Bonjour à tous !
Débat très intéressant effectivement ^^
Par contre, pourquoi vouloir absolument voir du négatif dans toute émergence de “nouveauté” qui prend de l’ampleur (KS en l’occurrence) ?
Pourquoi ne tout simplement pas imaginer que toutes les plateformes de vente de jeux vont se compléter et apprendre à “cohabiter” ? Ou tout du moins, pourquoi les joueurs/consommateurs se passeraient-ils d’une de ces façons de consommer ?
Personnellement, sans me considérer comme un expert mais sans penser être un casual non plus, je pense que tout le monde peut trouver son bonheur un peu partout.
Je traverse une période ou je me suis remis à fond dans les jeux de sociétés/plateau et j’y ai mis pas mal d’argent ces derniers mois.
Et bien je vais très régulièrement en boutique pour acheter tout d’abord, mais aussi pour discuter avec le vendeur (qui est de bon conseil et avec lequel on peut aussi avoir des débats contradictoires sur certains jeux, c’est sympa et on a pas ça ailleurs).
Ensuite il m’est arrivé aussi d’acheter en ligne pour profiter d’une promo.
Et enfin je me suis mis à KS et me suis lancé dans l’achat de Grimslingers et éventuellement d’autres viendront prochainement ^^
Tout ça pour dire que je serai triste qu’on nous ôte la liberté de choisir notre façon de consommer une de nos passion…
Bien à vous et bon jeu à tous !
PS : J’ai beaucoup aimé l’analyse de M. Phal concernant le “je suis chez moi, j’ai donc raison” ainsi que le problème des ressentis lorsque l’on lit les propos des autres.
Enfin, faisons en sorte que l’Empathie ne meure pas et vive l’Humanité !
D’après certains commentaires, les boutiques physiques ne sont pas en grandes formes… J’ai tellement l’impression de l’inverse Elles ne “profitent” pas des énormes jeux à figurine, certes… Mais elles ont 90% des autres jeux, non? Simple question!
Kickstarter, c’est juste la nouvelle boutique des jeux chères et gros. Les jeux moins chères et moins gros, ils se retrouvent quasiment toujours en boutique par la suite (comme Outlive!).
Au final, c’est peut-être simplement que maintenant il existe deux types de boutique différentes, non?
Les autres jeux ne se vendront jamais UNIQUEMENT sur Kickstarter, puisqu’ils se font déjà tous “bouffer” par ceux qui y ont trouvé une place confortable.
@ Daedsidog
Tu as tout dit : les boutiques vont bien (4% de croissance harmonique sur 10 ans). Et, même si c’est paradoxal, c’est la même raison qui fait qu’elles vont bien (acceuil massif d’un nouveau réservoir de croissance que sont les familles et les casuals gamers) qui fait aussi qu’elles perdent leurs anciens clients qui se retrouvent de moins en moins dans la nouvelle offre. Tout comme le succès du jeu de plateau a chassé le jeu de rôle des étagères en 2 000, le succès du casual game chasse le “core jdp”. Le jdr, et le jdp core se sont déportés vers KS.
Sur les étagères des boutiques, les jeux sont en concurrences les uns avec les autres. Or les “gros jeux” y ont perdu cette concurrence face à des jeux plus légers. Tout comme le jdr l’a perdu il y a 20 ans. Ce n’est ni bien ni mal. C’est simplement une évolution du secteur.
@kaah : mon premier achat? bonne question… parce que là c’est pas évident. Si on prend ta question au pied de la lettre, je me souviens d’avoir acheter heroquest (advanced?) dans un Descartes à Saint Nazaire ou Nantes… une catastrophe (pas le jeu hein?! j’en sais rien en fait) mais à l’époque, une fois rentré à la maison, j’ai réalisé que c’était pas du tout ce que je voulais… mais j’avais douze ans… bref passons…
Mon premier jeu en tant qu’adulte responsable? En boutique (spé) je crois pour jouer avec mes gamins qui grandissent : et donc oui, j’me suis un peu violence pour acheter un truc car malgré toute la sympathie de mon interlocuteur et sa profonde connaissance de la gamme Habba, les jeux devant mes yeux me faisaient un peu pleurer ces derniers.
D’un retour d’expérience sur les quelques années qui viennent de s’écouler, j’ai eu plus de choix heureux en croisant les infos à droite et à gauche qu’avec la demie-douzaine de jeux achetée en boutique. Par exemple, quel vendeur m’aurait vivement encouragé à acheter Assaut sur l’Empire pour jouer avec mon fils de 7 ans (une escarmouche/jour en moyenne depuis six mois, je vais craquer!!!) qui s’ennuyait auparavant à mourir sur Mices & Mystics? Tu vas sûrement me répondre “j’en connais plein!” mais comme tu doutes de moi, bin je ferais pareil! @kaah & @kaah : mon propos n’était pas de dénigrer les boutiques, loin de là. Juste que certains (dont je fais partie), ne trouve pas leur compte dans ces dernières.
@ Kaah.
Les boutiques continueront à croître et à bien se porter. Il n’y en a jamais eu autant qu’aujourd’hui, et pourtant elles n’ont en moyenne jamais éte aussi bien portantes. Elles acceuillent le flot du nouveau public (celui auprès duquel le conseil est effectif) qui est toujours plus gros. J’ai juste du mal à comprendre la focalisation/tension que certaines d’entre-elles portent à KS, lorsque je vois l’explosion des “quasi-boutiques” que sont les espaces Culturels Leclerc et autres, ou encore l’explosion d’Amazone pour la vente de jeux et qui pour le coup vendent des produits analoguent à ceux des boutiques. A chaque fois que je vois un éditeur cracher sur KS au nom de la protection des petites boutiques, alors que dans le même temps il réalise une tres grosse part de son CA en alimentant leurs véritables potentiels fossoyeurs (les GSS), j’ai quand même l’impression que KS sert d’écran de fumé aux véritables mutations en cours…
Perso je vends beaucoup en GSS, aussi je ne viendrais jamais ici drapé de l’armure flamboyante du défenseur des boutiques. J’avance à visage découvert, sans cacher mes chiffres, et sans déguiser ce qui ne se révèlent être que de simples nécessités économiques en vertues quasi-philantropiques. Encore une fois on ne parle ici que de Commerce, donc inutile (Matthieu) de mâtiner celà d’un quelconque vernis moral, qui tend à s’écailler pour peu qu’on prenne le temps de le regarder de près.
Je me demande, Matthieu, comment tu aurais réagi si, pour te paraphraser, un éditeur KS avait écris :
“Je pense que la majorité des boutiques spécialisées ont décidé de mettre fin enfin à la sodomisation de groupe opérée par les éditeurs GSS qui voulaient le beurre et l’argent du beurre en privilégiant un double réseau de distribution. Il était temps !”
Bonjour. Dire que KS sert à produire des jeux “Core” me semble faux. KS sert à sortir des jeux “Deluxe” avec énormément de matériel, ce qui ne rend pas un jeu “Core” pour autant. J’ai acquis, plus tard, “Shadows of Brimstone”, qui est passé par KS et qui n’a rien d’un jeu “Core”. Je n’avais pas vu la réédition de Brass qui est, lui, un jeu “Core”. Mais n’est-ce pas plutôt du marketing que cette édition ? Deux boites, différentes (?), pour le même jeu… À nouveau le problème de KS. Je n’ai rien contre payer un jeu à l’avance et utiliser ce principe de financement si c’est la seule façon de sortir le jeu, mais pas de cette façon. Il m’arrive de prendre des P500 édité par GMT. Mais on sait ce que l’on achète. Pas besoin d’avoir moult suppléments de pions, de cartes. Le jeu sera le même que le joueur pourra trouver une fois celui-ci édité. On nous propose juste de le payer un peu moins cher. Je pense, avec plus de 1500 jeux sur mes étagères, être un joueur, ou en tous cas un acheteur “Core”. Et pourtant KS ne m’intéresse pas du tout. Les jeux peuvent m’intéresser mais ce système de SG pour forcer à dépenser plus que de raison pour un seul jeu. Et pourtant j’en dépense de l’argent dans les jeux chaque année. L’argument premier qui était que cela permettait l’édition d’un jeu qui n’avait pas trouvé d’éditeur est caduc depuis longtemps. Cela sert surtout à surproduire des jeux qui, au final, atteignent des prix délirants. Lorsque je vois les photos d’acheteur qui reçoivent 30 boites pour un seul jeu, cela fait tout de même bizarre. KS restera uniquement le lieu des jeux avec un matériel gigantesque pour acheteur fortunés. Donc une niche dans la niche qui ne gênera absolument pas les autres jeux à continuer à sortir dans le circuit classique. Il est évident que, de toute façon, les acheteurs potentiels ne vont pas pouvoir continuer pendant longtemps à acheter des jeux à 300€.
… mais personne ne te force à prendre plus, il faut juste prendre du recul et estimer si tu as des raisons de prendre le “plus” proposé ou pas. Le cas de Brass est typique : à aucun moment on ne te force à prendre les 2 jeux, c’est toi qui vois, sachant que les jeux ont la même mécanique, mais sont tout e même sensiblement différents.
Il y a et il y aura toujours des jeux financés par la foule qui ne pourraient voir le jour autrement (7e continent par exemple). Il y a aussi des joueurs comme moi qui souhaitent une version de jeu “deluxe” ou “overproduced”, qui n’a rien de différent en terme de mécanique, mai qui nous plait plus et qu’on a envie de financer, où est le mal ? Perso, je préfère un produit de qualité réalisé correctement (ou industrialisé) plutôt qu’un truc bricolé chez soi : je n’ai ni le temps ni l’envie de partir à la chasse aux éléments ici et là pour au final avoir un truc dépareillé.
Quant aux questions de budget, ça regarde chacun et rien ne dit que c’est le budget qui va poser problème, je parierais plus sur la place dont chacun dispose.
Je viens de passer chez mon crémier à Nantes dont je connais les rangements par coeur et là le drame, ils viennent de tout réagencer ! Jusqu’à présent les jeux enfants étaient en arrière boutique, donc pas visible de la rue. Ils viennent de ramener tout ce qui est grand public dans la salle principale et en vitrine pour attirer les familles et montrer qu’il y a des jeux pour enfant (merci Haba et les boites jaunes)
Donc ca renforce bien cette idée, que les boutiques s’adaptent, essayent de capter un nouveau public comme certains magasins spécialisés en jouets ont un rayon jeu qui est sympa pour ceux qui découvrent (dixit, aventuriers du rail, catane, etc.).
Les gros consommateurs de jeux, où les joueurs qui veulent en découvrir plus, savent où chercher l’info et où trouver les jeux.
Je suis assez d’accord avec le discours de Fred Henry sur ce coup. Aussi quand il parle du déplacement des coregamers vers le financement participatif. Mais je pense qu’il est encore possible de toucher plus de monde en boutique qu’en participatif sur des jeux plus complexes. Mes 2 dernières sorties (Deus et L’auberge sanglante) vont se vendre à près de 40.000 exemplaires. Ca reste rare d’atteindre autant de gens en participatif. Cela reste un outil pour geek. Aucune raison de détruire les boutiques “classiques” qui continueront à attirer les passants, je l’espère de tout coeur car j’adore entrer dans ces boutiques…
Perso, je n’ai rien contre le participatif, que du contraire. J’admire beaucoup ce qu’il est possible de sortir sur ces plate-formes. Je comprends l’intérêt, voire la passion qu’ont les gens à suivre une campagne, le dépassement des stretch-goals etc… Ce n’est pas mon délire en tant que joueur pour des raisons de temps essentiellement (je n’ai jamais connu KS en tant que “simple joueur” et depuis que c’est mon boulot, je passe le temps libre ailleurs que dans le jeu.) En tant qu’éditeur, j’y passerai sans doute un jour si l’occasion se présente (projet qui s’y prêterait bien, besoin de financement,…).
Mais j’aimerais quand même expliquer ce qui me fait peur dans l’approche participative en tant qu’éditeur et avec ma vision:
le rapport au temps dans le processus créatif,
Développer un jeu pour KS peut perturber grandement le processus créatif. J’ai l’habitude de finaliser entièrement mes jeux avant d’appeler le moindre illustrateur ou graphiste. J’adore avoir le liberté totale de changer entièrement certains aspects à tout moment du processus créatif (quand je suis aussi auteur) ou du développement (quand je suis juste éditeur). J’ai le sentiment que via KS, on a bien souvent envie et parfois besoin, de mettre la charrue avant les boeufs, de commencer de l’illustration, du développement graphique, pour monter sa campagne, pour “avoir des choses à montrer”. C’est un piège qui doit être difficile à éviter. Je pense que ce piège a souvent été responsable de qualité moindre sur KS. Maintenant, avec l’expérience, beaucoup d’éditeurs évitent de tomber dans ce piège mais pas tous.
l’aspect marketing trop central.
Je serais incapable de gérer une campagne seul. J’aurais besoin de fichtrement beaucoup d’aide…Cela demande beaucoup de compétences que je n’ai pas… J’ai eu une chance énorme à mes début : mettre les règles en ligne de Troyes oa suffit à donner envie aux gens de l’acheter. Juste des règles, rien d’autres. Je ne pense pas que cela suffise sur KS. Il faut ajouter une dimension supplémentaire qui doit souvent être très visuelle. Le visuel parle plus vite, touche plus facilement que l’écrit. Même une excellent mécanique touchera beaucoup plus si on peut l’exprimer visuellement par une vidéo explicite. (Otys, le prochain PG avec Libellud aurait pu très bien fonctionner sur KS car la mécanique centrale se résume très bien visuellement et est très parlante). Le visuel n’est pas ma force malheureusement (peut-être que l’auberge a convaincu plus de de monde mais ça reste une exception).
Enfin voilà, j’aurai aimé être plus exhaustif mais je tenais à montrer que je suivais le débat et que tous les éditeurs “classiques” n’étaient pas bêtement contre le participatif comme c’est souvent exprimé assez maladroitement. Et je reste dispo si vous avez des questions…
Sébastien, il y a beaucoup de vrai dans tes propos sur les difficultés de ne pas se laisser déborder (par enthousiasme souvent) par un projet KS qui décolle.
Je ne peux parler que pour moi, mais je ne présente jamais un projet sur KS avant qu’il soit fini. C’est à dire que, si parfois on a pas toutes les illustres ou défini chaque taille et type de matos, l’ensemble de la mécanique est figée. Il me semblerait assez risqué de se lancer avec quelque chose de bancal (et cela induirait le risque de livrer un jeu dont on est pas fier/satisfait).
Je dirai que la campagne se situe pour nous entre la fin du travail de DA (qui commence après le développement mécanique) d’un jeu et son envoi à l’usine. Mais jamais en amont de la fin du développement.
@Djinn42 juste une remarque sur les fameux livrets de jeux vidéos : ils ont disparus en raison de la standardisation des tutoriels, qui t’expliquent les règles en jeu sans que tu ais besoin de lire quoi que ce soit, on est sur un dynamique différente du jds.
“Bref, une boutique est l’un des intermédiaires entre l’auteur et le joueur, on est dans un monde où l’on peut réduire des intermédiaires, pourquoi s’en privé…”
Allez les amis, fermez boutique, c’est ça le futur !
@Chips Donjons et Dragons 3.5 se rappelle très bien cette dynamique. D’une manière générale ça traduit peut-être une demande des joueurs de ne plus avoir à lire de longues règles. Et une autre des professionnels qui préfèrent un consommateur qui peut facilement passer d’un jeu à un autre sans trop d’investissement temps.
Une fois dans un jeu comme Baldur’s Gate, avec l’investissement que ça demandait, on n’en décollait plus. Le fait que le top du top maintenant soit Candy Crush et tous ces jeux interchangeables à base de courtes sessions répétitives et de micro-paiement me fait dire qu’ils ont gagné.
100% d’accord, avant de lancer un projet il faut avoir un produit prêt à imprimer, et avoir calculé en amont les coûts de production pour chaque option, les frais de port, etc. Sinon c’est de l’amateurisme et un énorme risque de ne pas pouvoir tenir ses promesses et d’y laisser sa chemise.
Et là où c’est paradoxal c’est qu’ensuite il faut présenter le tout comme ‘en travaux’ pour répondre aux attentes qu’ont actuellement les joueurs sur ces plateformes.
Si je peux permettre, il y a une très grande différence entre :
Court-circuiter directement les boutiques via du financement participatif en les privant de ventes potentielles et en amenant les produits plus tard et de manière moins complète que ce que l’on pouvait acheter initialement dans le Kickstarter ;
Donner la priorité pendant plusieurs années aux boutiques spécialisées avec un élargissement par la suite du réseau de distribution et des produits aux même prix dans tous les réseaux.
Il faut probablement quand même limiter l’impact de la chose par rapport à des modes de concurrences beaucoup plus frontaux comme Amazon par exemple.
Et pour répondre à Benwab, oui j’ai “pledgé” un jeu (Conan en l’occurence mais dans sa version de base) pour l’offrir à un salarié et un peu de matériel lié à la course à pied.
Je ne connais pas du tout les différentes éditions de D&D donc la référence ne me parle pas (le jeu de rôle reste le grand absent de ma pratique ludique), mais l’évolution dont tu parles au niveau du jeu vidéo n’existe pas en réalité, au contraire du jds, c’est ça que je voulais préciser :
les jeux d’aujourd’hui sont en moyenne plus simple et plus facile d’accès en raison de l’évolution du public. Il est impensable de sortir un jeu avec 30 pages de règles en espérant toucher le plus grand nombre.
les jeux vidéos, même les plus complexes, n’ont aujourd’hui plus de manuel papier (à quelques très rares exceptions, et encore, c’est sous forme de pdf) car l’apprentissage des mécaniques se passe en jeu. Les didacticiels t’expliquent les règles et les commandes au fur et à mesure, ce qui convient parfaitement au médium puisqu’il n’y a pas besoin de tout connaître à l’avance ni de revenir sur les règles apprises (les jeux de stratégies/gestion faisant exception).
Candy crush, Angry Birds, HeartStone et compagnie ont fait un carton parce que les gens veulent pouvoir jouer par petites sessions, comme tu le dis (c’est le même phénomène que pour le jds pour le coup, avec un temps moyen par partie qui diminue grandement), mais ça n’est aucunement lié à la disparition des livrets des jeux.
Encore une fois tu travestis la raison des choses avec les vêtements de la belle âme, là ou la réalité des pratiques commerciale est bien plus cynique.
si tu attends avant de placer un produit en GSS, ce n’est pas par philanthropie mais parce que c’est la stratégie de ton distributeur. Si il existe un délais (initialement 10 ans (Jungle Speed), puis 5 ans, puis 1 an et maintenant 6 mois), c’est simplement parce qu’il faut attendre qu’un jeu ait une assise suffisante sans quoi il se viande totalement en GSS et les acheteurs grand comptes ne lui laissent jamais de deuxième chance. C’est simplement une question de maturité du produit afin d’en optimiser les ventes. Si l’on est passé de 10 ans à 6 mois c’est simplement parce que ce délais se réduit à peau de chagrin avec la demande croissante de jeux de la part des GSS.
lorsque tu acceptes qu’un de tes jeux soit vendu en GSS tu SAIS que les ventes boutiques vont baisser (entre 20 et 30%) et pourtant tu le fais quand même. Tu le fais parce que ça te rapporte de l’argent et que c’est du commerce.
Tu peux te raconter toutes les belles histoires que tu veux sur la moralité ou non des pratiques, la seule question qui vaille si tu te saisis de l’argument des boutiques est " Qu’est ce qui retire le plus de CA aux boutiques, vendre via KS ou vendre via les GSS" ?
Et la réponse est SANS COMMUNE MESURE “vendre via les GSS”. Et je le dis d’autant plus ouvertement que les GSS représentent 50% de mes revenus fr. En acceptant d’aller en GSS tu retires le pain de la bouche des boutiques pour mieux manger toi-même, c’est juste un fait. Paradoxalement je ne vois pas les éditeurs KS pointer systématiquement un doigt accusateur sur ces pratiques. Donc avant de prendre le beau rôle de défenseurs des “petites boutiques” ( oui dans ce cas là on a tendance à accoler l’adjectif épithête, c’est toujours plus larmoyant) face aux “Méchants éditeurs KS”, certains éditeurs classiques feraient mieux de balayer devant leur porte.
La véritable raison de ces attaques ne serait-elle pas plutôt le malaise de voir apparaître une nouvelle concurrence pour les éditeurs en place ? Et dans ce cas autant nommer un chat un chat plutôt que de revêtir un costume de social justice warrior bien mal taillé et qui pue le poujadisme à plein nez.