La pêche à Cannes ! ! !
Voilà que s’est terminé l’édition 2004 du Festival International des Jeux de Cannes. On y était, on a tout vu, on a tout su ! Ou presque
Cannes c’est surtout connu pour son festival du cinéma, ses palmiers, ses palaces, la plage, le soleil. Mais le Palais des Festivals ( appelé le « bunker » par les locaux à cause de sa grâce architecturale) ne désemplit jamais. Et depuis des années, il accueille en son sein des milliers de passionnés de jeux qui grimpent les célèbres marches en se disant qu’elles ont l’air plus grande quand on les voit à la télévision.
Historiquement, le Festival International des jeux était surtout un lieu de tournois. C’est encore aujourd’hui une des choses les plus impressionnantes. Des salles immenses accueillent un public innombrable qui se réunit pour partager un moment ludique intense.
International il l’est. Il suffit de parcourir toutes les salles pour entendre parler dans toutes les langues.
Question jeux la diversité est l’honneur. Bien évidemment, les grands classiques y sont présents et ils côtoient les plus modernes. Il y en a pour tous les goûts et c’est la principale force de cet événement de réunir en même lieu des activités ludiques qui ne se croisent pas toujours forcément. Si chacun considère souvent le Monde ludique de son petit bout de lorgnette, ici on est baigné de diverses ambiances ; du feutré intello au brouhaha familial en passant par les jeux vidéos, les figurines, jeux de rôles et les activités pour les bouts de choux.
Quand on arrive, même tôt, il y a déjà la queue à l’entrée. Vigipirate oblige, il vous faut montrer votre petit baise-en-ville au gros costaud qui a encore séché son stage de sourire. Là, on comprend bien que les jeux ne fonctionnent pas comme le cinéma ; il n’y a pas de star-system et badge ou pas, le gros monsieur, il est pas là pour rigoler. Heureusement, juste à coté, il y a de charmantes hôtesses pour rattraper le coup.
Une fois dedans, on monte, on descend, on tourne dans tous les sens. Ca paraît plus grand dedans que dehors. Cannes c’est aussi un endroit où on marche beaucoup.
Du coté des jeux de société dans des boites (le truc qui nous magne ici), on a pu remarquer quelques absences. Pas de Jeux Descartes (ils deviennent quoi ceux là ?), pas de Cocktail Games.
En fait, pas beaucoup de nouveautés à se mettre sous la dent pour les plus passionnés. Le calendrier des sorties a fait que le festival était un peu tôt et juste après Nuremberg.
Mais s’il y avait des manques coté exposant, ce n’était pas le cas coté public. Si le jeudi fut calme, on a vu une montée en puissance avec un week-end incroyable. Ce qui était vraiment bien, c’est que les visiteurs prenaient le temps de s’asseoir et de jouer. Ce n’est pas nouveau, mais cette année était vraiment particulière de ce point de vue. De l’aveu de certains animateurs, un tel intérêt ne s’était pas vu depuis longtemps. Des gens de tous âges venaient non pas pour voir des trucs exposés, mais pour jouer, tester et rejouer. Et je ne vous parle pas que des jeunes, mais de personnes de tous les âges.
Autant vous dire que l’ambiance était réjouissante.
Coté presse, les nouvelles revues n’étaient pas présentes physiquement, mais on pouvait aller sur les stands de Darwin Project, de Tangente Jeux et Tangente « tout court » ainsi que sur celui de Sport Cérébral. Jeux sur un plateau et Vox Ludi avaient laché leurs reporteurs Free-lance.
Je ne peux pas citer tous les exposants, qu’ils m’en excusent. Parmi les « gros », on pouvait trouver TF1 Games avec une équipe très sympa. Des parties de Squad Seven toujours aussi sonores, du composio, un jeu sur Franklin la tortue pou les jeunes, Cranium et celui que nous avions pu découvrir en proto l’année dernière : le jeu de Monstres en pâte à modeler qui ne s’appelle plus Miss Monstres. On l’attends avec impatience celui là, mais il n’est pas fini.
C’est aussi sur le stand que l’on a pu voir Bruno Cathala présenter un nouveau prototype de jeu où l’on fait des courses de balais volants. Un jeu d’observation rapidité qui nous a bien plus.
Sur le stand Asmodée, le parti pris étaient de mettre en avant les jeux grand public. C’était un peu frustrant pour nous autres mais ça remuait sérieusement du dé avec le Pérudo.
Chez Hasbro, plein de jeux pour les nenfants avec des trucs qui se secouent, qui font Truut ! et Pouet !
Chez Tilsit plein de jeux et de tables, donc plein de monde avec en Guest star : Makabana qui semble bien plaire.
Plein de petits stand également notamment avec les auteurs de la Maison des Auteurs (c’est bien foutu). On s’est un peu arrêté chez Albert qui organisait le Concours des créateurs de jeux de Besançon. On aimerait bien que ça recommence, mais à Besançon ils ont choisis le Tour de France
Il y avait bien sûr les joyeux animateurs de RM et Destination Jeux qui faisaient tester à tour de bras. Ca doit être fatigant comme métier. Du coup, devant tant de demande, ils étaient souvent débordés.
Il y avait du jeu de rôle et du grandeur nature avec des costumes et des déguisements qui en imposaient. Vous verrez les photos. C’est là, bien sûr, qu’on a retrouvé Croc en grande forme avec son nouveau jeu l’âge des Dieux. Christophe Boelinger, enfant du Festival depuis des années, présentait Dungeon Twister, une sorte de Heros Quest avec de la réflexion dedans. Encore un truc qu’on a hâte de voir, apparemment, c’est Asmodée qui s’y colle.
J’oublie évidemment plein de trucs
Mais il faut dire qu’on était aussi là pour bosser avec les autres membres du jury. Ca, je ne peux pas trop vous en dire encore. Si ce n’est qu’il y a eu plein de tests dans la « zone 41 », le bureau secret avec ses boites de jeux, ses cacahuètes et une jolie vue sur la mer dont on profite malheureusement assez peu. Là, les auteurs sont prohibés, on note, on goutte, on discute, on compare
De temps à autres, une petite visite au stand de presse pour répondre à des questions et même qu’il y aura un reportage sur la chaîne Eurêka au moment de la remise des prix en juillet.
Pour conclure, c’était une belle année et les joueurs-internautes que nous avons croisé ont tous pratiquement eu la même réflexion : Il y a encore de la place pour y organiser des choses officielles ou pas. La balle est aussi dans notre camp.
Pour Tric Trac,
Docteur Mops, reporter.
Crédits photos et commentaires, Monsieur Phal