Page de l’as d’or : “A travers sa sélection, le Jury du Festival International des Jeux de Cannes souhaite contribuer à la promotion du jeu de société en France, attirer l’attention du public sur le foisonnement de la création ludique et sur le dynamisme des éditeurs et mettre à l’honneur des jeux dotés d’un grand pouvoir de séduction, capables de procurer un plaisir de jeu réel et de donner envie de rejouer tant aux joueurs occasionnels que réguliers.”. C’est pas moi qui ai posé comme critère la séduction du plus grand nombre de joueurs et l’envie de rejouer pour tout le monde.
C’est fou la capacité que nous avons à penser que lorsqu’on n’arrive pas à convaincre l’autre c’est parce qu’il reste “bloqué” sur ses positions alors que nous on s’est construit un avis éclairé et ouvert à la discussion, tout en bornant la discussion à ce que nous jugeons comme étant la seule chose intéressante.
Et pour ma part, excuse moi, mais je sors d’hibernation, je ne fréquente quasiment pas les sites et les forums spécialisés, je n’avais pas connaissances de polémique autour de ce jeu avant de participer à cette discussion et je n’ai fait que réagir sur la base de discussions informelles que j’avais eu avec des personnes ayant joué au jeu.
Quant à la “gestion du temps”, c’est toujours un argument qui me surprend… quel plaisir d’apprendre à compter en rythme ? … je pense qu’il parle de gestion du temps sans compter… qui provoque un plaisir, une magie evoquée et ressentis par certain.
Je ne dénigre pas le spiel, dire que le spiel est un prix consensuel est un truisme ! On parle même de jeux « conçus pour le Spiel » tellement cela peut être formaté ! Et en plus je suis un fan absolu d’Azul !
Sur magic maze j’ai déjà répondu. Et j’explique pourquoi je ne suis pas d’accord, idem pour the game. Mais chacun son avis !
Oui, j’utilise le terme bloqué parce que continuer à donner en boucle son avis sur the mind c’est être bloqué. On ne parle pas de pourquoi ce prix. Mais de « moi j’aime pas the mind » ou de « moi j’aime the mind ». On le sait que ce jeu est soit aimé soit détesté ! Je ne souhaite convaincre personne.
Je souhaite seulement dire que le fait que le jeu vous plaise ou ne vous plaise pas est votre avis et qu’il’est Légitime.
Que le choix du jury est tout aussi légitime. D’ailleurs je pense qu’il a respecté le contrat au moins sur l’aspect « foisonnement de la créativité ».
Que ce Qui est intéressant c’est d’essayer de comprendre pourquoi il a fait ce choix, en quoi c’est intéressant. Ou pas, mais il faut argumenter autrement qu’en disant que « boarf ce jeu n’est pas un jeu, il est nul, et même que le jury s’abbaisse A lui donner un prix et que tout cela est un signe des temps que tout fout le camp. »
Mais bon, clairement c’est un discours insurrectionnel !
Non, une moyenne, sans au moins l’ecart Type ne signifie pas grand chose.
Si l’échantillon est assez grand, Une moyenne « moyenne » peut aussi bien dire « ce jeu est moyen » ou « ce jeu est clivant ».
Et quand tu vois que sur les 83 avis, plus de 50 colorent la 9 ieme étoile, à priori, c’est un jeu clivant, avec beaucoup de très bonnes notes et pas mal de mauvaises.
Mais, je n’ai jamais tenu aucun des propos que tu évoques, ni rwain, ni Koalastitch et il me semble que nous avons donné des arguments tout autre. Même sur l’ensemble de la discussion, je vois une personne qui a eu des propos inutilement désagréables envers le jeu ou le jury (et éventuellement une autre qui peut être sujet à interprétation) mais même eux avance en majorité d’autres arguments que ceux que tu évoquent. En revanche, même si ce n’était pas ton cas au départ, beaucoup de réponses, y compris celles d’un des membres de l’équipe trictrac mettaient en cause la légitimité des gens qui portaient ces arguments en les taxant d’élitistes ou en jugeant de leur ouverture d’esprit sans répondre à leurs arguments juste parce que certains avaient osé dire ce qu’ils pensaient du jeu.
Je pense que clairement, le désaccord de départ porte sur l’originalité et la créativité du jeu et c’est ce sur quoi nous avons essayé de discuter. On sait maintenant qu’on ne tombera pas d’accord et c’est pas grave.
Discuter des goûts et des couleurs sert à échanger des points de vue.
Éventuellement à défendre son point de vue quand d’autres le considère illégitime, mais cela ne sert pas à convaincre.
Discuter peut aussi être non pas un échange d’avis mais un échange d’informations et là les avis peuvent évoluer. Mais on n’est clairement pas dans ce cas de figure. Nous avons tous joué à the mind et nous savons tous qu’il a eu l’as d’or.
Quand je joue à the mind (généralement en début de soirée pour se mettre en jambe avant des jeux plus longs), on ne compte pas les secondes, on s’amuse à faire des statistiques dans sa tête en fonction du nombre de carte en main, de la valeur posée, de sa différence avec nos propres cartes et on essaie de “lire” les autres joueurs. Et c’est la que la magie opère : on se regarde en chiens de faience, on s’apprête à poser sa carte, mais son voisin à esquissé un mouvement, a tremblé de la paupière droite, alors on se retient. Mais le voisin a vu votre hésitation aussi, alors il se retient aussi. Puis au final, on se décide à y aller, mais les deux y vont en même temps, et se font doubler par un troisième qui pense qu’on hésite parce que nos cartes sont grosses et que finalement la sienne ne l’est peut-être pas tant que ça. Tout ça pour au final comprendre que c’est le quatrième joueur qui avait en fait la carte qu’il fallait mais qu’il n’a pas osé vu les comportements des autres joueurs. Et on en rigole, on se critique, on se charrie et on passe un bon moment. Ou encore, on pose un carte et le voisin pose tout de suite la carte juste au-dessus de celle que l’on vient de poser, et ce petit moment d’adrénaline nous fait du bien.
Voilà pour mon (mes) expérience de jeu avec The Mind. Oui, il y a une grosse part de hasard. Mais le hasard n’est pas un gros mot quand il sert bien la philosophie du jeu.
Mais je comprends tout à fait que cela ne plaise pas à tout le monde. Comme vous, je suis lassé au bout de 3 parties d’affilé. Mais j’y reviens souvent et ça me plaît à chaque fois.
Plutôt des probabilités : selon le temps passé quelle est la probabilité que mes adversaires aient une carte inférieure et qu’ils ne l’aient pas joué. Contrairement à bien des jeux où le calcul probabilistique est plus poussé car il faut prendre en compte des variables connues (dans perdudo les enchères précédentes, au poker idem), ici il n’y a aucune variable analysable mis à partTRES LEGEREMENT le comportement des autres joueurs (ça se réduit à savoir si un joueur “compte vite” c’est à dire si il se débarasse vite ou pas de ses cartes) et encore, rien de comparable avec perudo car ici pas de bluff (c’est tout le piment de ces deux jeux). Lorsque deux cartes se suivent c’est clairement du 50/50 : aussi excitant qu’un simple pile ou face. On est au summum de l’aléatoire. Au plus le nombre de cartes en jeu augmente au plus la proba d’avoir des cartes très proches explose (courbe logarithmique) : c’est mathématique et logique, Ca devient alors tout aussi excitant que d’essayer d’avoir quatre fois de suite un 6 en lançant un dé !
Autant l’an dernier j’ai été enthousiasmé par les 2 jeux (azul et terraforming) autant la je reste sur ma faim. Je vais certainement essayer The mind tout de même.
C’est justement cette technique de comptage qui fout le jeu en l’air et que j’appelle à abandonner. Si compter les secondes pour poser les cartes dans le bon ordre ne vous plait pas (moi je me ferai chier comme un rat mort à faire ça) ne le faite pas, rien dans la règle ne vous y oblige, ni même ne vous y incite, ni même n’y fait allusion. Je trouve rigolo que les gens s’obligent à faire un truc qui rende leur expérience de jeu pénible, que leur besoin de gagner au jeu l’emporte sur le plaisir de jouer au point de l’anihiler.
Sans ce “comptage”, la place laissée à la lecture de l’autre, à l’apprentissage des comportements et l’adaptation à ce qui se passe autour de la table devient indispensable et prend une place prépondérente vu que ce sont les seules infos à disposition (untel à l’habitude d’hésiter mais il à l’air de vouloir jouer donc sa carte n’est pas trop éloigné, je vais donc laisser un peu de temps, mais en même temps, ça commence à faire longtemps qu’il hésite, est-ce que je ne devrai pas y aller quand même, “ET L’AUTRE TRUFFE QUI MET SON 80 ALORS QU’ON EST QU’A 44, BAH OUI ON HESITE, MAIS MET PAS 80 APRES 44 ET ALORS QU’ON A ENCORE CHACUN 3 CARTES DANS LES MAINS”).
Et parfois, même en lisant le mieux du monde et en jouant le plus parfaitement possible, le tour est plombé par un aléatoire défavorable. Ca arrive. Ce n’est pas grave.
Pour moi, c’est un jeu d’ambiance ou on ne communique pas et je trouve ça super fort.
Je pense qu’il fallait se rendre sur le stand du jeu pour comprendre les raisons de ce choix. De plus, The Game est un jeu à la mécanique classique là où The Mind est une sorte d’Ovni ludique encourageant thématiquement et mécaniquement les joueurs à se connecter, entrer en harmonie etc. Et quand la magie opère,on atteint un degré de ludique, mâtiné de spiritualité, jamais vu auparavant. Et c’est cette sensation hors norme qui lui fait gagner le prix.
De mon vécu, si on ne ressent pas la progression d’une partie à l’autre, c’est qu’on est passé à côté du jeu, le principe étant de s’adapter au tempo des autres, de se connecter, s’harmoniser, et ça, ça se fait justement au fil des parties et permet d’aller loin. Le fait de poser la main sur la table pour mettre le jeu en “pause” et se reconnecter les uns aux autres est à mes yeux le mécanisme le plus important, et je remarque que ceux n’appréciant pas sont ceux qui l’ont zappé…
Comparer The Game et The Mind, c’est ne pas avoir joué à ces jeux…
The Mind a un côté spirituel,une magie ambiante une fois qu’on l’a intégré qu’aucun autre jeu ne propose. Le ressenti ludique pendant une partie de The Game est tout simplement classique quant à lui. La comparaison s’arrête à “même éditeur, 100 cartes numérotées à classer”, c’est tout…
Cette année était celle la plus marquée sur ce sujet : les 4 nommés étaient très clivants. Le vainqueur, quel qu’il soit, allait faire parler de lui. Et il semble, indépendamment des préférences de chacun, que ce soit le plus logique (le plus buzzé, le plus atypique) qui l’ai emporté…
Compter les cartes n’est pas une technique, c’est juste entre tricher et dénaturer le jeu, ne pas se laisser porter et le comprendre, sans compter que ça n’a rien de ludique et que des personnes en osmose iront plus loin que celles comptant dans leur tête et se décalant un peu petit à petit. Et quel ridicule de voir, par exemple,un premier tour où le premier joueur à jouer, par exemple la 33, le fait à la 33° seconde, là où ceux étant connectés le font au bout de 3 ou 4. Et je ne parle pas si à 4, les 4 cartes du premier tour sont 93, 94, 95 et 96 …
