Vlad dit:Sauf que Bimbo est un jeu de rôle...
Oui. Mais je ne sais pas si c'est une excuse pour autant.
Peut-être que oui, peut-être que non.
Vlad dit:Sauf que Bimbo est un jeu de rôle...
daroul dit:je ne pense pas qu'on puisse réduire leur politique éditoriale à ce que laisse penser l'édition de deux jeux.
Ben non, c’est pas un cas isolé, c’est leur deuxième jeu, dans tout leur catalogue, qui joue sur la sexualisation à outrance. Et c’est leur seul jeu de société qui joue là-dessus.
C’est toi, qui dit qu’ils respectent une certaine ligne éditoriale en te basant sur ces deux exemples. Ce qui est pour le moins réducteur.
Et pour le JDR, je sais pas, j’en ai plein, et très, très peu avec des nanas à gros seins à moitié à poil. Des jolies filles, oui, peut-être, mais pas plus. Voire, de mémoire, j’en ai qu’un dans ce goût-là: Bloodlust, et c’est pas en couverture, juste quelques images (mais il y a aussi de la nudité masculine, pas que de la féminine)
Bloodlust, justement, si, dans le microcosme ludique, certaines des images du bouquin avaient fait débat pour leur côté sexuel. Pas sexy, hein: sexuel.
je suis pour l’esprit critique et le respect des uns et des autres.
Mais faudrait peut être arrêtez de faire des procès d’intention stérile aux éditions sans détours.
Si vous voulez vraiment défendre les femmes, militez dans votre entreprise pour que leur salaire soient égale à ceux des hommes. Arrêtez d’acheter du Rap ou du R&B afin de ne pas enrichir des “chanteurs” vraiment irrespectueux.
Enfin faites des trucs concrets et utile.
daroul dit:Ben non, c'est pas un cas isolé, c'est leur deuxième jeu, dans tout leur catalogue, qui joue sur la sexualisation à outrance. Et c'est leur seul jeu de société qui joue là-dessus.
C'est toi, qui dit qu'ils respectent une certaine ligne éditoriale en te basant sur ces deux exemples. Ce qui est pour le moins réducteur.
Et pour le JDR, je sais pas, j'en ai plein, et très, très peu avec des nanas à gros seins à moitié à poil. Des jolies filles, oui, peut-être, mais pas plus. Voire, de mémoire, j'en ai qu'un dans ce goût-là: Bloodlust, et c'est pas en couverture, juste quelques images (mais il y a aussi de la nudité masculine, pas que de la féminine)
Bloodlust, justement, si, dans le microcosme ludique, certaines des images du bouquin avaient fait débat pour leur côté sexuel. Pas sexy, hein: sexuel.
prince-baron dit:Mais faudrait peut être arrêtez de faire des procès d'intention stérile aux éditions sans détours.
arnauldvm dit:daroul dit:Et pour le JDR, je sais pas, j'en ai plein, et très, très peu avec des nanas à gros seins à moitié à poil. Des jolies filles, oui, peut-être, mais pas plus. Voire, de mémoire, j'en ai qu'un dans ce goût-là: Bloodlust, et c'est pas en couverture, juste quelques images (mais il y a aussi de la nudité masculine, pas que de la féminine)
Pour autant, même si ce n'est pas une généralité, le fait est plus fréquent que dans les jeux de société.
Ça a pu influencer les choix pour Barbarossa, puisque Sans Détour connaît surtout ce milieu-là ...
grosjord dit:arnauldvm dit:daroul dit:Et pour le JDR, je sais pas, j'en ai plein, et très, très peu avec des nanas à gros seins à moitié à poil. Des jolies filles, oui, peut-être, mais pas plus. Voire, de mémoire, j'en ai qu'un dans ce goût-là: Bloodlust, et c'est pas en couverture, juste quelques images (mais il y a aussi de la nudité masculine, pas que de la féminine)
Pour autant, même si ce n'est pas une généralité, le fait est plus fréquent que dans les jeux de société.
Ça a pu influencer les choix pour Barbarossa, puisque Sans Détour connaît surtout ce milieu-là ...
plus fréquent que dans les jeux de société ? tu peux citer des exemples ? j'ai joué à une tétrachiée et demi de Jdr, et j'en ai lu et bouquiné encore plus, mais sincèrement, je ne vois pas.
Tes exemples de jdr on tous entre 20 et 30 ans il me semble
goreto dit:Tes exemples de jdr on tous entre 20 et 30 ans il me semble
oui m est cela reste des rééditions et en 20 ou 30 ans les idées ont évoluées, enfin pour certains
prince-baron dit:Si vous voulez vraiment défendre les femmes, militez dans votre entreprise pour que leur salaire soient égale à ceux des hommes. Arrêtez d'acheter du Rap ou du R&B afin de ne pas enrichir des "chanteurs" vraiment irrespectueux.
Enfin faites des trucs concrets et utile.
ça ne vaut pas les anciennes pub de L’Oeuf Cube dans Casus belli (années 80/90), ça faisait bien débat à l’époque aussi !!
je n’arrive pas à en trouver sur le net
pas sur qu’on accepte d’en faire autant aujourd’hui
arnauldvm dit:
Oui, j'ai quelques exemples vite rassemblés :
[...]
Mais ceci n'a évidemment pas valeur de statistique. Donc ça ne démontre pas que c'est plus fréquent dans le jeu de rôle que dans le jeu de société.
Ceci dit, je ne fais pas de jugement de valeur, je ne dis pas que c'est pas bien ou mal. C'est juste comme ça.
Harrycover dit:ça ne vaut pas les anciennes pub de L'Oeuf Cube dans Casus belli (années 80/90), ça faisait bien débat à l'époque aussi !!
je n'arrive pas à en trouver sur le net
pas sur qu'on accepte d'en faire autant aujourd'hui
grosjord dit:ok, on n'a pas du tout la même notion de nanas aux gros seins à moitié à poil.
Runequest est mon 2ème JDR acheté, je devais avoir 10 ans.
Je n’ai jamais rien ressenti pour la nana affichée sur la couv (pas plus que Cyberpunk auquel je jouais à la même époque).
par contre tu me mettais une carte de Barbarossa dans les mains au même age, la réaction aurait probablement été différente.
si pour toi les dessins sur les couvs de runequest et cyberpunk (je cite ceux là car c’est celles que je connais le mieux) sont au même niveau d’érotisme que Barbarossa, effectivement on ne se comprends pas (mais c’est pas bien grave ceci dit ). En ce qui me concerne, c’est du niveau quasi 0 sur les couvs de JDR en question (mais c’est ptet moi qui suis ero-resilient )
grosjord dit:si pour toi les dessins sur les couvs de runequest et cyberpunk (je cite ceux là car c'est celles que je connais le mieux) sont au même niveau d'érotisme que Barbarossa, effectivement on ne se comprends pas (mais c'est pas bien grave ceci dit
arnauldvm dit:Bon, en même temps, Sans Détour n'en est pas à son coup d'essai :
Bimbo - Le jeu dont vous êtes la Vedette
On peut dire qu'ils respectent une certaine ligne éditoriale, quelque part.
... et qu'ils ne sont pas étouffés par le politiquement correct ...
Grégory Privat dit:Parler de féminisme dans Bimbo, n’est-ce pas, un peu, voire beaucoup, se foutre de la gueule du monde ? L’iconographie du jeu est franchement sexiste, de même que son thème et dans une bonne partie du texte, son ton. Le jeu comporte au moins quatre voies par lesquelles aborder cette question : le texte des règles, le milieu qu’il simule, les films qui l’inspirent et le contenu des parties.
Le ton des règles, surtout lorsqu’il s’adresse aux joueuses, les traite comme des objets, des idiotes qui n’ont d’autres valeurs que leur physique. Le milieu que simule Bimbo, celui des tournages de films de seconde zone, des jeunes actrices victimes de producteurs prédateurs et de la lutte pour la survie est lui aussi sexiste. L’univers des films « Grindhouse » ou d’ « exploitation » a eut ses productions pour le moins « particulières » et même « outrageantes » puisque justement, c’était là son créneau.
Mais il existe une dimension qui se situe au delà de ces façades pour le moins violentes.
Pour commencer, le texte en lui-même a été écrit dans le but de choquer et donc de dénoncer. Lorsque l’on connaît la proportion de joueurs, et plus encore de maîtres de jeux de sexe masculins, quand on imagine qu’elle sera encore plus forte avec un jeu au nom et à l’iconographie de Bimbo, il prend tout son sens : c’est essentiellement à des hommes que s’adresse ce texte machiste et condescendant.
La mécanique du jeu, pour sa part, en donnant techniquement le pouvoir aux joueuses face au metteur en scène, renverse la règle établie dans les jeux classiques selon laquelle le maître de jeu est justement cela : un maître à même de poser son véto à
toute décision des joueuses, capable de manipuler ces dernières et seul autorisé, bien souvent, à tricher, à travers le principe selon lequel « les dés ne servent qu’à faire du bruit derrière l’écran ». Ainsi en permettant à des joueuses de tirer profit des mécaniques d’un système aliénant, il les libère.
Quant à l’univers des films grindhouse, dans le revival de ces dernières années, tel que porté par des auteurs comme Robert Rodriguez et Quentin Tarentino, notamment dans leur diptyque Grindhouse, il dépasse le premier degré des films originaux en détournant leurs codes et leurs clichés. Dans Planet Terror, par exemple, les deux principales héroïnes, une danseuse de
pole danse et une infirmière sexy, deux objets sexuels, donc, y sont dans un premier temps les victimes du système ou de leur couple, avant d’entreprendre un voyage du héro, généralement réservé aux hommes dans le cinéma « main stream » hollywoodien, et de devenir, à mon sens, les héroïnes accomplies du film, assumant un destin qu’elles se seront choisi et se débarrassant de la domination masculine. Bien sûr nous pourrions évoquer le héro masculin du film, mais à bien y regarder, il s’agît là d’un second rôle, d’une bimbo en perfecto dont l’essentiel du background est coupé au montage lors de la scène de la pellicule brûlée.
Il ne reste finalement qu’un élément de ce jeu que je ne suis pas en mesure de « contrôler », et c’est le contenu des parties. Ce making of est somme toute une tentative de ma part de vous faire comprendre ce que j’ai voulu faire de Bimbo tout en sachant que, pour le meilleur ou pour le pire, vous en ferez ce que vous voudrez.
Harrycover dit:ça ne vaut pas les anciennes pub de L'Oeuf Cube dans Casus belli