Asmodee croque BoardGameArena, discussions et perspectives.

Rodenbach dit :La balance n'est pas forcément équilibrée ;)

C'est vrai pour l'instant j'ai vu des points positifs d'un côté, et des inquiétude de l'ordre de l'appréhension de l'avenir de l'autre.
...
...
surprise   (qui a dit provocation de gamin ? :p )

Mea culpa si j'ai loupé/oublié des messages, mais j'avais le sentiment qu'on avait surtout eu (en dehors des autres digressions intéressantes, ou moins intéressante ^^) l'aspect "peur de l'avenir", donc je me suis senti l'âme de remettre les points positifs que l'équipe BGA annonce.

Fraisdeau dit :
Lymon Flowers dit :
Fraisdeau dit :Le nombre de gens que j'ai entendus et qui parfois nous bassinent sans cesse avec 'un changement de modèle' et qui sont parmi ceux qui font tout l'inverse...que ça me fait rire.
Tu es probablement toi même exemplaire en tout, j'imagine ?  Allez, fais-nous rire à ton tour.

Sinon, moi je suis bobo-écolo et je le vis très bien.  Ça pose un problème ?

J'évite autant que possible de prôner quelque chose, surtout de manière répétée et agressive.

 

Personnellement, j'ai le sentiment que tu as passé ton temps à prôné des choses de manière répétée et agressive sur ce topic.

@gabriel Ombre plutôt d’accord avec ce que tu dis, à un détail prêt:

“Car c’est sans doute vers les plus pauvres d’entre nous que la transition est la plus difficile.” => Pas d’accord pour deux choses:

- D’une part, la transition n’est pas une affaire d’individu, mais de système. Aujourd’hui, par exemple; il est extrêmement difficile pour s’alimenter sans avoir un impact assez catastrophique. C’est du à l’offre que l’on a. Idem, travailler sans utiliser sa voiture est tout simplement impossible pour un paquet de gens. Si les gens devaient changer drastiquement de mode de vie, on arriverait à peine à une réduction de 30% de notre impact. Pas assez du tout. Le changement ne peut être que systémique, pas une somme de comportements individuels privés.

- D’autre part, il serait injuste de leur demander de changer: ce ne sont pas eux les plus gros pollueurs mais bien les grandes fortunes. Ce n’est pas au plus modestes de faire des efforts, mais bien au plus riche (les trajets en avions étant l’exemple le plus parlant)

kenjin dit :
Fraisdeau dit :
Lymon Flowers dit :
Fraisdeau dit :Le nombre de gens que j'ai entendus et qui parfois nous bassinent sans cesse avec 'un changement de modèle' et qui sont parmi ceux qui font tout l'inverse...que ça me fait rire.
Tu es probablement toi même exemplaire en tout, j'imagine ?  Allez, fais-nous rire à ton tour.

Sinon, moi je suis bobo-écolo et je le vis très bien.  Ça pose un problème ?

J'évite autant que possible de prôner quelque chose, surtout de manière répétée et agressive.

 

Personnellement, j'ai le sentiment que tu as passé ton temps à prôné des choses de manière répétée et agressive sur ce topic.

Je n'ai rien prône et n'ai jamais insulte personne.
Par contre, on m'a copieusement insulté.

fouilloux dit :@gabriel Ombre plutôt d'accord avec ce que tu dis, à un détail prêt:

"Car c'est sans doute vers les plus pauvres d'entre nous que la transition est la plus difficile." => Pas d'accord pour deux choses:

- D'une part, la transition n'est pas une affaire d'individu, mais de système. Aujourd'hui, par exemple; il est extrêmement difficile pour s'alimenter sans avoir un impact assez catastrophique. C'est du à l'offre que l'on a. Idem, travailler sans utiliser sa voiture est tout simplement impossible pour un paquet de gens. Si les gens devaient changer drastiquement de mode de vie, on arriverait à peine à une réduction de 30% de notre impact. Pas assez du tout. Le changement ne peut être que systémique, pas une somme de comportements individuels privés.
 

Réduire drastiquement sa consommation de viande (1ere cause du réchauffement climatique) est-il une affaire de système ou bien de comportement individuel?

fouilloux dit :@gabriel Ombre plutôt d'accord avec ce que tu dis, à un détail prêt:

"Car c'est sans doute vers les plus pauvres d'entre nous que la transition est la plus difficile." => Pas d'accord pour deux choses:

- D'une part, la transition n'est pas une affaire d'individu, mais de système. Aujourd'hui, par exemple; il est extrêmement difficile pour s'alimenter sans avoir un impact assez catastrophique. C'est du à l'offre que l'on a. Idem, travailler sans utiliser sa voiture est tout simplement impossible pour un paquet de gens. Si les gens devaient changer drastiquement de mode de vie, on arriverait à peine à une réduction de 30% de notre impact. Pas assez du tout. Le changement ne peut être que systémique, pas une somme de comportements individuels privés.

- D'autre part, il serait injuste de leur demander de changer: ce ne sont pas eux les plus gros pollueurs mais bien les grandes fortunes. Ce n'est pas au plus modestes de faire des efforts, mais bien au plus riche (les trajets en avions étant l'exemple le plus parlant)

Le pollueur c'est l'autre: les riches , Trump , la Chine , mon voisin...

fouilloux dit :@gabriel Ombre plutôt d'accord avec ce que tu dis, à un détail prêt:

"Car c'est sans doute vers les plus pauvres d'entre nous que la transition est la plus difficile." => Pas d'accord pour deux choses:

- D'une part, la transition n'est pas une affaire d'individu, mais de système. Aujourd'hui, par exemple; il est extrêmement difficile pour s'alimenter sans avoir un impact assez catastrophique. C'est du à l'offre que l'on a. Idem, travailler sans utiliser sa voiture est tout simplement impossible pour un paquet de gens. Si les gens devaient changer drastiquement de mode de vie, on arriverait à peine à une réduction de 30% de notre impact. Pas assez du tout. Le changement ne peut être que systémique, pas une somme de comportements individuels privés.

- D'autre part, il serait injuste de leur demander de changer: ce ne sont pas eux les plus gros pollueurs mais bien les grandes fortunes. Ce n'est pas au plus modestes de faire des efforts, mais bien au plus riche (les trajets en avions étant l'exemple le plus parlant)

Le pollueur c'est l'autre: les riches , Trump , la Chine , mon voisin , Macron ...

Fraisdeau dit :

Réduire drastiquement sa consommation de viande (1ere cause du réchauffement climatique) est-il une affaire de système ou bien de comportement individuel?

Un peu des deux.
J'ai passé deux mois en Inde pour le boulot, et je n'ai eu aucun problème à être végétarien pendant deux mois, parce que l'offre culinaire végétarienne est pléthorique. Je peux manger pendant deux mois en resto / cantine d'entreprise / plat cuisiné à réchauffé / fast food sans jamais tomber sur la même chose.
En France, c'est beaucoup plus compliqué si on n'est pas prêt à passer du temps à faire plein de courses et à cuisiner. Le végétarisme n'est pas la norme sociale, et donc c'est plus difficile d'être végétarien, c'est aussi simple que ça. Comme de se passer de voiture ou de smartphone. Les villes, l'urbanisme etc. sont conçues pour les voitures, on a l'impression qu'on est de trop si on s'y déplace à pied ou en vélo.

Fraisdeau dit :

Réduire drastiquement sa consommation de viande (1ere cause du réchauffement climatique) est-il une affaire de système ou bien de comportement individuel?

La réponse est entre les deux. Je t'ai répondu dans le topic tout spécialement dédié à la question.

edit : @Fraisdeau, il existe sur le forum une fonction "modifier" qui te permet d'éditer un post, et évite ainsi de faire du multi-post en quotant trois fois le même bloc pour ajouter à chaque fois juste une phrase ou même un mot (le post avec ajout de "Macron" ci-dessus).

Cela rendra le forum plus lisible 

znokiss dit :
Fraisdeau dit :

Réduire drastiquement sa consommation de viande (1ere cause du réchauffement climatique) est-il une affaire de système ou bien de comportement individuel?

La réponse est entre les deux. Je t'ai répondu dans le topic tout spécialement dédié à la question.

T'as raison, ça manquait de troll ce sujet. 

Ben la question en elle-même est intéressante et pas trop trollesque. 

(Et concernant Fraisdeau, je suis de moins en moins convaincu qu’il soit un bête troll. J’ai plus le sentiment qu’il s’agit de quelqu’un peut-être un peu sociopathe qui a juste bien du mal à dialoguer)

Bonjour :slight_smile:

J’ai beau relire la réaction de Loïc, je ne vois pas en quoi il fait une comparaison entre les rachat de BGA et une vente d’armes.

C’est un raccourci typique dû à une lecture superficielle, parfois innocente mais un peu trop souvent orientée, qui s’appuie sur quelques mots clefs, sortis du contexte de la pensée de son auteur, lequel effectue un découpage sémantique, qui fait l’effort d’exprimer sa réflexion, fut elle émotive, dans des termes clairs, sans équivoques.

Donc, puisqu’il faut expliquer : Loïc réagit à l’utilisation usuelle du pragmatisme qui peut aller jusqu’à la justification du n’importe quoi.

Ce en quoi je ne vois pas ce qu’on peut lui opposer. Oui, le pragmatisme dévoyé peut aller jusqu’à expliquer l’indéfendable.

Mais, heureusement, ce n’est pas cet extrémisme qui apparait ici :

Pourquoi vouloir être une référence mondiale ?

On peut aussi répondre par l’écho : Et pourquoi pas ?
Ce qui évidemment n’est pas une réponse, comme sa ponctuation en témoigne :wink:

En fait, la critique ne se pose pas tant dans le pourquoi que dans le comment et la manière d’y arriver car BGA n’a pas attendu d’être racheté pour devenir une référence.

Car ce qui apparait plus clairement, c’est qu’Asmodée absorbe ces références pour asseoir la sienne.

De par son histoire, elle n’en avait pas vraiment un besoin urgent. Siroz avait déjà une bonne réputation et une bonne reconnaissance du milieu ludique en matière de jeu de rôle.

L’orientation Jeu de Société opérée voilà une bonne dizaine d’années a-t-elle franchement modifié la réputation d’Asmodée ?

Donc le rachat de BGA ne répond pas à asseoir une réputation puisqu’elle est déjà effective. Les dirigeants d’Asmodée visent donc une place de leader.

C’est une histoire de rapport de force. C’est d’une implacable logique.

Mais encore une fois, il ne faut pas y avoir l’Esprit du Grand Mal. C’est juste une constatation. Et dans ce cadre, la démarche des dirigeants d’Asmodée est remarquablement intelligente.

Ce qui donne des regrets, c’est que cela entraîne une perte d’indépendance de BGA - J’ai bien dit d’indépendance et pas de liberté - avec des conséquences logiques : politique éditoriale et managériale d’Asmodée, droit de réserve -je n’ai pas dit censure- et mise en avant des produits de la société, pour ne pas parler d’autres choses plus immatérielles.

Comme pour le rachat de Philibert, l’impact sur nous autres consommateurs est quasi invisible, voire même et c’est beaucoup plus probable car ce sera mis en avant, cela aura des avantages certains. De quelle façon va-t-on les payer ? Je ne suis pas dans le secret.

Pour les créateurs, ce peut être une opportunité de stabiliser leur activité et aussi leurs revenus.

Pour la concurrence, ce n’est pas évident que ce soit une bonne nouvelle.
Pour les boutiques indépendantes ou affilées à un réseau d’importance moyenne, ça peut poser des questions.

Pour tous ceux qui croient en des démarches différentes, ils s’adapteront comme toujours. I y a beaucoup de résilience :slight_smile:

J’ai beaucoup de plaisir à lire la plupart, l’énorme majorité, de vos messages, de vos réactions, de votre humour pour répondre à certains, dans un style bloc de parpaing dans le jardin et je n’ai pas le talent pour vous imiter :slight_smile:



Fraisdeau dit :Rageux:
"Je suis pour un modèle de société démocratique , où le peuple sera plus heureux."

- Le peuple ne vote pas pour ce modèle.

Rageux:
"Je sais mieux que le peuple ce qui est démocratique et comment faire le bonheur du peuple."

Pour moi le point le plus intéressant soulevé par notre acharné camarade (pardon, trop connoté) confrère, c'est celui-ci.
C'est quelque chose de bien connu, qui traverse l'histoire des idées démocrates et des régimes populaires.
Impossible de lire La république de Platon sans penser au soviétisme stalinien (comme quoi ça date !).

Je serai curieux de savoir si l'un de vous a eu une réflexion affutée à ce sujet.
Je suppose que ça passe par l'éducation populaire (Loïc a commencé à l'évoquer), mais c'est compliqué comme concept, pas très loin de l'endoctrinement.

el payo dit :
Fraisdeau dit :Rageux:
"Je suis pour un modèle de société démocratique , où le peuple sera plus heureux."

- Le peuple ne vote pas pour ce modèle.

Rageux:
"Je sais mieux que le peuple ce qui est démocratique et comment faire le bonheur du peuple."

Pour moi le point le plus intéressant soulevé par notre acharné camarade (pardon, trop connoté) confrère, c'est celui-ci.
C'est quelque chose de bien connu, qui traverse l'histoire des idées démocrates et des régimes populaires.
Impossible de lire La république de Platon sans penser au soviétisme stalinien (comme quoi ça date !).

Je serai curieux de savoir si l'un de vous a eu une réflexion affutée à ce sujet.
Je suppose que ça passe par l'éducation populaire (Loïc a commencé à l'évoquer), mais c'est compliqué comme concept, pas très loin de l'endoctrinement.

Une ville en France a proposé à la population de décider des orientations de la commune.
2% de la population y participe.

2%

 

Fraisdeau dit :
el payo dit :
Fraisdeau dit :Rageux:
"Je suis pour un modèle de société démocratique , où le peuple sera plus heureux."

- Le peuple ne vote pas pour ce modèle.

Rageux:
"Je sais mieux que le peuple ce qui est démocratique et comment faire le bonheur du peuple."

Pour moi le point le plus intéressant soulevé par notre acharné camarade (pardon, trop connoté) confrère, c'est celui-ci.
C'est quelque chose de bien connu, qui traverse l'histoire des idées démocrates et des régimes populaires.
Impossible de lire La république de Platon sans penser au soviétisme stalinien (comme quoi ça date !).

Je serai curieux de savoir si l'un de vous a eu une réflexion affutée à ce sujet.
Je suppose que ça passe par l'éducation populaire (Loïc a commencé à l'évoquer), mais c'est compliqué comme concept, pas très loin de l'endoctrinement.

Une ville en France a proposé à la population de décider des orientations de la commune.
2% de la population y participe.

2%

C'est édifiant en effet mais ça c'est la question du désintérêt du peuple pour la question politique.

Les gens pensent souvent (à tort ?) que les enjeux locaux sont moins importants.
L'exécutif gouvernemental qui occupe toute la place médiatique et étend de plus en plus son emprise locale en renforçant le pouvoir des préfectures s'en satisfait sans doute très bien.

De plus, comment ne pas être dégoûté par la politique ?



Ces 2 questions trouvent sans doute une réponse par l'éducation populaire.
Donc j'y reviens et je relance la question de mon message précédent. 

 

Pour répondre à Fouilloux :slight_smile:

Il faudrait beaucoup d’espace pour que je développe ma pensée sur le sujet du rapport entre l’action individualiste et l’action politique (au sens de gouverner). Et je ne suis pas Aristote.

Mais je ne vois pas de désaccord particulier entre nous :

Les conditions de vie actuelles rendent très difficiles un changement individuel de comportement car les choix proposés n’en sont pas vraiment.

Eldarth et Znokiss soulèvent des problématiques intéressantes et pertinentes. Le témoignage de Chakado est une ouverture d’esprit vers une autre façon de consommer. Beaucoup d’auteurs, des économistes, des sociologues, discutent de façon acharnée sur ces sujets.

Les réactions vis à vie de décisions prises par l’autorité sous couvert de justifications pseudo écologistes (qu’est ce qu’on ne fait pas dire en son nom) sont tout sauf étonnantes. Il ne faut pas y voir un conservatisme frileux, rétrograde, mais une saine interrogation face à une incompréhension (feinte ou non ?) des élites dirigeantes des besoins (et peut être aussi des envies) de tous ceux qui subissent le pouvoir, le peuple comme le dirait Michel Onfray.

Acheter en ville est trop cher ? Achetez en banlieue ou à la campagne !
Oui mais le transport ? Achetez un diesel, ça consomme moins !
Et le chauffage ? Passez au fioul, c’est défiscalisé aussi.

Et ainsi de suite… voilà les réponses que chacun a obtenu quand se posait le moment de dire : mais comment je peux vivre décemment ? à toute une frange de la population qu’on appelait alors classe moyenne alors qu’elle sentait bien un point de basculement vers une déclassification sociale.

Alors oui, la réaction a été plutôt violente mais c’est une réponse à la violence plus mesurée et feutrée des gouvernants quand il a fallu expliquer que finalement, le discours initial n’était plus tenable. Après, chacun y est allé de sa récupération bien orientée, dans des délires politiques ou on noyait bien le poisson à grand renfort de médias dépassés qui n’ont d’informatif que de nom et de traitement de l’émotion et du moralisme comme seuls fonds de commerce.

Comment s’étonner alors de l’opposition à de nouvelles mesures ? Comment ne pas comprendre ceux qui sont réfractaires à un nouvel effort. Comment ne pas se ranger derrière ceux qui pensent que, puisqu’on leur à déjà menti, on peut encore leur mentir ?

Il y a là un énorme problème de confiance, non ?

Quand à BGA, merci de m’offrir un peu d’évasion, même dans les conditions actuelles et même avec Asmodée comme capitaine de route.



Formulé autrement : quand je discute avec des ouvriers je constate bien souvent un discours ultra-libéral limite darwinisme social qui dépasse la simple fatalité capitaliste libre-échangiste mondialisée que nous vend quotidiennement le discours orthodoxe majoritaire.

Est-ce qu’ils votent contre leur propre intérêt ?
Est-ce qu’un vote concomitant à leur intérêt existe ?

Sur BGA, j’aimerais avoir
- des jeux indisponibles à la vente (que les éditeurs envisagent de rééditer ?)
- des sondages sur les jeux que les joueurs souhaitent
- un code pour faire quelques parties avec des amis , si possible sans qu’ils aient besoin de s’inscrire. Code fourni dans la boîte de jeu
- des boites de jeu offertes quand un jeu premium dépasse certains seuils de parties (et donc de revenus)
- un changement du ranking des joueurs. Elo c’est clairement inadapté pour des coop ou jeux collectifs. Il y a plusieurs algorithmes possibles, comme le gratuit http://rankade.com

el payo dit :
Fraisdeau dit :Rageux:
"Je suis pour un modèle de société démocratique , où le peuple sera plus heureux."

- Le peuple ne vote pas pour ce modèle.

Rageux:
"Je sais mieux que le peuple ce qui est démocratique et comment faire le bonheur du peuple."

Pour moi le point le plus intéressant soulevé par notre acharné camarade (pardon, trop connoté) confrère, c'est celui-ci.
C'est quelque chose de bien connu, qui traverse l'histoire des idées démocrates et des régimes populaires.
Impossible de lire La république de Platon sans penser au soviétisme stalinien (comme quoi ça date !).

Je serai curieux de savoir si l'un de vous a eu une réflexion affutée à ce sujet.
Je suppose que ça passe par l'éducation populaire (Loïc a commencé à l'évoquer), mais c'est compliqué comme concept, pas très loin de l'endoctrinement.

Hum, pas forcément. La démocratie c'est un spectre, pas un oui non. Un pays peut plus ou moins en être une, et ça dépend de plein de choses, par exemple:

  • L'information: quel démocratie dans un pays où l'information n'est pas libre ou contrôlé par un groupe homogène ayant des intérêts commun?
  • L'éducation on l'a dit
  • L'équilibre des pouvoirs contre-pouvoirs, dans les institutions mais aussi dans la société. Quel démocratie si une classe est obligée de se soumettre à une autre pour obtenir de quoi vivre?
mais si on revient sur le vote, celui-ci n'est en effet pas la aussi, la garantie d'une démocratie. Les points ci-dessous modifient grandement la possibilité d'un vote libre et éclairé.

A cela on peut ajouter la question de la candidature, possible uniquement, au delà de maire d'une petite commune, si tu as l'argent pour financer en avance une campagne. Et malgré les règles françaises sur les limites de financement (quand elles sont respectées), on a quand même un déséquilibre entre les candidats "riches" et "pauvres"

On le voit aussi sur le mode de scrutin: je hais profondément le scrutin actuel qui ne peut que créer une concentration des candidats, des clivages, et empêche les consensus. Quand tu votes, 100% de ton vote va à un candidat. S'il ne passe pas au second tour, ton vote n'a servi à rien, ta voix sera ignoré par le candidat élu. Et on se retrouve avec du "vote utile" (quelle horreur!), des alliances forcés qui ne satisfont personnes et affaiblissent les partis chez qui existent des visions différentes.

Et on le voit bien: les gens ne votent plus, car ils n'ont plus l'impression de pouvoir s'exprimer.

Et pourtant il y a des alternatives: le scrutin à jugement majoritaire par exemple, qui nous permettrait à mon avis de nous débarrasser définitivement du spectre idiot RN.

Ou bien changer le mode de désignation de nos représentants (ce qui, contrairement à ce qu'à dit quelqu'un plus haut, n'est pas incompatible avec de la démocratie):
- Il y a le concours: ça marche, c'est comme cela qu'on désigne nos magistrats (même si j'avoue, j'y suis moins favorables pour l'exécutif et le législatif)
- Il y a le tirage au sort: là aussi ça marche, on le vois avec les jurés et la convention citoyennes pour le climat.

Et pourquoi pas un mix de tout cela?

el payo dit :Formulé autrement : quand je discute avec des ouvriers je constate bien souvent un discours ultra-libéral limite darwinisme social qui dépasse la simple fatalité capitaliste libre-échangiste mondialisée que nous vend quotidiennement le discours orthodoxe majoritaire.

Est-ce qu'ils votent contre leur propre intérêt ?
Est-ce qu'un vote concomitant à leur intérêt existe ?

Oui ça existe, de voter contre son intérêt. Y'a plusieurs explication sociologique, par exemple le fait d'espérer atteindre la classe supérieure implique parfois d'en prendre les codes et donc les façons de penser.

Et puis il y a l'intégration de la domination et du fait que "c'est comme ça que ça doit marcher". J'y vois un parallèle avec ce que décrit l'auteur de cette article https://medium.com/d%C3%A9penser-repenser/le-racisme-expliqu%C3%A9-%C3%A0-mes-amis-f95c5735233e dans la partie sur le "racisme intériorisé"

@Gabriel, oui c'était plus une précision qu'un avis divergent, je suis d'accord avec ce que tu dis.