Kickstarter : vécu par les éditeurs, de le papotache !

@ Jeux du Monde.
Monolith ne vendra plus en retail, pour 3 raisons très simples et qui sont purement rationnelles.

  1. aujourd’hui nous y perdons beaucoup d’argent (nous avons encore un stock de 4000 boîtes fr en dépot vente chez Novalis désormais invendable suite aux soldes qui ont été pratiquées).
  2. En pratiquant des soldes sur nos jeux les boutiques déprécient la valeur de nos futurs productions (il est délicat d’expliquer à un pledger qui a acheté 90$ + FDP sa boite qu il la trouvera peut etre à 60€ quelques mois plus tard lors des soldes boutique.
  3. Dans le shéma de répartition des marges, Monolith est le seul a drastiquement faire chuter sa marge (1,2 au lieu de 2 !!!, qd le distributeur conserve ses 40% et la boutique ses 100%). Or, lorsque je propose à la filière que chacun fasse un effort, je me heurte systématiquement à un refus.
    Tu comprendras bien que dans ces conditions continuer à vendre en retail serait un suicide.
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Le web 2.0 ça permet aux gens qui n’y connaissent rien à un sujet (comme KS) de donner leur avis de manière péremptoire et sans arguments. C’est beau ! Mathieu as-tu déjà pledgé un jour dans ta vie ? As-tu déjà suivi une campagne importante depuis le début ? As-tu déjà vu une campagne récente être un succès sans les règles et sans vidéo règles ?
Bref, je ne crois pas que ton propos se base sur quelque chose de réel et ça sent plus le sentiment (non sans une dose de racoleur ou d’animosité) et la discussion de comptoir qu’autre chose…
Parce qu’à ce compte là, on va vite en venir aux poncifs sur les party games… et le niveau n’en sera pas relevé.

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Aaaaaahhhh, Ooooohhhhhh ! vous nous faites rêvez !! Merci.

Conan en boutique n’aurait pas été Conan. Il aurai fallu revoir à la baisse le travail d’illustration, de sculpture, standardiser l’édition.

Le public jeu vidéo a vécu le même appauvrissement des règles à avaler. Je me souviens encore du poids de la boîte de Baldur’s Gate. Pas simplement dû aux nombreux CD à enfiler mais aussi son livret de règle ultra complet.

Enfin, j’imagine qu’il faut envisager le public jeu de société comme un flux. C’est un sujet de sociologie et d’économie certainement passionnant.

“Je suis joueur” est une affirmation qui ne traduit pas du tout la même chose dans ma bouche ou dans celle de quelqu’un plus vieux ou plus jeune que moi dans le domaine. Entre les jeux rencontrés, le vécu et le parcours. Thème complexe à débattre tant les points de vue sont éloignés. Si un universitaire sérieux veux s’y coller ce devrait être passionnant.

Et KS devrait être un chapitre majeur de l’évolution du jeu.

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Les mutations c’est pas toujours joli à voir.

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Oui…une thèse pourrait être envisagée : cela pourrait être en effet extrêmement intéressant.

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Vue la tournure que prennent les choses, j’ai l’impression que Kickstarter va commencer à (re)devenir ce qu’il était à la base : une plateforme dédiée au lancement de petits projets confidentiels (1ère éditions de créateurs débutants) et/ou une plateforme dédiée au lancement de projets “hors-normes”, hyper ciblés, et de ce fait difficilement commercialisables en boutique (trop cher, trop “de niche”, etc…).
Ce qui n’empêche évidement techniquement pas une boutique de se réserver quelques boîtes auprès de l’éditeur si elle en a l’envie.
Arrêtez-moi si je dis des bêtises, mais au final, tout ça me semble plutôt dans l’ordre des choses, et assez positif.
Non ?

Bravo M. Phal pour ce débat mais accepté ceux qui sont différents dans ce milieu je n’y crois vraiment pas. Encore bravo et merci pour ce rêve.

Débat très intéressant… Je n’ai pour une fois pas encore vu la vidéo, je ce que je vais faire dans la foulée.
Je me permet juste de rebondir (entre autre) sur les propos du maitre des lieux… Si je puis me permettre…

Certes boutique en ligne et boutique spécialisée font le même métier… VENDRE ou presque… Mais cela me semble bien court… Vous nous avez habitué à mieux…
Car il me semble qu’il y a une différence fondamentale entre les deux : le rapport humain qui est d’ailleurs l’essence même du jeu de société dans sa pratique même, vous en conviendrez…

Le core gamer est un cramé qui a l’expérience, passionné, branché sur l’actu du jeu et qui clairement n’a PLUS besoin de la personne physique pour LE CONSEILLER, lui MONTRER, lui EXPLIQUER le jeu qui passe des heures à analyser les tenant et les aboutissants de dizaine de pages de règles avant même d’avoir un jeu… (je suis impressionné de voir les analyse tactiques des différentes unités de MBP avant même d’avoir des règles complète… Faut vraiment être cramé, passionné, core gamer non ?) donc effectivement celui ci ne passera plus que très rarement par la boutique spé et en général dans le but louable et avoué de participer avec plaisir au maintient et à la croissance du crémier du coin (en cela il parfois un consomm’acteur du monde ludique.) Et d’ailleurs y achètera éventuellement un gros jeu (qui met plus de 30€/40€ dans un jeu ?) et même souvent des petits jeux pour offrir et en cela reste clairement un prescripteur…
Donc la véritable valeur ajouté d’une boutique spé est le conseil, la démo, l’animation en boutique, le ressenti et… le contact humain !
Quelle est la valeur ajouté de la boutique en ligne ??? sur quoi se différentie t elle ? si ce n’est le prix ???
Qui fait tout le travail de casualisation ? d’extension du marché ? d’apprentissage auprès de nouveau client ?
Je crois surtout que les boutiques en ligne récolte tranquillement les fruits des graines semés par ces centaines de vendeurs passionnés qui prennent le temps de parler, écouter, de conseiller leur clients… Evidemment, les cafés jeux et ludothèques sont aussi en première ligne sur ce nécessaire enseignement à faire auprès des joueurs potentiels.

Je crois effectivement aussi que les clients de gros jeux KS pourront tout à fait se passer des boutiques. Et qu’il est logique que les éditeurs réfléchissent à d’autre type de distribution.

En revanche, une part des nouveaux joueurs qui deviennent plus core pourraient acheter un Conan en boutique. Alors certes je n’ai pas la solution. Mais j’ai pu vendre (à mon très petit niveau) un Conan auprès de 4 jeunes (d’âge et d’expérience) joueurs. Cela est d’abord, forcement, passé par une partie d’initiation puis par l’argument de se le payer à 4. Il me semble que cette frange de client reste à gros potentiel… (et continuera à se développer) pour les boutiques… et pour les éditeurs… reste à trouver une politique mix de distribution pour cela…

De plus, je rejoindrai FH, concernant les GSS, car je peux constater que les jeux massivement distribué dans ces réseaux sortiront des boutiques spé. Clairement, ce sont des jeux souvent fun, simple de règle, facile d’accès…etc… “facile à vendre’”. Au vu des jeux édités par cocktail game je ne vois pas à quoi cela leur servirai de passer par un KS… A priori vous n’êtes pas sur le même type de client du moins le coeur de cible non ? Au contraire, un gros joueur KS achètera un petit jeu CG pour le fun après son conan ou pour des amis par contre l’inverse n’est sans doute pas vrai… Je ne comprend dès lors pas votre vindicte ? Pensez vous vraiment que ces editeurs / clients KS font du tort à vos ventes ? Est ce par pure jalousie ? Est ce un problème de personne ? J’apprécie les jeux CG, et les vends très bien et facilement par contre je subit de plein fouet la guerre des prix des GSS et boutiques sur cette gamme de jeu…

Par contre, je constate que monolith regrette amèrement sont passage par les boutiques… en ligne… sauf erreur de ma part il me semble que c’est avant tout les boutiques en ligne qui ont déclaré la guerre des prix sur Conan. Je suppose que les boutiques elles n’avaient franchement pas cet intérêt…
Alors pourquoi ne pas réfléchir aussi a des distributions exclusives boutique offline ? voir des SG spéciale boutique ? Pourquoi pas, après tout KS est un far west ou toutes les innovations sont imaginable à ce compte là ? Ce sont elles qui sauront faire vivre le jeux dans la durée. Certes faudra sans doute réfléchir aux nombres de tirages mais trouver le moyen de remettre les boutiques offline dans le circuit serait d’abord de bon aloi (pour le travail accompli) mais sans doute pas stupide économiquement…

Je suis toujours étonné de ces discussions passionnées de passionnés entre passionnés… le plus gros du marché à prendre n’en est qu’à ces balbutiements ! Des cohortes de joueurs émergent… mais j’ai l’impression que les éditeurs ne réalisent pas l’apprentissage culturel, intellectuel qui est nécessaire pour s’attaquer à des jeux même pas core gamer… Et en premier lieu la règle !!! heureusement que les vidéo règles existent ! j’en veux pour preuve… si je ne me trompe pas, maitre Cathala a créé Kingdomino (plus ou moins) suite à un passage en tant que vendeur (aide ou quelque chose comme ça…) dans une boutique. Il a sans doute réalisé à quoi sont confronté les boutiques pour vendre des jeux qui nous paraissent si simple…

Bon sur ce… faut que je regarde la vidéo…

Je reviendrai sans doute plus tard…

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Débat très intéressant… Je n’ai pour une fois pas encore vu la vidéo, je ce que je vais faire dans la foulée.
Je me permet juste de rebondir (entre autre) sur les propos du maitre des lieux… Si je puis me permettre…

Certes boutique en ligne et boutique spécialisée font le même métier… VENDRE ou presque… Mais cela me semble bien court… Vous nous avez habitué à mieux…
Car il me semble qu’il y a une différence fondamentale entre les deux : le rapport humain qui est d’ailleurs l’essence même du jeu de société dans sa pratique même, vous en conviendrez…

Le core gamer est un cramé qui a l’expérience, passionné, branché sur l’actu du jeu et qui clairement n’a PLUS besoin de la personne physique pour LE CONSEILLER, lui MONTRER, lui EXPLIQUER le jeu qui passe des heures à analyser les tenant et les aboutissants de dizaine de pages de règles avant même d’avoir un jeu… (je suis impressionné de voir les analyse tactiques des différentes unités de MBP avant même d’avoir des règles complète… Faut vraiment être cramé, passionné, core gamer non ?) donc effectivement celui ci ne passera plus que très rarement par la boutique spé et en général dans le but louable et avoué de participer avec plaisir au maintient et à la croissance du crémier du coin (en cela il parfois un consomm’acteur du monde ludique.) Et d’ailleurs y achètera éventuellement un gros jeu (qui met plus de 30€/40€ dans un jeu ?) et même souvent des petits jeux pour offrir et en cela reste clairement un prescripteur…
Donc la véritable valeur ajouté d’une boutique spé est le conseil, la démo, l’animation en boutique, le ressenti et… le contact humain !
Quelle est la valeur ajouté de la boutique en ligne ??? sur quoi se différentie t elle ? si ce n’est le prix ???
Qui fait tout le travail de casualisation ? d’extension du marché ? d’apprentissage auprès de nouveau client ?
Je crois surtout que les boutiques en ligne récolte tranquillement les fruits des graines semés par ces centaines de vendeurs passionnés qui prennent le temps de parler, écouter, de conseiller leur clients… Evidemment, les cafés jeux et ludothèques sont aussi en première ligne sur ce nécessaire enseignement à faire auprès des joueurs potentiels.

Je crois effectivement aussi que les clients de gros jeux KS pourront tout à fait se passer des boutiques. Et qu’il est logique que les éditeurs réfléchissent à d’autre type de distribution.

En revanche, une part des nouveaux joueurs qui deviennent plus core pourraient acheter un Conan en boutique. Alors certes je n’ai pas la solution. Mais j’ai pu vendre (à mon très petit niveau) un Conan auprès de 4 jeunes (d’âge et d’expérience) joueurs. Cela est d’abord, forcement, passé par une partie d’initiation puis par l’argument de se le payer à 4. Il me semble que cette frange de client reste à gros potentiel… (et continuera à se développer) pour les boutiques… et pour les éditeurs… reste à trouver une politique mix de distribution pour cela…

De plus, je rejoindrai FH, concernant les GSS, car je peux constater que les jeux massivement distribué dans ces réseaux sortiront des boutiques spé. Clairement, ce sont des jeux souvent fun, simple de règle, facile d’accès…etc… “facile à vendre’”. Au vu des jeux édités par cocktail game je ne vois pas à quoi cela leur servirai de passer par un KS… A priori vous n’êtes pas sur le même type de client du moins le coeur de cible non ? Au contraire, un gros joueur KS achètera un petit jeu CG pour le fun après son conan ou pour des amis par contre l’inverse n’est sans doute pas vrai… Je ne comprend dès lors pas votre vindicte ? Pensez vous vraiment que ces editeurs / clients KS font du tort à vos ventes ? Est ce par pure jalousie ? Est ce un problème de personne ? J’apprécie les jeux CG, et les vends très bien et facilement par contre je subit de plein fouet la guerre des prix des GSS et boutiques sur cette gamme de jeu…

Par contre, je constate que monolith regrette amèrement sont passage par les boutiques… en ligne… sauf erreur de ma part il me semble que c’est avant tout les boutiques en ligne qui ont déclaré la guerre des prix sur Conan. Je suppose que les boutiques elles n’avaient franchement pas cet intérêt…
Alors pourquoi ne pas réfléchir aussi a des distributions exclusives boutique offline ? voir des SG spéciale boutique ? Pourquoi pas, après tout KS est un far west ou toutes les innovations sont imaginable à ce compte là ? Ce sont elles qui sauront faire vivre le jeux dans la durée. Certes faudra sans doute réfléchir aux nombres de tirages mais trouver le moyen de remettre les boutiques offline dans le circuit serait d’abord de bon aloi (pour le travail accompli) mais sans doute pas stupide économiquement…

Je suis toujours étonné de ces discussions passionnées de passionnés entre passionnés… le plus gros du marché à prendre n’en est qu’à ces balbutiements ! Des cohortes de joueurs émergent… mais j’ai l’impression que les éditeurs ne réalisent pas l’apprentissage culturel, intellectuel qui est nécessaire pour s’attaquer à des jeux même pas core gamer… Et en premier lieu la règle !!! heureusement que les vidéo règles existent ! j’en veux pour preuve… si je ne me trompe pas, maitre Cathala a créé Kingdomino (plus ou moins) suite à un passage en tant que vendeur (aide ou quelque chose comme ça…) dans une boutique. Il a sans doute réalisé à quoi sont confronté les boutiques pour vendre des jeux qui nous paraissent si simple…

Bon sur ce… faut que je regarde la vidéo…

Je reviendrai sans doute plus tard…

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Très égoïstement je vois en Kickstarter un moyen de proposer un jeu “démesuré/hors norme” alors que les gros du secteur vous avaient rigolé au nez lorsqu’on leur présentait un proto.

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C’est clair que quand je discute avec des détaillants des évolutions du marché, le plus gros danger pour les boutiques hyper spécialisées c’est qu’une partie de leur jeux ‘premier niveau’ se retrouvent maintenant un peu partout. Un île interdite se trouve chez FNAC et dans d’autres circuits, idem pour un seven wonders, aventuriers du rail, catane et autres. Or, ces titres sont un des piliers qui permettent aux boutiques de tenir. Enfin, permettaient. Du coup il leur reste les jeux core pour se différencier, mais avec des volumes qui suivent pas, et un plus gros risque de flop qui buzzent puis tombent à plat et prennent la poussière pendant que le détaillant pleure son argent immobilisé.
Alors certes, les ventes dans les réseaux GSS et grandes surfaces culturelles ouvrent le jeu à de nouveaux publics, mais à quel coût en terme de maillage boutiques hyperspé ?
(a ce train la on va vaoir des boutiques asmodée apparaître, mais ce sera pour les sauver plutôt que pour installer une chaine… :confused: )

@Jeux du Monde
Le problème pour SteamRollers par exemple, c’est que je ne suis absolument pas certain d’avoir les moyens de produire un volume suffisant pour les boutiques en plus du tirage initial.
C’est ce que j’avais fait pour Argo, et ma trésorerie, eh bien elle est dans un entrepôt actuellement. Ca oblige à des choix drastiques, comme reprendre un boulot de consultant à temps plein et revoir la manière d’exister en tant qu’éditeur.
Par contre je pense à proposer une préco boutiques, mais avec cette fois une exclusivité. Un beau facteur de différentiation pour ceux qui voudront soutenir le projet, vu que les autres boutiques ne l’auraient pas.

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Cher Monsieur,

J’ai fait court car nous sommes en commentaire d’article. Tout simplement :o) Ceci étant, on parle d’une spécificité bien franco-française lorsque l’on parle boutiques de jeux… J’ai été plusieurs fois à New-York, il y a moins de boutiques que dans ma bonne ville d’Orléans. Pourtant, les américains ont l’air de jouer. Ils ont même un style bien spécifique de jeu… Ce qui démontre que le développement du jeu ne s’appuie pas QUE sur les gentils vendeurs des boutiques. Mais ce débat boutique en dur Vs en ligne est un autre sujet. Le point central étant qu’il y a commerce quand il y a demande et offre. Là, nous avons une offre sur une plateforme, il y a une demande pour ça, et ce système peut/va se passer des boutiques traditionnelles. Que les boutiques continuent de faire ce qu’elles font, qu’elles se réinventent… On ne peut pas forcer les gens à suivre éternellement un schéma. Je rappelle qu’il n’y a plus de vidéoclub en France, on on va bien… :o) Bref, une boutique est l’un des intermédiaires entre l’auteur et le joueur, on est dans un monde où l’on peut réduire des intermédiaires, pourquoi s’en privé…

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Je fais suite au commentaire de kaah pour parler de mon cas perso (bin ouais, c’est le seul que je maîtrise à peu prés) : je suis tombé dans l’univers du jeu il y a peu, à presque 40 ans, j’avais l’impression d’être passé à coté de quelque chose, et mes premiers achats ont conforté cette impression.
Donc, à la base, tu en conviendras que je ne suis pas un passionné qui a de l’expérience. Ceci dit, même pour moi, les boutiques ne me conviennent pas (j’en ai poussé la porte de quelques unes je te rassures, au gré de mes déambulations, et en suis sorti avec souvent un petit jeu sous le bras… mais plus pour faire plaisir au charmant commerçant que pour mon plaisir perso). Pourquoi?
Parce que contrairement à ce que tu dis, le contact humain avec le boutiquier, c’est sympa mais ça reste un échange commercial (sans connotation péjorative bien sûr) : le but de mon achat, c’est au final me faire plaisir et en avoir avec ceux avec qui je vais jouer ensuite. Du coup, pour ce qui est de savoir si un jeu est fait pour moi, comprendre les règles, trouver des anciennes pépites ludiques (on parle du marché de l’occaz’ un de ces quatre?), des jeux ‘confidentiels’ (oui KS c’est fait pour ça aussi), éviter les achats compulsifs (et oui, presque vieux et radin, j’assume) etc. etc., le net fait bel et bien mieux le job que ne pourra jamais le faire une boutique, en tout cas pour moi, qui est je crois, un de ceux de cette cohorte émergente.
On peut trouver ça triste, comme on trouve triste que certains métiers évoluent pour finir par se transformer complètement.
Mais encore une fois, je n’ai jamais été autant un être social que depuis que j’achète des jeux sur le net :wink:

Une boutique peut ne pas se limiter à la vente de jeux. Notre boutique locale s’implique très fortement dans la communauté ludique à travers un salon du jeu (Vendanges ludiques) et une association (Le triangle des Berludes). Et des tournois, des animations, etc. Et ça marche.

Et c’est vrai que c’est sacrément hypocrite de pleurer sur les détournements sur KS alors qu’on trouve de tout dans les grandes surface, FNAC et autres espaces culturels.

Il faudrait se saigner pour la beauté de l’art ? Hahaha !

@Ajeistir, et finalement, ton PREMIER achat s’est il fait en ligne ou en boutique ? Acheter un jeu pour faire plaisir au commerçant… vraiment ? par philanthropie ou juste altruisme je suppose… mais pas car il aura été de bon conseil ou d’accueil chaleureux… C’est beau… mais j’en doute… Dans tous le cas de figure, tu dis être tombé il y a peu à presque 40ans et à présent la prospection, l’étude que tu fait pour l’achat de ton jeu implique déjà un investissement intellectuel important que je jeune joueurs, jeune parents ou enfant (prescripteur) ou le casual ne fera pas… ou pas encore… Je persiste à penser (et d’expérience) qu’il reste une place pour le conseil, l’accompagnement… preuve en est un réseau de plus de 300 boutiques, qui se portent (peu ou prou) relativement bien.
Une fois de plus les intervenants ici sont des habitués ! guère plus des casuals… or ce sont ces derniers qui font croitre le marché…

J’en conviens et cette vidéo relancera sans doute le post sur l’économie du jeu. Je n’ai pas dit que le développement du jeu ne s’appuie QUE sur les gentils vendeurs… Preuve en est la vidéo du boutiquier qui explique comment les ventes d’un jeu de carte ont explosé après que vous l’ayez mis en avant… Donc effectivement le marché se nourrit à plusieurs sources. J’insiste sur le fait que grand majorité des clients casuals et famille ont besoin de ce contact, ces explications et ces démo. Evidemment, rien n’est immuable et que tout n’est que changement, mais le milieu est assez intelligent pour réfléchir ensemble sur ces évolutions.
L’exemple de la vidéo ne me semble pas pertinent… Ce n’est pas le même produit… ou alors autant dire que les jeux de plateau vont disparaître au profit de leur édition numérique… non ?
Par contre, clairement, les boutiques devront jouer pleinement leur role de filtre, écrémage (au vu du nombre de sortie), les renvoyer vers de petits éditeurs, petites productions… A ces éditeurs aussi de s’appuyer sur ce réseau. Le numérique a renvoyer les artistes sur scène…

La boutique près de chez moi est très pro et à l’écoute. Il préfère prendre le temps et fidéliser que dire n’importe quoi pour une vente et plus te revoir.

Ce que tu décris c’est plutôt le genre de boutique qu’on trouve dans les lieux touristiques avec du passage. Heureusement elles ne sont pas représentatives de la majorité de ce qu’on trouve un peu partout.

Persévère.

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Pour survivre une boutique doit se démarquer. Se spécialiser ce serait intéressant mais tellement casse-gueule.

Je ne vois pas trop comment elles peuvent faire en dehors de s’intégrer dans le réseau local de joueurs (associations, animations, salons).