Une éducation saine, tient, c’est cadeau :
C’est en cours de développement
Vous appliquez l’expression à un cas particulier, le réchauffement climatique, d’où d’ailleurs vous avez un point de vue très politique si j’ai bien compris (en gros: si vous ne vous interessez pas au réchauffement climatique, c’est que vous ne vous voulez pas vous y intéresser et que vous êtes climato-sceptique), alors que je parle du cas général; si je ne connaît pas la sociologie, ça n’est pas parce que je ne veut pas savoir, mais parce c’est un nouveau champ d’application que je veux découvrir mais que je ne connaît pas encore tant que je ne me suis pas renseigné avant…
“Je doute que le jeu de société fasse avancer quoi que ce soit”: tout ce que l’on fait nous fait avancer d’une manière ou d’une autre, même si on en est pas conscient
On est vraiment sûr sûr que rien ne nous fait reculer ?
...
Pourquoi je pense à Carthagena en écrivant ça moi ?
Je vérifie si j’ai fumé un truc illicite et hallucinogène… non…
Donc j’ai bien lu.
Oui, j’applique ce que j’ai dis à ce que j’ai dis. (On dirait une blague, tautologie ou totologie).
Je doute que mes interventions sur tric trac fasse un jour l’objet de sujet de dissertation de français ou de bons élèves feront dire n’importe quoi à l’auteur sous le regard admiratif du prof… je sais, j’étais doué à ce jeu stupide ou l’important n’est pas de comprendre ce que pense l’auteur mais ce que le prof a envie de lire. En attendant restons en à lettre.
Je ne pense pas que le jeu de société me fasse avancer dans quoi que ce soit, surtout dans une réflexion politique ou morale. Je ne pense pas qu’agricola a la moindre chance de pousser grand monde vers l’étude et la prise de conscience de la problématique du monde agricole.
Je le crois d’autant moins quand en plus on retire au jeu de société sa raison d’être : le divertissement. Parce que plus personne ne joue.
Et le « tout nous fait évoluer, même si on n’en est pas conscient », il me semble à des années lumière du manifeste prêt à oublier le divertissement pour ne garder que l’éducation du bon peuple distillée par des Auteurs. (Je ne sais pas comment mettre plus de majuscule à Auteur pour rester dans l’esprit du manifeste et respecter sa mission d’éveil des masses. Il faut peut être écrire HAuteur. Je deviens sarcastique, c’est pas bien)
Tu y crois, moi pas, restons en là pour l’argumentation. Déjà dans mon message précédent je pensais déjà qu’on tournait en rond.
En 40 ans de jeu de société, aucun ne m’a ouvert sur quoi que ce soit. Même les wargames ne m’ont pas fait m’intéresser à l’histoire, c’est l’inverse, c’est par interet pour l’histoire que je me suis intéressé aux wargames.
Parfois (une fois par an) un thème me fait ouvrir une page Wikipedia, mais on est loin de l’illumination politique et de l’éducation populaire !
Maintenant, si un jeu de société parmi les milliers qui sont parus a fait prendre conscience de quoi que ce soit à quelqu’un, je suis intéressé par l’exemple… pas d’arguments, simplement un exemple.
Un vrai exemple hein, pas « j’ai découvert la question de ll’esclavage a cause de la polémique sur puerto Rico », ca ce n’est pas une prise de conscience, c’est au mieux de l’inculture improbable, ni « en jouant à un jeu éducatif à l’´école… » parce que ça c’est du boulot.
Je n’ai pas du tout été convaincu par le propos du “manifeste”. Je rejoins très globalement ce qu’en disent Bruno Faidutti et Jmguiche : quand je joue, je ne veux que me divertir, retrouver un cadre rassurant dans lequel je peux penser à autre chose pendant quelques heures ainsi que, et cela n’a pas été dit je crois, pouvoir exprimer des sentiments ou des tendances belliqueuses sans que cela ne porte vraiment à conséquence. J’aime bien jouer à des wargames ou à d’autres jeux avec de l’interaction parce que ça offre un moment où on peut se mettre sur la figure, ce qui n’est pas trop autorisé dans la “vraie vie”.
Alors, ces histoires de jeu forcément politique ou de jeu qui véhicule des valeurs ou des émotions positives, je trouve que c’est vouloir dénaturer le jeu. C’est une tentative d’intellectualiser le loisir d’une manière que je trouve un peu excluante. Il y aurait les jeux politiques et sérieux pour les gens éclairés, et le reste.
A une époque, j’argumentais, pour présenter mon loisir, en disant qu’on pouvait faire apprendre en jouant. En fait, à force, j’ai réalisé qu’on n’apprend rien pendant une partie : on utilise des savoirs qu’on a appris par ailleurs. La seule chose que l’on peut découvrir c’est le caractère de ses camarades de jeu.
Pour prendre l’exemple de Daybreak, je ne vois pas ce qu’il peut apporter. Simuler une collaboration internationale pour sauver le climat est un postulat totalement irréaliste. On voit bien aujourd’hui que toutes les COP et les rapports du GIEC n’ont en rien poussé les pays à changer leurs politiques environnementales ou économiques. Ce n’est pas un jeu qui va changer le monde, c’est uniquement les responsables politiques qui le peuvent. Et ces derniers n’en ont rien à faire.
Mais tellement. Excluant et pseudo intello.
Mais non ! Ce n’est pas excluant puisque le but c’est d’éduquer les gueux.
D’ailleurs après les prêtres ouvriers, les étudiants à l’usine, les universités d’éducation populaire, bientôt les ludistes populaires.
Plus sérieusement, le jeu de société et déjà un poil élitiste.
Ce n’est pas n’importe qui qui met 50 euros dans un jeu, ce n’est pas n’importe qui qui passe des heures à se creuser la tête sur des sujets complètement futiles pour s’aérer l’esprit. C’est une categorie de la population qui est globalement plus éduquée, généralement en science mais ça évolue, et ayant plus de possibilités financières que la moyenne.
Le public joueur de JdS est clairement classe moyenne. En asso on essaye de faire venir les classes populaires par le biais des jeux en bois/extérieur (jeux de lancer par exemple, échecs également), et ça fonctionne. Mais comme pour les musées, ce public est frileux pour venir se mélanger aux gens plus éduqués. Heureusement que l’école et les ludothèques leur permettent d’investir des espaces qu’ils n’oseraient pas forcément approcher. Ce manifeste me sort un peu par les yeux car sous une apparente ouverture d’esprit, il est en fait suffisant, prétentieux et moralisateur.
Ça m’énerve, j’aurais plein de choses à dire mais j’ai du mal à les structurer et je n’ai clairement pas le temps ces jours-ci d’écrire un post un peu long et argumenté.
Juste, pour les gens qui semblent énervés par le propos de ce manifeste : que pensez-vous de jeux comme This War of Mine, Alice is Missing ou le jeu vidéo Papers, Please ?
Parmi ces jeux il y en a des bons… et alors ?
En quoi cela justifie une démarche excluant le divertissement ? Certains de ces jeux sont divertissant.
Mais en quoi rajouter 3 titres à la liste de 3 titres déjà donnés ci dessus change t il quelque chose ? Ça apporte quoi au débat ? En quoi tout les jeux devraient ils être comme cela ? En quoi ces jeux sont ils supérieurs aux autres ? Ces jeux ont ils eu besoin d’un manifeste pour exister ?
Réponses : et alors rien…, en rien, rien, ils n’ont aucune raison de l’être, en rien, pas besoin de manifeste.
Un peu de sérieux, bientôt les gens qui disent « faites ce que vous voulez mais n’imposez rien aux autres, même moralement, de toute façon j’achèterai des jeux en fonction du fun, pas en fonction d’un alignement idéologique ou moralisateur » vont passer pour des méchants qui empêchent de faire des moralisateurs qui disent « les jeux ça doit être comme ça sinon c’est pas bien ».
C’est marrant. C’est indéfendable mais défendu. Marrant.
Mais dans le genre on a assez des discours de Trump !
Et pour finir :
This war of mine : j’en pense que c’est chiant, un jeu « livre dont vous êtes le héros » dans le quel on prend des décisions au hasard. Moralement la démarche éditorial ks qui consiste à se faire du blé sur un truc aussi glauque et actuel, je trouve que ça pue, je retire ce jugement si le pognon a été reversé à une association de soutien au réfugiés, qu’on ai envie de jouer à ça, je n’ai pas d’opinion, chacun fait ce qui lui plait. Mais il n’y a pas de message là dedans, pas d’engagement, juste un opportunisme d’un incroyable cynisme.
Alice is missing : une intéressante et divertissante expérience de psychologie de groupe, oui, et alors ? Pas besoin de manifeste ni de quoi que ce soit d’autre. En quoi cela entre dans le débat ?
Le jeu vidéo, connaît pas.
Tout ces jeux, même si à mon avis il y en a un qui pue, ont le droit à mon avis d’exister.
Mais j’emmerde (oui je commence à en avoir marre), les « manifestants » qui me disent que Belcastel ou Cyclades ou Citadelle ne devraient pas exister ou sont pas bien parceque pas assez chargé de « sens » et de militantisme !
Et c’est à ce milieu-là qu’on veut transmettre ce message que les jeux peuvent être autre chose que de simples objets d’évasion ou de divertissement. Je dis cela sans mépris pour le divertissement ou l’évasion, j’adore me divertir et m’évader avec des jeux de société, c’est pas le souci.
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Puis, assez rapidement naît l’envie d’écrire un manifeste, comme un support pour communiquer cette sensation : le jeu peut aller vers autre chose que juste du divertissement
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Parce qu’on a beau considérer généralement la fonction principale du jeu comme étant le divertissement, il y a peut-être moyen de faire autre chose avec le jeu.
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Il me semble que les propos des instigateurs de ce manifeste sont beaucoup plus nuancés que les analyses que je lis ici ne le laisse entendre.
Là on a l’impression qu’on a affaire à de dangereux adeptes du Grand Remplacement Ludique.
Ils prônent une approche différente du jeu, et pourquoi pas ?
S’ils veulent “donner du sens” à leurs créations, et une direction différente que celui du pur divertissement, je ne vois pas où est le problème.
Ce n’est pas du tout ce que je lis dans le manifeste, et j’avoue que la virulence de tes réactions me met mal à l’aise.
J’aimerais bien discuter de tout ça, mais vu les réactions exacerbées, ça va me demander trop d’énergie et je n’en ai pas en ce moment. Tant pis.
Idem, je ne joue que pour me divertir.
Je ne compte pas sur le jeu pour me faire passer un message, me faire prendre conscience d’un truc ou apprendre quelque chose.
J’ai pleinement connaissance de certain thème qui pourraient etre borderline mais je m’en moque, je joue. C’est bien le seul moment ou je peux me permettre certaines digression sans faire mal a personne.
Ca m’embeterai que le jeu devienne plus “sérieux”…
Vachement nuancé en petit, mais en gros…
Après quand on les lit on se rend compte que en aucun cas c’est une proposition, c’est une injonction, il y a plein de jugement de valeurs, politique, moraux. En aucun cas c’est une démarche personnelle mais une forme d’injonction morale qui s’adresse à tous.
CHACUN A LE DROIT DE FAIRE CE QUI LUI PLAIT, Y COMPRIS ET SURTOUT DES JEUX DE SOCIÉTÉ SANS AMBITION MORALISATRICE ET POLITIQUE.
voilà, c’est mon manifeste à moi !
Ben tu lis mal…
Désolé.
Mais ces jeux ne sont que fun, donc inférieur, pas bien.
Ok, ne devrait pas exister n’est pas encore écrit, mais quand on te sort du « dois être » , rapidement, ça vient.
La démarche, le style, le ton, de ce manifeste, disant ce qui doit être, ce qui est bien ou pas bien, ce qui doit être fait, c’est tout sauf un hymne à la liberté créatrice.
Ce manifeste est un manifeste de censeurs idéologiques, alors comme ça semble gentil et bourré de bonnes intentions, on a envie d’adhérer, de trouver cela sympa, mais ça ne l’est pas. C’est de l’idéologie pseudo politique tout droit sorti des années 70 totalement liberticide.
CHACUN A LE DROIT DE FAIRE CE QUI LUI PLAIT, Y COMPRIS ET SURTOUT DES JEUX DE SOCIÉTÉ SANS AMBITION MORALISATRICE ET POLITIQUE.
Ben, c’est cool. Rien n’empêche ça et rien ne va empêcher ça.
Vous avez conscience que, par exemple dans le cinéma qui est un art vieux de 130 ans, on s’est certes éloigné de l’art un peu forain des débuts, mais que la même année cohabitent des sorties comme Captain America et La Zone d’Intérêt ? Y en a pour tout le monde, non ?
Mais bien sûr, et c’est très bien, et il n’y a aucun besoin de manifeste expliquant le bien et le mal pour que les deux ce fassent !
CHACUN A LE DROIT DE FAIRE CE QUI LUI PLAIT, Y COMPRIS ET SURTOUT DES JEUX DE SOCIÉTÉ SANS AMBITION MORALISATRICE ET POLITIQUE.
(En répétant ça finira peut être par atteindre un cerveau)
Il y a aussi ce genre de propos :
“Quand tu fais un jeu de gestion et que toutes les ressources sont infinies, quand tu fais un jeu de conquête ou de développement qui t’oblige à te répandre sur toute la carte, sans alternative, on te propose un jeu extractiviste, colonialiste, impérialiste. La règle du jeu n’est pas anodine, ce n’est pas seulement quelque chose de technique. Elle implique. Et parce qu’on va répéter ses actions, tour après tour, partie après partie, cognitivement, ça peut potentiellement ancrer pas mal de comportements, de valeurs, du sens, des idées.”
que je trouve assez culpabilisateur (ça se dit ?).
J’ai un peu de mal avec la forme de l’interview. On dirait qu’ils sont nuancés et ouverts, mais on sent quand même qu’il y aurait une bonne façon de jouer et de faire des jeux et une autre moins bonne. J’ai un peu de mal à mettre ça en forme, mais il y a un truc qui me gêne.
D’autre part, j’ai l’impression que les auteurs cherchent à s’excuser du fait qu’ils sont, finalement, des artisans qui conçoivent des jeux pour gagner de l’argent avec. Comme si, étant mal à l’aise à l’idée de faire des jeux et de gagner leur vie avec un produit qui pourrait sembler futile, ils cherchaient à y injecter du sens et des valeurs pour rendre leur démarche vertueuse.
Ce qui signifie que c’est également leur droit de vouloir faire autrement.
Et ils ne disent pas non plus que Cyclades ou Belcastel c’est de la m****.
Quand à la phrase “Le jeu de société n’est pas défini par le divertissement”, je la trouve maladroite en effet.
“Que par le divertissement” m’aurait semblé davantage compréhensible.
Cinéma et Littérature ne sont pas “que” divertissement (ça ne me viendrait pas à l’esprit d’accoler ce terme à Nuit et Brouillard, par exemple).
Je lis ce manifeste comme une envie d’aller au-delà de ce que le jeu de société propose habituellement.
Pas comme une charge contre les joueurs, comme tu as l’air de le signifier.