Introduction à la page Blanche
C’est un fait, le travail des illustrateurs/trices est de plus en plus important dans notre “petit” monde ludique. Ce peut être même un casse-tête lorsque le parti pris graphique d’une édition est remis en cause pour une ré-édition. Il y a toujours des joueurs pour préférer les illustrations originales, d’autres pour trouver que la nouvelle version est bien plus jolie… C’est particulièrement présent sur les derniers petits jeux comme Love Letter ou Love Letter, Braverats et R ou Welcome to the Dungeon et Dungeon of Mandom !
Autre élément probant, on trouve sur certaines boites, à côté de celles de l’auteur, la photo et une petite biographie des illustrateurs. Hans Im Glück est assez constant dans cette participation à la reconnaissance du travail des illustrateurs. Ce pourrait être le cas pour le futur New York 1901 illustré par Vincent Dutrait chez Blue Orange dont le travail s’étale ici devant nos yeux.
Ce qu’on trouve à l’intérieur de Carcassonne - Mer du Sud (Hans Im Gluck / Filosofia)
Autre jeu, autre preuve si besoin des lettres de noblesse gagnées par les illustrateurs, certaines illustrations sont tellement époustouflantes qu’elles en deviennent un artbook. C’est le cas pour Abyss où le travail de Xavier Collette est sublimé par des nouvelles écrites à partir des illustrations.
Bien sûr, ceci ne résout pas tout : l’illustration d’un jeu est un travail de commande, plus ou moins dirigé par la maison d’édition qui l’a demandé. De fait, l’illustrateur/trice est-il(elle) parti prenante du succès d’un jeu ? Ce travail doit-il faire envisager des droits d’auteurs, à l’égal de l’auteur du jeu lui-même ? l’exemple est peut-être facile, mais Dixit aurait-il été complètement Dixit sans les talentueuses illustrations de Marie Cardouat en premier lieu ? Bref, il reste des discussions peut-être sans fin, des prises de positions tellement dépendantes d’un point de vue, des argumentations à n’en plus finir et là n’est pas le sens de ce petit texte.
Car, quoiqu’il en soit, pour apprécier tout cela, il y a nous, les joueurs de tout bord, le “public”… parce qu’une illustration est faite pour être regardée, appréciée… et pour ça, il y a également des festivals, des évènementiels qui s’organisent et laissent une place importante à ce travail d’illustration et qui oeuvrent à cette mise en avant.
Dernièrement viennent d’arriver les sélections pour deux d’entre eux, et il est intéressant de voir également deux façon d’envisager les choses et de comparer les listes !
Le Prix Ludia 2015
Le prix Ludia est coordonné par le Centre National du Jeu, le Musée Français de la Carte à jouer et les Espaces Ludiques d’Issy les Moulineaux… ce qui n’est pas rien tout de même.
Dix jeux ont été sélectionnés et deux instances de décisions sont mises en place (jury et vote du public) autour de trois critères :
- L’exécution de l’illustration de la boîte ;
- La mise en scène, la composition de la couverture, le lien entre la maquette, le graphisme et l’illustration ;
- La cohérence entre l’illustration d’une part et d’autre part le contenu : les aspects
ludiques, mécaniques et matériels du jeu.
Alors ça peut paraître très “intellectualisant” comme ça, mais ça permet de voir aussi les choses sous un nouvel angle… et puis rien n’empêche de voter en disant juste : “moi, j’préfère celle-là, elle est plus belle !”
- Abyss - Xavier Collette / Bombyx
- Bugs – Beatrix Bohony / Marbushka
- Le Lièvre et la Tortue - Mathieu Leyssenne / Purple Brain
- Lords of Xidit - Naïade et Stéphane Gantiez / Libellud
- Minivilles - Noboru Hotta et Mirko Suzuki / Moonster Games
- La Nuit du Grand poulpe - Jean-Baptiste « Djib » Reynaud / Superlude
- Onirim - Elise Plessis / Filosofia
- Splendor - Pascal Quidault / Space Cowboys
-Tombalo - Gwen Keraval et Véronique Bulteau / Djeco
- Winter Tales - Jocularis et Andrea « Hide Art » Olgiati / Edge
Il y a forcément du beau, il y en a pour tout les goûts et pour tout le monde ou presque.
Le “Coup de Coeur du public” sera remis à l’issue du vote de tout un chacun sur Facebook pendant le festival d’Issy les Moulineaux
► c’est ici pour voter sur le bouc
Le Jury composé de Françoise NIAY, artiste plasticienne, ancienne de la Biennale d’Art contemporain d’Issy ; Lucia CALFAPIETRA, illustratrice de Littérature jeunesse ; Christophe BATAILLON, illustrateur Presse jeunesse ; Stéphane BACHELET, directeur artistique de Just Dance édité chez Ubisoft ; Frédéric WOIRGARD, journaliste freelance et ancien rédacteur-en chef-adjoint de Card Player France ; Christophe PROVOT, Maire-adjoint à la Culture pour la Ville d’Issy les Moulineaux remettra son prix le samedi 11 avril à 18h30 au Musée de la Carte à jouer.
Un jury de professionnels de la partie, en grande majorité… joueurs peut-être pas, mais c’est le double effet kisscool de pouvoir aussi montrer la vitalité et le dynamisme du secteur ludique à d’autres, non ?
L’année dernière, Steam Park de Marie Cardouat avait remporté le prix du jury et Origin de Nephyla gagnait le coup de coeur du jury. Qu’en sera-t-il cette année ?
Affiche réalisée par Marie Cardouat, dernière lauréate
Grand prix des Z’illus
Finist’aire de jeu 2015
Pour sa quatrième édition, le festival Finist’aire de jeu se tiendra le 18 et 19 avril 2015, soit juste une semaine après le festival précédent.
Pendant ce festival, les jeux sélectionnés par les membres de l’association organisatrice sont présentés et joués par les “visi-joueurs”. Ils peuvent ensuite, sur place et à bulletin secret à raison d’un vote par personne, élire celui qui remporte le Grand prix des Z’illus.
Le jeu Takenoko et son trio Nicolas Fructus/Joël Picksel/Yuio l’avait emporté en 2012, suivi en 2013 de Naïade pour Tokaido et enfin Vincent Dutrait l’année dernière pour Lewis & Clark.
Le successeur sera parmi les jeux suivants :
Bon, là, forcément, il y a 20 sélectionnées… ça donne de suite un peu plus le tournis mais il faut avouer que ça donne plus de latitude pour se faire plaisir. Et puis, remarquons tout de même que 4 jeux sont en communs avec Abyss, La Nuit du Grand Poulpe, Le Lièvre et la Tortue et Lords of Xidit. La sélection semble également un peu plus “joueurs”, même si l’effet “masse” doit jouer. De plus, Matagot place deux jeu, ainsi que Purple Brain, Bombyx et Iello monte même jusqu’à trois jeux.
Et puis, est-ce que des jeux comme Hyberborea ou Un Monde Oublié peuvent gagner lorsqu’on connait la durée d’une partie comparée à celle de jeu comme Héros à Louer ou Mange-moi si tu peux ? c’est vrai, comme c’est plus vite joué, on peut plus vite voter. Et puis après tout pourquoi pas ? ne pas y avoir jouer n’empêche pas un jeu d’être trouver magnifiquement illustré, n’est-ce pas ?
Pour avoir toute les informations sur Finist’aire de jeux, cliquez ici
Illustration réalisée par Vincent Dutrait, dernier lauréat
[Abyss][Cappuccetto Rosso non dorme mai][Carcassonne : Mers du Sud][Die Vergessene Welt][Dixit][Héros à louer][Himalaya][Hyperborea][La nuit du Grand Poulpe][Le lièvre et la tortue][Lewis & Clark][Machi Koro][New York 1901][Onirim][Origin][R][Splendor][Steam Park][Takenoko][Tokaido][Welcome to the Dungeon][Winter Tales]