Les chiffres de Ludo sont bien jolis mais ils ne veulent absolument rien dire pour une bonne et simple raison: la piste de construction. La concurrence sur les low et medium est forcément terrible alors que la concurrence sur le luxe est relativement facilement canalisable (la 4ème usine de luxe arrive à la 18ème case sur 26 cases au total…). Encore une fois, ce jeu n’est pas un jeu calculette, c’est un jeu où il faut planifier ses coups afin de réduire ou d’étouffer la concurrence qui nous fait de l’ombre tout en attisant les rivalités entre nos adversaires. Il faudra donc anticiper et influer sur les évolutions du marché tout en prenant des risques financiers. On ne sera jamais parfaitement sûr de nos profits et de l’ampleur du retour sur investissement. C’est ce qui renforce (entre autres) le côté thématique d’Automobile mais lui donne aussi constamment cet aspect excitant et fun.
Ed dit:RicoH dit:Ludo le gars dit:Ca y est mon compte-rendu est en ligne : ici (les commentaires sont toujours les bienvenus, directement sur le CR, via le lien Ecrire un commentaire).
Bonne lecture (et analyse).
Euh, pourquoi vous mettez 2 distrib pas case?
C'est pas 2 distributeurs, c'est le distributeur associé à la voiture vendue car on oublie régulièrement de défausser la voiture vendue. Alors que si on la place avec le distributeur, on n'oublie pas en général
C'est vrai qu'on distingue pas bien les distrib des caisses
Putain de lunettes

palferso dit:Les chiffres de Ludo sont bien jolis mais ils ne veulent absolument rien dire pour une bonne et simple raison: la piste de construction.
Ah bon

Je ne vois pas en quoi ces calculs te choquent : ils sont justement décontextualisés et c'est volontaire.
palferso dit:La concurrence sur les low et medium est forcément terrible alors que la concurrence sur le luxe est relativement facilement canalisable (la 4ème usine de luxe arrive à la 18ème case sur 26 cases au total...). Encore une fois, ce jeu n'est pas un jeu calculette, c'est un jeu où il faut planifier ses coups afin de réduire ou d'étouffer la concurrence qui nous fait de l'ombre tout en attisant les rivalités entre nos adversaires. Il faudra donc anticiper et influer sur les évolutions du marché tout en prenant des risques financiers. On ne sera jamais parfaitement sûr de nos profits et de l'ampleur du retour sur investissement. C'est ce qui renforce (entre autres) le côté thématique d'Automobile mais lui donne aussi constamment cet aspect excitant et fun.
Là oui, OK, mais le luxe ne sera potentiellement jamais aussi rentable que les 2 autres. Je partage l'avis d'un intervenant précédent : le luxe peut supporter une autre stratégie, simplement.
Juste un petit avis perso, le jeu à 3 est assez simplet, et sans réel saveur, pas trop de problème de demande etc, on se gène pas trop.
Les parties à 4 sont biens, celle à 5 doivent être excellentes !
Ludo le gars dit:palferso dit:Les chiffres de Ludo sont bien jolis mais ils ne veulent absolument rien dire pour une bonne et simple raison: la piste de construction.
Ah bonDécidément je suis un gros benêt et mes exemples sont bidons. Qu'on se le dise...
Je ne vois pas en quoi ces calculs te choquent : ils sont justement décontextualisés et c'est volontaire.
Non. Je ne te considère pas comme un benêt, ne considère pas Wallace comme un benêt non plus...

Si il rend sur le papier les luxes moins rentables (et c'est évident qu'ils le sont sans même avoir à faire de calculs), c'est bien parce que la concurrence y est bien plus aisément contrôlable. Ainsi, il sera plus facile de s'approcher en ventes du chiffre maximal de luxes que du chiffre maximal de low ou medium. C'est pour cela que tes chiffres ne veulent rien dire au-delà de leur caractère informatif. Wallace, je crois, n'a pas intégré le luxe pour sucrer les fraises: un vague ajout ou appoint plus ou moins indispensable... Encore une fois, la rentabilité moindre du luxe est plus là pour un souci d'équilibre de par son contexte concurrentiel moindre que pour servir de faire-valoir. Maintenant, en fonction des parties et des contextes, le luxe pourra être un très bon annexe à nos activités principales.
Je crois qu'Automobile, comme beaucoup de jeux de Wallace, est bien plus équilibré, riche et renouvelable qu'il n'y paraît de prime abord (je pense à Byzantium

Effectivement, le luxe seul ne vaut pas la gamme moyenne seule, qui ne vaut le low-cost seul. Mais à priori, la concurrence est plus rude sur le low cost (puisque c’est plus rentable) que la gamme moyenne que sur le luxe.
Et notre erreur Ludo, a été de laisser trop de marge de manoeuvre aux low cost. Caroline a fait fi des cubes de pertes en gardant un modèle low cost très obsolète, Christophe a fait pareil en investissant dans 2 modèles différents de low cost. Et personne pour les contrer … Mon fameux coup de merde où j’ai repris un modèle low cost totalement desuet n’était ptet pas une si mauvaise idée en fait. Mon erreur a plutôt été de refermer cette usine aussi vite car sinon ça aurait pu faire bien chier Christophe.
Le low cost est une stratégie gagnante donc il faut concurrencer ça, et c’est tout le but du jeu. D’ailleurs je pense que c’est ça qui nous a fait rater quelque chose. On cherchait trop à se faire un petit truc tranquille, peinard sans trop violence avec les autres. Or ce jeu me semble être quelque chose d’ultra violent où il ne faut pas hésiter à prendre des cubes de perte, à brader ses caisses pour entuber le concurrent etc etc.
En tout cas, plus si j’y pense, plus j’ai envie de retester !
Ed dit:On cherchait trop à se faire un petit truc tranquille, peinard sans trop violence avec les autres. Or ce jeu me semble être quelque chose d'ultra violent où il ne faut pas hésiter à prendre des cubes de perte, à brader ses caisses pour entuber le concurrent etc etc.
Je suis tout à fait en phase avec cette analyse. Tout comme toi, il m'a fallu 2 parties pour avoir cette vision du jeu et ma 3ème partie a été, par voie de conséquence, bien plus violente que les précédentes (et encore, on a senti qu'on en avait encore pas mal sous le pied...


palferso dit:De fait, on a marqué au cours de cette dernière expérience moins de points que la partie précédente à 5 joueurs alors qu'on n'était que 4...
C'est un bon indicateur de la tension d'une partie (les points à la fin). Je ne parle pas spécialement de scores serrés, mais bien de la valeur globale. Des scores élevés indiquent peu de concurrence, tout le monde a pu faire ce qu'il voulait. Le contraire indique des coups d'enfoirés et des basses manoeuvres visant à mettre des bâtons dans les roues de tout le monde.
Une partie où le gagnant est à tout juste 3000$ doit être jouissive

A opposer à notre dernière partie où le gagnant était 5180$

Bon ok, objectif ultime dans Automobile, gagner en étant dans le négatif


Ah, ah, vous me donnez bigrement envie… Effectivement, le jeu peut être joué de manière aussi violente que ça, en misant comme des malades sur le plus rentable (low-cost), un peu moins sur le moyenne gamme et, en fonction du contexte, plus ou moins sur le luxe…
C’est vrai que j’avais besoin de faire ces calculs comparatifs de rentabilité du luxe et du low-cost car, oui, je les trouvais pas aussi évidents que tu l’indiques Palferso. Si, dans mes deux parties, j’ai misé beaucoup sur le luxe, tu devineras bien que c’est parce que justement ce n’était pas aussi évident que ça. Maintenant, je le sais et la prochaine partie promet…
Les débuts sont primordiaux. Deux dernières parties avec tout type de joueurs, partie pliée au premier tour dans les deux cas. La moindre erreur au premier tour est fatal, en terme de concurrence sur le standard.
Dans la première, un joueur a sous produit, un autre a produit à fond (2 prods), la demande a été forte : il passe pour 1800$ de voiture. Terminé. Il s’est fait remonter par la suite, mais pas suffisamment évidemment.
Dans la suite, Ford est débutant, il se loupe et construit sur du Low Cost. Erreur fatal qui permet à un joueur de passer une grosse prod de Standard (1 petit et 1 usine moyenne) : 1500$ de bénef. Partie pliée.
Clairement, ses parties montrent qu’une erreur ou une certaine timidité dans la prod et c’est la tuerie pour les requins. Ces gains énormes au 1° tour assurent une flexibilité et une capacité à produire sans emprunter qui sera irratrapable.
loic dit:Les débuts sont primordiaux.
Tout à fait d'accord. J'ai pris un très mauvais départ dans ma dernière partie et je n'ai pas pu revenir même si je ne finis pas loin... Il en a été de même pour ceux qui ont mal débuté dans les autres parties que j'ai faites. Maintenant, on n'a peut-être pas encore cerné toutes les possibilités offertes par le jeu... Mais cela semble être clairement une tendance.
loic dit:Clairement, ses parties montrent qu'une erreur ou une certaine timidité dans la prod et c'est la tuerie pour les requins.
Oui, mais il faut aussi apprendre à parfaitement exploiter le premier personnage que l'on choisit. Ils sont tous bons (sauf Sloan qui est nul à chier au premier tour), ont tous leur intérêt et impliquent une manière de jouer et des options à valoriser différentes. Si tous les joueurs exploitent bien d'emblée leur premier personnage, le jeu sera une tuerie.
loic dit:Ces gains énormes au 1° tour assurent une flexibilité et une capacité à produire sans emprunter qui sera irratrapable.
Oui. Ceci étant dit, un emprunt tôt peut s'avérer redoutable justement pour produire beaucoup (notamment dans le cas d'une ouverture à Ford avec par exemple construction d'une petite usine obsolète puis 3 usines "cash" pour profiter de son pouvoir). En effet, un emprunt pris dès le premier tour ne coûtera au total "que" 300. Et 300, cela peut être très, très vite rentabilisé tant dans ce qu'on gagne que dans ce que cela peut permettre de faire perdre aux autres... Tout comme les cubes de perte, il ne faut pas avoir peur des emprunts qui, au contraire, peuvent être une arme d'attaque redoutable ou alors une option qui peut permettre, justement, d'immédiatement réagir efficacement à un début de partie moyen. A mon avis, si l'on peut enfoncer le clou ou si l'on est mal parti, il ne faut pas hésiter une seconde à emprunter.
Première partie à 5, c’était hardcore, on a pas fait les meilleurs choix etc, c’était super frileux on niveau production, donc très peu de perte au niveau des caisses invendues, seulement quelques batailles sur le bas de gamme.
C’est assez dur pour des novices de prévoir la prod, savoir si on pourra faire du bénéfice etc, vraiment très complexe.
C’était ma 3ème partie, j’ai fini premier à 4940$, sachant que premier tour je n’ai vendu que 2 voitures bas de gamme, j’ai pas fait un départ fulgurant on peut dire.
r0ck dit:Première partie à 5, c'était hardcore, on a pas fait les meilleurs choix etc, c'était super frileux on niveau production, donc très peu de perte au niveau des caisses invendues, seulement quelques batailles sur le bas de gamme.
C'est assez dur pour des novices de prévoir la prod, savoir si on pourra faire du bénéfice etc, vraiment très complexe.
C'était ma 3ème partie, j'ai fini premier à 4940$, sachant que premier tour je n'ai vendu que 2 voitures bas de gamme, j'ai pas fait un départ fulgurant on peut dire.
Bonjour Sam,
alors tu l'as trouvé?
Bonne soirée, à bientôt !
Claude
Yes, sur un super site, sérieux etc, et je suis content de mon acquisition
Mes deux premières parties de ce grand jeu sont accessibles sur mon blog (la deuxième plus détaillée que la première).
Monsieur Bilbo dit:je vais essayer d'expliquer pourquoi pour moi tous ces mécanismes sont thématiquement très forts et servent le thème autant qu'ils l'exploitent.
Phase 1: Tirage des tuiles demandes. En réalisant des enquêtes de marché, nos industriels tâtent le terrain pour estimer la demande future. Cette demande est plus ou moins normée, évolutive (concentrée sur les quelques modèles existants au début, elle dérive peu à peu vers les véhicules bas de gamme alors que la production de masse se généralise, entraînant également la naissance d'une demande pour les véhicules de luxe).
Phase 2: Choix des personnages. On peut voir ça comme un "mercato" des grands patrons, où l'adoption d'une stratégie industrielle spécifique. Je ne vais pas décrire la justification thématique de ces particularités, le livret de règles fait ça très bien.
Phase 3: Actions. C'est l'heure de la mise en place de sa politique industrielle proprement dite. Ce qui se traduit par la construction de nouvelles usines, qui nécessitent un coût de recherche et développement plus ou moins important selon leur avancée technologique et des investissements toujours plus importants, la production de véhicules proprement dite, la mise en place d'un réseau de commerciaux qui après s'être spécialisés dans un type de véhicule vont démarcher la clientèle, l'accent mis sur la recherche, ou la fermeture des usines dont l'obsolescence rend l'entretien trop couteux.
Phase 4: Howard. L'inventivité commerciale de l'entreprise ayant adopté la politique d'Howard lui permet d'écouler des véhicules en amont de la demande.
Phase 5: distributeurs. Les commerciaux lancent de grandes campagnes de vente pour générer une demande supplémentaire, démarchant une clientèle certes de plus en plus importante, mais limitée. Le risque étant de saturer la demande et de se retrouver avec des commerciaux inutilisés, peut-être parce qu'ils ne se seront pas spécialisés sur les bons types de véhicule, et dont il va falloir se séparer, ce qui coûte de l'argent.
Phase 6: décisions exécutives. C'est l'heure des grands choix de politique commerciale: face à une demande encore incertaine, et étant donné mon positionnement concurrentiel, vais-je innover vers une politique commerciale inventive et spécifique, ce qui me coûtera du temps de recherche, au risque d'être immité par mes concurrents ? Ou bien vais-je être plus aggressif en me décidant à brader les meubles, quitte à plomber mes profits ?
Phase 7: vente de véhicules. Les véhicules les plus avancés suscitent évidemment la demande la plus forte, à moins d'être concurrencés par la stratégie commerciale spécifique d'un concurrent. Les demandes sont bien entendu distinctes, imperméables. Les invendus vont nécessiter des coûts de stockage avant d'être envoyés à la casse, ce qui occassionne des pertes supplémentaires.
Phase 8: pertes. Tant que les coûts de production ne sont pas rationalisés, ils engendrent des pertes par rapport aux usines à la pointe de la technologie: processus de productions obsoletes, maintien désepéré d'usines tombées en désuétude...
Bref, pour moi, thématiquement, c'est très réussi et immersif.
Pour ajouter une pierre à l'édifice de Bilbo, je parlerai de la demande du 1er tour qui me semble un autre merveilleux exemple de la capacité qu'a Wallace à utiliser tous les éléments ludiques à sa disposition (ici le hasard) pour servir son thème. La demande du 1er tour est une véritable loterie puisqu'elle peut varier de plus du simple au double (de 6 à 15 voitures vendables à 3, de 8 à 20 à 4 et de 11 à 24 à 5 joueurs).
1ère Demande: C'est le lancement d'un nouveau produit et l'inconnue est grande pour les pionniers de l'automobile. Difficile d'estimer quelles vont être les réactions du marché face à ces engins... Il va falloir changer les habitudes avant de pouvoir commencer à les formater et à les normaliser. Vont-elles se laisser aisément dompter et inflitrer? On est au tout début de l'ère de l'automobile et l'incertitude est grande...
RicoH dit:Je pense aussi que c'est un problème de joueurs car chez nous même à 4 on a beaucoup de mal à vendre. Plus on joue moins on essaie de fermer d'usine.
A voir comment évolue vos scores également car après 3 parties à 4 avec les mêmes joueurs, le gagnant de la première partie l'a emporté avec 4400, tandis que je fais dernier de la dernière avec 4200 le 1er finissant à 5300.
Pfiou ! 5300 ? Pas mal du tout....
Le Zeptien dit:RicoH dit:Je pense aussi que c'est un problème de joueurs car chez nous même à 4 on a beaucoup de mal à vendre. Plus on joue moins on essaie de fermer d'usine.
A voir comment évolue vos scores également car après 3 parties à 4 avec les mêmes joueurs, le gagnant de la première partie l'a emporté avec 4400, tandis que je fais dernier de la dernière avec 4200 le 1er finissant à 5300.
Pfiou ! 5300 ? Pas mal du tout....
Ca sent surtout la partie de Bisounours

RIIIIIIIICOOOOOOOOOOH ! Y’a Loïc qui dit que vous jouez comme des bisounours !
Sinon à Brass, ça va ?