Toujours plus gros, toujours plus cher. Réflexions autour de l'évolution du jds.

Le contre-argumentaire à son meilleur! Une phrase lapidaire, sans chercher à ouvrir un peu plus le débat, on va aller loin avec ce genre de réactions. Peut être d’ailleurs parce que des arguments, personne n’en a vraiment. Centres de nos propres univers, on s’imagine être dans le vrai et on ne cherche plus à respecter l’avis des autres on préfère tous désinformer, contredire d’une petite phrase assassine et à ce jeu là encore, on est tous coupable, le but étant de trouver un moyen de se faire entendre. En attendant, si le but n’est que contredire parce que j’ose avoir une opinion différente, je ne vais certainement pas me lancer dans un débat sans fin pour tenter de vous faire entendre raison ou du moins d’échanger, vous n’en avez pas la profondeur, votre avis se résumant à vouloir me donner tort plutôt qu’à réfléchir ou comprendre un ressenti. Peut être faut-il changer des choses dans notre société, notre façon de consommer, le plastique c’est pas bien, heureusement que cet article était là pour nous l’apprendre, vous avez raison. Mais votre message me prouve que plus que tout, c’est notre façon d’échanger qui a toujours été le vrai problème de notre société. Ai-je été un peu cassant dans ma réponse ? Sans aucun doute mais pas plus que cet article, c’est du moins mon ressenti. Et quoiqu’il arrive ce que je dis a un peu de sens, sans prétendre être la science infuse pour autant, bien plus qu’une vague punchline lancée à la volée. Au point que, finalement, dans mon message de base, je ne garde que l’idée des poncifs pour qualifier cet article. L’ineptie vous est réservée.

J’aime bien la redéfinition de l’élite sous jascente à la conclusion. « L’élite, c’est le groupe dont je fait partie ».

Pour en revenir au sujet, ce ne sont pas les éditeurs qui font la tendance. Ce sont les joueurs.
Ce sont les joueurs qui achètent des jeux, qui veulent, ou acceptent, de plus en plus de plastique et 3 kg de matériel pour un jeu qui servira 3 fois.
Ce sont les joueurs qui « bavent », « moubourré », « mon précieux », « il sera mien », « all in » (Pour suivre la chronologie du jargon trictracien). Les éditeurs eux sont là pour gagner leur vie, avec l’éthique et la morale qui sont la leur. Certains en ont, d’autres pas. Ceux qui n’en n’ont pas ne peuvent agir sans la « complicité » active de leurs clients. Un industriel produit ce qu’il peut vendre, il ne vend pas ce qu’il peut produire.

Notre conception de la liberté d’entreprendre nous autorise à vendre 20 grammes de jambon dans 80 grammes de plastique. Il y aura toujours des gens pour acheter et donc des gens pour produire.

L’idée même de produire/acheter un truc aussi futile qu’un jeu quand il est fabriqué avec des ressources non renouvelables devrait révulser tous ceux d’entre nous qui sont parents. Il n’en est rien.

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Honoré que vous preniez tant de lignes pour m’adresser ce message. Je n’attendais aucune réponse, je ne débat de rien ici. Je ne vous donne ni tort, ni raison j’ironise seulement et vous invite à analyser la forme et le fond de vos interventions pour vous rendre compte que vous ne débatez pas… vous invectivez sans doute, exprimez votre mauvaise humeur peut-être, vous affirmez sans plus d’arguments et donnez l’impression de crier très fort…
Bonne journée à vous.

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Ah, c’est la première fois qu’on me reproche ma bien-pensance dans le milieu ludique ^^ ! Remarquez ce n’est pas du tout un problème, j’assume complètement. J’assume que ces réflexions nous mettent un peu le nez dans notre caca de consomma-joueur. Parce que j’en suis un et que le recul que je prend est autant sur les habitudes des autres que sur les miennes. C’est d’abord à moi-même que je donne des leçons.

Vous dites que je me plains de la popularisation du jeu de société. Certains passages de mon article sont peut-être confondant parce que ce n’est pas du tout ce que je pense. Nous nous rejoignons, je crois, sur l’idée qu’il ne faut pas hiérarchiser les publics et leurs attentes. Dans mes propos, je regrettais avant tout qu’une hausse des prix des jeux dits “experts” qui sont déjà difficile d’accès en raison du niveau d’implication (et de culture ludique) qu’ils réclament ne le soit encore plus, ne favorisant pas une ouverture plutôt bienvenue.

Après, je ne vous rejoins pas sur une posture que vous défendez et qu’on me rétorque souvent. Cette idée, très Orwellienne finalement, qu’il faudrait éteindre son cerveau et se contenter de consommer et de kiffer. Le résultat de cette attitude, c’est une société inégalitaire sur le point de s’autodétruire autant écologiquement, qu’économiquement. Et c’est ça qui me déprime personnellement. Plus en tout cas que les gens qui s’en plaignent, même s’ils n’ont pas forcément de solutions toutes-faites à offrir.

Ce que je remarque enfin, c’est que finalement vous validez certaines des inepties que vous dénonciez en premier lieu. Vous admettez que certaines choses ne vont pas. Vous semblez seulement avoir baissé les bras. C’est compréhensible. Il est plus simple d’accepter l’injustice du monde plutôt que de s’y opposer. Je regrette malgré tout que vous vous agaciez autant de ceux qui n’ont pas encore abandonné l’idée d’améliorer les choses. Et là, rassurez-vous, je ne parle pas de moi. Car je ne suis qu’une grande gueule qui ne sait faire qu’écrire. ^^

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J’ai un peu de mal avec l’argumentaire “c’est pas moi, c’est la société”, ni avec “de toute façon c’est pire ailleurs”. Je ne peux pas (et ne veux pas) interdire arbitrairement aux gens de créer et de produire des jeux. Mais je peux réfléchir à mes attitudes de consommateurs et partager mes réflexions. Quant on fait remarquer aux éditeurs que qqes cartes dans une grande boite c’est un peu de gâchis et qu’il nous répond tristement “j’y peux rien c’est le marché” et bien il y a finalement qu’un chose à faire : changer ses habitudes de consommation et en parler autour de nous. Que faire d’autre ?

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On ne peut pas vendre un jeu si personne ne l’achète. On ne peut pas acheter un jeu si personne ne le produit. Bref, qui de l’oeuf ou de la poule ? Les consommateurs ont une part de responsabilité. Les éditeurs aussi.

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Je n’en crois pas avoir jamais utilisé l’argumentaire « c’est pas moi, c’est la société » ni le « de toute façon, c’est pire ailleurs ».
Je ne fais également que partager mes réflexions en concluant quasiment comme vous :
« personnellement la seule chose qui m’interroge est : qu’est-ce que je suis prêt à sacrifier moi-même ?.. etc »

Mouais, un peu condescendant quand même. Si je pense différemment, c’est que j’ai mal compris. Et peut être que si j’avais les mêmes idées, je serais moins fainéant, vu que j’ai baissé les bras. Je pensais avoir été un peu fougueux mais finalement, j’avais bien compris: on enfonce des tas de portes ouvertes pour se donner de la consistance mais lorsqu’on demande de proposer des solutions… . Et qu’on ne me réplique pas que c’est à moi de le faire, je n’ai pas écrit d’article. Je me contente de faire ce que je peux à mon niveau plutôt que donner des leçons. C’est cette attitude aussi qui amène à l’inertie. Mais là je saisie que la cause est perdue. Alors disons que pour moi vous êtes un poseur et que pour vous, je suis un âne et restons en là.

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Je n’ai pas grand chose à rajouter. Vous avez concentré votre argumentation sur mes propos sans faire d’attaques personnelles et sans utiliser d’arguments pernicieux. C’est une posture que je respecte. Nos points de vue sont inconciliables mais ce n’est pas grave. Je suis un poseur pour vous, ce qui est sans doute un peu vrai, mais pour moi vous n’êtes pas un âne.

Toutes mes excuses, j’ai cru lire que vous disiez que, finalement, le jeu de société était un marché capitaliste et que, par conséquent, ses évolutions actuelles étaient inaltérables et qu’il était un peu vain de s’y opposer. Comme j’ai cru que vous compariez le jds et les smartphones en vous demandant pq on se plaignait de l’impact écologique de l’un sans le faire pour l’autre (ce qui n’est sans doute pas vrai d’ailleurs). Mais j’ai dû de tromper. Au temps pour moi.

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« La manière la plus simple et la plus efficace pour se sentir innocent est de se persuader qu’un autre est coupable »
Moi, 2 novembre 2019

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Qui de l’œuf ou la poule ?
Évident dans notre monde. Il est des jeux produits qui ne se vendent pas. C’est donc bien le client qui décide, qui a le dernier mot.

Toutes choses, légale entre autre, égales par ailleurs :
« S’il n’y avait pas des acheteurs de xxx, il n’y aurait pas de vendeurs de xxx » fonctionne
Alors que
« s’il y avait des vendeur de xxx, il y aurait des acheteurs de xxx » ne fonctionne pas.

J’aime beaucoup ta définition de l’innocent =)
Tellement vrai.

Tu inverse mal la proposition :
“S’il n’y avait pas de vendeurs de xxx, il n’y aurait pas d’acheteurs de xxx.” fonctionne très bien AUSSI.
Nous avons donc affaire à une apparition simultanée de l’oeuf et la poule en ce qui concerne la production et la consommation.
Quoi qu’il en soit, jai quand même tendance à penser que le consommateur de base ne demanderait pas des trucs spéciaux s’il ne les avait pas vus auparavant.

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Ce que je veux dire c’est que c’est l’acheteur qui décide ou non d’acheter. Donc non, cela ne fonctionne pas vraiment.
Il,peut très bien y avoir des acheteurs de xxx , des gens qui veulent xxx sans que l’offre soit là, donc sans vendeur. Il n’y a pas de vendeur de Ferrari neuve à 100 euros, ou du prochain iphone magique, il y a pourtant plein d’acheteurs potentiels.
Certes, l’offre peut précéder la demande, c’est le cas de tout nouveau produit. Mais s’il n’y a pas d’acheteur, il n’y a pas de vente et rapidement plus de production.
Le producteur est, dans bien des cas, cynique et amoral. On le sait. C’est le propre du capitalisme et de la libre entreprise. Sa responsabilité est donc totale. Mais l’acheteur, en consommant, l’est autant, voir plus : La décision finale est uniquement celle de l’acheteur.

On peut considérer que « le marché » est une machine sans âme apte à proposer tout ce qui est légal et rentable, indépendamment des considérations morales ou environnementales. (BFM business titre :"1 pmanager sur 5 est psychopathe ").
L’acheteur décide donc de ce qui sera véritablement vendu / produit ou pas.
Le législateur décide de ce qui sera legal, mais il le fait, en démocratie, mandaté par l’ensemble des citoyens, donc des acheteurs. (Le nombre de personnes qui, dans les entreprises, décident, est négligeable et de toute façon ce sont aussi des acheteurs).
L’acheteur, de plus, n’a pas besoin d’être « à la traîne du législateur » pour décider de ne pas acheter. Il a tout pouvoir donc toute responsabilité s’il est informé.

Quand tu achète 20 kg de plastique qui ont fait 3 fois le tour du monde tu es totalement conscient et responsable de ton acte. Personne, même le fabricant, ne t’as obligé à le faire.

On ne doit plus dire assez aux enfants « c’est pas parce que ce petit voyou qui te sert de copain l’a fait ou t’as proposé de le faire que tu n’es pas responsable (et donc puni) ».
« Un exemple n’est pas forcément un exemple à suivre » (camus semble t il)

Aller… un peu de Sartre si y’a du Camus…
« Dans la vie on ne fait pas ce qu’on veut mais on est responsable de ce qu’on est » et « être libre c’est savoir dire non »

Alors moi, je ne suis pas prêt à sacrifier quoique ce soit à mon consumérisme effréné, mais en même temps j’ai pas de gosses… donc je n’ai pas à imaginer dans quel monde ils vivront quand ils auront mon âge si on continue comme ça.
Et je provoque un peu… :japanese_goblin:

Un article bien dans l’air du temps, et tout de même un peu trop moralisateur et culpabilisant à mon gout… Je ne sais pas si les jeux vont dans le sens des thématiques de l’actualité mais cet article oui, en tout cas, en terme de politiquement correct, on ne peut guère faire mieux. Je crois avoir lu après le même article sur ludovox ou vindjeux. C’est la mode. Pauvre Europe qui ne parvient plus à faire quoi que ce soit dans quelque domaine que ce soit sans devoir se flageller et culpabiliser. On aimerait pouvoir lire autre chose lorsque l’on vient sur un site de jeux et d’évasion, vu que nous ne lisons plus que ce genre d’articles absolument partout. L’auteur se croit-il obligé de passer sous les fourches caudines des censeurs moralisateurs qui ont totalement circonvenu la quasi totalité des médias et des réseaux sociaux en particulier ? Il faut sans doute raison garder. Que pèse sérieusement la production de certaines grosses boites de jeux en plus que les anciennes en terme de production de CO2 à l’échelle de la planète ? Une goutte d’eau dans l’océan ? Moins ? Je serais beaucoup plus en phase avec l’auteur s’il traitait des jeux video, lourds consommateurs de bande passante et de ressources. Le jeu de société, précisément, une fois produit est le plus “low tech” (pour suivre la mode) des loisirs. Des heures et des heures de plaisir sans consommation de ressources d’aucune sorte. On jouera toujours avec nos meeple quand le monde aura épuisé sa dernière goutte de pétrole. Par ailleurs, le consommateur est-il contraint par kickstarter de se jeter frénétiquement sur toutes les offres ? Non. La liberté implique la raison. Il y a une telle production qu’une masse de jeux se ressemblent désormais. On ne rate pas grand chose à faire l’impasse sur une grande majorité des sorties. La liberté va de pair avec l’information pour mener sa vie et faire ses choix. L’information est partout. Il est aisé de faire ses choix en connaissance de cause. Accumuler n’a guère de sens et relève plus de la compulsion que du plaisir de jouer. Et puis, seuls les riches pourraient jouer à des jeux de reflexion… ? Le marché de l’occasion est une mine d’or où je fais régulièrement tous mes achats à bon compte. Et surtout, depuis quand les grosses boites gorgées de matos façon Zombicide ou Joan of Arc sont-elles les meilleurs supports à la reflexion ? Permettez moi d’en douter lourdement. Vous voulez une liste de vrais jeux de vraie reflexion à très bas prix ? Commencez par le Go ou les échecs, vous en aurez pour toute une vie. Explorez qqs bons vieux wargames dont la production a été légion et qui se trouve désormais souvent à très peu chers pour poursuivre. En matière de jeux de société, la liste de très bons jeux à petits prix est vraiment très longue. Il suffit de fouiner. Bref, ce sont surtout les nouveautés en jeux de figurines sont chères. Ces boites sont-elles d’ailleurs vraiment nouvelles ? Sauf exception, c’est bien loin d’être le cas tant les mécanismes se ressemblent souvent. Les producteurs ont besoin de créer de l’envie pour vendre de “nouveaux” jeux avec force de publicité. Tous les moyens d’information sont aujourd’hui à disposition (à commencer par l’énorme masse d’information que contient ce site) pour éviter de tomber dans le panneau et acheter un bon jeu adapté à nos souhaits. Bref, j’adhère peu à l’article. Si vous avez été traumatisé par Greta Thunberg et que vous ne vous sentez plus capable de faire quoi que ce soit dans votre vie (et là je vous plains bien…) sans vous demander si c’est bien ou mal, passez des heures et des heures à jouer à nos bons vieux jeux de société : la planète ne s’en portera que mieux. Et face à l’avalanche de jeux produits, faisons preuve de discernement et rappelons nous ce qu’aurait dit Socrate un jour en traversant le marché d’Athènes : “Que de merveilleuses choses dont je n’ai pas besoin…”.

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Comme toute chose, s’il y a une demande, il y aura une offre. Bref, si les acheteurs sont prets à payer pour du matériaux recyclable et un impact carbone faible, alors les éditeurs le feront.