Il y a 3 mois, Asmodee a ouvert ses portes à 4 d’entre vous, pour une journée inoubliable comprenant du jeu, du CROC et des sushis.
Le jeudi 6 octobre, l’expérience recommence en présence de 4 nouveaux « Néo » (élus).
Le principe
-Vous venez chez Asmodee par vos propres moyens : transports en commun, voiture, trottinette, dos de chameau… Nous enverrons aux gagnants venant en transports en commun les informations nécessaires à leur transfert depuis la gare la plus proche.
-À 10 heures, CROC et moi vous accueillons avant de vous faire visiter les locaux.
-Après, nous jouons : Mundus Novus, String Railway, Divinare, De Profundis, et autres joyeusetés.
-À 18 heures pétantes, la visite de la chocolaterie prend fin.
Comment obtenir votre Ticket d’Or ?
En relatant ici-même, dans ce joli fil Collins, le jeu (de plateau, de figurines ou de rôle) qui vous a procuré la plus grande émotion ludique. En gros, parlez-nous du jeu qui a fait de vous le joueur que vous êtes aujourd’hui. Détaillez le comment du pourquoi, faites-nous partager votre enthousiasme !
Remarque
N’hésitez pas à parler de jeux « de la concurrence » car c’est votre passion qui compte, pas votre sens de la diplomatie (pratiquer « l’Asmophilie », ça fatigue).
Organisation et frais
Nous ne payons aucun de vos frais de déplacement. Par contre, nous vous invitons à manger le midi. Nous demandons aux gagnants d’être libres de tout engagement et présents avec nous durant toute la journée du 6 octobre, de 10h à 18h.
Date de fin du concours
Le concours se terminera le jeudi 29 septembre à 18 heures précises.
Si vous avez des questions, n’hésitez pas.
Adeline.
Adeline dit:dans ce joli fil Collins,.
ça ne passera pas inaperçu !!!
Première question : “Jeu” au sens large ou pas ?
Je détaille, les éléments suivant sont-ils acceptés :
- Jeux de rôle ?
- Jeux de figurines ?
- Jeux vidéos ?
- Sports ?
- Que sais-je encore ?
Où alors est-il demandé de se limiter aux jeux de sociétés ?
Voilà pour mes deux cents…
YoshiRyu dit:Première question : "Jeu" au sens large ou pas ?
Je détaille, les éléments suivant sont-ils acceptés :
- Jeux de rôle ?
- Jeux de figurines ?
- Jeux vidéos ?
- Sports ?
- Que sais-je encore ?
Où alors est-il demandé de se limiter aux jeux de sociétés ?
Voilà pour mes deux cents...
JDR et jeux de figurines : OK.
Jeux vidéos et sport : non, on s'éloigne trop de l'idée initiale

Que sais-je encore : a priori, non...
Je vais éditer mon message de base afin de préciser tout ça.
Merci

Pour moi, c’est Colonia 1322 de Dirk Henn chez Queen Games.
Tout d’abord, la première chose qui marque, ce sont ses mensurations. Une boite bien grande pour un seul jeu. 2Kg20 à la pesée selon BGG. Ça en met plein la vue, de part sa taille donc, mais aussi grâce aux couleurs vives de la devanture. L’illustration est superbe et très grande, ça attire l’oeil facilement.
Ensuite, le contenu. “Mais c’est quoi tous ces morceaux ?” Et bien, c’est le plateau de jeu qui est tellement large qu’il est séparé en gros morceaux, qu’il faut reconstituer tel un puzzle niveau blonde (pardon mesdames, je vous aime). Puis les couleurs des joueurs. Enfin du orange pour moi et du violet pour ma chérie. Marre de tous ces jeux à base de bleu, rouge, jaune, vert (qui sont les 4 autres couleurs pour les autres joueurs), vive les couleurs flashies des années 70 !!! Enfin, quant au matériel proprement dit, des centaines de “Kubenbois”, un sac pour piocher des ressources, des cartes personnelles, d’autres communes, des tuiles en carton, des jetons, des billets en papier fin et doux, un dé, et des paravents. Bref tout type de matos réuni dans un jeu, ça claque ! Il ne manque plus qu’une règle et des figurines et l’on retrouve tout ce qui existe dans l’univers des jeux dans cette même boite
!
Quant à la mécanique même, ultra simple, mais on réfléchit beaucoup pour faire les bons choix : On choisit une carte pour savoir l’ordre du tour, on achète des lots au marché, qu’on transforme chez les artisans en espérant qu’ils veuillent bien bosser et prendre nos commandes, qu’on expédie sur les bateaux pour avoir de l’argent dans une certaine devise, et que l’on dépense pour acheter des reliques de Saints dans la monnaie adéquate. Et on recommence le tout 5 fois pour avoir fait 6 tours au total. De l’initiative, de la prise de risque, de la gestion de cubes, bref de l’optimisation pure et dure avec une part de hasard dans les évènements du tour en cours auxquels les joueurs votent pour adopter ou refuser la proposition. C’est avec ces évènements que l’on se dit parfois que la démocratie, ça fait chier : “Mais m**de les gars, pourquoi vous avez voté non ? J’en avais besoin moi !”
Quant à la durée, minimum 2H à 3 joueurs. Jouable jusqu’à 6 joueurs en plus ! Donc j’imagine que cela peut aller jusqu’à 4H facile si tout le monde réfléchit au point d’optimiser un maximum lorsqu’il y a 6 joueurs.
Puis l’élément qui ne concerne que moi est le prix où je l’ai acheté, ce qui renforce son caractère “Gros Jeu, Petit Prix” à mes yeux. D’habitude, il coûte dans les 50€ (raisonnable pour le contenu), je l’ai payé que 30€ en neuf grâce à une certaine boutique mais Chut, chut, pas de marque. Quand je vois certains jeux 10€ plus cher, avec moitié moins de contenu, je me dis que j’ai fais une sacrée affaire pour la bête que c’est !!!
EDIT : Pour moi, c’est une émotion ludique car c’est le premier gros jeu où j’ai passé toute une aprèm dessus sans voir le temps passé. J’adore mes autres jeux, même plus pour certains, mais pour la durée des parties, cela restera comme le 1er à “très longue durée”, et où j’ai perdu à 1 point près mais cela est une autre histoire …
Adeline dit:[...]Le jeu qui vous a procuré la plus grande émotion ludique.[...]
Le Jeu de ma Vie : j'ai choisi mon nom et mon profil, j'ai couru partout, j'ai sauté sur les méchants, j'ai trouvé toutes sortes d'objets, j'ai gagné plein d'expé, j'ai battu le Boss et au final, j'ai sauvé la Princesse : ma Femme


Moi je ne participe pas : déjà eu la chance de faire celui de juin.
En revanche, je vous encourage vivement à participer : c’est vraiment sympa comme journée.
Il était une fois, un étudiant fauché qui était accueilli chez une bonne amie en vacances. Le soleil était au rendez vous, nous nous baladions dans les rues de Montpellier, quant tout à coup nous nous égarons dans une boutique de jeux, monde inconnu pour nous, ma curiosité fera le reste.
Je déambule entre les rayons, le vendeur m’interpelle :
« Je peux vous renseigner »
« euh non, c’est gentil, je regarde »
Et pour sur, je regardais, et était plutôt amusé de voir toutes ces boiboites dont je ne soupçonnais guère leur existence.
Mon regard est soudainement attiré vers une grosse boite beige.
« ouah une grosse boite avec plein de trucs, et un joli bateau dessus »
je n’en avais jamais entendu parler … il y a marqué «Puerto Rico»
« y’a plein de plateau et de petits pions, ça à l’air rigolo.»
Je regarde le prix, les 40 euros interpellent mon portefeuille, c’est beaucoup…mais qui dit vacances…dit plaisir…ou folie!
De retour chez moi, je découvre une nouvelle joie appelée tendrement le dépunchage !! Comment un enfant je découvre petit à petit tout le contenu de la boite.
Je finis mon exploration par une règle d’une douzaine de pages ! L’inquiétude monte quand je vois les encadrés sur le côté , «à lire après une première partie »,
Je comprend que je vais devoir m’accrocher. Je me plonge dans la lecture.
Le soir venu , deux amis viennent chez moi, je tend l’objet frugalement,
« vous voulez faire un jeu de société? C’est pour changer, quoi, ça peut être marrant»
Regard dubitatif suivi d’un« Ok »
On commence à installer le jeu, je tente de faire difficilement une explication claire et détaillée.
“Euh alors en fait tu peux choisir un rôle, ouai mais non en fait moi aussi je vais pouvoir le faire aussi après, en fait toi tu prends le rôle et t’as un bonus, enfin euh…un privilège…je suis pas clair ?”
Et la partie commence, malgré quelques revues de points de règles réguliers, nous ne voyons finalement pas passer le temps,
Quelle aventure! Complètement excité par cette expérience inédite, je deviens impatient à l’idée de jouer une autre partie, en attendant je me contente de relire la règle entièrement dans la nuit en dénichant toutes les erreurs que nous avions pu faire.
Les semaines suivantes, j’initie tout mon groupe d’amis. La mayonnaise prend. On se met à jouer régulièrement un soir de semaine. On comprend comment jouer, les stratégies, on débrief… et puis on se regarde heureux en se disant que finalement le mois de janvier n’est pas si terrible accompagné d’un verre de rhum en jouant à Puerto Rico bien au chaud. moi je vous le dis les gars, l’hiver sera passionnant…
En parlant à ma compagne…et mon fils.
C’était comme toi et moi sous un toit petit mais pas sans émoi.
Un peu de place pour un mouton mais peut-être pas…
Un peu de bois ,une nouvelle pièce et te voila avec tes petits bras.
Tu marche déjà a travers champs et tu sème déjà tes premiers grains de blé.
Un peu de terre et voila notre premier four. Si la récolte est bonne nous cuirons du pain. J’ai fini par prendre des moutons. Nous n’aurons plus faim car ils ont donné des agneaux ces deux dernières saisons. L’an prochain qui sait nous serons peut-être quatre…j’aimerais creuser un puit, peut-être acheter quelques vaches…on verra…
Mon premier émoi ludique, c’était un peu comme ça.
Arfgh!
ça tombe en plein dans ma lune de miel cette date
J’aurai eu tant à vous dire au sujet de mon grand père qui m’a fait découvrir le jeu de société, puis des expérimentations scientifiques où je ne pouvais rien faire d’autre que de jouer en attendant que les effets des tests s’atténuent…
Bon, c’est vous qui l’aurez voulu…
Toute la famille (mon frère et moi dans le rôle des ados) était allée visiter les grands-parents en plein milieu de nulle part. Or, manque de chance, la pluie nous comblant de ses bienfaits, nous étions enfermés à l’intérieur (oui, c’était dans l’Ouest ). Autant dire que mon frère et moi on s’ennuyait sévère. Et deux ados qui s’ennuient, ça ennuient tout le monde autour d’eux. Donc, de virée à la ville, l’autorité parentale bienveillante a été faire un tour dans un “magasin de jouets” pour trouver de quoi nous sortir de notre misère (et du même coup, sortir de la sienne également). Questionnés par le vendeur, les parents répondent que leurs enfants aiment bien les elfes, les orcs, les monstres… (Nous étions rôlistes quoi
) Le vendeur, cet homme saint qu’il soit béni par le Grand Meeple, leur propose HeroQuest. Autant dire qu’il a fait mouche, et qu’on y a passé des heures. Mais ce n’est pas de ce jeu dont je souhaite vous entretenir aujourd’hui. Ne vous inquiétez pas, j’y arrive.
Des années plus tard.
Un soir, alors qu’un ami et moi attendions d’autres amis chez moi, celui-ci remarque une boîte dans ma chambre (celle d’HeroQuest, pour ceux qui ne suivent pas). Immédiatement, il m’assaillit de questions et me demande si je joue aux jeux de société. Je lui réponds que non, que je suis surtout rôliste. Ce dernier, au vu de ma réponse, me propose de passer chez lui un soir pour m’initier. Devant l’éclat dans ses yeux et l’écume sur sa lèvre inférieure, je ne pus me résoudre à refuser.
Un soir, donc, cet ami m’intègre à son groupe de joueurs pour me faire jouer à… Caylus. Autant vous dire que se faire initier aux jeux de société par Caylus, cela laisse des traces. Bref, je sors de chez lui complètement abruti après m’être fait éclater. Jusque là, normal. Me disant que le jeu de société n’était pas pour moi. Je crois que jusque là, on peut me comprendre. Bref, résolu à ne plus mettre les pieds chez cet ami destiné à devenir une vague connaissance.
Profitant de la nuit d’été, je me décide à rentrer à pied pour me rafraîchir les idées. Petit à petit, alors que je retrouve toute ma capacité cognitive, je repense à la partie et à toutes les erreurs que j’ai pu faire.
A peine arrivé chez moi, je téléphone à mon ami pour se reprogrammer une soirée.
Cette deuxième soirée jeu fut une des plus éprouvantes et jouissives que j’ai connues, durant laquelle j’ai découvert la subtilité, la réflexion intense et, disons le : un plaisir jusque là inconnu. Tout ça dans une boîte en carton renfermant elle-même d’autres bouts de cartons et des petits morceaux de bois, qui avaient le pouvoir magique de réunir des personnes d’horizons finalement différents (je ne connaissais pas du tout le groupe de joueurs en dehors de mon ami) et de leur faire partager un excellent moment.
Voilà, j’étais piégé.
Merci à ceux qui ont eu le courage de me lire jusqu’au bout.
Edit : Orthographe et grammaire
Pareil, je pense que HeroQuest est le jeu qui m’a le plus marqué. Pour mon frère et moi, et de nombreux potes, ce jeu était un immanquable, une référence… Et j’y joue encore !
Bon, rapidement, nous avons opté pour des scénarios “maison” (rôliste inside) plus riches et variés que ceux proposés par le livre de quêtes et des campagnes sur plusieurs jours. Quelques nouvelles figurines piquées de ci, de là (Les Héros de l’Oeil Noir, notamment, qui ne valait que pour son matos) et le jeu trouvait une nouvelle jeunesse. Une jeunesse éternelle, même, car cette liberté nous permettait de nous renouveler constamment, et de contrer toute forme de monotonie. Aujourd’hui, mes potes sont passés à autre chose, et je n’en vois plus la plupart, mais ce jeu reste mythique pour moi.
Je pense que c’est lui qui a fait de moi le joueur que je suis devenu, au même titre que les JdR. Depuis, j’ai passé du temps (beaucoup) sur HeroClix et le Seigneur des Anneaux JCC, ou Dungeons & Dragons, le jeu de plateau, entre autres, Dungeon Twister et Claustrophobia plus récemment, mais HeroQuest reste HeroQuest.
Et je me prends à rêver à un Dungeon Crawler “ultime” qui, dans les grandes lignes, reprend les traits de…
HeroQuest !
edit : Space Crusade est tout aussi mythique. Toute une époque, malheureusement révolue, où l’on pouvait acheter son jeu de plateau thématique avec figurines de qualité dans son hypermarché !
Bon moi je vais complètement presque pas respecter les règles (ce qui est vilain dans le monde du Jeu), mais que voulez-vous on ne se refait pas…
Le soucis c’est que du coup je gagne jamais rien…
J’ai longtemps hésité quant au jeu dont j’allais vous parler. Ce qui était sûr, c’est qu’il allait faire partie des tout premiers, de ceux qui a mon sens ont le plus compté. Parce que c’est important les expériences initiales , un peu comme les premières copines. Excepté que la passion ludique, elle, aura bien du mal à nous quitter. Et ces jeux-là étaient deux : l’un a été le déclencheur et l’autre a fait exploser en moi la flamme ludique. L’étincelle et la dynamite en sommes. Le détonateur n’étant rien sans son déclencheur, mon choix s’est donc porté sur le tout premier. Et il s’agit d’un petit jeu de rien du tout (au regard de ceux qui suivront) :
Le contexte tout d’abord (important ou pas, j’ai envie de le raconter, na!) : dimanche matin aux alentours de 14H. Ville de la campagne Bourguignonne. Lendemain d’anniversaire donc lendemain de cuite. Quatre amis amorphes. Ennui. Ou du moins ce qui y ressemble. Deux d’entre nous bavent devant la console. Les autres semblent regarder. Ou peut-être pas. Eux-mêmes ne le savent pas. Et, soudain, le drame :
« - On va sortir faire un tour dans Beaune non ? »
Allez, on y croit, on se motive.
Dehors, tout est à la froid trop calme et trop agité. Dans la tête aussi. Le plaisir de la ballade n’est pas vraiment là, analogue à celui qu’y prendrait un zombie. Mais on avance, tout pareil. On se fatigue, c’est qu’elle est drue la fameuse côte de Beaune ! Puis le centre-ville. Comme un dernier reflexe cérébral, on cherche de quoi occuper, si ce n’est l’esprit (en hibernation), du moins le temps. L’idéal ?: Flaner dans les boutiques. Tristesse doménicale : rien d’ouvert. Puis au détour d’une ruelle, le miracle : une échoppe de… jeux… de société. Dubitatif notre hôte du week-end s’étonne : « je n’ai même pas un Jungle Speed …. ». Après un regard vide de sens, nous entrons. Notre hôte est décidé à acheter le jeu cité, il y a bien une chance que cela puisse nous occuper, aujourd’hui ou une autre fois (plutôt une autre fois d’ailleurs). Après un petit tour de boutique sans imprimer quoique ce soit de l’environnement, nous nous dirigeons vers le comptoir pour payer. Il se passa alors quelque chose d’étrange. Ce que nous avons fait, beaucoup le font : « je-rentre-je-prends-ce-que-je-cherche-sans-me-poser-de-question-je-me-casse », mais ce jour-là, à cet instant précis, quelque chose a changé : mes oeillères ont glissé et ce fut la révélation. Nom de Zeus mais il y a plein de trucs là d’dans ! Et je n’ai pas la moindre idée de ce que cela peut bien être… Mon naturel curieux était réveillé (vous savez celui qu’on essaye de nous endormir à coups de publicités et de médias de masse…). Comme un gosse, je voulais en acquérir un, pour tester, parce qu’on joue toujours aux mêmes jeux que tout le monde connait (quand on joue, déjà…), et que le reste, ben ça existe aussi, c’est potentiellement pas que pour les autres… Et c’est pas parce qu’on l’ignore que c’est pas bien ! Soucieux de ne pas faire un trou dans mon porte-monnaie pour une simple « expérience », je me rabats vers une gamme de petites boites à petit prix. Sur le logo, il y a trois carrés qui sont contents (!!!). Comme je me sens encore un peu anguleux (bien que pas très droit) je me dis que banco, je vais m’éclater. Conseillé par le vendeur, j’hésite entre deux : l’un a l’air plutôt joli mais simpliste : Fantasy. L’autre, plutôt moche et sympathique : Toc-toc-toc. J’opte pour ce dernier.
QUOI ??? c’est que maintenant qu’on en arrive au sujet voulu ??? Ben oui ma pov’dame, ces gens-là ça cause!!! Et puis j’aime bien outrepasser les règles…
On rentre, on lit les règles, quelques tours de jeu, et la magie opère !!! Notre journée brumeuse s’est tranformée en un festival de bonne humeur, d’éclats de rires, de défis… Ce petit bout ludique, enfantin et peu avenant a été non seulement à l’origine de ma passion pour les jeux mais aussi de mon interêt pour le bluff. Car c’est bien là tout le plaisir de ce jeu à la thématique étrange.
C’est Halloween, tout le monde y va de sa petite fête. Mais les monstres hésitent : chez qui aller ? Celui qui attirera les plus vilains monstres attisera la jalousie de tout le voisinage. Le procédé ? Simplissime. Certaines cartes vous sont bénéfiques, d’autres pas. Il s’agit d’essayer de garder les bonnes pour soi et de refiler les mauvaises aux autres. Son tour consiste à proposer une carte face cachée à un adversaire en lui disant « Toc-toc-toc ». Ce dernier peut alors soit refuser la carte, soit l’accepter. Dans le premier cas la carte rejoint son lot de monstres et son effet, bon ou mauvais est appliqué, l’inverse se produit dans le second cas. Et c’est là que je me suis découvert de véritables affinités avec le Jeu, et plus particulièrement avec le système proposé ici. On aura beau dire, on aura beau faire, inventer des mécanismes subtils, multiplier les idées originales, épaissir au maximum les livrets de règles, rien ne remplacera jamais l’excitation masochiste du Bluff. L’essence du jeu, le jus du fruit ludique.
La petite boite carrée au milieu de la table n’avait pourtant rien de séduisante : des illustrations basiques dignes d’albums pour enfants bon marché, des règles qui, à la lecture, n’auguraient pas du plus grand plaisir. Et ce qui en a fait le sel, ce sont les gens autours, qui d’un seul coup étaient réuni autour d’une même idée : gagner, pourrir l’autre, faire des jolis coups. Mais sans méchanceté, tout cela dans un but simple : s’amuser, se mesurer, vibrer, réflechir, palpiter… Vivre quoi.
PARENTHESE
Participant maintenant à de nombreuses manifestations ludiques et jouant beaucoup dans des lieux appropriés, c’est surtout cela que je retiens du jeu : l’aspect humain. Ce milieu avec ses geeks, ses associaux, ses autistes parfois, et tous les autres - plus ou moins normaux en tout cas assez fous - redonne fois en l’Homme. Car tous à de rares exceptions (on n’y échappera pas ou si vous savez comment je suis preneur) sont là pour la même chose : sous le pretexte du « j’aime jouer », rechercher l’échange, le dialogue, le contact, la chaleur humaine, vivre en « société » quoi. Car le jeu est une forme de communication bien particulière, autour et au sein de laquelle il n’est pas toujours besoin de s’exprimer par nos moyens habituels pour s’interpeller, se comprendre ou débattre. Ceux qui jouent ont réappris à être ensemble et à s’apprécier, en dehors de toute différence, physique, mentale et sociale.
APRES UNE DIGRESSION DIGNE DES MEILLEURS ECRITS DE GUILLAUME MUSSO (Sauvez-moi !!!) RETOUR A LA NARRATION CLASSIQUE QUI DEBUTA CE RECIT.
De retour sur Paris, je cherchais une boutique. Descartes semblait tout indiqué. Je souhaitais acheter le second jeu aperçu, Fantasy. La chose en main, on me dit qu’il y’ a d’autres jeux à l’étage. Intrigué je m’y égare. La claque. La caverne d’Ali Baba. Sauf qu’on n’a aucune idée de la valeur du trésor (si, si, je vous assure j’ai une idée ce que vaut le trésor d’Ali Baba : beaucoup). Ça ne brille pas mais c’est tout comme. Alors je m’approche du spécialiste pour une estimation. Passioné, le sage ludique parle, parle, divague dans un flot de références, ayant trop mariné dans son Jeu . Je ne comprend pas tout mais je bois ses paroles. Puis je repars avec un Smallworld, qui, une fois déballé, procurera un autre plaisir du jeu : celui, fétichiste, du matériel ou le réveil* de l’enfant qui sommeille. Merveille. Ce sera la dynamite (vous suivez ?). Mais ceci est une autre histoire…
Depuis, une soixantaine de jeux constituent ma ludothèque, et le vendeur de Descartes est un ami…
S’il y avait bel et bien une déclaration à faire, elle ne pourrait être faite à un jeu, sinon AU Jeu. Un peu comme on aime l’amour…
Mais c’est Toc-toc-toc qui en a été l’introduction (en douceur) et, pour cela, il gardera toujours une place bien particulière dans mon ludocoeur.
* Merveilleux réveil vermeil. Mais comprend qui peut.
dossol dit:Il était une fois, un étudiant fauché qui était accueilli chez une bonne amie en vacances. Le soleil était au rendez vous, nous nous baladions dans les rues de Montpellier, quant tout à coup nous nous égarons dans une boutique de jeux, monde inconnu pour nous, ma curiosité fera le reste
Mince alors, il y a des similtudes dans notre découverte du jeu de société. Encourageons les gens à s'égarer dans les boutiques de jeu !!
Je me fends d’une petite intervention pour vous dire que la prose des premiers participants fut très agréable à lire et que j’ai hâte de découvrir celle des suivants.
À vos plumes et d’avance
L’action se passe dans une période sombre où le Monopoly régnait en maître absolu dans l’univers des jeux, un âge ancien où Tric-trac n’existait pas, des temps immémoriaux où Gary Gigax n’avait pas encore fêté les 10 ans de D&D, une époque révolue où Croc n’avait pas de poil au menton, nous sommes en 1980.
C’est un dimanche pluvieux dans le nord, ma famille rend visite à ma grand-mère, c’est une longue, très longue journée qui s’annonce. Attention, j’aime beaucoup ma grand-mère mais depuis que les Légos ne m’amusent plus, il n’y a pas grand-chose à faire chez elle un jour de pluie.
C’est donc en trainant un peu les pieds que mes frères et moi entrons dans la maison. Comble de malchance, mes cousins ne sont pas là, il n’y a que des adultes, la longue attente peut commencer.
Heureusement une demi-heure plus tard, un de mes oncles s’avancent vers nous en nous disant :
-J’ai acheté une nouvelle revue, ça s’appelle Jeux et stratégie et il y a un jeu en encart : l’ultime planète. Ça vous plairez d’y jouer ?
Alléluia, Dieu est parmi nous !
Il ne fallait pas le dire deux fois. En un temps record, nous voilà tous assis autour de la table de la véranda découvrant un plateau de jeu en papier et plein de petits pions représentant des croiseurs et des chasseurs de l’espace. Le but du jeu est simple, chacun de nous joue une civilisation en quête d’une planète pour y vivre mais voilà il n’y en a qu’une, toute petite et nous sommes 4. Ça va chauffer!
Jeux et stratégie venait de sauver mon dimanche. Et il va continuer à le faire pendant de longues années aidé de son confrère Casus Belli.
Grâce à Jeux et stratégie nous devinrent pendant quelques heures des aventuriers qui errent dans un donjon infesté de monstres et de pièges, des soldats couverts de sang au milieu d’une guerre hellénique, des explorateurs perdus dans la jungle amazonienne à la recherche de l’eldorado, des cambrioleurs se faufilant dans une riche maison afin de réaliser le casse de notre vie.
De dimanche en dimanche, nous découvrîmes les jeux de plateau, les jeux de rôles, les wargames et les jeux de figurines.
Voilà donc plus de 30 ans que je pratique le jeu et je me réjouis tous les jours de son évolution et sa démocratisation.
Petite question en passant : a-t-on le droit d’éditer notre post (pour rectifier les fautes d’Aurtograf ?) ?
Edit : Merci Nemesis
Bushinone dit:Petite question en passant : a-t-on le droit d'éditer notre post (pour rectifier les fautes d'Aurtograf ?) ?
Oui, je pense. Et profites-en pour revoir ta grammaire !

Bushinone dit:Petite question en passant : a-t-on le droit d'édité notre post (pour rectifier les fautes d'Aurtograf ?) ?
Ok, mais ne l'édite pas trop parce qu'après ça fait piaf
