Bonjour,
Je suis à la recherche de gestuels concernant des crises chez les fous.
L’idée de base “Une journée à l’asile”, un jeu de cartes.
Vous passez votre journée en rencontrant des soignants, en faisant des activité et en suivant des soins. Chacune de ses cartes vous apporte des points positifs. Seulement vos adversaires vous refilent des troubles.
En fin de journée, les troubles que vous ne pouvez défausser grâce à vos cartes soins, activités et personnel soignants vous devez les mimer pendant la prochaine journée.
La liste des troubles et qques exemples
Contention - cerclez-vous de vos bras, vous ne jouez pas le prochain tour
Isolement - retournez-vous sur votre chaise, vous ne jouez pas pendant 2 tours
Abattement profond
Perte de logique - balancer la tête d’avant en arrière
Dépression
Hallucinations
Agitation
Trouble panique - bougez votre tête et une de vos main en faisant un bruit
Trouble dissociatif de l’identité
Paranoïa
Troubles sexuels - type damien Baizé de Jonathan Lambert (celui-là sera en PEGI 18)
Délirium
Démence - tenez votre tête dans les mains et criez fort
La description du trouble serait dans les règles et une image sur les cartes sans texte.
Je suis preneur de toutes les folies que vous auriez en tête !
C’est sensible un peu comem sujet. Jouer sans ce moquer, c’est pas evident.
Comme folies je te propose (tu accorderas avec le nom que tu veux)
Parler à la 3eme personne du singulier, ou 1ere du pluriel
passer un tour à regarder le plafond (ne pas les regarder les gens quand on leur parle)
Parler avec 3 ou 4 doits dans la bouche
repeter 3 fois chaque phrase que l’on enonce
TOC du rangement : aucune carte ne doit dépasser des pioches, les jetons doivent être bien alignés pour tout le monde, les éventails des mains de cartes équitablement écartés.
Toute ressemblance avec des joueurs étant passés à votre table est purement fortuite, cela va sans dire. ^^
Cependant, je partage un peu l’avis de Loutre : pas facile de tracer une ligne à partir de laquelle on considère que c’est se moquer. Même bénin, un trouble reste difficilement supportable par ceux qui en souffrent : TOC ou Tourette sont parfois des tortures pour les gens qui en sont atteints.
Peut-être qu’en jouant des rôles, avec des personnages au parler très typé, permettrait d’alléger ton thème tout en conservant la méca. Le pirate (exclamations colorées), le présentateur ORTF (n’est-ce pas, voyelles appuyées), le seigneur médiéval (vieux françois), le sénateur romain (finit ses mots en -us)…
Avant…pour ceux qui ont testé l’ancienne version…c’était TRES sensible car plus ancré dans le réel.
Mais les gens rigolaient beaucoup, surtout pendant la prise de medocs au repas, donc le jeu a survécu à la poubelle mangeuse de protos.
L’idée du jour serait un truc plus façon BD, type “les psy”, avec justement de la gestuelle pour caricaturer le truc. Le nom des troubles n’a aucun intérêt ds le jeu, il me sert juste à moi pour coller des tics et tocs, et ne sera pas mentionné.
Alléger est le principe de base de reconstruction de ce truc. Je commence par les troubles qui deviennent des mimiques. Je verrais ce qui gène ensuite dans le reste.
Tu regardes “vol au dessus d’un nid de coucous”. ça te donnera des idées.
Tu pourrais aussi faire un jeu sur des personnes qui sont atteintes du cancer :
Les joueurs se couperaient les cheveux à chaque fois qu’ils récupérer de la trithérapie …
Le premier qui est chauve a gagné !
Sous prétexte de faire un jeu, tu es prêt à tout ! Je pense que tu n’es pas assez intelligent pour traiter des sujets comme ça avec de l’humour.
Ne joues pas avec la misère du monde. Ou alors va faire un tour à l’hôpital, ça va calmer tes ardeurs…
Pauvre fou que tu es ! 
c’est chaud ton sujet.
Dans le cadre de mon job, j’ai assisté à un séminaire d’intégration dans une société pharmaceutique durant lequel un médecin présentait en les mimant, les troubles des patients avant et après traitement. Au début tu rigoles, tu te dis : ce type veut faire de l’humour dans sa présentation et puis au bout de 10 minutes tu le regardes avec le plus grand sérieux en te disant que c’est tout sauf un jeu son numéro…
BdC
Un jeu sur le cancer, je l’ai déjà fais. Comment penses-tu qu’est apparu le mouvement skinhead ?
Je comprends ton malaise BdC, mais c’était le cadre de ton boulot et cela n’avait rien de ludique.
On a tous vu lors d’une soirée déguisé, un gus qui joue le fou et tout le monde trouve ça drôle.
je reconnais que c’est pas pareil que ton exemple.
JYM dit:Un jeu sur le cancer, je l'ai déjà fais. Comment penses-tu qu'est apparu le mouvement skinhead ?
Je comprends ton malaise BdC, mais c'était le cadre de ton boulot et cela n'avait rien de ludique.
On a tous vu lors d'une soirée déguisé, un gus qui joue le fou et tout le monde trouve ça drôle.
je reconnais que c'est pas pareil que ton exemple.
Mon job consiste à l'année à créer des jeux pour entreprises.
j'ai aussi eu l'occasion de faire des jeux sur des sujets sensibles mais je fais une nette différence entre un jeu qui traite de... (j'ai par exemple réalisé un jeu pour accompagner le test de psychomotricité) et un jeu qui imite... (ça ne me viendrait pas à l'idée de faire un jeu ou on imite un gamin ayant des problèmes de psychomotricité).
Enfin tu ne viens pas chercher un avis mais des idées.
Imiter dans un jeu, une personne qui a des troubles sexuels, je trouve ça plutôt malsain que drôle mais bon...
BdC
Non, non, les avis sont tjs le bienvenu !
D’ailleurs, j’entends très bien ton 1er paragraphe et j’adhère.
Heu… l’histoire du trouble sexuel était un clin d’oeil à l’humoriste ; c’est tout, une situation de contexte visuel et d’ambiance connu de nous tous. Mais ton intervention est pertinente et pose une question.
Un comique qui imite une tare à la télé fais rire (ou pas mais on ne parle pas de goût personnel) alors qu’un gus X qui ferait la même chose lors d’un jeu ne serait pas drôle ?
Il faut que je réfléchisse à cela.
En fait, un gus qui décide de tenter de faire rire son public dans une imitation douteuse, ça n’engage que lui. Alors que dans ton cas, tu proposes à d’autres de se mettre dans une posture d’imitation. C’est différent.
BdC
…pourquoi une imitation “douteuse”…c’est déjà un parti pris négatif.
Enlève le douteuse et je serais d’accord avec la phrase. A ceci près tout de même, c’est que je propose certes mais tu disposes, je ne t’oblige pas.
JYM dit:...pourquoi une imitation "douteuse"...c'est déjà un parti pris négatif.
Enlève le douteuse et je serais d'accord avec la phrase. A ceci près tout de même, c'est que je propose certes mais tu disposes, je ne t'oblige pas.
Imiter un trisomique, un alcoolique, un infirme pour faire de l'humour est douteux selon mon cadre de référence, mes valeurs, je ne parle donc que pour moi et je ne retire donc rien.
Il existe de grands succès commerciaux qui reposent sur des mécanismes que je trouve douteux. Dans les loups garous pour ne citer qu'un exemple, on accuse un joueur gratuitement ou presque et celui-ci doit alors se défendre de cette accusation gratuite. je trouve ça douteux mais c'est un hit...
Après je fais une différence entre simuler et imiter, un jeu qui simule la guerre ne me pose pas de problème mais un jeu qui demanderait à un joueur d'imiter la mort sur le front me dérangerait.
Tout ça est très personnel, je le redis.
Je connais un consultant qui propose des stages d'extraversion et demande aux participants d'imiter la poule pondant un oeuf au milieu de ses collègues de bureau. Certains participants sortent ravis de cette expérience que je qualifie de douteuse...
BdC
La mécanique que tu décris a l’air intéressante, mais je rejoins boule de cristal, par rapport à ma conception et mes valeurs personnelles. Ce sujet ne me fait pas rire, et je trouverai douteux un jeu sur les troubles mentaux comme tu les décrits.
ça renvoie au débat “peut on rire de tout sous prétexte que c’est de l’humour”.
Je pense que tu pourrais trouver un autre thème qui passerait mieux, en gardant ta mécanique. Par exemple des magiciens qui se lancent de sorts, et à la place de médicaments, tu imagines des contre sorts ou ce genre de choses. C’est peut être un peu quelconque comme thème, mais moins polémique
En lisant ton sujet, j’ai pensé immédiatement à quelques jeux que tu peux consulter sur la base: superlipopex, elixir et le fameux Génétic de Rémy-lee (qui a un autre jeu en magasin sur le même thème).
Je me rappelle avoir joué à ton proto original à Toulouse. On s’était effectivement bien marré. Il faut voir si ça marche avec tous les publics. Après il n’y a pas de raison de ne pas se faire plaisir entre joueurs consentants
Personnellement je trouve ce thème assez choquant, je ne me vois pas jouer à un jeu où on imite des troubles aussi grave.
Par contre un jeu qui se nommerait “toc toc” (comme une pièce de théâtre je crois), où il faut mimer des TOC de type :
- rien qui ne dépasse
- répéter tout deux fois
- se gratter le menton toutes les dix secondes
- …
Cela ne me dérange pas, car les troubles sont mineurs et donc plus facile à imiter en s’amusant (à mon avis).
Ouaip, à mon avis ça dépend vraiment du traitement. Le thème peut être soit anxiogène, soit loufoque et drôle selon l’angle d’attaque. Faudra vraiment marcher sur des oeufs dans le choix des tocs… 
Tu n’évoque pas tant des folies que les transgression du langage corporel qu’elles entraînent. Si les mimer quelques secondes - la durée d’une phrase - peut être ludique, une durée plus importante peut être blessante, voire dériver vers le psychodrame psychanalytique, qui n’est pas sans risque.
Pour y avoir été confronté - une personne dont je n’ai jamais pu croiser le regard - je peut te garantir que ce genre de blessures durent longtemps. Prévoir sur la boîte : déconseillé aux personnes fragile - et je m’y place : j’aurais l’impression de jouer à la roulette russe. Ce n’est pas parcequ’on joue avec qu’un truc dangereux cesse de l’être.
Après, si le psychodrame ne te fait pas peur, tu peut inverser ta proposition : pendant que le parano joue son tour, ce sont les autres qui le regardent fixement en se chuchotant des choses à l’oreille - et là, c’est clair que je n’y jouerais jamais!
Au festival de montpellier cette année (vers février je crois) j’ai joué avec Hervé Marly à une nouvelle version de Petits meurtres &…
Du coup j’ai une bonne et une mauvaise nouvelle :
- la mauvaise, c’est que le thème de ce jeu, c’est que ca se joue avec un psy qui pose des questions (l’inspecteur) et les autres qui répondent, en ayant des contraintes (dont celles citées dans ce sujet). Le non-fou fait tout pour se faire passer pour un fou (le coupable - s’il sort de l’hopital, c’est la prison) et les fous veulent sortir (les innocents - ben oui, ils sont pas fous).
- la bonne c’est qu’à la dizaine de personnes sur 3 parties, on s’est marrés comme jamais !
Je te recommande donc vivement de le contacter
Cela dépend du traitement, je suis d’accord.
Les troubles, il n y a que vous qui les connaissez, sur une carte vous auriez de noté : crise, faites ceci ou faite cela. C’est tout. Le nom des troubles n’apparaissent pas, c’est une base de travail.
Expliquer le pitch d’un sujet est toujours difficile, car il part d’une image mentale et doit être rendu en mots ici. Les mots ne résonnent pas de la même manière chez tout le monde.
Keniz a fait l’expérience d’un jeu fini et il s’est marré. L’explication du concept de départ l’aurait peut être choqué.
Salut JYM,
Personnellement, je trouve ton thème très chouette et suis plutôt effaré quand je lis certaines réactions mais bon chacun sa sensibilité.
- Pour la gestuelle de la paranoïa à : Balancez votre tête de gauche à droite en jetant des coups d’œil par dessus vos épaules.
- Tu aurais un truc genre “possédé” : Penchez la tête en avant et regardez les autres joueurs en visant vos arcades sourcilières (je vois pas comment expliquer autrement). Si vous devez parler, prenez une voix d’outre-tombe.
- Un trouble où tu dois imiter ce que fait un autre joueur.
Pour en revenir à ce que tu disais, il est vrai que sans pitch, on a du mal à se voir plongé dans un tel jeu. Mais avec une bonne introduction et des illus (qui sait) je suis sûr que n’importe qui se prendrait au jeu.
Bref hâte d’en savoir plus