Asteroyds, un jeu de course dans une boîte carrée
Avec une deuxième boîte carrée, d'aucuns vont penser que ça ne tourne plus très rond chez Ystari. Loin de son image d'éditeur de gros jeux pour joueurs, un an après "Bombay", voici "Asteroyds" qui arrive chez l'éditeur aux Y et S infiltrés un peu partout. Le pitch de la chose : une course de vaisseaux spatiaux en plein cœur d'un champ d'astéroïdes. Cyril Demaegd aurait-il vendu son âme au diable, piquée par je-ne-sais quelle mouche ?
Il faut tenir compte de plusieurs éléments avant de le juger. D'abord, l'homme est joueur et il aime bien aller là où on ne l'attend pas. Il a eu un véritable coup de cœur à la Gencon 2008 pour ce jeu signé Guillaume Blossier et Fred Henry, déjà co-auteurs de "Rush'n Crush", et il avait envie de persévérer dans sa gamme de jeux plus simples d'accès, loin des "Caylus" et autre "Amyitis" à l'ambiance réfléchie. Ensuite, une fois lu le descriptif du jeu, l'amateur de la "Ystari touch" se dira qu'il y a là aussi matière à réfléchir. Beaucoup même.
"Asteroyds" est donc une course de vaisseaux spatiaux qui, comme son nom l'indique, se déroule dans un champ d'astéroïdes. Qui dit course dit petites figurines et déplacements à programmer. Chacun dispose d'un petit plateau individuel qui permet de prévoir ses déplacements pour les six phases de jeu suivantes, c'est à dire un tour. Avancer, tourner, faire-demi tour sont le lot quotidien du pilote. Tout cela pour être le premier à franchir les quatre portes disposées tout autour de l'arène. Jusque-là, le jeu reste plutôt simple voire ennuyeux mais qui dit astéroïdes, dit obstacles mouvants au déplacement erratique. Et là, le lecteur amateur de jeu Ystari vient de comprendre que la programmation de ses déplacements va très nettement se compliquer... Les astéroïdes sont de trois types, chacun avec sa règle de déplacement et ils bougent en fonction d'un jet de dés effectué au début de chaque tour. Sans même parler des nombreux obstacles inamovibles.
Ensuite, arrive la phase de programmation. Puis vient le déplacement des astéroïdes et enfin celui des vaisseaux. Il faut donc anticiper leurs déplacements et ceux des autres joueurs. Ce qui donne au jeu un sacré goût de "Roborally", le jeu de Richard Garfield. sans le côté trop aléatoire -et problématique- du tirage de cartes en début de tour.
Le jeu a plusieurs niveaux de complexité et plusieurs modes de jeu. Chaque pilote a une capacité spéciale qu'il peut utiliser une fois par partie et il est aussi possible de tirer. Car, en plus de la simple course, il est possible de passer en mode : Tir. Les portes qu'il fallait traverser sont désormais des cibles qu'il faut toucher avec un faisceau laser. Le mode : Drones amène de nouveaux éléments mobiles -et rapides- et ce sont ceux-là qu'il faut abattre. Enfin, il y a le mode : Cibles qui permet de jouer en équipes.
Les illustrations sont l'œuvre de Nicolas Fructus, auteur de BD (entre autres) de son état qui a déjà travaillé sur "Nostra City", dernièrement. Il est fort le gars, nous l'avions déjà dit pour les jeux mafieux, nous le redisons pour la S.F.
"Asteroyds" sera disponible courant mars.
"Asteroyds"
un jeu de Guillaume Blossier et Fred Henry
pour 2 à 6 joueurs
à partir de 12 ans
édité par Ystari Games
disponible courant mars
[[Amyitis](https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/amyitis)][[Asteroyds](https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/asteroyds)][[Bombay](https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/bombay)][[Caylus](https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/caylus)][[Nostra City](https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/nostra-city)][[Roborally](https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/roborally-2)][[Rush n' Crush](https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/rush-n-crush-0)]