Le débat de l'intelligence : Le plagiat

“Moi je veux faire un jeu avec des petits handicapés qui se font tirés dessus à la mitrailleuse” :slight_smile:

Bien le bonjour.
Je viens de voir cette vidéo (avec un certain délai mais on ne fait pas toujours ce que l’on veut ^^), et je trouve comme tant d’autres que ces deux heures sont passées bien vites. Un régal, sur un thème loin d’être évident à aborder au sens large et surtout qui dépend de très loin de notions assez complexes.

Par exemple, est-ce que la créativité provient d’une démarche précise, d’influences, d’envies, de …
Pour ma part je reste persuadé que créer quelque chose (un jeu de société en l’occurrence) provient de l’intime, de ce que l’on aime, de ce que l’on est et que l’on désire extérioriser. La démarche de création vers un produit finalisé (pas forcément fini) permet de concrétiser ce désir. Je rejoint donc en partie Mr Phal quand il parle de création artistique autour de la peinture et de la nécessité d’apprendre les techniques en reproduisant puis en allant plus loin.

Pour un débat, il me semble intéressant d’ajouter l’avis d’un autre professionnel en contact direct avec des joueurs : un ludothécaire. Nous avons la chance de posséder environ 1200 ludos en France (à peu près me semble-t’il), et ces structures existent car des joueurs les fréquentes, et concourent à développer l’image du jeu dans l’esprit des gens (qui peut encore dire que le jeu est réservé aux enfants ^^ ?).
Un tel professionnel pourrait dans ce genre de débat parler de l’intérêt de tel ou tel jeu/nouveauté en fonction du public fréquentant la ludo, de la facilité d’accès des jeux, de ses goûts personnels (et donc un avis de joueur en plus ^^), … Bref, de l’importance dans ces structures de posséder plusieurs types de jeux, chaque type représenté par plusieurs jeux aux mécaniques relativement semblables mais avec des différences qui permettent aussi d’avoir des ressentis variés. Et donc de se rendre compte de la richesse que recèle le Jeu de Société.
N’est-ce pas l’idée (si je ne m’abuse) que les professionnels du jeu (auteurs, éditeurs, ludothécaires, l’équipe de TricTrac, boutiques spécialisées, …) et les joueurs amateurs militants (associations de Jeu, organisateurs de festivals, …) essaient de défendre en choisissant de mettre en avant et de développer le Jeu ?

Bon, je m’emporte un peu, mais voilà une idée qui m’est venue en voyant la vidéo. Merci encore pour ces deux heures, ce fut un réel plaisir.

Je finirai avec une touche d’humour en citant Croc, dans sa préface de Nightprowler : “Connaissez-vous la différence entre un hommage et un plagiat ? Le plagiat c’est l’œuvre de celui qui a perdu le procès”.
C’aurait été classe qu’il l’a place à la fin de la vidéo ^^.

Simplement et en un mot : génial.

En plus de mots : instructif sur bien des plans, ça parle du jeu mais le thème touche bien plus largement tous les domaines, une vidéo utile pour quiconque se lance dans un secteur d’activité ou la copie est un danger.

Bravo les gars ! Encore une belle idée de vidéo, instructive et intéressante. J’espère qu’il y en aura rapidement d’autres.

Très intéressant. Mais je pense que moi, si j’adore une mécanique, je peux acheter plusieurs jeux du même genre. De même, sur un même thème, je n’ai pas de limite non plus… (à part le portefeuille et le temps à consacrer aux parties).

C’était vraiment très bien, et très intéressant vous devriez vraiment en refaire d’autres.

Excellent débat. Il est très difficile de pouvoir définir les limites entre plagiat et création d’auteur. Je pense qu’un bon parallèle serait avec les jeux video et les mods. De très bons jeux vidéos sortent mais leur succès souvent vient aussi du fait qu’il y ait des mods qui permettent de toucher plus l’affinité des gens. Le jeu de plateau c’est la même chose : un jeu sort mais parfois il lui manque le truc qui permet d’accéder au succès et quelques temps ensuite sort un “like” avec ce petit truc qui marche mieux que l’original et donc rapporte plus au deuxième “créateur”. Bien sûr cela engendre les problème de gain d’argent à cause de l’origine de l’idée du jeu. Dès que l’on touche à la création les limites sont toujours flous.

Je l’ai enfin regardé, et je dis “bravo” (enfin, je l’écris) !

Fort bien dirigé, journalistiquement comme techniquement. Le barbu de la

table fait un excellent M. Loyphal, lançant et relançant opportunément, se

mouillant à l’occasion et fort heureusement, mais en gardant sa modeste

place malgré les poils qui débordent ; les chauves s’écoutent et se

répondent bien, partageant sans réserve chacun à sa manière leur vision du

sujet ; et le barbu de l’écran intervient fort à propos. Bravo au(x)

monteur(s) de nous avoir retranscrit tout ceci !

Pour éventuellement apporter un peu d’eau au moulin s’il voulait tourner

encore…

J’ai justement reçu ce matin “Mutant Meeple” (Bézier Games), dont l’auteur

Ted Alspach annonce qu’il est "basé sur le jeu ‘Ricochet Robots’ d’Alex

Randolph" (c’est d’ailleurs écrit sur la boîte). Croc est fort

catégorique : pas question de publier dans un tel cas ! Mais par ailleurs,

il nous dit que rien ne le rassure autant qu’un créateur qui raconte la

genèse de son jeu. Or ici [Designer Diary: Mutant Meeples – Inspired By, But Quite Different From Ricochet Robots | BoardGameGeek News | BoardGameGeek] Ted Alspach le fait fort bien, où l’on appréhende chronologiquement son amour du jeu originel, son envie de le transcender, ses idées et solutions pour y parvenir. *

Un beau travail de créateur (de mon point de vue), très clairement exposé.

Alors Croc, tu y aurais-t-y allé, ou tu y aurais-t-y pas ? ^^

  • dans les commentaires (à partir du 25 avril 2012), on peut y lire un

échange complètement au coeur du débat, initié par un membre (du bureau

apparement, mais plus maintenant) de l’association des auteurs de jeu

allemands. On se croirait à l’officine, en direct !

Pour finir, je suis bien d’accord avec ce que Dominique Ehrhard et Phal

ont déclaré : ce qui fait la spécificité des jeux, c’est leur ressenti

(leur “feeling”). D’où l’impossibilité courante de les distinguer

judicieusement sans y jouer, à la seule vue du matériel ou lecture des

règles, et en particulier au juridique.
Tous à notre échelle, nous oeuvrons en faveur de l’extension du jeu de

société, et nous ne cesserons de le faire que quand tout le monde y

jouera, jusqu’aux juges en bois brut. Pas d’échappatoire. Le jeu, ou le

gorille !

Qu’est-ce que c’était intéressant, MERCI !
Depuis d’autres on été fait ? Si non, ben trouvez le temps ou bien, s’il vous plait.

Petard ! Débat absolument passionant ! la facon de voir de Fred Henry tres vicerale est tres proche de celle d un musicien je trouve , l ensemble des intervenants sont passionants et le debat tres bien mené merci tric trac.

Ce qui est interessant 4 ans apres cette videos est de voir que la principale defense en 2012 avancée sont les editeurs. Ce sont les garants de la realisation et pour lutter contre les plagiats.

Sauf qu’en 2016, de plus en plus de jeux sont auto financé par crowdfunding. Donc les editeurs ont bcp moins de poids.

Définition du 11ème art pour le ministre de la culture : Le jeu de société est un art défini par une multiplicité d’autres formes d’arts et savoirs, représentés par un produit fini et exprimés dans la jouabilité de cette œuvre. :slight_smile:

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