Je fais parti de ces acheteurs qui jouent beaucoup, mais pour certains titres, qui aiment juste le posséder. Je ne me sens pas différent ni malade, c’est un plaisir comme un autre. Certains collectionnent les timbres ou les pièces de monnaie, moi, je collectionne les jeux. Et beaucoup sont encore dans leur emballage, jamais ouverts. Plusieurs centaines.
Cher(e) TeamMan,
C’est effectivement ce que j’ai dit et comparé… mais pas pour dire qu’il était vain de s’y opposer mais vain d’en vouloir à quelqu’un d’autre que soi-même.
Potentiellement vain de penser à la planète sans se faire de réflexion sur l’utilisation du net en faisant un article numérique… comme les smartphones ! Bref, j’ai toujours du mal à balancer sur les autres tant que je ne suis pas sûr qu’on ne puisse m’en balancer à moi-même au moins autant. C’est juste ça, ma conclusion
Cordialement et je ne vous dirai pas « bonnes parties » puisque vous arrêtez le jeu mais « bonne vie »
Vous n’êtes pas le premier à tenir ce genre de critique face à cet article mais je m’étonne d’une chose. En fait, vous êtes d’accord. Vous êtes d’accord pour dire que la quête de nouveauté est vaine. D’accord pour dire que, pour tout une partie de l’industrie, les boîtes se remplissent sans que l’intérêt ludique s’en trouve augmentée. D’accord pour dire que finalement, nous, consommateur on pourrait se contenter de moins et qu’on s’en portera pas plus mal. Voire même mieux. Alors c’est quoi le problème ? C’est juste le fait de l’exprimer à haute voix ?
En effet, je n’invente rien. Toute personne un tant soit peu informée sait que consommer a des conséquences. Qu’on vit dans un système qui se base sur l’exploitation d’une partie de la population mondiale et des ressources de la planète. Et faudrait pas le dire. Pourquoi ? Parce que ce serait moralisateur et culpabilisant. Si jamais on attrape un incendiaire alors qu’il est en train d’allumer un feu. Vous pouvez imaginer qu’il se défende en disant que le simple fait de le juger (pas même de le condamner, hein, juste le juger) est “moralisateur” et “culpabilisant” ?
Alors évidemment toute analogie a ses limites. Nous vivons dans un système qui nous pousse, voire nous impose à faire l’incendiaire. Alors il y a des alternatives dont certaines que vous avez énumérées. Finalement, à vous lire, vous le suivez déjà ce raisonnement. Et vous avez changé vos habitudes de consommation en conséquences. Finalement, le seul élément sur lequel je ne suis pas d’accord avec vous, c’est que vous n’êtes pas d’accord avec vous. Vous êtes d’accord avec moi. Du coup, vous n’avez aucune raison d’avoir mauvaise conscience ou de vous sentir coupable.
Dans le monde que vous présentez, l’acheteur est un être libre, omniscient et omnipotent. Je ne le crois pas. Je crois que c’est plutôt une image qu’on essaye de nous vendre. C’est pas de la faute du système, c’est de NOTRE faute, à nous consommateur. Et ce, même si lorsque nous consommons nous avons tout un tas de contraintes (j’ai eu beau essayer, je peux pas arrêter de me nourrir), qu’on nous manipule en permanence (dixit l’usage massif du champ lexical de l’irrésistibilité dans la publicité (“vous allez craquer pour…”, “vous ne résisterez pas à…”) ), que nous n’avons pas toutes les informations (qu’on tente bien souvent de nous cacher voire de nous induire en erreur) et que nous faisons avec les moyens que nous avons (en temps, en argent, en résistance mentale face à un enfant qui pleure…). En fait, c’est un peu comme la démocratie, l’électeur comme le consommateur décide… dans la limite des choix qu’on lui laisse.
Mais bon… On s’est quand même éloigné du “petit” milieu du jeu de société avec tout ça.
Désolé d’être en désaccord mais à notre époque je ne pense pas qu’on puisse encore considérer que tous les loisirs se valent. Prendre l’avion pour aller faire du shopping, profiter du soleil pour aller relâcher les gaz de sa moto en montagne, avoir le dernier smartphone à la mode, rouler en grosse cylindrée… Peut-on encore considérer cela comme des loisirs raisonnables ? Donc quid du plaisir de “posséder” des centaines de boîtes pleines de plastique et ne rien en faire ? Oui, c’est certainement moins grave que les exemples que je donne. Mais peut-on pour autant encore décemment considérer cela comme un loisir comme un autre ?
Je ne veux pas faire le donner de leçon mais je pense qu’il est aujourd’hui important de prendre conscience de nos propres travers (et je te rassure j’ai les miens aussi).
La collection ne me choque pas, ce n’est définitivement pas mon truc c’est tout.
En revanche je trouve très étonnant (bizarre en fait… oui désolé je juge un peu) d’avoir une collection de jeux non ouverts. Pourquoi collectionner des jeux dans ce cas ? Ils ne prennent leur essence que quand ils sont joués.
Collectionner les jeux sous blister pour moi c’est comme collectionner les livres pop-up sans jamais les avoir ouverts.
Au moins ça fait plusieurs centaines de jeux non sleevés. Et ça c’est super !
Je savais que je n’aurais du rien dire, j’avais d’ailleurs hésité à poster. Mon message était en réponse à Bruno des montagnes qui a affirmé qu’il ne jugeais pas.
Mais je vous rassure, je joue énormément et à beaucoup de jeux. Seulement, pas à tous ceux que je possède.
@teaman : vous donnez tout le sens au deux citations de Sartre.
Je n’ai pas dit que c’était facile ni même que j’y arrive !
Article fort bien écrit et dont je partage l’essentiel du contenu. J’ai un jeu dans mon grenier acheté il y a 5 ans au moins qui a encore son plastique de protection. Pas encore eu le temps ou le courage d’y jouer. Je croyais être sérieux et finalement je ne le suis pas. Devant moi sur mon bureau est posée la boîte d’Euphoria. 1 seule partie à son compteur. pourtant un super jeu . inexploité, survolé.
Ce qui m’amuse c’est qu’on reçoit plusieurs milliers de stimuli publicitaires par jour et que personne ne s’en offusque, par contre quand un très bel article invite à la modération, les critiques pleuvent, notre société de consommation a encore de beaux jours devant elle avec de tels chiens de garde.
Essayer Coludik, partager votre ludothèque, en plus vous ferez de belles rencontres…
C’est pas le sujet mais j’ai moi aussi pensé à cette plateforme à la lecture de cet article. Essayez Coludik !
Après avoir vu passer Socrate, Sartre et Camus, je pose du Coluche : “Quand on pense qu’il suffirait que les gens n’achètent plus pour que ça ne se vende pas !”
« Mais c’est pas ma faute si j’achète, c’est la faute aux gens qui vendent »
Ce qui es bien avec le jeu de société c’est qu un riche peu jouer avec trois pauvres. Bel article qui me laisse un sentiment personnel mitigé (je consomme mais je partage )
L’écologie, c’est comme la diététique ou l’hygiène. Ça emmerde tout le monde, mais faut y passer. Je suis donc content de voir que le grand temple de la consommation qu’est devenu TT commence à donner des signes de lucidité. Il était temps. Des articles existent sur ce sujet sur le web depuis quelques temps (Gus and co, Ludovox…). J’ai moi-même écrit plusieurs articles sur Ludigaume, il y a maintenant plus d’un an (http://www.ludigaume.be/lg_article.php?id=258). La Radio des jeux a également traité ce sujet. Gus and co et Ludigaume ont mis en place un Ecoscore sur chaque fiche de jeux (plein de défauts mais il a le mérite d’être en place). A quand sur TT ?
Le problème est tout simple : nous avons théoriquement consommé les ressources de la Terre début mai en France (en août pour la planète). L’effort à fournir est donc une réduction de notre empreinte de l’ordre de 59%. Je vous laisse vous représenter ce que cela veut dire. 59% de moins d’objets, de services, de déplacements, de nourriture…etc. Les études montrent que les ménages, vous et moi, pouvons agir pour 25% concernant l’empreinte carbone, le reste appartient aux collectivités et aux entreprises. Vous avez maintenant une idée de l’effort que cela implique. Evidemment, la consommation de jeux doit être questionnée. Déjà parce qu’il est plus aisé de lever le pied dans ses achats de jeux que dans le chauffage de sa maison ou ses trajets quotidiens. Ensuite parce que la consommation a ceci de particulier qu’elle va orienter l’ensemble de l’économie : c’est un choix individuel qui a une répercussion collective (et donc on tape dans les 75% restant pour l’empreinte carbone). Merci le capitalisme (qui n’a pas que des défauts, loin de là). Le secteur a vraiment besoin de se métamorphoser. Il y a trop de jeux, pas assez chers, produits trop loin et trop souvent avec des matériaux plastiques. Cela doit changer. Cela va changer.
Cela doit changer… Cela va changer… Mais si le choix individuel peut avoir une répercussion collective, pourquoi ne pas faire le choix également de ne plus utiliser les réseaux sociaux, internet, ses recherches et ses messages sur serveurs énergivore et à l’empreinte carbone non négligeable ? Je reste surpris, encore et toujours, d’une apparente contradiction entre l’accusation sur le “grand temple de la consommation” et l’attitude personnelle teintée d’une once de “faites ce que je dis mais pas ce que je fais”. Ce n’est pas une accusation, qu’on se comprenne bien… mais pour moi une contradiction apparente que je ne comprends pas ! Je fais ce que je peux pour l’écologie par mes actes… et comme ceux-ci demeurent bien insuffisant par rapport à ce que je pourrai faire si je le décidai vraiment en sacrifiant des tas de choses dans ma vie, et bien, je ne me sens pas de faire la morale aux autres, n’étant pas moi-même complètement au clair dans mes actes. Voilà pourquoi je ne comprends pas cette contradiction. Merci XavO, si c’est possible de m’aider à comprendre
Moi non plus je ne comprends pas cette contradiction. Car je n’en vois aucune. De quoi parlez-vous ? L’existence de cette contradiction implique que si j’affirme que l’on doit réduire son empreinte environnementale, je ne dois pas avoir du tout d’empreinte. Je parle de réduire de 59% son empreinte. Cela ne veut pas dire 100%. Prenons mon exemple pour illustrer l’absence de contradiction. J’ai considérablement modifié mon usage d’Internet et de l’informatique : presque plus de réseaux sociaux, orientation sur le militantisme (ce que je fais ici même), l’information sur des thématiques sociétales (nécessaires à exercer son rôle de citoyen)…etc, sans compter sur le plan physique : extinction du PC qui ne sert plus, pas de wifi, prise multiple qui coupe tout, PC d’occasion uniquement. Je consomme encore pas mal de jeux en ligne, c’est pas glorieux et dispensable. Néanmoins sachez que mon empreinte est surtout lié aux déplacements du fait de mon métier. Sur ce point là, j’ai beaucoup fait également en particulier en privilégiant le train et les transports en commun (plus d’avion ou de taxi). Je m’investis également sur la thématique dans mon entreprise et au sein de ma communauté professionnelle. Je crois que chacun est souverain pour déterminer où il souhaite faire cet effort et où il ne le souhaite pas. Mais chacun doit faire sa part et être ouvert à la critique car l’enjeu est collectif. Ceci étant dit, cela n’empêche pas le débat. “Cela doit changer. Cela va changer.” signifie en premier lieu que pour le monde scientifique le système actuel est écologiquement intenable et j’en déduis donc qu’il y a une obligation physique de changement et qu’elle viendra, quoiqu’on fasse. Ce qui me gène dans votre message, c’est que plus personne ne peut plus rien dire sous prétexte qu’il ne serait pas parfait et ferait la morale. Réduit à la caricature, cela donne l’argument “mais tu me dis de ne pas faire ma vidange dans la nature et toi tu rejettes du CO2 en respirant”. Vous pouvez très bien exprimer des positions, avancer des analyses et même partager vos interrogations, sans faire la morale aux autres ! Il leur suffit de répondre sur le fond et d’éviter les arguments ad hominem qui ne mènent nul part.
Je suis plutôt d’accord avec XavO. J’ai l’impression qu’aujourd’hui on tire sur l’ambulance parce qu’on ne se sent pas à l’aise avec son propre comportement, justement. Mais ce n’est pas comme ça qu’on va pouvoir réduire les dégâts de ce qui se produira de toute façons.
Ah mais je comprends parfaitement… et peut-être que je me fais un peu l’avocat du diable en disant tout ça, mais c’est bien là que ce n’est pas évident, je trouve : “avancer des analyses, exprimer des positions… sans faire la morale aux autres” Ben oui, mais à partir du moment où tu arrives avec des grands discours (comme les miens, d’ailleurs et la preuve, ça réagit de suite en “non mais dites-donc, c’est bon, hein, je sais ce que je dis, non mais…” ), avec des reproches, directement ou indirectement à quelqu’un… ben y’a pas… tu lui fais la morale suivant ta propre échelle de valeur. C’est comme aller dire à un autre pays : “non, arrêtez, avoir deux grosses voitures, ça le fait pas pour la planète, on s’en rend compte maintenant”… c’est bien, on peut le dire, mais rien n’empêchera l’autre pays de dire : “merci, c’est gentil à vous de dire ça, mais vous, vous vous êtes bien fait plaisir pendant des années sans vous préoccupez de rien, et là, vous arrivez avec votre panache blanc… merci les pays industrialisés, mais nous allons essayer d’avoir notre part… à vous de ramer pour sauver ce qui peut l’être, non mais !”… Et je ne dis pas que c’est “adulte” comme comportement, mais éducativement parlant, je vois bien que “mes ados” souhaitent faire leurs expériences en envoyant un peu péter les miennes parce que, on sait jamais !!!.. On ne comprend jamais aussi bien que par soi-même et par une expérience intériorisée et faite sienne. Donc après avoir consommé du jeu de société à haute dose, arriver ensuite pour dire “non, stop, n’en jetez plus”… et bien il n’est pas non plus anormal que certains répondent : “hey, c’est bon, si je veux tenter ma chance, je le fais… vous en avez bien profité, alors pourquoi pas moi ?”… et quelque part, c’est vrai : “pourquoi pas lui ?”… la liberté des uns qui commencent où celle des autres finit, tout ça, tout ça…
Voilà, ne mordez pas, je parle bien d’une contradiction apparente pour moi, que je ne comprends pas… et vous y avez répondu. Merci.