Fritz the Cat dit:Bastien, vous dites que M. Jack se détache des crimes en se concentrant sur l'enquête (pourtant, si ces crimes ne sont pas essentiels au jeu, pourquoi choisir de se baser sur de vrai crimes?), ce qui le rend acceptable, mais pas Barbarossa, après avoir expliqué en quoi la mentalité Nazi faisait de leurs batailles un cauchemars d'exactions sur les civil.
Pour information, malheureusement, dans la majorité des conflits même actuels, les même exactions aussi abjectes ont lieu, ce n'est pas un trait spécifique au Nazi (et s'est dommage, ça ferait ça de moins dans ce monde). Mais de la même manière que M. Jack, Barbarossa se détache de cette aspect ignoble de son sujet en ce se concentrant sur les objectifs militaires seulement.
Pour ce qui est du sexisme (encore...), ça a déjà été discuté, (lisez ce topic en entier bon sang!!!), je doute que les dessins de ces cartes ne fasse croire à une personne que les vraies femmes sont comme celles de Barbarossa, elles ne peuvent donc pas être considérées comme subversives, elles n'ont pas la subtilité retorse nécessaire pour ça et ne la cherche pas, elles s'assument simplement dans leur irréalisme évident.
Pour ma part, je l'ai lu en entier, ce topic, pour éviter les redondances, pour éviter de relancer 4 pages plus loin un débat qui avait été laissé de côté, bref, pour laisser le topic cohérent.
Après, c'est un sujet polémique, c'est bien, ça donne à penser.
Pour ce qui concerne les exactions commises en tant de guerre, j'ai eu vent du fait qu'effectivement, ce n'était pas propre aux Nazis, merci. Seulement les crimes des uns ne rendent pas moins horribles les crimes des autres. Ce n'est pas parce que les Soviets ne sont pas mieux que les nazis en deviennent plus cool (ce n'est pas ce que vous dîtes, mais c'est pour moi quelque chose de sous-jacent dans cet argument qui revient de page en page).
Concernant le décalage, ce que j'expliquais, c'est que Mr Jack se décale vraiment, en ce que Jack n'est, au moment du jeu, "plus que" en fuite. Dans Barbarossa, il n'y a pas de décalage, c'est toujours la guerre, on met juste un voile là-dessus en se concentrant sur de la "prise d'objectif" à grand renfort de culottes.
/concernant ce que vous écrivez à Harrycover, là je crois qu'il y a un problème d'analyse dans la comparaison des faits.
D'abord, si l'on se place du côté de la victime prise individuellement, quelque soit le contexte autour, le résultat est horrible, qu'elle soit victime d'une catastrophe naturelle, d'un tueur isolé ou d'un système de massacre de masse. Alors renvoyer à la discussion avec des victimes pour savoir qui-qui-a-souffert-le-plus, c'est pour le coup assez ignoble.
En revanche, si l'on se place du côté de l'exécutif, là l'analyse comparative devient intéressante et pertinente :
- d'un côté, on a un individu à la vie psychique compliquée qui élimine des femmes, seul, pour des raisons que, faute de l'avoir arrêté, seul lui connaît (petite aparté : si les actes sont monstrueux, l'auteur n'en reste pas moins un être humain)
- d'un côté, un système d'éradication de masse mis en place politiquement, administrativement, et qui demande un travail conjoint de milliers de personnes, une complicité silencieuse de millions d'autres et qui se construit de façon extrêmement pragmatique. Ici, la santé mentale, la "monstruosité" ne tient plus debout, c'est froid, mécanique à l'échelle sociale, bien que chaque boulon de la machinerie soit humain
Et là, on ne peut plus dire, en toute honnêteté, que l'acte perpétré a la même valeur.
Pour ce qui est du sexisme, encore (et on n'en a pas fini), là aussi je trouve que ça frôle la mauvaise foi. Je ne vois pas en quoi le fait que ces dessins soient effectivement des représentations fantasmées les rendent moins sexistes. Comme je l'ai déjà dit, ce qui les rend sexiste c'est leur création en tant que représentations de femmes dessinés par des hommes pour des hommes dans une société patriarcale.