôt honorifique, mais les honneurs, ça compte madame. Oui.
En résumé
Jeu de l’année : “Takenoko”
Grand Prix : “Olympos”
Jeu de l’année enfant : “Rick le Géant”
Prix Spécial du Jury : “Sherlock Holmes : Détective Conseil”
Voilà, un palmarès qui devrait ne pas faire de vagues, ou si peu. On peut se dire que Monsieur Cyril d’Ystari a du coucher beaucoup pour avoir deux prix. On peut constater le travail effectuer sur les 8 années depuis l’annonce des changements, du virage de l’As d’Or. On arrive à 3 catégories bien distinctes. Une enfant, une main Stream et une pour les joueurs. Peut-être que l’on peut constater un petit manque de jeu avec de la déconne dedans. L’année n’était peut-être pas propice, la concurrence était rude… Peut-être qu’il faut réfléchir à quelque chose pour cette catégorie, peut être que le secteur a changé, que le main Stream envisagé il y a 8 ans n’est plus le même… Bref, un beau débat à avoir… Mais, en attendant, la LidJa est là pour nous redresser tout ça. Oui.