La bête : Que la traque commence !

Au début de l’été 1764, les attaques d’une bête féroce sont rapportées en Gévaudan. Des agressions qui ne portent que sur des femmes et des enfants. Les témoignages des survivants font état d’une bête d’une taille hors du commun, à la morphologie proche d’un molosse ou d’un loup gigantesque ou peut-être même d’un fauve. On murmure que cette bête semble être guidée par une main humaine — à moins que ce ne soit le diable en personne, car certaines victimes sont retrouvées décapitées, leurs vêtements retirés et pliés.

Les battues et les traques ne donnent rien. Le sujet devient politique. Le roi de France doit rétablir la sécurité de ses sujets. Depuis Versailles, il dépêche ses meilleurs chasseurs pour arrêter celle que désormais, on désigne sous le nom de la Bête.


La Bête est un jeu de Charlec illustré par Ann & Seb, pour 2 à 5 joueurs. Ce jeu asymétrique place l’un de vous dans la peau de la Bête du Gévaudan, dont le but est de faire un maximum de victimes dans la région. Les autres jouent les chasseurs, au nombre de 4, qui doivent à tout prix arrêter la folie meurtrière de ce monstre. La partie durera 3 x 4 tours correspondant aux 4 saisons des 3 années de traque.


Trois années de traque

La mise en place est rapide, la Bête choisit secrètement sa forme et sa ville de départ. Les chasseurs se partagent les rôles et se positionnent sur la carte (à savoir que l’on doit toujours jouer les 4 chasseurs, à deux joueurs, l’un joue donc la Bête et l’autre les chasseurs).

Le tour de jeu est simple, on commence par piocher une carte de la saison qui indique le pouvoir du tour et on pose un renfort des chasseurs sur une ville. Les pouvoirs peuvent avantager l’un ou l’autre des camps et les renforts sont soit un garde Dragon qui protège la ville de tout meurtre, soit une milice qui réduit le nombre de victimes d’un.


La Bête a à sa disposition 5 formes pour agir, chacune ayant ses capacités :
– La meute de loups permet de se déplacer de deux lieues supplémentaires (6 déplacements maximum).
– Le fauve fait une victime de plus.
– Le Comte permet d’ignorer la présence d’un détachement de dragons.
– Le diable déplace un Enquêteur d’une lieue.
– Le vagabond fait une victime supplémentaire, mais seulement dans un périmètre de 3 lieues maximum autour d’Auvers.
Si les chasseurs peuvent tous repérer les traces du vagabond (Il faudra le trouver deux fois pour l’arrêter), ils ont cependant leur spécificité pour les autres formes. Ainsi, seul l’évêque de Mende peut pister le Diable, Jean Chastel le garde-chasse s’occupe de la meute de loups, l’envoyé du Roy gère le Comte et le marquis d'Apchier traque le fauve.


Elle court, elle court…

Le joueur de la Bête joue le premier. Il récupère le jeton « Traces » joué deux saisons plus tôt et la carte ville jouée l’année d’avant.

Il choisit ensuite une ville à moins de 4 lieues de sa position et une forme, qu’il dévoile ou non, afin de bénéficier de son pouvoir (voir encart). Cette phase est clairement propice à un « analysis paralysis », la Bête doit bien choisir son lieu de destination : plus elle va loin, et moins elle fera de victimes. De plus, attention de ne pas se trouver à portée du chasseur qui correspond à la Trace laissée, car il pourrait s’en saisir.

Pas de gallinette cendrée en vue

Une fois ceci fait, c’est au tour des chasseurs de se déplacer. Ils peuvent tous parcourir jusqu’à 2 lieues et s’arrêter pour protéger le village, ou chevaucher jusqu’à 3 lieues, mais ils ne pourront pas préserver la ville d’une attaque. Là encore, les joueurs iront de suppositions en tergiversations pour optimiser leurs déplacements et tenter de trouver où se cache la Bête.

On termine par la phase de Terreur où la Bête se révèle. Elle va faire 5 victimes moins la distance parcourue, sauf si un chasseur ou un garde Dragon se trouve sur les lieux et protège la ville. Si un chasseur est sur une des villes avec une Trace de son passage, on dévoile le jeton (s’il est caché) et si la Trace correspond au chasseur, il est retiré de la partie, sinon rien ne se passe.


Le bout de la piste

Le jeu continue comme ça pendant 12 tours, la partie s’arrête avec une victoire de la bête si elle réussit à faire 25 victimes et une victoire des chasseurs s’ils capturent la trace qui correspond au rôle caché de la bête ou les 4 autres traces.

J’ai oublié de vous parler du matériel et clairement La Bête est vraiment bien « édité », les pions sont superbes et le plateau très immersif. Au niveau du jeu, les règles sont réellement faciles à assimiler. Ce qui le sera moins, c’est la réflexion pour la bête afin d’optimiser ses déplacements et éviter les chasseurs. Pour ces derniers, difficile de deviner où elle va frapper et qui est vraiment la Bête !!!


Chassés-croisés

Pendant la partie, on sent bien cette pression de la traque, la Bête qui tente d’éviter les chasseurs, de faire un maximum de victimes, voire bluffer avec ses différentes formes, et les chasseurs de resserrer l’étau pour l’arrêter au plus vite. Les phases des joueurs seront longues à cause de cette réflexion, car un mauvais choix peut vite mettre fin à une partie (dans ce cas-là ça se transforme plus en chasse aux perdreaux ! Des poutous et private Joke à mon Merlinou : D). Pour les anciens, on retrouve le petit plaisir de Scotland Yard ou de la Fureur de Dracula à parcourir la campagne. Bref, un joli coup de cœur pour cette fin d’année. Je vous invite chaudement à découvrir La bête et à y jouer.


RAF Park

9 « J'aime »

Il a l’air bien ce jeu :heart_eyes:

Je confirme, super facile niveau règles mais tendu niveau réflexion :wink:
Et de surcroît avec un très joli li matériel et bien illustré

Coucou Rafpark, juste pour te signaler une petite coquille : ce n’est pas Jacques Portefaix qui traque le fauve, mais le marquis d’Apchier.
Jacques Portefaix, le jeune garçon miraculé de la bête, se contente d’intervenir -ou pas- selon les cartes saisons tirées :wink:
Quoi qu’il en soit merci pour cette critique élogieuse, et bonne traque / fuite !

Je confirme que le matériel est vraiment réussi.
Niveau jeux j’ai pas pu encore faire ma partie initiation mais la lecture des règles confirme mon choix adorant Scotland Yard et fureur de Dracula. Regrettant pour la fureur Dracula son temps de partie qui est quand même assez important. Cela semble bien plus court pour la bête.

Raaaa zut faut que j’arrête de picoler quand j’écris !!!
Merci d’avoir prévenu, je vais corriger dans la journée :wink:

oui pour la bête faut compter environ 2h de jeu, après ça dépend des joueurs s’ils font souvent des analysis paralysis :wink:

(on se permet de nous auto créditer pour les photos ;-D )

raaaa désolé, ce sont les photos que l’éditeur nous à envoyé (et je privilégie ce genre de support)

ça a l’air génial ce jeu. Le “à partir de 12 ans”, c’est à cause de la thématique ou de la complexité du jeu? ou les 2?