[Asgard]
Bonjour,
Que votre vie soit longue est prospère.
Note liminaire : il n’est pas exclu que le but à peine caché de ce message soit de faire du moubourrage en règle.
Je ne vois pas beaucoup parler d’Asgard. Certes, je ne lis pas trop le forum, mais après une recherche, je ne vois que peu de choses sur le sujet.
Pourtant, à la lecture des règles, cela me semble être un très bon jeu de Zizzi. C’est dire.
Voici un résumé des règles :
A Asgard, règne une certaine fébrilité : les dieux s’activent fébrilement en vue de la petite fête qu’ils comptent organiser pour célébrer la fin de leur longue amitié : Ragnarök.
Jusqu’à cinq joueurs vont supporter les dieux de leur choix et les aider à se préparer à cette échéance afin de gagner le plus de points de victoire. Le jeu dure 5 tours, chacun étant composé de 4 phases. A l’issue des 5 tours, Ragnarök a lieu, et c’est la fin de la partie (voire du monde pour certains).
Phase 1 : choix des dieux
Chaque joueur choisit autant de cartes dieux qu’il a de disques d’action (3 en début de partie) parmi 10 : Freyja, Baldr, Odin, Tyr, Thor, Loki, Hel, Mimir, Sutr et Fenrir (ces 3 derniers ne peuvent être choisis qu’à partir des tours 2, 3 et 4 respectivement).
Phase 2 : choix des actions
A tour de rôle, chaque joueur choisit un des dieux qu’il a sélectionnés en phase 1, le révèle et pose un de ses disques d’action :
- Sur un emplacement encore vide de ce dieu : Requête ou Temple
- Sur Asgard (faisable quel que soit le dieu)
Note : le tour de jeu peut être modifié, notamment par une requête faite à Odin.
Phase 3 : réalisation des actions
A tour de rôle, chaque joueur récupère un disque posé lors de la phase 2 et fait l’action correspondant à l’emplacement :
- Emplacement Requête : permet de récupérer des pierres enchantées correspondant au dieu. Le 1er (sur deux) à avoir fait une requête peut en outre faire l’action correspondant au dieu (comme modifier l’ordre du tour grâce à Odin)
- Emplacement Temple : permet de dédier un temple au dieu en utilisant des pierres enchantées. Au cours de la partie, seuls deux joueurs pourront consacrer un temple à un dieu donné. En outre, le joueur fournit du support (guerriers ou géants) au dieu en question, support qui sera utile au dieu lors de Ragnarök. Le joueur pose ensuite une tuile de ce dieu (de valeur 1 à 4) sur un des mondes d’Asgard. Cette tuile remplace une tuile population, qui lui fournira un bonus en cours de partie.
- Emplacement Asgard : permet de récupérer des disques d’action utilisables pour :
o Avoir plus d’actions
o Initier une bataille sur un des mondes d’Asgard et récupérer des armes ou de la magie en vue du combat final
o Eventuellement, recruter des guerriers ou des géants, voire échanger une pierre enchantée
Lorsqu’un joueur est le premier à récupérer un disque d’action sur un dieu, il gagne un sceau qui lui sera utile lors de l’action Asgard pour payer les nouveaux disques d’action ou les recrues supplémentaires.
Phase 4 : batailles
Deux tuiles Armes anciennes sont révélées, une pour le bien, une pour le mal, qui seront utilisées pour tous les mondes.
Pour chaque monde sur lequel un joueur a posé un disque d’action, on détermine quel côté (bien ou mal) l’emporte en faisant la somme de la tuile arme ancienne correspondante et de la tuile dieu ou population présente. Une tuile dieu annule la valeur d’une tuile population. Si le disque du joueur est du côté vainqueur, il transfère son disque d’action sur l’emplacement victoire du monde. S’il est du côté vaincu, le joueur peut faire pencher la balance en rajoutant des guerriers ou des géants de sa réserve. S’il ne le fait pas, son disque reste sur le plateau et pourra à nouveau être misé sur un monde lors d’une action Asgard. Les guerriers utilisés vont au Valhalla.
Ragnarök
Dans chaque monde où est présent un dieu auquel un joueur a dédié un temple, le joueur peut placer des tuiles armes et magie (récupérées lors de l’action Asgard en initiant une bataille) et des guerriers du Valhalla s’il s’agit d’un des dieux du bien. Chaque dieu reçoit en outre les recrues qui lui ont été affectées lors de l’édification de leurs temples. Les combats sont résolus et les joueurs qui soutenaient le dieu vainqueur marquent des points.
Palsambleu et salsepareille, tout ceci est bien joli, mais comment gagné-je m’enfin à la fin ?
Il existe 4 sources de points :
- chaque temple construit rapporte des points au début de chaque phase de bataille
- à la fin de chaque phase de bataille, les joueurs reçoivent des tuiles de points de victoire en fonction du nombre de disques de leur couleur situés sur la case victoire d’un monde
- lors de Ragnarök, un joueur qui a dédié un temple à un dieu vainqueur sur ce monde reçoit des points correspondant à ce monde. Si deux joueurs ont soutenu un même dieu, ils se partagent les points
- en construisant un Temple à un dieu, on peut l’envoyer dans un monde mineur (il ne combattra pas) pour marquer immédiatement 5 points de victoire
Et, comme de juste, le joueur ayant marqué le plus de points l’emporte.
Ca m’a fait penser à du Vinhos (peut-être parce que les règles étaient présentées et rédigées un peu de la même façon ceci dit) au niveau de l’intrication des mécanismes. Par contre, pour gagner des points, c’est sans doute moins alambiqué (on a pu trouver que pour gagner des points à Vinhos, c’est alambiqué, mais moi, j’aime bien Vinhos et je ne connais pas d’Alan Biquet). Et puis il y a un petit côté “faut parier sur le bon cheval” (le cheval étant ici un dieu) qui rappelle, euh, pleins de jeux mais là, comme ça, je retrouve pas. L’émotion sans doute. Mais il y en a plein. Alors je vous vois venir : paris, Montpellier, ouh là. Pas du tout. Il ne s’agit pas de hand-ball ici d’abord. Mais des dieux d’Asgard. Si.
Ah, d’ailleurs, à ce propos, je trouve le thème bien traité et de plus éminemment sympathique qu’un auteur de jeu italien aille chercher dans le fond culturel germanique (et scandinave) pour le thème d’un de ses jeux alors que souvent, ce sont les Allemands qui s’inspirent de l’Italie. L’Europe, quoi. C’est beau. Le seul truc qui m’a surpris, c’est que Mimir soit mis au rang des dieux du “mal” ; on aurait pu mettre Jörmungand, histoire d’avoir les trois enfants de Loki. Mais peut-être existe-t-il une tradition où Mimir tourne mal ; peut-être la tétralogie tout simplement. Bref, vous savez, vous ?
Et puis au niveau des illustrations, de loin, j’aurai plutôt pensé à quelque chose sur les Mille et Une Nuits, mais non. Mais c’est plutôt réjouissant aussi.
Bon, et Iello devrait nous le proposer en Français si j’ai bien tout saisi.
Si c’est pas formidable, tout ça.
Ah, et je cite l’avis de M. ou Mme Yannik histoire d’enfoncer le clou :
Yannik dit:L’un de mes coups de coeur… Définitivement.
Un jeu de placement dans l’univers des dieux d’Asgard dans lequel on ne collecte pas de ressources ( mis à part les pierres pour édifier les temples pour les dieux que l’on veut soutenir lors du ragnarok, la bataille finale), mais ou l’on édifie une armée qui devra l’emporter à la fin.
Le jeu se déroule en 2 phases: une première partie ou l’on rassemble ses forces en influençant les dieux et en envoyant ses troupes à la guerre, et une deuxième, après 5 tours de jeu, où se déroule la bataille finale, dont l’issue est conditionnée par nos actions antérieures. Avec une part de hasard néanmoins, mais contrôlée.
A nous de choisir son camp, le bien ou le mal… On supporte les dieux que l’on veut: Loki et sa bande ou Odin et les siens. Ce jeu est tout simplement beau et sublime. Les tours de jeu s’enchaînent vite, de multiples choix et différentes maniėres de scorer, même si le ragnarok permet de booster les points de victoire.
Un plaisir véritable à jouer et surtout l’envie d’y retourner.
Alors, Asgard, à vous, ou pas ?