Auteurs de jeux et contrat de travail

lynkowsky dit: Et mon interlocuteur à l'Agessa, il y a 2 ans, m'a envoyé balader dès qu'il a lu le mot "jeu"


Il faudrait peut-être qu'on trouve une expression qui fasse plus création intellectuelle ou artistique.
Le parrresseux dit:
lynkowsky dit: Et mon interlocuteur à l'Agessa, il y a 2 ans, m'a envoyé balader dès qu'il a lu le mot "jeu"

Il faudrait peut-être qu'on trouve une expression qui fasse plus création intellectuelle ou artistique.


Oeuvre sociétale ludique ?
Le parrresseux dit:Salut,
Est-ce que tu pourrais être plus précis sur ce que ton patron te demande ?
Qu'est-ce qu'il attend de toi exactement ?


Rien de précisément offensif pour le moment, mais la menace plane. Je prépare ma défense pour prouver que je suis en conformité avec les textes que j'ai cité ; c'est l'objet de mon post.
Le parrresseux dit:Salut,
Est-ce que tu pourrais être plus précis sur ce que ton patron te demande ?
Qu'est-ce qu'il attend de toi exactement ?


En fait, les employeurs aiment assez peu que leurs salariés aient d'autres activités lucratives en dehors de leur travail, ce que le droit du travail admet parfaitement implicitement par l'obligation de loyauté attachée à la signature d'un contrat de travail.

Cette idée se retrouve également dans les clauses de non-démarchage de clientèle et les clauses de non-concurrence (sévèrement réglementées parl a jurisprudence pour ces dernières).

Le cas de la perception de droit d'auteur est à considérer différemment dans cette optique puisqu'il s'agit là de revenus générés par une activité "artistique" et "intellectuelle" qui n'est pas liée (sauf cas particulier de l'écriture d'un livre traitant du domaine professionnel) à l'activité professionnelle.

Je dis bon courage à l'employeur de Groddur s'il s'amusait à vouloir le sanctionner ou le licencier juste pour son activité d'auteur de jeu. Le seul moyen pour lui de justifier une telle sanction ou un tel licenciement serait de réussir à démontrer que Groddur utilise son temps de travail ou ses outils de travail pour travailler en réalité sur ses jeux. A partir du moment où ce n'est pas le cas, le risque est minime ou alors l'employeur est vraiment stupide.
Le parrresseux dit:
lynkowsky dit: Et mon interlocuteur à l'Agessa, il y a 2 ans, m'a envoyé balader dès qu'il a lu le mot "jeu"

Il faudrait peut-être qu'on trouve une expression qui fasse plus création intellectuelle ou artistique.


Alors déjà, le premier point le plus important est qu'il faut utiliser exclusivement le terme "d'auteur de jeux" et abandonner impérativement les termes de "créateur de jeux" ou d'inventeur de jeux". Et il serait bon là-dessus que les festivals et autres salons arrêtent d'utiliser des termes inadéquats.

La notion d'auteur renvoie expressément au CPI et correspond juridiquement exactement à l'activité. Le terme créateur est bien plus général, s'attache plus au support de l’œuvre qu'à l’œuvre elle-même (et c'est bien ce point avec l'originalité de l’œuvre qui pose des problèmes avec l'AGESSA) et n'a pas de connotation juridique de toute façon (voir par exemple le cas classique du créateur de bijoux).

On ne dit pas d'un écrivain qu'il est créateur de livres mais bien auteur. Il doit en être de même pour l'auteur de jeux.

Quant au cas de l'inventeur, le terme est à utiliser seulement en cas de création d'invention, qui est un type très précis d’œuvre de l'esprit qui ne nous concerne pas.

Bien évidemment, je m’étais présenté comme “auteur de jeu”. Mais jeu, ça plait pas.

Mais en même temps, les festivals pourrait créer des concours de bricoleur de jeux, d’ingénieur du jeu, ou d’explorateur ludique, ça changerait rien, les gens de l’Agessa n’imaginent même pas qu’il y a des nouveaux jeux créés ailleurs que dans les usines d’hasbro - et donc ils n’entendent jamais parler du moindre concours.

Il faudrait peut-être commencer à leur exposer des chiffres.

En 2007, la rentrée littéraire de septembre comptait 700 romans.
700, C’est le nombre de jeux produits par an actuellement.
Attention je ne suis pas en train de dire que ces chiffres s’équivalent, mais simplement que 700 jeux par an, ce n’est pas anecdotique.
Bon je pense que ça ne compte pas que l’édition francophone, mais bon face à des gens qui doivent surement s’imaginer qu’il ne sort qu’une dizaine de jeux par an dont au moins un monopoly, et au moins un puissance 4 sous licence disney…:roll: ça doit bien faire son petit effet, non ?

Rodenbach, naif :mrgreen:

edit : et sinon, auteur de proposition ludique ?

ok

Ce genre, de chose, je pensais que ça ne posait de problèmes que dans le public notamment pour les enseignants rapport au temps de de service qui n’a pas d’horaire précis.

C’est vrai du coup, que le nom d’auteur est important et qu’il faut s’y accrocher.

Pourquoi pas auteur d’oeuvres ludiques (j’enlève le sociétal)

C’est vrai que le terme “jeu” est à la fois imprécis et porteur de préjugés négatifs.
Oeuvre ludique indique la valeur intellectuelle ajoutée.

Et n’y aurait-il pas possibilité de créer notre propre association d’auteurs de jeux pour gérer tout ça et par la même pour promouvoir le métier?

pourtant “jeux vidéo” aujourd’hui est devenu signe de pognon

donc le jeu de société doit pouvoir se faire voir autrement
le problème, c’est que tant que “jeu” sera associé à “monopoly” dans les esprit, c’est sans espoir

Je crois qu’effectivement à un moment donné il faut s’organiser mais pour que ça ait du poids, il faut que les auteurs “locomotive” veuillent s’investir dans cette association. Des gens comme Hervé, Tom, Roberto… Dont les jeux (voire les noms) ont passé les frontières de notre microcosme et dont la parole passera peut-être pour plus légitime…

Et pour les auteurs allemands et américains, ça se passe comment?

FOX62 dit:Et pour les auteurs allemands et américains, ça se passe comment?


Je crois qu'il y a un syndicat d'auteurs de jeu en Allemagne, mais bon c'est le jeu en Allemagne donc ...

je ne suis pas sûr que ce soit un syndicat, plutôt une association qui vise la reconnaissance des auteurs de jeux.

Je pense qu’il faudrait aller plus loin que viser la reconnaissance. Carrément s’occuper de tout ce côté administratif/revenus. Mais alors je ne sais pas si c’est possible légalement. Comment une association pourrait devenir une espèce de maison des artistes pour auteurs de jeux de société et être reconnu par les administrations.

FOX62 dit:Je pense qu'il faudrait aller plus loin que viser la reconnaissance. Carrément s'occuper de tout ce côté administratif/revenus. Mais alors je ne sais pas si c'est possible légalement. Comment une association pourrait devenir une espèce de maison des artistes pour auteurs de jeux de société et être reconnu par les administrations.

Je ne sais pas répondre à ses questions, mais l'idée me plait beaucoup.

L’agessa est une association. Mais comment ce genre de choses se met en place… ça m’a l’air bien compliqué !!

çà, en fait… çà existe déjà…

http://maisonauteursdejeu.free.fr/cm/

Mouais bof… Ça fait pas rêver ! (Et ça n’a rien à voir avec la gestion des cottisations sociales, ce dont il est question ici)
En plus dans leurs liens, ils n’ont même pas mis TricTrac ! Quelle honte et quel manque de professionnalisme ! :mrgreen:

Disons que cette association, du moins pour ceux que j’ai pu rencontrer, est à l’opposé de ce qu’on rechercherait : plutôt de l’artisanat fabriquant de beaux jeux en bois avec des règles vite pondues…