"Nations", le prochain Ystari plus. Mettons les doigts dedans

[Eclipse][Nations][Through the Ages]

<img src=“https://cdn.trictrac.net/documents/formats/news_xlarge/documents/originals/8d/30/d227362193b07d9780d9ff63813107c4d317.jpeg” alt=““Nations”, le prochain Ystari plus. Mettons les doigts dedans”/>

Il aurait pu être prévu pour Essen 2013 mais finalement il arrivera un peu plus tard sur les étals français. « Nations » est une nouveauté Ystari Plus qui fait suite à la belle collaboration entre l’éditeur Français Ystari et le finlandais Lautapelit qui nous avait permis de découvrir et de jouer à « Éclipse ».

« Nations » c’est le nouveau jeu de civilisations finlandais. Une sorte de « Through the ages » peut-être un peu plus simple. “Peut-être” parce que nous n’avons pas eu l’occasion de le pratiquer mais seulement de lire les règles.

Le jeu se pratique avec des plateaux de jeu individuels qui montrent l’avancée de chaque civilisation de chaque joueur et d’un plateau central qui permet de gérer les tours et qui résume les points de chacun. Un autre plateau de jeu, montrera les cartes de Progrès disponibles à l’achat pour tous les joueurs.

Comme dans tout bon jeu de civilisation on trouve ici des ressources à gérer : Or, Nourriture, Pierre et Livre (pas les sous anglais mais les bouquins). L’Or sert à acheter des cartes de Progrès, la Pierre sert à déployer ses Ouvriers sur les cartes Bâtiment et Militaire et à construire des Merveilles, la Nourriture sert à … manger c’est à dire à faire croître sa population et lui éviter les famines, enfin les Livres sont l’indice de la bonne santé d’une civilisation et ils permettent de ce fait de marquer les précieux Points de Victoire.

Une partie de « Nations » se déroule en 8 tours. Chaque tour se décompose en 3 grandes phases : la Maintenance, les Actions et les Résolutions.

La phase de Maintenance c’est un peu le ménage. On note le numéro du tout en cours, on complète le tableau avec les cartes Progrès, on gagne ses ressources, on prend connaissance des Événements du tour et des nouveaux architectes disponibles.

La phase d’Actions va voir les joueurs décider d’agir alternativement jusqu’à ce que plus personne ne puisse ou ne désire jouer.

Default

Actions !

Il existe 3 grandes sortes d’actions : l’Achat d’une carte Progrès, le Déploiement d’un ouvrier sur une carte Bâtiment ou Militaire ou l’Engagement d’un Architecte pour la construction d’une Merveille.

Les cartes Progrès s’achètent en Or en fonction de la place qu’elles occupent sur leur plateau de vente. Ces cartes représentent de nouveaux Bâtiments qui viendront prendre place sur le plateau individuel du joueur et sur lesquels il pourra déployer des ouvriers pour rendre le pouvoir de la carte effectif. Les Unité Militaires viendront renforcer la force militaire de la civilisation. Les Colonies sont de nouveaux territoires offrant de nouvelles ressources et capacités mais on doit avoir un niveau militaire minimum pour les « acheter ». On peut également acheter une guerre. Dans ce jeu, les joueurs ne s’affrontent pas directement. Une seule guerre peut être acheté dans le tour. Celle-ci indique une force militaire. Les joueurs qui n’atteignent pas ce niveau en force militaires seront considérés comme vaincus et en souffriront.

Il faut donc même si l’on n’est pas d’un tempérament belliqueux, entretenir une armée pour résister aux attaques ou conquérir de nouvelles colonies.

Il existe également des cartes Batailles que l’on peut acheter. Une Bataille ne concerne que le joueur qui l’achète. Il doit avoir suffisamment d’ouvriers sur une carte Militaire pour résoudre la Bataille dont la carte sera immédiatement défaussée. Gagner une Bataille permet de gagner des Ressources.

On peut également acheter une carte Merveille. Une Merveille qui est construite (avec des Architectes) rapportera un effet spécial. On ne peut construire qu’une Merveille à la fois.

On peut s’acheter les conseils avisés d’un Conseiller. Un seul Conseiller est autorisé par joueur et chaque nouveau remplacera le précédent.

Enfin des cartes Âge d’Or sont également disponibles (j’en connais qui ont dû jouer au jeu informatique) qui permettent de gagner 1 Point de Victoire ou de d’avoir des bonus de ressources.

Toutes les cartes Bâtiments ou Militaires achetées ne donnent rien sans un ou plusieurs (pour augmenter l’effet) ouvriers posés dessus. Chaque joueur dispose d’un nombre d’Ouvriers limité qui peut s’accroitre durant la partie, charge au leader de la civilisation de les nourrir correctement.

Déployer un Ouvrier est une action. On ne peut en déployer qu’un à la fois.

On peut de la même manière déployer un Architecte sur une carte Merveille. Une Merveille se construit par tranche et n’offrira son pouvoir qu’une fois la construction achevée. Si un joueur décide d’acheter une nouvelle carte Merveille (pour embêter les autres par exemple) avant l’achèvement de la précédente, celle-ci sera détruite et les architectes déjà posés dessus seront perdus.

Durant la Phase de Résolution, tous les joueurs vont calculer la différence entre leurs productions et leurs dépenses. Chaque manquement en ressource provoquera la perte de Livres et ou de Points de Victoire. Une civilisation peut ainsi passer en révolte civile si elle n’est pas correctement gérée ce qui impliquera quelques difficultés.

Default

On déterminera également l’ordre du prochain tour de jeu. C’est le mieux armé qui sera avantagé.

S’il y a une guerre pendant ce tour, c’est le moment de la résoudre. Les joueurs qui n’égalent pas la force militaire de la carte sont vaincus et vont devoir payer des ressources.

Des Événement surviennent chaque tour au nombre de deux. Chaque joueur doit répondre aux conditions évoquées sur la carte. Les joueurs ont eu le temps de s’y préparer durant le tour.

Il faudra ensuite vérifier la si la nourriture est suffisante.

Enfin il est temps de marquer des Points de Victoire. Cela est simple. Chaque joueur marque autant de Points de Victoire que de joueurs qui possèdent moins de Livres que lui. Ainsi celui qui en possède le plus marquera autant de points que le nombre de joueurs moins 1.

Et hop ! C’est reparti pour le prochain tour !

En fin de partie, il faudra comptabiliser les points de fin de partie. Ceux-ci sont accordés par : les Points accumulés en cours de partie, les points accordés par les Colonies, ceux des Merveilles, des Bâtiments, des Militaires. Enfin les ressources non utilisées seront divisées par 10 et ce montant sera ajouté au total.

Le joueur avec le score le plus haut sera le plus civilisé !

Default

Quelques ajustements

On peut jouer à « Nations » en mode avancé ou expert. Dans ces modes de nouvelles cartes seront disponibles à l’achat.

Les plateaux possèdent deux faces plus ou moins difficiles.

On peut également rendre les parties plus simples en commençant avec un ouvrier supplémentaire. On peut également jouer plus rapidement en moins de tours.

Le jeu se destine plus particulièrement à 3 ou 4 joueurs. Les parties de tête à tête sont plus méchantes car il n’y a que deux possibilités de réponses aux Événements : l’échec ou la victoire. Pas de places intermédiaires. L’écart entre les deux joueurs peut se créer plus vite surtout si l’un des deux connaît mieux le jeu.

À 5 joueurs, on utilisera les cartes avancées fournies dans le jeu. On comptera parfois les deux meilleurs au lieu du meilleur et les deux derniers au lieu du seul dernier.

Une variante solo est également proposée. Il faudra alors marquer le plus de points et un tableau de référence est fourni pour évaluer son score (puisque je vous dis qu’ils ont joué au jeu informatique !).

Je pense que ces quelques lignes vous auront convaincu que le jeu est avant tout destiné à des joueurs un peu expérimentés. Qu’il surfe dans un format connu et qu’il y propose ses propres spécificités. Maintenant l’étape suivante c’est de patienter un peu et de tester la chose pour voir si le jeu remporte l’épreuve du feu. À vu de nez ça partait bien parti non ?


« Nations »
Un jeu de Einar Rosén, Nina Håkansson, Robert Rosén, Rustan Håkansson
Illustré par Paul Laane, Ossi Hiekkala, Frida Lögdberg , Jere Kasanen
Publié chez Lautapelit
Francisé par Ystari
Dans la collection Ystari Plus
Distribution : Millennium (France)
Pour 1 à 5 leaders de civilisation d’au moins 14 ans
Public : Connaisseurs
Durée : 150 min
Disponibilité : novembre 2013
Prix conseillé : non communiqué


2 « J'aime »

Rien à dire sur le jeu en lui-même mais les illustrations et la mise en page me paraissent pas du niveau d'Eclipse. C'est aussi la crise en Finlande ? :)

4 « J'aime »

Ce n'est pas Natyons ?

3 « J'aime »

Pour le coup je suis du même avis que M. Patate, je suis pourtant pas trop regardant sur les illustrations d'habitude mais là ça pique quand même un peu fort. En plus ils sont 4 à illustrer ce jeu.

On pourra néanmoins trouver une certaines cohérence entre toutes les illustrations, elles sont toutes plus moches les unes que les autres (enfin à mon goût)

2 « J'aime »

Il était dans le haut de la liste "à voir" d'Essen mais du coup on va attendre la VF (et surement plus longtemps que jusqu'à Novembre si j'en crois ma longue expérience).

Coté illustration ma foi, je m'en fous un peu. C'est vrai que St Thomas d'Aquin aurait du mal à être mannequin chez Hugo Boss mais on s'en remettra bien vite si le jeu est du niveau de Through The Ages (auquel il fit quand même bcp penser).

1 « J'aime »

Les mecaniques ont l'air bonnes, meme si j'aime bien avoir du positionement dans les jeux de civilisation. Coté illustration, la boite est tres belle mais le reste ..... Le frere de Cyril va peut etre retravailler les cartes. En tout cas ça chome pas chez Ystari ^^

Je trouve que sortir des jeux avec ce niveau d'illustration, c'est comme sortir un jeu de plateau (voire de cartes) sans résumé de règles ... Autant il y a 10 ans, je n'avais pas ce genre d'exigences car les maisons d'éditions tatonnaient, autant maintenant, le chemin est débrousaillé.

Mes écrits sont peut-être durs, je le conçois, mais je trouve cela choquant. J'espère vraiment qu'un talentueux illustrateur sera engagé sur ce jeu.

Je trouve dommage de ne pas mettre en valeur un jeu avec de belles illustrations (ou de beaux matériaux et une belle finition pour les jeux abstraits).

En fin de compte, ce qui décidera sera l'argument financier, et ça on ne peut rien y faire.

Hello, donc non les illustrations ne changent pas, et le jeu est en production. Bref c'est du tout juste après Essen (la version optimiste dirait début Novembre comme Prosperity).

@Grunt Salut Thomas. Vous aurez qqs boites à Essen ou bien non ?

@ReiXou Ou bien non. Je pense qu'ils auraient bien aimé.

heu... si on doit faire une comparaison avec TTA, sur la qualité des illustrations c'est tout pareil ;-))

Donc si le ramage se rapporte au plumage, ça devrait être un bon jeu !!

"Pour vivre, un jeu de société n'a besoin ni de beauté ni de laideur, il a besoin de vie"

Je ne suis pas trop regardant sur les paysages et les bâtiments, mais alors, le bucheron et Thomas Aquino sont trop ... comment dire... trop visuellement grossier.

1 « J'aime »

Par contre pour vivre un jeu de société, perso j'ai besoin de beauté. Marre de la laideur ludique, y a tellement d'illustrateurs et de graphistes talentueux qui n'attendent que d'illustrer des jeux, il serait si simple de choisir les bons ! ;)

1 « J'aime »

Les bons, voire les excellents jeux, il s'en annonce 3 par jour en ce moment.
Rien qu'acheter des bons jeux pourrait être une activité à temps complet, sans même parler d'y jouer.
Dans ce contexte, un jeu laid (et Dieu sait que ces images sont laides et nous rappellent les heures les plus sombres de notre histoire ludique), même bon, part quand même avec un handicap lourd...

2 « J'aime »

Je ne suis pas super difficile mais là faut reconnaître que les illustrations sont limites, je les trouve très scolaires. Certes, je ne ferai pas mieux mais là... faut faire quelque chose.

Sinon, en lisant l'info, on aurait vraiment pu croire qu'il décrivait TTA, ça a l'air très proche quand même, donc à voir s'il se démarque ou pas.

J'aime bien les jeux de civilisation mais je vais attendre les retours de joueurs pour voir s'il vaut le coup ou pas.

2 « J'aime »

C'est vrai que c'est très laid !

C'est éliminatoire pour l'achat.

Si je m'étais arrêté à la "beauté" des illustrations, je n'aurais jamais découvert des perles ludiques comme Sankt-Petersburg, Funkenshlag, Keyflower ou Caylus.

Bref, l'important c'est d'abord qu'un jeu soit bon, qu'il soit fluide, intéressant, addictif. Et concernant les illustrations, avant d'être belles, l'important c'est qu'elles soient lisibles et aident à la compréhension des règles.

Les illustrations ne vous plaisent pas ? Essayez quand même le jeu, car définitivement, en matière ludique, l'habit ne fait pas le moine.

2 « J'aime »

Le bucheron il va couper du bois avec une hache, ça ok, mais un bouclier ??!!
On dirait un dessin réutilisé pour l'occaz ! Incroyable.
C'est super domage que les cartes tranchent tant avec la superbe boite.

1 « J'aime »

Les illustrations sont d'une laideur...

La pire c'est la dernière, le pauvre Thomas d'Aquin doit se retourner dans sa tombe. Honnêtement, plus le temps passe et plus je mets de l'importance dans la présentation d'un jeu. Pour intéresser des gens de tous horizons, il faut que l'interface soit léchée. Ici, j'ai l'impression que ça a été bâclé et je passe mon tour. Dommage, parce que le jeu avait l'air sympathique.

1 « J'aime »

@jibentus

L'important, compte tenu du nombre de sorties aujourd'hui, est que le jeu soit bon ET beau. L'excuse est trop souvent "le jeu n'est pas très graphique mais c'est pour favoriser la lisibilité". Je ne crois plus à cette excuse. Il existe des jeux qui combinent très bien tout ça, beauté et lisibilité, qualité des mécanismes et graphisme irréprochable. Plus les années passent, plus les sorties s'accumulent, et un de ces 4 les jeux moches vont finir par en patir.

1 « J'aime »