[Casse-toi Pov’con][Happy Hour]
Pas de gagnants, que des perdants.
Il parait qu’on peut rire de tout mais pas avec n’importe qui. Bien que la phrase attire l’assentiment en général, le débat fini toujours toujours par revenir sur la table.
Nous sommes désormais coutumier des jeux provocateurs de chez Cocktail Games comme son fameux “Casse-toi Pov’con” qui était finalement assez bien passé si l’on excepte quelques fines bouches d’élus locaux un peu coincés lors d’un festival.
Il n’en reste pas moins que sous ce titre racoleur se trouve un vrai petit jeu bien agréable et qui l’est d’autant plus qu’on y retrouve les images patatoïdes de monsieur Martin Vidberg.
Cocktail remet le jus avec son “Happy Hour” et si l’intention est ouvertement provocatrice, l’effet n’est plus le même puisqu’ici l’ironie laisse la place aux travaux pratiques.
“Happy Hour” est la version française d’un jeu américain dont le but, ici hypocritement dissimulé, est de se souler en groupe.
L’auteur y reprend les principes populaires et éculés du levage de coude ludique. Le tout étant habillé sympathiquement de graphismes acidulés tout à fait charmants.
D’un côté le jeu est préconisé pour les plus de 18 ans et de l’autre déconseillé avec des boissons alcoolisées. On n’y croit évidemment pas un instant mais après tout, c’est mieux de se couvrir un peu.
Et puis le public est large. 27,5% des collégiens, 53,3% des lycéens et 65,9% des étudiants ont déjà été ivres au cours de leur vie.
Pas sûr pour autant que “Happy Hour” remplace le bon vieux binge-drinking.
Selon les données du programme de médicalisation des systèmes d’information cités par le ministère de la Santé dans son communiqué, les hospitalisations des jeunes âgés de 15 à 24 ans pour ivresse ont augmenté de 50 % entre 2004 et 2007.
D’un autre la consommation d’alcool se réduit dans le même temps chez les adultes.
Évidemment présenté ainsi, le “Pas de gagnants, que des perdants” prend un tout autre sens.
Les règles du jeu précisent : On ne dit pas de gros mots (comme si c’était une tendance quand on est défoncé…), on ne pointe pas du doigt, on ne fait pas de pause pipi sinon on est condamné à … Boire.
Trop cool de ça va trop te déchirer la tête !
Bientôt, on pourra donc dire “Tu t’es vu quand tu joues ?”. Bien entendu, on pourra rétorquer qu’entre adultes consentants qui pourra jeter la première pierre ? Que tout ça n’est pas bien grave.
Je me demande quand même si je n’aurais préféré un jeu sur Mahomet. Ce serait quand même un peu plus couillu non ?
Allez encore un effort ! Bientôt un vrai procès pour avoir de vrai articles dans des journaux populaires !
“Happy Hour”
Un moment d’égarement d’Adam MacDonnald
illustré avant inondation par Stivo
Publié chez Cocktail Game’s not dead
Pour 3 à 10 pochetrons d’au moins 18 ans
Public très averti
Durée des bacchanales… à façon
Disponible vers là dans les 10€